MAYRARGUES Hippolyte, De Villa en Villa avec sonnet inédit de Gustave Nadaud, Imprimerie de Malvano, Nice, 1877, pp. 61- 69
 

     Achevé depuis à peine sept ans, Valrose s'impose à Hippolyte Mayrargues comme l'une des plus
belles demeures de Nice : "Valrose mérite bien son nom ; il fallait une reine pour présider au baptême
et on lui a choisi la reine des fleurs".
 
  La végétation de l'époque y est évoquée : route d'accès bordée d'orangers et de citronniers, héliotropes au pied du grand escalier. Certains détails y sont également précisés : les invités aux concerts inscrivaient leurs noms dans un registre ; la loge du Baron, tendue de bleue, s'ouvrait sur un jardin d'hiver aux plantes exotiques ; son cabinet de travail était également un cabinet de curiosités, avec tableaux et objets d'art ; tout l'éclairage se faisait au gaz tandis qu'une réserve d'eau, proche du Château et en forme de tour, alimentait le propriété ; en contre-bas des fausses ruines, une fausse grotte abritait un bassin aux eaux tumultueuses ; l'écurie abritait de superbes étalons tandis que la ferme hébergeait sans distinction (en 1877) poules, pintades,grues des Indes, paons blancs, cygnes noirs, cacatoès…

    Dans le style de l'époque, anecdotique et souvent excessif, Mayrargues rend hommage à une
composition musicale du Baron, programmée entre des morceaux de Saint-Saëns, Berlioz, Schumann,
Meyerbeer : "une violette au milieu des roses"…
 
 

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