Achevé depuis à peine sept ans, Valrose s'impose à
Hippolyte Mayrargues comme l'une des plus
belles demeures
de Nice : "Valrose mérite bien son nom ; il fallait une reine pour
présider au baptême
et on lui a choisi
la reine des fleurs".
La végétation de l'époque y est évoquée : route d'accès bordée d'orangers et de citronniers, héliotropes au pied du grand escalier. Certains détails y sont également précisés : les invités aux concerts inscrivaient leurs noms dans un registre ; la loge du Baron, tendue de bleue, s'ouvrait sur un jardin d'hiver aux plantes exotiques ; son cabinet de travail était également un cabinet de curiosités, avec tableaux et objets d'art ; tout l'éclairage se faisait au gaz tandis qu'une réserve d'eau, proche du Château et en forme de tour, alimentait le propriété ; en contre-bas des fausses ruines, une fausse grotte abritait un bassin aux eaux tumultueuses ; l'écurie abritait de superbes étalons tandis que la ferme hébergeait sans distinction (en 1877) poules, pintades,grues des Indes, paons blancs, cygnes noirs, cacatoès… |
Dans le style de l'époque, anecdotique
et souvent excessif, Mayrargues rend hommage à une
composition musicale
du Baron, programmée entre des morceaux de Saint-Saëns, Berlioz,
Schumann,
Meyerbeer : "une
violette au milieu des roses"…