SAHELIA : base de
données dialectologique et lexicologique sur la zone sahelo-saharienne,
Consultable sur internet : http//:sahelia.unice.fr.
Dans son état actuel, SAHELIA comprend environ
200 dictionnaires constitués aussi bien par des ouvrages de référence
que par des relevés de terrain ou des travaux d’étudiants.
Cela représente environ 435000 fiches de base. L'objectif de départ
étant l’analyse du domaine songhay, l’ensemble quasi complet
des ressources lexicales le concernant est intégré dans cette
base de données.
Puisque ce qui était en question était
une approche comparative avec les langues des groupes voisins, ont aussi
été intégrées un certain nombre de données,
parmi les plus représentatives des familles/groupes tchadique (hawsa),
saharien (kanuri, teda, daza, tubu...), berbère (touareg, kabyle,
tamazight...), mandé (soninké, bozo, azer...; bisa, djula...;
maninka...; soso...) mais aussi sémitique (arabe classique, arabe
soudanais, etc).
Maintenant, avec les nouveaux apports qui conduisent
cet objet informatique à devenir un outil collectif, l’extension
des ressource vers les autres familles linguistiques est en train de se
réaliser car la base commence à être alimentée
par des ressources nouvelles apportées par d’autres collègues
et équipes de recherches française et européennes (CNRS,
Instituts africanistes de Frankfurt, Wien et Prague), ce qui devrait conduire
à très court terme à une démultiplication de
sa puissance.
Il n’est pas utile ici de présenter plus en
détail l’inventaire des lexiques saisies car il peut être consulté
sur INTERNET (http://sahelia.unice.fr) ; ce qui est important c’est davantage
le fait que j’ai relié toutes ces données entre elles lorsque
cela était potentiellement significatif à travers un système
de référenciation. Un fichier d’environ 20000 liens concernant
l’ensemble des entrées collationnées dans SAHELIA a été
ainsi constitué.
Cet ensemble constitue maintenant une ressource empirique sans équivalent.
Pour la placer en perspective il faut sans doute la mettre en rapport avec
le projet CBOLD de l’Université de Berkeley concernant les langues
bantu et celui de l’Université de Chicago concernant les langues anciennes
orientales.