La Traversée de l’empirique : essai d’épistémologie sur la construction des représentations de l’évolution des langues, 260 p., Paris, Ophrys, 2000.

Through criss-crossing three approaches, the book addresses questions on language evolution and the way in which they are sometimes constructed and postulated. First of all, the genetic affiliations and their origins: controversial questions that are periodically revisited, eventually equipped with new arguments taken from specialists in disciplines outside Lingusitics. Then, language mixing, pidgins, creoles: varieties which have been structured and stabilized in peculiar social and historical contexts.

Finally, bilingual discourses randomly heard in the streets between people who live their multilingualism in stable or precarious communitary settings.

Hence,three insights around one unique problematic concerning language dynamics and their transformation. Is that all? No, because  of course these directions lead to the elaboration of « knowledge ». I shall take interest in the way this knowledge is constituted and the way representations of language evolution they entail is constructed; since it is not always based on satisfying empirical foundations and  suffer from an excess of a certain methodilogical “laxism”.


A travers le croisement de trois approches il s’agit ici de s’intéresser aux questions de l’évolution des langues et à la façon dont elles sont parfois construites et posées.

Tout d’abord, les apparentements et leurs origines : questions controversées et reprises périodiquement dans l’actualité, éventuellement armées d’argumentations nouvelles puisées auprès de spécialistes de disciplines extérieures aux sciences du langage.
Ensuite les mélanges de langues, pidgins, créoles : variétés qui se sont structurées et stabilisées dans des contextes sociaux et historiques parfois très particuliers.
Enfin les discours bilingues entendus au hasard des rues entre des personnes qui vivent leur plurilinguisme dans des cadres communautaires stables ou précaires.

Trois saisies donc, mais finalement une problématique unique concernant la dynamique des langues et leur transformation. Est-ce tout ? Non, car évidemment, l’exploration de ces voies conduit à l’élaboration de « connaissances ». Et ce sera également à la façon dont ces connaissances-là (se) sont constituées et à celle dont les représentations de l’évolution des langues qu’elles impliquent sont construites que je m’intéresserai ; car elles ne sont pas toujours étalonnées sur des bases empiriques satisfaisantes et pèchent par un certain «laxisme» méthodologique.

Quelques comptes rendus :
A. Tabouret-Keller, Cahiers d’études africaines 163-164, pp. 849-55, 2001.
St. Marcotte, L’information grammaticale 97, pp. 59-60, mars 2003.