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Orientations générales
Approche historico-linguistique.
Approche anthropologico-linguistique.
Directions pratiques.

Approches empiriques.
Approches théoriques.
Approches épistémologiques.




Orientations générales.

Tous les domaines linguistiques, sans exception, sont concernés par la problématique de la 'dynamique du langage et du contact des langues'; toutefois, les situations qui montrent explicitement une complexité en rapport avec un plurilinguisme et les dynamiques de contact qu’il génère sont sans doute plus intéressantes car elles rendent manifeste l’intérêt d’un recadrage théorique.

On distinguera deux modalités d’approche :

- Une approche historico-linguistique
- Une approche anthropologico-linguistique


L'approche historico-linguistique

est axée sur l'étude de la stratification des contacts. Elle est concernée par la modification des formes et des structures des langues en contact en rapport avec des critères linguistiques, cognitifs et des hypothèses sur leurs fonctionnalités passées:

en relèvent les cas avérés de langues et de formations hybrides, résultats d’évolutions non-linéaires qui commencent à être bien documentés aujourd’hui. Mais à côté de ces cas «évidents», les aires dites de convergence linguistique fournissent un autre support intéressant.


L'approche anthropologico-linguistique

renvoie aux pratiques langagières (corrélativement elle est dépendante des contraintes discursives manifestées dans les interactions). L’on s’intéresse alors à la façon dont se traduisent les dynamiques linguistiques et langagières dans le contexte ordinaire de la communication et sont concernées les différenciations sociolinguistiques et les espaces de contact appréhendés à travers ces actualisations langagières:

de ce point de vue les situations où se croisent à la fois un plurilinguisme traditionnel et des reconstitutions identitaires plus ou moins pérennes sont intéressantes. L’on peut y adjoindre les manifestations de l’ activité épilinguistique des locuteurs, celles du renouvellement des variétés langagières dans les contextes d’émergence traditionnels que sont les groupes de pairs adolescents. Enfin on peut encore retenir les stratégies des groupes en diaspora qui selon des critères qui leur sont propres vont développer des dynamiques langagières et linguistiques différenciées par rapport aux langues des pays d’accueil.

Bien évidemment, ces thématiques n’épuisent pas le sujet, il s’agit seulement de quelques « bons exemples »...

On retiendra donc par ‘dynamique du langage’ tout ce qui concerne l’actualisation et la transformation des langues : cela demande qu’on intègre l’ensemble du champ problématique ici esquissé où, parmi les domaines de connaissance concernant l’homme et la société il n’en est guère qui soient exclus:

anthropologie, sociologie, histoire, au même titre que les considérations sur l’évolution des systèmes et les approches cognitives sont ici convoquées.


Directions pratiques.

Trois types d’approches sont significatives :

- empiriques,
- théoriques,
- épistémologiques.

On trouvera ci-dessous, plus concrètement détaillées, quelques directions pratiques susceptibles de leur donner corps.

Approches empiriques.

-   Descriptions dans le domaine des langues en contact : constitutions de langues, approche des isomorphismes structuraux et langagiers dans un espace anthropologique partagé, etc.
-    Descriptions dans le domaine des renouvellements langagiers : émergence et transformations de normes, élaborations de variétés langagières, etc.


Approches théoriques.

-   Analyse des déterminants du contact et des pertinences convoquées pour sa prise en compte.
-    Etude des opérations logico-structurales, cognitives et sémiotiques supposées être manifestées dans les procès de transformation et d’élaboration des codes et des variétés.


Approches épistémologiques.

-   Réflexion sur la construction des catégories descriptives et opératoires : la structure, la cognition, les représentations, le contact, les téléologies, la complexité, les frontières.
-   Réflexion sur la construction des objets donnés à l’analyse, sur la (re)construction des évidences d’arrière-plan et sur l’interprétation et la phénoménologie des formes.
-    Réflexion sur les choix d’interprétations et l’incidence des pratiques interprétatives dans la construction des connaissances.