H

habits, n.m.pl. Fréq.Pièce d’habillement quelle qu’elle soit. Il l’a bousculée et il a même déchiré son habit.(Secrétaire, Port-Gentil, 1990). Il me faut des habits pour le mariage de ma cousine.(Etudiant, Libreville, 1995). Tu dois payer* les chaussures, les habits.(Jeune femme, 27 ans, 1998)
COM. : La fréquence dans l’usage semble plus élevée que celle de " vêtements ", même au singulier, alors que les dictionnaires usuels signalent cet usage comme vieilli.

hangar, n.m. Fréq.Sorte d’abri sommaire constitué d’un toit de paille ou de tôle soutenu par des poteaux, servant de lieu de réunion, à l’abri du soleil. Il est absolument nécessaire que notre diversité culturelle ait des lieux d’expression. Un grand hangar, pour commencer, pourrait servir de point de départ. Ensuite, suivraient des maisons dans chaque arrondissement.(Le Bûcheron, 16-22/10/1996).

haoussa, n.m. Fréq.Terme générique désignant tout commerçant originaire d’Afrique de l’Ouest, quelle que soit sa nationalité ou son ethnie, généralement un Nigérian ou Ghanéen anglophone. Chez l’haoussa du quartier, tu as des chemises pas cher.(Jeune, Libreville, 1989).
SYN. : sénégalais*.

hareng, n.m. Spéc.Elops lacerta Valenciennes). Poisson des eaux douces et saumâtres de la fam. des Elopides, deuxième espèce par ordre d’importance dans les captures aux filets dormants à petite mailles. Consommé frais ou fumé. (Gilbert et alii, 1989 : 110).

haricot, n.m. Spéc.Outre le haricot commun cultivé, on connaît localement :
- haricot de Lima, (Phaseolus lunatus Linn). Liane herbacée cultivée dans presque toute le Gabon pour ses grandes graines aplaties de couleurs variées : blanches, noires, brunâtres ou panachées qui sont consommées fraiches ou sèches. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 257).
- haricot-pistache, n.m.V. POIS*-ARACHIDE. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 263).

harpe, n.f. Spéc.Nom de plusieurs instruments de musique à cordes traditionnels :
- harpe-cithare, sorte de cithare à quatre cordes et à résonateurs qui accompagne la récitation des épopées fang. A partir de la cithare primitive, s’est créée, en ajoutant des cordes et des résonateurs composés de calebasses*, la célébre harpe-cithare mvet* des Fang.(Caparros, 1997 : 41).
SYN. : cithare*, mvet*, ngoma*.
- harpe indigène, sorte de harpe à sept cordes et à caisse de résonance munie d’une crosse. Plus perfectionnée est la " harpe indigène " ou nghombi* des Mpongwè, munie de sept cordes inégales en racines aériennes de vanille* sauvage, que l’on pince des deux pouces et des deux index et complétée par une caisse de résonance taillée en plein bois et adaptée à une crosse. (Raponda-Walker, 1983 : 74).
SYN. : nghombi* (du mpongwé).

hasardeux, adj. Dispon., lettrés.Qui fait courir un risque, qui n’est pas entièrement fiable. Parfois, il lui échappe le contrôle de ses musiciens et chanteurs : " Vous savez que la génération actuelle est très hasardeuse. Les jeunes pensent, lorsqu’ils ont déjà opéré deux ans dans un orchestre, qu’ils ont déjà beaucoup d’expérience. "(L'Union, 15/11/1988). Je ne veux pas confier mon appareil à un réparateur hasardeux.(Professeur, Libreville, 1992).

haschich, n.m.V. CHANVRE* INDIEN. A doses massives, l’iboga* fait perdre la raison, provoque des hallucinations, et parfois la mort, surtout si l’on fume, en même temps du chanvre indien*, ou haschich, [.].(Raponda-Walker, 1983 : 48).

haut, n.m.Fréq., oral, mésolecte, basilecte.Vêtement (chemise ou tee-shirt) couvrant le torse. Akié* comment ? ! ? Mais qu’y a t-il ? Ho ! Ho ! Lâche moi le haut ! (BD Boom, n°2, 12/1997 : 10). Cette chaleur de janvier est tellement étouffante que les enfants s’amusent dans la chaleur dans la cour sans haut.(in Bagouendi-Bagère, 1999).

haut social, n.m. Dispon., oral, mésolecte, basilecte, péj.Couches sociales privilégiées, nantis, personnes qui tiennent le haut du pavé. Ce sont eux le bas* social et là-bas, de l’autre côté des matitis*, les beaux quartiers, ce sont eux le haut social, le sommet social.(Ndong Mbeng, 1992 : 116).
ANTON. : bas* social.

héliosciure [à pattes rousses], n.m. Spéc.Petit écureuil des forêts pluviales, au dessus gris fer, intérieur des bras et des cuisses roux vif et dessous brun olive pâle à gris, anneau clair autour des yeux, queue avec 18 étroits anneaux noirs. (Halthenorth/ Diller, 1985 : 125).
SYN. : écureuil*.

hématurie, n.f.V. BILIEUSE* HEMATURIQUE. [.] L’homme avait eu deux crises d’hématurie [.].(Simenon, 1975 : 25).

hémichromis, n.m. Spéc.Poisson des eaux douces et saumâtres de la fam. des Cichlides. On distingue localement l’hemichromis à deux taches (Hemichromis bimaculatus Gill)., souvent commercialisé pour aquarium en raison de ses brillantes couleurs : jaune, vert ou rouge avec des points turquoise, nageoires pourpres (150 mm de long) et l’hemichromis rayé, utilisé en pisciculture avec le tilapia* pour contrôler la reproduction de ce dernier car il est extrêmement vorace et dévore tous les jeunes poissons à sa portée. (Gilbert et alii, 1989 : 54-56).

herbe, n.f. Spéc.Nombreux composés :
- herbe à baïonnette, V. HERBE A PAILLOTTE. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 189).
- herbe à éléphant, V. FAUSSE* CANNE A SUCRE.Dans les clairières dues à la déforestation, les grandes herbes à éléphant envahissent tous les espaces laissés libres par les plantations* entourant les rares villages traversés par la piste* de latérite* ocre. (Rémy, 1987 : 113).
- herbe à paillottes, (Imperata cylindrica P. Beauv.). Graminée vivace aux longues feuilles coriaces armées d’une pointe acérée (d’où un de ses noms). Elle sert à couvrir les toitures des cases (d’où son autre nom). (Raponda-Walker, 1998 : 189-26)
SYN. : herbe à baïonnette*
- herbe aux buffles, (Andropogon gabonensis sSapf.). Herbe vivace pouvant atteindre 2 à 4 m. Les jeunes pousses sont appréciées par les buffles (d’où le nom). (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 185)
- herbe aux fous, (Digitaria velutina P. Beauv.). Herbe annuelle ou vivace qui est le signe distinctif des fous, chez certaines populations du Gabon. On leur attache, en effet, des épis dans les cheveux pour prévenir ainsi les passants ou les étrangers. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 188)
- herbe aux hippopotames, (Vossia cuspidara Griff.). Plante aquatique vivace qui forme parfois des prairies entières dans le lit des fleuves et passe pour un fourrage recherché par les hippopotames. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 196).
- herbe-couteau, (Rhynchospora corymbosa ?). Herbe de la fam. des Cyperacées de plus d’un mètre de haut. Utilisée pour le contrôle des populations de mouches tsé-tsé car la couverture dense qu’elle forme sur l’eau empêche ces insectes d’y pondre leurs œufs (White/ Abernethy, 1996 : 32).
- herbe d’amour, (Reseda odorata Linn.). Arbuste ornemental cultivé aux fleurs blanches parfumées. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 354)
SYN. : réséda* odorant d’Egypte.
- herbe de Guinée, (Panicum maximum Jacq.). Herbe vivace, très appréciée comme plante fourragère. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 191).
- herbe de Para, (Panicum molle Schwartz). Plante introduite qui n’est pas recherchée par le bétail. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 191).
- herbe des Bermudes, (Cynodon dactylon Pers.). Plante vivace très commune, utilisée comme plante fourragère par les ânes et les moutons.(Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 187)
SYN. : chiendent* des Bermudes
- herbe puante, V. FAUX* KINKELIBA. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 220).
- herbe[-]rasoir, var. rasoir, (Scleria [boivinii] barteri Boeck). Herbe vivace, grimpante, constituant des fourrés impénétrables, utilisée dans la pharmacopée locale, notamment dans le bwiti* pour réduire l’ivresse produite par l’iboga*. Fam. des Cypéracées. Il y a dans la forêt africaine un élément qui manque aux nôtres : la liane. [.]. L’Afrique Equatoriale en possède une espèce vraiment diabolique : les herbes-rasoirs, les fafouls* des Pahouins.(Briault, 1926 in Merlet, 1990 : 319). Comme son nom l’indique, les feuilles de l’herbe-rasoir sont aiguisées comme des rasoirs et entaillent facilement la peau humaine.(White/ Abernethy, 1996 : 32).
SYN. : couteau de singe*, fafou/ fafole (fang).

herbe royale, V. BASILIC*. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 212-10).

hérisson, n.m. Fréq.V. ATHERURE*. [.] les porc-épics* et les hérissons suçaient des cannes* à sucre.(Ndong Ndoutoume, 1983 : 75).

héron, n.m. Spéc.
- héron à dos vert, (Butorides striatus Linn.). Petit héron à port ramassé au dos gris-vert et au dessus de tête vert bronze. (Serle/ Morel, 1988 : 21).
SYN. : héron strié
- héron crabier, (Ardeola ralloides Scopoli). Petit héron gris-beige solitaire. (Serle/ Morel, 1988 : 20).
SYN. : crabier* chevelu.
- héron garde-bœuf, (Bubulcus ibis Linn.). Héron blanc de taille moyenne au bec jaune qui vit souvent près des troupeaux pour se nourrir des insectes que leur déplacement fait lever. (Christy/ Clarke, 1994 : 11). Souvent appelé pique*-boeuf, de façon erronée.
SYN. : garde*-boeuf.
- héron goliath, (Ardea goliath Cretzschmar). Enorme héron remarquable par son bec épais et sa grande tête, gris et roussâtre, assez farouche et de statut encore mal connu : migrateur interafricain ? (Christy/ Clarke, 1994 : 12).
SYN. : goliath*.
- héron mélanocéphale, (Ardea melanocephala Vigors et Children). Grand héron de savane qui a le dessus de la tête et le cou noir, la gorge blanche striée de noir et le reste du corps gris. (Christy/ Clarke, 1994 : 12).
- héron pourpré, (Ardea purpurea Linn.). Grand héron gris et roux fréquentant les bas-fonds humides, remarquable par sa calotte noire ornée de plumes occipitales noires. (Christy/ Clarke, 1994 : 11)
- héron strié, V. HERON A DOS VERT. Exploration d’une île située au milieu du lac [.]. Ile aux légendes multiples sur laquelle se produisent de nombreuses espèces d’oiseaux pendant la grande saison* sèche : crabier* chevelu, héron strié.(Le Cri du Pangolin, n°13/14, 1994).

heure d’horloge, var. heure de temps (plus rare),loc.nom. Usuel.Locution insistant sur la durée par opposition à heure + numéral ordinal qui donne une simple indication du moment. [.] 140 kilogrammes de poisson fumés en 3 heures d’horloge. (L'Union, 19/11/1988). Pendant près d’une heure d’horloge, Mme Paulette M.-M. et son visiteur se sont entretenus de la possible réintroduction du secteur de l’Education dans le prochain programme du PNUD.(L’Union, 18/12/1992). C’est pourquoi dans un esprit de profonde solidarité, les Sénégalais du Gabon, accompagnés de quelques fans ont soutenu de bout en bout le spectacle qui a duré près de deux heures d’horloge.(L’Union, 05/05/1993). Je t’ai attendu près de deux heures de temps, mais tu te rends compte !(Mère de famille, Libreville, 1994).

hévéa, n.m. Spéc.(Hevea brasiliensis Muell. Arg.). Grand arbre introduit, de la fam. des Euphorbiacées. Il produit le caoutchouc le plus recherché. On le cultive dans des plantations. L’hévéa pour la production du caoutchouc compte de nombreuses plantations* [.]. (Meyo-Bibang/ Nzamba, 1992 : 45). Sur le plan agricole, il faut distinguer les cultures vivrières, pratiquées à une échelle villageoise et de façon traditionnelle [.] et les cultures industrielles, porteuses d’avenir mais handicapées par la compétitivité des produits importés et par les limites du marché local (hévéa, palmier* à huile, café*, cacao*, canne* à sucre, ananas*).(Elsener, 1997 : 162).
COMP. : hévéaculture*
DER. : hévéicole*.
SYN. : caoutchoutier* de Para.

hévéaculture, n.m. Spéc.Culture industrielle en plantations de l’hévéa pour la production de caoutchouc. [.] à pousser les hommes d’affaires à venir exploiter le bois dans notre contrée et à implanter des projets agricoles, tels l’hévéaculture, etc. (L'Union, 30/10/1996). La dévaluation du franc CFA* en janvier 1994 a entraîné des résultats interessants sur les filières locales (hévéaculture, café*, cacao*) et surtout sur l’exploitation et la transformation du bois.(Caparros, 1997 : 31).

hévéicole, adj. Spéc.Lié à la culture de l’hévéa. Le programme hévéicole a procuré plus de 500 emplois aux Bitamois [.]. (L'Union, 27/11/1996).

hibiscus, n.m. Spéc.Nom scientifique regroupant un ensemble de plantes de la fam. des Malvacées : l’hibiscus esculentus Linn V. GOMBO* = KETMIE* COMESTIBLE ; l’hibiscus sabdariffa Linn : V. OSEILLE DE GUINEE = ROSELLE* ; l’hibiscus tiliaceus Linn. V. LIEGE* DES ANTILLES. Mais la plupart des hibiscus servent à la décoration des jardins. Ce sont eux qui sont généralement désignés par l’appellation courante hibiscus : l’hibiscus mutabilis Linn V. KETMIE* CHANGEANTE ; l’hibiscus rosa sinensis Linn. V. ROSE* DE CHINE ; l’hibiscus roseus Thore = hibiscus à fleurs roses, à larges fleurs roses tachées de pourpre à la base ; l’hibiscus schyzopetalus Hook. f. aux fleurs roses à long pédoncule et à pétales retournés, pendant au bout des tiges ; l’Hibiscus syriacus Linn. V. KETMIE* DES JARDINS, arbuste buissonnant décoratif dont il existe de nombreuses variétés à fleurs doubles ou simples de différentes couleurs. Même en ville, la végétation est reine puisque l’on trouve à foison bougainvillées*, hibiscus, palmier*, cocotiers*, manguiers* et bananiers* au pied des maisons !(Elsener, 1997 : 169).

hibou à bec jaune, n.m. Spéc.(Jubula lettii Büttikofer). Hibou forestier de taille moyenne au plumage sombre et dont les plumes allongées du dessus de la tête et de la nuque forment une sorte de crinière. (Christy/ Clarke, 1994 : 55).
SYN. : duc* à crinière.

hier nuit, loc.adv. Fréq. oral, mésolecte, basilecte.hier soir. Ce n’est pas du tout Guy Mara qui [.] se sera mis à raconter que depuis hier nuit, quand ils se sont séparés [.] il n’a pas encore mis quelque chose sous sa dent[.].(Ndong Mbeng, 1992 : 50). Dommage que tu sois pas venu hier nuit : on s’est bien marré.(Etudiant, Libreville, 1996).

hippo, n.m.V. HIPPOPOTAME*. Il était dangereux, à cette époque, de naviguer de nuit. Près du bord on pouvait se prendre à la végétation. Plus au large on risquait de heurter un hippo.(Dedet, 1984 : 52).

hippopotame, var. hippo, n.m. Spéc.(Hippopotamus amphibius Linn.). Mammifère artiodactyle herbivore non ruminant, aimant l’eau, à corps et tête massifs . Le mâle peut atteindre 3 200 kg). D'énormes hippopotames se baignent par groupes parmi les roseaux.(Sondaz, 1946 : 167). (Haltenorth/ Diller, 1985 : 13). [.] les hippopotames, qui viennent se baigner jusque dans la mer [.].(Gaulme, 1988 : 30). Il fut un temps où les troupeaux d’hippopotames venaient s’y nourrir mais ces animaux ont été chassés presque jusqu’à l’extinction [.](White/ Abernethy, 1996 : 15).

hippotrague, n.m V. ANTILOPE*-CHEVAL.

hirondelle, n.f. Spéc.Outre les espèces migratrices européennes (hirondelle de cheminée, hirondelle rustique...), on connaît surtout localement :
- hirondelle à gorge striée, (Hirundo abyssinica Guérin). Hirondelle résidente de savane à tête roux orangé, corps blanc strié de noir, croupion orange. (Christy/ Clarke, 1994 : 97).
SYN. : hirondelle striée
- hirondelle à queue courte, (Psalidoprocne nitens Cassin). Petite hirondelle noire qui chasse au-dessus de la canopée. (Christy/ Clarke, 1994 : 96).
SYN. : hirondelle hérissée à queue courte.
- hirondelle à collier,(Riparia cincta Boddaert). Grande hirondelle brune et blanche à queue courte et carrée.(Christy/ Clarke, 1994 : 97).
SYN. : hirondelle de rivage à front blanc.
- hirondelle à gorge fauve, (Hirundo rufigula Fischer & Reichenow). Hirondelle migratrice rousse et bleu sombre actuellement en très forte expansion locale. (Christy/ Clarke, 1994 : 98).
- hirondelle à ventre roux, (hirundo semirufa Sundeval). Grande hirondelle bicolore bleu nuit et roux vif, savanicole. (Christy/ Clarke, 1994 : 97).
SYN. : petite hirondelle à ventre roux.
- hirondelle de forêt, (Hirundo fuliginosa Charpin). Petite hirondelle sombre à queue courte, très peu connue. (Christy/ Clarke, 1994 : 98)
- hirondelle de Petit, (Psalidoprocne pristoptera petiti Sharpe). Grande hirondelle noire à queue fourchue et dessous d’aile gris clair, plutôt savanicole mais attirée par l’eau. (Christy/ Clarke, 1994 : 96).
- hirondelle hérissée à queue courte, V. HIRONDELLE A QUEUE COURTE.
- hirondelle sud-africaine, (Hirundo spilodera Sundeval). Migrateur austral, brun et roussâtre à poitrine tachetée de noir. (Christy/ Clarke, 1994 : 98).
- hirondelle striée, (Hirundo abyssinica Guerin). Hirondelle résidente et savanicole, au dessous strié de noir sur fond blanc, tête orangée, dessus bleu et croupion orange. (Christy/ Clarke, 1994 : 97).
SYN. : hirondelle à gorge striée.

hivernage, n.m.Usuel.Nom donné à la saison* des pluies, notamment à la grande saison des pluies qui dure de janvier à juin avec un maximum de février à avril. Il avait même, semble-t-il, remporté le premier prix du " Mejor bebidor del districto de Mengomo " l’hivernage passé.(Allogho-Oke, 1985 : 23). La longueur excessive de l’hivernage, ou saison des pluies*, explique ces jugements peu favorables : " Au moment des pluies, la chaleur est à son apogée ; la tension hygrométrique de l’atmosphère ozonée devient extrême et, pendant les embellies qui séparent les orages, un soleil de feu rayonne au milieu du ciel découvert, pur et limpide. [.]. " Tel est le jugement assez impartial d’un autre membre de la mission Brazza, Payeur-Didelot.(Gaulme, 1988 : 22).
SYN. : saison* des pluies

hobereau africain, n.m.Spéc.(Falco cuvieri Linn). Faucon à dessus ardoisé, dessous roux strié de noir, moustache noire, savanicole. (Serle/ Morel, 1988 : 52).

hocheur, n.m.V. CERCOPITHèQUE*. Au Gabon, on compte : [.] une quinzaine d’espèces de singes répandues dans l’ensemble du territoire, ou spécialement dans certaines régions. Le hocheur ou pain*-à-cacheter (ndowa) et le moustac* ou museau* bleu (osoké), taille moyenne. [.].(Raponda-Walker, 1998 : 115).

homme, n.m.
- homme au bâton, vx, oral surtout, forestiers.Nom donné à l’homme qui ouvre la voie lors d’une expédition en brousse. Muni d’un long bâton, il a pour rôle de détecter la présence de serpents et éventuellement de les mettre en fuite. Celui qui ouvre la marche est obligatoirement l’homme au bâton. Il tâte négligemment devant ses pas. Il est le détecteur de serpents.(Dedet, 1984 : 144).
- homme caïman, spéc.Selon les croyances locales des régions côtières, il existerait des êtres à demi-hommes à demi crocodiles à pouvoir maléfique et diabolique qui viendraient mystérieusement attaquer ceux qui s’aventureraient dans leurs domaines de mangroves et de fleuves. Parfois, j’allais au dispensaire pour voir à quoi ressemblaient les malades [.]. Comme par exemple ce pêcheur attaqué par les " hommes caïmans " que l’on apporta à mon camarade en l’absence de l’infirmier. Le patient avait eu la hanche emportée par un crocodile alors qu’immergé jusqu’à la ceinture, il tirait une senne dans le fleuve.(Georgy, 1992 : 38). Cette croyance aux " hommes caïmans " était répandue dans les régions côtières et les mangroves* de l’Ouest africain. Sans doute à cause des attaques fréquentes et mystérieuses des sauriens. Les pêcheurs jugeaient ce comportement trop élaboré pour n’être pas le fruit d’une malice humaine et diabolique.(Ibid. : 39).
- homme-léopard, spéc. Homme relevant d’une société secrète qui, autrefois (la dernière affaire de crimes commis par les hommes-léopards remonte à 1948) sous le couvert d’un déguisement les transformant en cette bête féroce, commettaient d’horribles crimes rituels qui terrorisaient les populations. Le fils de Mfoulou fit sauter dans sa main droite un couteau à lame tranchante, opéra les deux jambes de l’homme-léopard, lui ôta les rotules. (Ndong Ntoumoume, 1983 : 147). La fonction du masque* consiste à être à la fois un instrument de dépersonnalisation et de personnalisation, on devrait même dire de transpersonnalisation. [.] C’est si vrai que si les hommes-léopards se déguisaient, c’était pour cesser momentanément d’être des hommes et pouvoir se livrer alors à leurs sacrifices rituels sans commettre de meurtres.(Raponda-Walker/ Sillans, 1983 : 143). Il n’y a ni tigres ni panthères en Afrique, il vaut donc mieux dire " hommes-léopards ".(Ibid. : 178, note 1). Léopard ou homme-léopard ? Dans bien des cas, il s’agissait réellement de la bête et non d’un homme, et c’était la terreur superstitieuse des Noirs qui était la cause de l’habituelle attribution de ces accidents à des hommes-léopards. Mais le doute était levé quand on arrivait à capturer de véritables hommes-léopards, parfois revêtus de la peau de l’animal, - ou d’une cagoule et d’une dalmatique en écorce battue, tachetée comme la peau de la bête, comme c’était le cas au Congo ex-belge [.]. Au Gabon, A. Walker n’a jamais entendu parler d’une cagoule et d’une dalmatique en écorce battue, dont se seraient revêtus les hommes-léopards gabonais. Ils se badigeonnaient, simplement, tout le corps avec de l’argile mpèmba-, parsemée de mouchetures semblables à celles du léopard ; cela leur suffisait pour se dépersonnaliser. [.] Ils étaient armés de griffes en fer, afin d’imiter les blessures faites par le léopard. Ils assommaient leurs victimes puis leur portaient des coups de griffes pour donner le change. (Raponda-Walker/ Sillans, 1983 : 179).
SYN. : homme-panthère, homme-tigre.
- homme panthère, V. HOMME-LEOPARD. On a discuté longtemps sur l’existence des hommes-tigres*, hommes-panthères ou hommes-léopards*, que l’on considérait comme nés de l’imagination naïve des indigènes, exactement comme le mythe du loup-garou dans les campagnes de France. (Raponda-Walker/ Sillans, 1983 : 178).
- homme-tigre, V. HOMME-LEOPARD. [.] le Journal de la Communauté de Ste-Marie de Libreville mentionne à la date du 6 juin 1878 :" Deux hommes-tigres, condamnés à mort, fusillés, au Plateau, en présence d’une grande foule de Noirs ". (Raponda-Walker/ Sillans, 1983 : 181). D’une façon générale, comme on redoutait les hommes-tigres, dans la brousse*, les femmes seules faisaient chauffer chaque soir un récipient d’eau, au milieu de la pièce, afin de ne pas à aller se laver dehors. (Dedet, 1984 : 67). Recrudescence des hommes-tigres… Ces adeptes d’une secte terrorisaient leurs victimes et avaient pour toute philosophie d’en manger les organes génitaux, pensant ainsi accroître leur énergie vitale.(Dedet, 1984 : 68). Il suffira d'indiquer que le n'déa* était apparenté au mouvement des hommes-tigres, cette secte qui avait failli faire périr ma mère lors de sa captivité chez les Pygmées… (Dedet, 1984: 267-268).

homo, var. homologue, n.m. ou f., Fréq., oral, fam.Appellation que se donnent entre eux tous les gendres d’une famille, parce qu’ils partagent le même statut social au sein de celle-ci. Dis donc, homo, où est notre beau-père ?(Planteur, Oyem, 1988). Mes homologues, ce sont les maris des trois soeurs de ma femme.(Enseignant, Lambaréné, 1996).

homonyme, n.m. Dispon., fam.Terme familier par lequel les gens qui portent le même nom s’interpellent. Un jour, le mari dit à la femme : " Homonyme, pour que notre mariage continue à être heureux, nous devons tuer ta mère [.] ".(Kwenzi-Mikala, s.d. : 51).

honorable, n.m., adj.Dispon., mélior.Titre honorifique porté par un député. Ce titre sert à l’interpeller ou précède l’énoncé de son nom. Ainsi on a pu noter la présence du député PGP, l’honorable Manfoumbi Antoine [.]. (L’Union, 26/09/1992). "Honorable, vous venez de boucler votre mandat de cinq ans, avez-vous atteint les objectifs que vous vous êtes fixés lors de votre élection en 1990 ?".(L'Union, 30/10/1996 ).

honte, n.f.
- honte, (avoir [la] ---- ), loc.verb. Dispon., oral, mésolecte, basilecte.Etre intimidé, être gêné. Je n’ai pas répondu à la maîtresse parce que j’avais la honte.(Ecolier, Libreville, 1990). Ta mère est là ? Réponds-moi, voyons, N’aie pas honte ! (Secrétaire, Libreville, 1996).
- honte, (être né après la ---- ), loc.verb. Dispon., oral, mésolecte, basilecte, péj.Etre tout-à-fait sans gêne, se conduire comme un goujat. Je ne veux plus ce garçon à la maison. Il est né après la honte !(Mère de famille, Libreville, 1998). Ce gars* est né après la honte, il m’a plaquée et il ose me demander un service !(Etudiante, Libreville, 1999).
SYN. : vendre la honte au chien.
- honte, (vendre la ---- au chien), loc.verb.Fréq., oral, fam.Etre sans gêne. Celui là, il aime trop demander l’argent ; même aux gens qu’il ne connaît pas ; il n’a même pas honte ! [.] tu ne vois pas qu’il a vendu la honte au chien ?(in Moulanga, 2000).
SYN. : être né après la honte.

huile, n.f.Usuel.Nombreux noms composés :
- huile d’amande de palme, huile jaune clair, très fluide, extraite de l’albumen de l’amande de la graine du palmier* à huile. Nindia revint sur ses pas et alla chercher tour à tour une marmite en terre cuite, un balai, un seau, une houe et un flacon d’huile d’amande de palme [.].(Owondo, 1985 : 66). Cependant, il faut distinguer l’huile de palme rouge de l’huile d’amande de palme utilisée très souvent comme crème par nos populations rurales.(L'Union, 09/06/1997).
SYN. : huile blanche, huile de palmiste.
- huile blanche, V. HUILE D’AMANDE DE PALME. Le très faible taux de consommation de l’huile de palme* des Gabonais démontre que les huiles blanches sont plus prisées.(L'Union, 09/06/1997).
huile de coco, huile extraite de l’amande de la noix* de coco et utilisée dans la cuisine, comme cosmétique ou à des fins thérapeutiques. L’huile de coco est vermifuge et purgative.(Le Cri du Pangolin, n°15, 1995).
- huile de kapok,huile confectionnée avec des graines de kapokier*, substitut éventuel à l’huile d’olive, utilisée à des fins thérapeutiques, cosmétiques. Les graines sont comestibles et contiennent de 22 à 25% d’huile de kapok qui est utilisée pour la confection de savons, d’onguents et de peintures.(White/ Abernethy, 1996 : 72).
- huile de palme, huile rouge et épaisse extraite de la pulpe des fruits du palmier à huile. Pour préparer soit leur poisson, soit leur viande, ils se servent d’huile de palme et surtout de l’odika* [.].Touchard, 1861 in Merlet, 1990 : 199). Dans la pénombre humide des pièces [.] flottait une odeur de cafard, de moisi et d’huile de palme rance.(Georgy, 1992 : 18). Ce soir-là, Ndjoye était assis sous l’auvent et mangeait un morceau d’igname* que la petite Shana venait de lui servir avec un peu d’huile de palme.(Okoumba-Nkoghe, 1993 : 121).
SYN. : huile de palmerouge, huile rouge.
- huile de palme rouge, var. huile rouge, V. HUILE DE PALME. Résultat des plantations* de palmiers* à huile faites par Agrogabon sur 7500 ha entre les fleuves Ogooué et Ngounié : en 1986, 42000 tonnes de noix* de palme, soit 8000 tonnes d’huile rouge non raffinée.(Rémy, 1987 : 84). L’huile rouge est aussi une composante des margarines et autres matières grasses. (L'Union, 09/06/1997).
- huile de palmiste, V. HUILE D’AMANDE. [.] veux-tu aller à l’école demain ? me demanda mon oncle tout en enduisant ma teigne d’huile de palmiste.(Allogho-Oke, 1985 : 33). PURSAVON contient de l’huile de palmiste qui protège votre épiderme.(L’Union, 10/05/1993).
- huile de raphia, matière grasse épaisse utilisée pour la toilette et certains rites fétichistes. La pulpe des fruits du raphia est utilisée dans la fabrication de l’huile de raphia.(Meyo-Bibang/ Nzamba, 1992 : 47).
- huile de poyoc, huile de séchage extraite de la graine du Licania elaeosperma (fam. des Chrysobalancées). [ses] graines sont constituées pour 50% d’huile de poyoc utilisée comme huile de séchage pour la fabrication des peintures [.] parfums ou après-shampoings. (White/ Abernethy, 1996 : 120).
- huile rouge, V. HUILE DE PALME*.

hulotte africaine, n.f. V. CHOUETTE AFRICAINE*. (Serle/ Morel, 1988 : 116).

huppe, n.f.Spéc.(Upupa epops africana Linn.). Oiseau de la fam des Upupidae, très caractéristique avec sa crête de plumes, son corps cannelle et noir et son long bec fin et recourbé. Résident savanicole. (Serle/ Morel, 1988 : 133).

hybride, n.m.V. METIS*. Où ils, les hybrides ratés, sont condamnés à supporter la vie de matiti* [.].(Ndong Mbeng, 1992 : 83).

hydromel, n.m. Fréq.Boisson traditionnelle faite d’un mélange d’eau et de miel. A défaut de vin* de palme [: pour les libations], ce peut être de l’hydromel (ekombé), de la bière de banane* blettes (ogaza) ou, à la rigueur, de l’eau* de vie de traite (alugu). (Raponda-Walker, 1983 : 124).

hylia verte, n.f.Spéc.(Hylia prasina Cassin). Petit oiseau solitaire à allure de fauvette, au plumage terne, vert olive dessus, gris clair dessous, caractérisé par un sourcil clair surmontant un trait sombre qui couvre l’oeil. Fam. des Muscicapidae. (Christy/ Clarke, 1994 : 134).

hyliote à dos violet, n.f.Spéc.(Hyliota violacea Verreaux). Petit oiseau de canopée à allure de fauvette, au plumage bleu nuit dessus et crème dessous, très difficile à observer. (Christy/ Clarke, 1994 : 134).

hylochère, n.m. Spéc.V. COCHON*. (Hylochoerus meinertzhageni Thomas). Suidé au groin très large, aux canines supérieures très recourbées en arrière (30 cm), les canines inférieures, longues, pointues, à arête vive, et redressées, servent de défenses. La peau est gris cendré avec des poils couchés brun foncé. Le mâle peut atteindre un poids de 250 kg. (Haltenorth/ Diller, 1985 : 10).
SYN . : cochon *de brousse

hypofertile, adj. Spéc.A faible taux de fécondité. [.] le Gabon n’est pas un pays hypofertile comme cela a souvent été avancé. (L'Union, 23/11/1988).

hypofertilité, n.f. Spéc.Faible taux de fécondité. Le dernier symposium sanitaire [.] a levé* une voile sur une affabulation qui comptait le Gabon parmi les pays infertiles*. Que cette hypofertilité relevait de la stérilité* primaire.(L'Union, 23/11/1988).
ENCYL. : Le taux de fécondité du Gabon, plus faible que celui des pays africains limitrophes, a été longtemps un souci national.

hypsignathe monstrueux, n.m.V. EPOMOPHORE*.