P

 

pacotille, n.f. Vx, écrit. Surtout utilisé au sens ancien de « assortiment de marchandises de peu de valeur destinées à la troque* ». [.] tous ces diables mal équipés plongeaient à la mer, rejoignaient leurs pirogues*, heureux de la pacotille échangée [.]. (Sondaz, 1946 : 8). Quoiqu’il en soit, au sel s’ajoutèrent l’alcool et la pacotille. (Ambouroue-Avaro, 1981 : 133). A la descente les esclaves, à la montée les produits européens de traite*, le « paquet* » comprenant pacotille, alcool, poudre et fusils, cotonnades etc. et le sel produit sur le littoral par évaporation de l’eau de mer, très recherché dans l’intérieur. (Pourtier, t.1, 1989 : 64).

 

padouk, n.m. Spéc.

- (Pterocarpus soyauxii Taub.). Grand arbre très commun de la fam. des Papilionacées dont l’épaisse écorce secrète une résine rouge sombre : « kino* » ou « sang*-dragon ». Bois de cet arbre, rouge sang, dense et imputrescible. Nous en [: des figurines] avons parfois trouvé en « padouk » [.]. (Raponda-Walker, 1983 : 62). [.] l’équipe [.] prépare activement les charbons de bois de padouk [.]. (Le Cri du Pangolin, n°15, 1995). Le bois rouge ou padouk a été le premier bois exporté du Gabon. (White/ Abernethy, 1996 : 146). Une balade en forêt, sombre et dense, avec reconnaissance des multiples espèces d’arbres, okoumé*, padouk, kévazingo*, rikio*…[.], permet aux amoureux de calme, de solitude et de nature, d’être comblés. (Caparros, 1997 : 152).

SYN. : bois*-corail, bois* rouge.

- Poudre rouge vif et servant aux peintures corporelles des cérémonies traditionnelles. Elle est faite à partir du bois et des racines du padouk. Visage, bras et jambes sont enduits d’argile mpèmba* et tachetés de padouk. (Raponda-Walker, 1983 : 30, fig.5). Le bois et surtout les racines du padouk sont récoltés pour fabriquer une poudre rouge vif, fréquemment utilisée dans toute l’Afrique comme peinture corporelle lors des cérémonies traditionnelles. Le bois rouge ou padouk a été le premier bois exporté du Gabon. (White/ Abernethy, 1996 : 146).

 

pagailleux, var. pagailleur, adj. Dispon., oral surtout, lettrés, péj. Désordonné, agité, sans queue ni tête. « Ce fut, dira Settati, un match inintelligent, brouillon et pagailleux. ». (L’Union, 30/09/1992). Tu n’arriveras à rien avec un travail pagailleur comme ça. (Enseignant, Libreville, 1996).

 

pagayer, v.tr. Dispon, oral surtout, mésolecte. Transporter qqn ou qqch. dans une pirogue en ramant à la pagaie. Tu ne bouges pas, dit mon hôte à l'enfant de sa femme, un gosse de douze ans qui nous a pagayés. (Dedet, 1984: 390). Et qui va nous pagayer jusqu’Omboué ? (Infirmier, Port Gentil, 1988).

 

pagayeur, n.m. Encore fréq. quoique vieilli. Piroguier professionnel assurant comme salarié le transport des personnes et des biens. Les pilotes et les pagayeurs palabrent*, racontent les bienfaits et les vacheries de leurs patrons bûcherons. (Brouillet, 1972 : 54). Le cousin [.] était parti comme simple pagayeur de son oncle [.]. (Dedet, 1984 : 149). C’est très difficile maintenant de trouver les pagayeurs capables d’accomplir cet exploit sur une grande distance [.]. (Rémy, 1987 : 197). On peut regretter vivement que les pagayeurs Okandé ne descendent plus les rapides* comme autrefois. (Rémy, 1987 : 240).

 

pagne, n.m. Usuel.

1- Cotonnade de fabrication locale ou d’importation aux motifs très colorés. C’est d’abord sa robe en pagne, un festival de couleurs merveilleuses, ses épaules nues, ses bras gros comme des cuisses. (Brouillet, 1972 : 52). [.] deux pagnes tenant lieu de draps. (L’Union Magazine, 06/1987). Halton et Cookson avaient pour spécialité la vente des pagnes, des produits cosmétiques et de véhicules de marque « Nissan ». (L’Union, 05/09/1992). Les participants ont ainsi noté le lancement des premiers supports d’art commerciaux : pagne, poster, cartes postales) [.]. (L'Union, 25/11/1996).

2- Par opposition au vêtement de type européen, tenue traditionnelle consistant généralement pour les hommes en une cotonnade soigneusement nouée autour des reins ou passée entre les jambes et attachée à la taille par une sorte de ceinture. Pour les femmes, le pagne est enroulé autour de hanches et descend jusqu’au mollet. Il est accompagné d’une camisole assortie [.] je vis mes frères* habillés en pagne, de retour de la source, corvée dont j’étais exempté. (Allogho-Oke, 1985 : 34). Je n’ai pourtant mis que mon vieux pagne ! (Levigot, 1991 : 5). C’est à ce moment-là qu’un vieil homme, le pagne soigneusement noué autour de la taille et tenant dans ses mains un chasse*-mouches, déclare [.]. (L’Union, 22/04/1993). [.] un pagne solidement attaché à la taille et passé entre les jambes [.]. (Raponda-Walker, 1998 : 40).

COMP. : pagne d’écorce, pagne de raphia, pagne popo.

LOC. : nouer le pagne, porter le pagne.

3- Locutions :

- pagne d’écorce, n.m. Vx. Textile servant de vêtement, confectionné autrefois à partir de l’écorce rouie et battue d’Antiaris africana, V. AKO*, et surtout de ficus Thonningii Blume, V. FICUS* A PAGNES ou de raphia* C’est le ficus, producteur d’étoffes indigènes, cultivé autrefois au Gabon pour cet usage. Aujourd’hui il est planté [.] au milieu des villages comme arbre magique ou fétiche en souvenir de l’époque lointaine où les ancêtres portaient des pagnes d’écorces assouplies par le battage. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 298). La paille avait fait place à un beau lit de raphia* couvert de pagnes d’écorce et de peaux de panthère*. (Ndong Ndoutoume, 1983 : 73).

- pagne de raphia, n.m. Vx. Textile confectionné avec les fibres de jeunes folioles de raphia tissées sur des métiers à tisser artisanaux puis teintes. On en faisait autrefois des vêtements. [.] la plupart des gens de l’intérieur (hommes et femmes) portaient des pagnes de raphia. Chez les Mitsogo, ces pagnes étaient partout teints en noir, attachés à la ceinture ou noués au-dessus des seins. Chez d’autres populations ils étaient teints en rouge ou en jaune). (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 464). Les danseurs portaient des pagnes de raphia, en forme de pantalons bouffants [.]. (Koumabila-Ambougavé, 1993 : 6).

- pagne popo, n.m. V. POPO*. Cotonnade d’importation béninoise ou togolaise et servant à faire des vêtements selon la mode de la Côte du Bénin. Il avait déjà ôté son pantalon et avait mis un pagne « popo » à la place. (Allogho-Oke, 1985 : 71-72). Le pagne popo [.], les huiles et les savons [.], les fruits et légumes [.] c’est ça qu’il faut protéger. (L’Union, 14/02/1992).

- pagne (nouer le ---- ), loc.verb. Dispon., litt., écrit, mélior. Vérifier la fiabilité de sa tenue avant un combat. Au sens métaphorique équivalent de « remonter les manches ».C’est donc le moment de nouer nos pagnes pour le combat, le long combat de la dignité de la personne humaine. (Misamu, 01/04/1997).

- pagne, (porter le ---- ), loc.verb. Dispon., mésolecte. Pour une femme, abandonner les vêtements européens usuels, pour se vêtir avec un pagne selon la tradition. Cela se fait généralement à l’occasion d’une cérémonie religieuse ou coutumière. En période de deuil, les femmes laissent leurs atours, se coiffent simplement et portent le pagne. (Caparros, 1997 : 27).

- pagne (porter le ---- noir), loc.verb. Dispon., (calque des l.loc.), péj. Tirer le diable par la queue, être privé de tout, être misérable comme pendant une période de deuil. Quand un Makaya*, comme moi, du fait de la conjoncture* qui me réduit à l’état de mendicité endémique, vole chez un particulier pour essayer de survivre, on le traîne devant les tribunaux où les juges le condamnent à des peines tellement sévères que sa pauvre famille en est réduite à porter le pagne noir à vie. (L’Union, 02/06/1993).

- pagne wax, n.m. Fréq., oral surtout. Tissu de pagne* imprimé et de belle qualité. V. WAX*. Ce pagne wax met en valeur sa silhouette féminine. (Institutrice, Libreville, 1999).

 

pahouiniser, v.tr. Dispon., (du mot « pahouin », appellation ancienne donnée aux Fang). Rendre fang, placer sous l’influence fang. Nous retrouvons là, le phénomène de cohabitation et de villages mixtes que nous avons signalé sur la rive droite du Komo. Cela mérite que nous nous arrêtions, car nous nous trouvons là, en effet, devant le second grand moyen employé pour « pahouiniser » un pays. (Merle, 1990 : 133).

 

paiement-minute, n.m. Dispon., oral, mésolecte basilecte, péj. Paiement immédiat en argent liquide d’une contravention. Les gendarmes voulaient à tout prix confisquer sa bicyclette faute d’un paiement-minute d’une amende de cinq cents francs [.]. (Allogho-Oke, 1985 : 27). Je m’en suis sorti avec un paiement minute de cinq mille francs. (Chauffeur, Libreville, 1990).

 

paille, n.f. V. PAPOT*.

 

paillote, n.f. Fréq., péj. Construction légère dont le toit et les murs sont faits de panneaux végétaux tressés. V. PAILLE*, PAPOT*. C’est la première fois que je vois un village africain, planches et paillotes, trois ou quatre cents habitants à l’aise sur une grande étendue. (Brouillet, 1972 : 52). L’hébergement est des plus rudimentaires : des paillotes en palme*. (L’Union Magazine, 06/1987 : 13).

SYN. : case* végétale.

 

pain (1), n.m. Usuel. Appellation étendue à tout produit alimentaire revêtant une présentation compacte permettant un transport aisé : pain de banane*, pain de concombre*, pain de manioc*, pain d’odika*. Carte très variées et délicieuse : [.] crevettes aux feuilles de manioc*, pain de concombre, gibier, poisson. (Caparros, 1997 : 49).

 

pain (2), n.m. Usuel, oral. Morceau de pain. V. LONG* PAIN. Si tu dis un pain, il va te donner un morceau de pain [.]. (Etudiant, Libreville, 1999).

 

pain à cacheter, n.m. V. CERCOPITHEQUE*, HOCHEUR*. Au Gabon, on compte : [.] une quinzaine d’espèces de singes répandues dans l’ensemble du territoire, ou spécialement dans certaines régions. [.]. Le hocheur ou pain-à-cacheter (ndowa) et le moustac* ou museau* bleu (osoké), taille moyenne. [.]. (Raponda-Walker, 1998 : 115).

 

pain beurré, var. pain au beurre, n.m. Usuel, oral. Morceau de pain tartiné de beurre que l’on achète dans de petits commerces. J’ai envoyé mon fils acheter un pain beurré chez le Malien*. (in Bagouendi-Bagère, 1999). J’ai faim, je vais acheter un pain au beurre. (Educatrice prescolaire, Libreville, 1999).

 

pain de singe, n.m. Spéc. Nom donné au fruit oblong à écorce coriace du baobab*. Et plus particulièrement à la pulpe farineuse acide de ce fruit qui est consommée. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 :104).

 

palabre, n.m. ou f. Usuel.

- Discussion, débat, marchandage. Les types commencent le palabre, cherchent la querelle. (Dedet, 1984 : 44). Mme O’Saou a la quarantaine lourde, elle est très en chair, elle commence le palabre en se trémoussant : - « Vous n’êtes pas mon mari. Je n’ai pas à ouvrir la porte ». (Dedet, 1984 : 67). [.] tu parles beaucoup et me manque le temps des palabres. (Okoumba-Nkoghe, 1989 : 41). Malgré la brièveté de mes paroles, une palabre sans fin s’engagea, et les gens du village se consultaient en tumulte. (Pigeard, 1846, in Merlet, 1990 : 169). Le soir venu, au moment de la veillée, j’aborderai la fameuse palabre… Tout d’abord Salou voulut nier la chose. Mais réfléchissant sans doute que cette affaire avait eu trop de retentissement dans la région pour être parvenue jusqu’aux oreilles du missionnaire, il se ravisa. (Raponda-Walker, 1998 : 89).

DER. : palabrer*.

- Dispute, querelle, conflit. N’allez pas faire les bandits* avec les filles, et surtout, pas de palabres ! Le palabre, mot qu’on emploie, ici, au masculin, c’est la dispute, l’histoire trouble qui peut mener à la violence, au désordre. (Brouillet, 1972 : 51). Aussi la discorde, la sorcellerie, la palabre furent-elles la rançon de l’intérêt porté aux jouissances matérielles qui prenaient la place des hommes dans les préoccupations [.]. (Ambouroue-Avaro, 1981 : 137). Et nous voilà dans les palabres sans fin où tout le monde est perdant. (L'Union, 06/06/1997).

Mbandja*, case* commune où les hommes viennent causer, travailler, dormir, fumer, régler les palabres et… danser. (Pigeard, 1846 in Raponda-Walker, 1998 : 56, note 26).

- Procès, différent porté devant le juge ou le Conseil coutumier. Un aumônier du fort portugais a eu sa palabre pour avoir abattu un arbre-fétiche* [.]. (Archives de la Marine, BB 1092, citées par Raponda-Walker, 1983 : 50, note 5). Makalouba tranche le palabre à midi. Son verdict donne en grande partie raison à la plaignante. (Dedet, 1984 : 154).

 

palabrer, v.tr. ou pronom.

- Usuel. Disputer, débattre, marchander. Sur cette place, des groupes palabrent à voix basse et Saméné qui les surveille, recueille l'essence de leurs propos. (Sondaz, 1946 : 157). Les pilotes et les pagayeurs* palabrent, racontent les bienfaits et les vacheries de leurs patrons bûcherons*. (Brouillet, 1972 : 54). Il va s’agir de se faire héberger dans un nouveau village, de palabrer avec un nouveau chef*. (Dedet, 1984 : 145). Nous couchâmes dans une case* de passage, ouverte à tout vent, et palabrâmes à la lueur du feu jusqu’à une heure avancée de la nuit. (Georgy, 1992 : 66). Il lui avait fallu palabrer longtemps pour obtenir le consentement des parents de la jeune fille [.]. (Raponda-Walker, 1998 : 55).

- palabrer (se ---- ), v. pronom. Dispon., oral, basilecte. Se disputer, chercher querelle. [.] ils s’étaient retrouvés plusieurs fois à boire ou à se palabrer au milieu des livres et des étagères. (Okoumba-Nkoghe, 1993 : 69). Chaque fois qu’il est saoul, il se palabre avec les gens (Mécanicien, Port-Gentil, 1996).

 

palabreur, var. palabreux, n.m. Fréq, péj. Personne querelleuse, qui se complaît dans les discussions. Et longtemps après commencèrent à rentrer d’Europe des jeunes qui venaient assurer la relève, ceux qui étaient du même bord que Ndjoye, palabreurs et continuateurs de Karl Marx. (Okoumba-Nkoghe, 1993 : 10). Un palabreux comme lui, nous n’en voulons pas. (Lycéens, Libreville, 1995).

SYN. : bagarreur*

 

palabreux, n.m. V. PALABREUR*. Ce monsieur est un palabreux, toujours à chercher des petites mésententes avec le monde qui entoure. (Collégien, Libreville, 1994).

 

palétuvier, n.m. Spéc. Terme générique désignant plusieurs espèces d’arbres à échasses–racines des rivages vaseux : on distingue localement le palétuvier blanc = igirigiri (du mpongwé) (Avicennia nitida Jacq.) qui n’a pas de racines adventices dirigées vers le sol mais une quantité de racines respiratoires sortant du sol comme les poils d’une brosse. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 421), le palétuvier d’eau douce = palétuvier de rivière = faux* palétuvier = rikio*. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 179), le palétuvier ordinaire, = palétuvier rouge = itanda (du mpongwé), V. MANGLIER*. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 356). Les pensées s’enchevêtrèrent dans ma tête comme une forêt de palétuviers où la pauvre femme que je suis se perd. (Owondo, 1985 : 27). [.] l’océan qui déroulait dans le soir ses tresses mousseuses sur les racines de palétuviers. (Okoumba-Nkoghe, 1993 : 146). Les estuaires et les deltas sont bordés de palétuviers. (Caparros, 1997 : 31).

 

palissandre d’Afrique, n.m. Spéc. (Macrolobium macrophyllum [Beauv.] Mc bride = Anthonotha macrophylla P. Beauv.). Petit arbre du bord de rivière, de la fam. des Caesalpiniacées. Bois de cet arbre utilisé pour les constructions indigènes. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 233).

SYN. : okambo (du mpongwé).

 

palmeraie, n.f. Usuel. Lieu planté de palmiers. On distingue localement la palmeraie artificielle et la palmeraie naturelle. [.] les habitants ne peuvent rien planter entre les troncs d’arbres, comme on le pratique dans les palmeraies artificielles, et sont obligés de s’éloigner de la ville pour entretenir les indispensables champs de manioc* et de taros*. (Rémy, 1987 : 189). [.] il est possible de se promener en pirogue*, au centre de la superbe palmeraie naturelle qui recouvre à peu près le cinquième du département. (Rémy, 1987 : 188-189).

 

palmier, n.m. Spéc. Terme générique désignant un ensemble d’espèces de la fam. des Palmacées. Même en ville, la végétation est reine puisque l’on trouve à foison bougainvillées*, hibiscus*, palmier, cocotiers*, manguiers* et bananiers* au pied des maisons ! (Elsener, 1997 : 169). On distingue :

- palmier à huile, (Elaeis guinensis Jacq.). Arbre très utile dont il existe plusieurs variétés. On extrait de l’huile de la pulpe de son fruit, (V. HUILE* DE PALME, HUILE* ROUGE) ou de l’amande contenue dans la noix* (V. HUILE* DE PALMISTE). Sa sève fournit le vin de palme (V. VIN* DE PALME), son cœur est consommé cru ou cuit (V. CHOU*-PALMISTE), ses feuilles servent de fourrage pour les animaux domestiques etc. C’était une femme aux cheveux naturellement bouclés, mince et svelte comme nos palmiers à huile. (Allogho-Oke, 1985 : 14). [.] orientées vers l’hévéa*, le palmier à huile, le café*, le cacao*, la canne* à sucre, elles [les cultures vivrières] ont un poids économique encore faible. (Caparros, 1997 : 33). Ailleurs, les forêts sont détruites pour installer des plantations de cultures industrielles (hévéa*, palmier à huile...) [.]. (Le Cri du Pangolin, n°15, 1995).

- palmier-asperge, (Ancistrophyllum secundiflorum Wendl.). Palmier s’accrochant au moyen du pétiole des feuilles qui se prolonge au sommet en un long fouet à crochets. Sa sève et son cœur peuvent être consommés. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 324).

SYN. : palmier grimpant.

- palmier-bambou, V. RAPHIA*. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 337). Ibongo* ou ipépè, pagnes* tressés avec des fibres de raphia vinifera ou palmier-bambou. (Ibid. : 62, note 35).

- palmier-colonne, V. PALMIER ROYAL. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 336).

- palmier-éventail, (Livistona chinensis Mart.). Palmier décoratif à tronc couronné par un bouquet de larges feuilles en éventail. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 336-12).

SYN.: latanier* de Bourbon.

- palmier-fétiche, V. PALMIER A HUILE. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 335).

- palmier grimpant, n.m. (Ancistrophyllum opacum Drude et A. secundiflorum Wendl ou palmier-asperge). (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 328). La charpente de la mbandja* est très légère : les chevrons sont en tiges de palmier-grimpant. (Raponda-Walker, 1983 : 198). - - palmier nain, (Ptychococcus paradoxus Becc.). Palmier décoratif introduit. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 337)

- palmier olivier, V. PALMIER A HUILE. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 335).

- palmier[-]raphia, il en existe 5 ou 6 espèces au Gabon : Raphia gracilis Becc. R. humilis A. Chev., R. regalis = raphia* des collines forestières, R. taedigera Mart =  raphia* à piassava, R. textilis Wellw. = raphia*à pagnes, R. vinifera P. Beauv. qui est le meilleur producteur de vin* de palme. Les palmiers-raphia ont de multiples et précieux usages ; ce sont des plantes-à-tout-faire. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 337). Dans un coin, quatre énormes silos fabriqués avec la moelle des branches de palmier raphia veillent sur les importantes récoltes [.]. (Allogho-Oke, 1985 : 143). Le Gabon progresse en étages à partir d’une plaine côtière assez étroite, sauf dans le delta de l’Ogooué, où les alluvions ont formé un monde mi-terrestre mi-aquatique, domaine de la mangrove*, des palmiers raphias et des papyrus*. (Gaulme, 1988 : 29). Construction des cases* et préparatifs des matériaux : poteaux et piquets des cases*, liens de rotin, nervures et rameaux de palmier-raphia pour confectionner les cloisons ou couvrir les toitures etc. [.]. (Raponda-Walker, 1998 : 47)

SYN. : bambou*, faux bambou*, palmier-bambou, raphia*.

- palmier rondier, var. palmier rônier, (Borassus aethiopum Mart.). Palmier robuste au bois noir, très dur et imputrescible. Surtout décoratif au Gabon. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 328)

SYN. : rônier*, rondier*.

- palmier royal, (Oreodoxa regia H.B.et K.). Grand palmier introduit, surtout utilisé pour la décoration. Elle pourra également donner naissance à des plantations de plantes diverses [.] ou de plantes ornementales ou d’agrément ([.], palmier royal, cocotier*,[.]. (Le Cri du Pangolin, n°11, 1994). (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 336).

SYN. : palmier-colonne.

- palmier-rotang, (Eremospatha sp.). Palmier aux folioles courtes et étroites employées comme cordes d’arc de chasse ou d’arc sonore. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 333-10).

 

palmiste, n.m. Usuel. Amande blanche et coriace, enveloppée d’un tégument brun, à l’intérieur de la noix de palme. On en extrait l’huile* de palmiste. [.] je parcourais les chantiers que mon camarade avait ouverts et m’initiais au séchage du palmiste, du café* et du cacao*. (Georgy, 1992 : 38). Le palmier* à huile donne l’huile et les palmistes ; il pousse naturellement dans l’ensemble du territoire national. (Meyo-Bibang/ Nzamba, 1992 : 45). 

 

palmiste africain, n.m. V. VAUTOUR*-PALMISTE. (Christy/ Clarke, 1994 : 15).

 

palu, var. palud, paludisme, n.m. Usuel, (abréviation)

1-. Paludisme, maladie parasitaire majeure due à un hématozoaire du genre Plasmodium et transmise par un moustique, l’anophèle femelle. En le dévisageant, je me rends compte qu’il a le blanc des yeux tout à fait jaune. Entamé par la cirrhose ? Mangé par le palud ? (Dedet, 1984 : 170). [.] l’ignorance, maladie pire que le SIDA et palu réunis. (L’Union, 17/11/1988). Le paludisme, en recrudescence en Afrique centrale, a tué jusque dans la population européenne de Libreville en 1986, alors qu’une épidémie faisait des ravages à São Tomé, à 300 km au large. (Gaulme, 1988 : 24). A l’hôpital c’est pareil, pas de seringue, pas de piqûre, pas de nivaquine*, vous restez avec votre palu, votre diarrhée... (L’Union, 12/07/1991). Elle était malade, elle avait le palu. (Jeune, Libreville, 1998, in Pambou, 1999). Quand je t’ai donné l’argent pour acheter les médicaments des enfants qui ont le palu, je t’ai dit d’aller à Nkembo ? (Le Réveil, 26/02/1999).

COMP. : neuropalu*, palu pernicieux.

2- palu pernicieux, n.m. Spéc. V. NEUROPALU*. (Gentilini et alii, 1977 : 382).

 

pamplemoussier, n.m. Spéc. (Citrus decumana Murr.). Petit arbre d’introduction relativement récente, cultivé pour ses gros fruits. L’unique rue de ce village minuscule, ombragée d’énormes pamplemoussiers, descend en suivant les contours de l’Ogooué jusqu’à son confluent avec l’Offoué. (Rémy, 1987 : 112).

 

pandanus, var. pandannus, n.m. Spéc. (Pandanus candelabrum P. Beauv.). Plante arborescente d’aspect bizarre à tronc cylindrique soutenu par plusieurs étages de racines adventives, rameaux en forme de candélabre. En Nyanga, entre autres, on travaille aussi [.] le bambou*, les écorces, le pandanus, [.], dont on fait des nattes de toutes sortes et de toutes dimensions [.]. (Rémy, 1987 : 257).

SYN. : vaquois*.

 

pangolin, n.m. Spéc. Mammifère de la fam. des Pholidotes, d’une taille variant de celle de la martre à celle d’un blaireau, à la langue vermiforme protractile. L’animal se nourrit de fourmis et de termites. On distingue localement le pangolin commun = pangolin à écailles tricuspides (Manis [Phataginus] tricuspis Rafinesque) qui a le dessous du corps gris blanc et est de taille moyenne, le pangolin à longue queue (Manis [ Uromanis ] tetradactyla Linn.) dont la longueur de la queue est deux fois celle de la tête et du corps, et enfin le pangolin géant (Manis [Smutsia] gigantea Illiger) aux écailles très grandes, arrondies, brun olive dessus, plus claires sur les flancs. Monsieur Meyé Paul sans doute épuisé par la lassitude d’une nuit de chasse aux pangolins, somnolait à son bureau [.]. (Allogho-Oke, 1985 : 37) [.] les pangolins porteurs d’écailles, habitants des vieilles souches pourries [.]. (Briault, 1926 in Merlet, 1990 : 324). Parmi, les animaux décimés, des espèces protégées (Chimpanzés, Pangolins...). (L’Union, 22/09/1992).

SYN. : fourmilier*.

 

panier à fétiches, n.m. V. FETICHE*.

 

panier-reliquaire, n.m. V. BOITE A BYERI*. Dans la région de Mayumba, les paniers-reliquaires lumbo en écorce et vannerie étaient surmontés d’une effigie anthropomorphe en bois peint, souvent un buste de femme aux seins pointus (parfois chargée d’un « médicament* magique » sur le ventre). (Perrois, 1992 : 23).

 

pantaculotte, n.f. Dispon., oral, fam. jeunes urbanisés. Short descendant jusqu’aux genoux, sorte de bermuda. Quelle idée pour un homme de porter une pantaculotte rose ! (Jeune, Libreville, 1994).

 

panthère, n.f. Spéc. V. LEOPARD*. (Panthera pardus Linn.). Mammifère carnivore de la fam. des Felidae, au pelage jaune crème constellé de rosettes. La queue, annelée a l’extrémité noire. Dans les régions humides, on trouve des sujets entièrement noirs : panthère noire. Au fond d’un buisson, la panthère feulait tandis que le boa* allongé mollement dans le lit d’un ruisseau, avait du mal à digérer une antilope* cornue. (Ndong Ndoutoume, 1983 : 75). Une panthère surgit et se mit à dévorer le nourrisson, des pieds à la tête. (Allogho-Oke, 1985 : 125). (Haltenorth/ Diller, 1985 : 210). A Port-Gentil, on précise que ce n’est pas la première fois que la présence d’une panthère est signalée dans la ville. (L'Union, 27/11/1996).

SYN. : léopard*.

COMP. : confrérie* de la panthère.

 

papa, n.m. Usuel, oral surtout, mélior.

- Appellation conférée à un homme d’un certain âge qui inspire le respect, sans que cela implique une quelconque relation de parenté. Puis, M. Ndong M. A rendu un vibrant hommage au secrétaire général [.] en qui il a affirmé avoir trouvé « un bon papa ». (L’Union, 21/22/11/1992). Moi, je préfère encore « papa » que « patron » et puis il y a des gens qui n’aiment pas trop ces gros mots* là*, tu vois, c’est pour ça que lui, il préfère que ses ouvriers l’appellent « papa ». (Lycéenne, 18 ans, Libreville, 1994).

LOC. : vieux* papa.

- Terme de déférence par lequel les beaux-parents appellent leur gendre. La mère de la fille dit à son gendre : « Papa, comment ferons-nous toi et moi ? [.]. (Kwenzi-Mikala, s.d. : 38).

 

papaye, n.f. Usuel. Fruit comestible du papayer. [.] on ne connaissait pas encore les [.] corossols*-cous-de-bœufs, pommes*-canelles, papayes, goyaves* [.]. (Raponda-Walker, 1998 : 189). On se nourrissait de tout : papayes, tubercules de manioc* ramassés dans les champs. (Misamu, 17/03/1997). 

 

papayer, n.m. Spéc. (Carica papaya Linn.). Petit arbre de la fam. des Caricacées cultivé partout pour ses gros fruits à chair rouge, juteuse et parfumée. [.] les jardins regorgent d’arbres fruitiers (bananiers*, orangers, avocatiers*, papayers) et d’arbres à fleurs [.]. (Rémy, 1987 : 113). L’initiation au jardinage pourra consister en l’aménagement d’un potager avec des produits locaux ; légumes [.] ou fruits (manguier*, pomme cannelle*, [.], papayer, [.] ) [.]. (Le Cri du Pangolin, n°11, 1994).

SYN. : arbre*à melons.

 

papot, var. papo, n.m. Vx. Natte ou panneau de folioles de raphia tissées ou tressées puis cousues ensemble. Les folioles de raphia* cousues ensemble avec des aiguilles de cette même plante (imbunu), forment des nattes vulgairement appelées pailles* ou « papots » (ompavo) retenues par des liens de Rotin (isono). (Raponda-Walker, 1998 : 227).

SYN. : paille*.

 

papyrus, n.m. Spéc. (Cyperus papyrus Linn.). Grande plante aquatique de la fam. des Cyperacées. Les tiges servent à fabriquer des nattes, des cordages et des cloisons pour les cases. Le Gabon progresse en étages à partir d’une plaine côtière assez étroite, sauf dans le delta de l’Ogooué, où les alluvions ont formé un monde mi-terrestre mi-aquatique, domaine de la mangrove*, des palmiers* raphia et des papyrus. (Gaulme, 1988 : 29). Déjà, on y trouve tout autour du somptueux bâtiment, des gingembres*, des ficus*, des papyrus [.]. (Le Cri du Pangolin, n°13/14, 1994). En saison sèche*, les bancs de sables couverts de papyrus permettent la halte afin d’observer animaux et paysages. (Caparros, 1997 : 109).

SYN. : souchet* à papier

 

paquer, v.tr. Vx. Se disait en parlant d’un cadavre : envelopper étroitement de pagnes. [.] l’usage de « paquer » (comme on disait en français de traite) le cadavre des chefs éminents, en l’entourant d’autant de pagnes européens qu’ils en possédaient [.]. (Gaulme, 1988 : 72).

 

paquet, n.m.

- Vx. Ensemble des produits européens débarqués pour être utilisés pour la troque* à l’époque pré-coloniale. A la descente les esclaves, à la montée les produits européens de traite*, le « paquet » comprenant pacotille*, alcool, poudre et fusils, cotonnades etc. et le sel produit sur le littoral par évaporation de l’eau de mer, très recherché dans l’intérieur. (Pourtier, t.1, 1989 : 64).

- paquet (en ---- ), loc.adv. Usuel. Mode de préparation culinaire du poisson, enveloppé de feuilles de bananier et cuit sous la braise. La méthode la plus populaire de préparer le poisson est « en paquet », c’est-à-dire que le poisson est enveloppé dans des feuilles de bananier* et placé sous la braise. (Rémy, 1987 : 244). En paquet : cette expression désigne un mode de préparation applicable notamment au poisson, enveloppé de feuilles de bananier* et cuit sous la braise. (Elsener, 1997 : 174). Au village, les femmes font des paquets de poisson après la pêche. (in Bagouendi-Bagère, 1999).

- paquets, n.m.pl., Fréq., oral, fam. Fesses protubérantes. V. NDOMBOLO*. Eh ben vas-y oui ça c’est clair ! Il faut déjà avoir un beau patrimoine [génétique], les paquets comme on dit chez nous. (Etudiante, Libreville, 1998).

 

parasoleil, n.m. Dispon., oral, jeunes. Ombrelle, petit parasol ou parapluie utilisé à se protéger du soleil. Tu ne peux pas te promener sur la plage sans prendre un parasoleil. (Jeune, Libreville, 1994).

 

parasolier, n.m. Spéc. (Musanga cecropioides R. Br. Apud Tedlie). Arbre familier de la forêt pluviale, donnant l’illusion d’un parasol ouvert. Bois tendre et filandreux, très utilisé localement V. COMBO-GOMBO*. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 300). Après un instant elle étale dans une corbeille une feuille de parasolier et y verse le contenu de la marmite. (Ndong Ndoutoume, 1983 : 72). Je connais une variété de parasolier qui ferait l’affaire, leur avait dit un jour mon père, le combo*-gombo. (Dedet, 1984 : 64 ). L’aspect de celle-ci [: la forêt secondaire] se résume à un enchevêtrement végétal près du sol, où se distinguent souvent, en bordure de route ou de clairière, les corolles des parasoliers [.]. (Gaulme, 1988 : 29). [.] je vis descendre le lendemain matin au fil de l’eau, en tourbillonnant, six corps décapités, attachés ensemble à un morceau de bois de parasolier. (Raponda-Walker, 1998 : 79).

SYN. : bois*-bouchon, combo*-gombo, nkombo-gombo (du mpongwé, galoa, nkomi, oroungou), dibala (de l’eshira, pounou).

 

parc à bois, n.m. Dispon., lettrés. Enclos situé au bord d’un fleuve ou d’un estuaire où les billes de bois sont stockées immergées avant d’être chargées sur les bateaux. A l'époque, quand on sortait une bille, on commençait de la soigner dans le parc à bois. (Dedet, 1984 : 297). [.] si des possibilités forestières nouvelles sont offertes par le Transgabonais*, principalement pour les bois autres que l’okoumé*, l’ouverture de la voie, inaugurée officiellement en décembre 1986, pose plus de problèmes qu’elle n’en résout : le transport par chemin de fer vers le terminus d’Owendo, le port de Libreville, accroît le prix de revient des bois gabonais et conduit à l’engorgement du parc à bois de l’estuaire du Gabon [.]. (Gaulme, 1988 : 124).

SYN. : port* à bois.

 

pardon, interj. Usuel, oral surtout, mésolecte, basilecte.

- Formule accompagnant une demande et ayant le sens de « s’il vous plaît, je vous en prie ». Pardon patron! Donne moi dix francs pour manger. (Mendiant, Libreville, 1994). Pardon, passe-moi ce plat. (Institutrice, Libreville, 1999).

- Formule expressive traduisant plusieurs sentiments (excuse, mépris, exaspération) : désolé. Pardon, c’est pas moi, parle avec ton enfant. (Le Réveil, 06/11/1998). Ces misérables veulent s’entre-tuer pour des habits, pardon si c’est maintenant la bagarre, moi je m’en vais. (Le Réveil, 06/11/1998).

 

parent, n.m. Fréq., oral. Personne issue du même clan ou du même village, même s’il n’y a aucun lien réel de parenté. [.] j’y trouvais des personnes de ce clan*, qui se dirent mes parents… (Raponda-Walker, 1998 : 93). Quelle n’est pas la surprise de S.X. en voyant J.F.Y. (qu’il considérait comme un parent parce qu’étant tous deux ressortissants du même village [.]) sortir de la maison tenant un poste de radiocassette à la main [.]. (L'Union, 29/11/1988). A la cérémonie de retrait* de deuil du grand-père, tous les parents se sont retrouvés au village. (in Bagouendi-Bagère, 1999).

 

parenté, adj. Fréq., mésolecte, basilecte. Apparenté, uni par des liens de parenté. On est parenté parce que son père est le neveu de mon grand père. (Collégien, Libreville, 1994). Tu es parentée à un grand* type ? Ca te servira pour entrer dans l’administration ! (Etudiant, Libreville, 1997).

 

paresseux, n.m. Spéc. Appellation fréquente mais impropre du potto* de Bosnan. [.] les paresseux, qui vivent béatement suspendus par les ongles [.]. (Briault, 1926, in Merlet, 1990 : 324).

 

par exprès, loc.adv. Dispon., oral, mésolecte, basilecte. Volontairement, intentionnellement. C’est par exprès qu’il m’a pincé la main dans la porte. (Elève, Libreville, 1994).

 

pariétaire indigène, n.m. Spéc. (Paritaria debilis Forst). Plante de la fam. des Urticacées à utilisations thérapeutiques. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 420).

 

parisien, n.m. Dispon., oral surtout, diversement connoté. Jeune homme qui s’est rendu ou a vécu à Paris et en a ramené des vêtements à la mode qui lui permettent de parader dans la capitale. Un parisien, c’est un mbenguiste*, un mec qui a fait ses études à Paris par exemple. Souvent on l’appelle comme ça parce que, quand il revient, il frime. (Jeune, Libreville, 1994).

SYN. : mbenguiste*.

 

parler, v tr. Nombreuses locutions verbales :

- parler comme de l’eau, dispon., oral, mésolecte, basilecte. Parler avec facilité, couramment. Il parle français comme de l’eau. (Homme, 40 ans environ, Libreville, 1994).

- PARLER EN ETHNIE, fréq. V. PARLER LA LANGUE.

- PARLER en franÇais, fréq. S’exprimer en langue française par opposition aux langues autochtones. V. PARLER LA LANGUE.

- parler la langue, var. parler en langue, fréq. S’exprimer en langue autochtone par opposition à la langue française. Pourquoi parlez-vous la langue alors qu’il y a des personnes qui ne sont pas Kota ? (in Bagouendi-Bagère, 1999). Les jeunes ne parlent plus la langue de nos jours. (Fonctionnaire, Libreville, 1999). Dans leurs déclarations, il est fréquent que les rappeurs opposent le fait de « parler en langue » ou « parler en ethnie* » à « parler* en français ». (in Auzanneau, 2001).

SYN. : parler en ethnie*.

- parler la même bouche, V. BOUCHE*.

- parler la palabre, V. PALABRE*.

- parler, (faire ---- le mort), dispon., (calque des l. loc.). Un initié répond aux prières de deuil à la place du mort afin de montrer la satisfaction de celui-ci devant les obsèques qui ont été organisées. D’autres fois, on faisait « parler » le mort. Pendant la danse, un initié se faufilait dans la bananeraie*. [.] Tout à coup les lumières s’éteignaient [.] alors un des danseurs entonnait une mélopée lugubre moitié chant moitié prière, qui glaçait de frayeur l’assistance entière et qu’il terminait, en criant à haute voix le nom du défunt. [.] oh !oh !oh ! répondait le compère blotti dans les herbes [.] Plus de doute possible, le mort avait parlé ! Il était satisfait des honneurs qu’on rendait à ses restes mortels : il veillerait désormais sur le village. (Raponda-Walker, 1983 : 113).

 

parmoptile [à gorge rousse], n.m. Spéc. (Parmoptila woodhousei Cassin). Petit oiseau forestier à allure de fauvette mais à bec plus fort, plumage terne à l’exception d’un grand masque roux. Fam. des Estrildidae. (Christy/ Clarke, 1994 : 184).

 

parpassa, n.m.V. POTOMOGALE*. (Dekeyser, 1955 : 94).

 

partager, v. tr.

- Distribuer. Paul, va partager les cahiers pour faire la dictée. (Institutrice, Libreville, 1994). Je vais au Lycée pour voir quand on va partager les livres. (Lycéen, Libreville, 1996).

- partager une calebasse, loc.verb. V. CALEBASSE*.

 

Parti-Etat, n.m. Dispon., écrit journalistiques, péj. Parti unique au pouvoir. [.] des cadavres politiques qui doivent leur résurrection à Bongo qui les a nommés comme au temps du Parti-Etat [.]. (Le Progressiste, 01/04/1997).

 

passer, v.

- passer par la petite porte, loc.verb., Fréq., oral surtout. User de moyens illicites pour obtenir un avantage. Celui-là il veut travailler dans une société : au lieu de passer par le patron lui-même, il passe par des personnes qui ont des relations directes avec le patron, comme ça il passe par la petite porte. (Collégien, Libreville, 1994). Moi, je suis diplômé, je ne suis pas passé par la petite porte pour être là où je suis. (in Bagouendi-Bagère, 1999).

- passer son chemin, loc.verb. Dispon., oral. Se mêler de ses propres affaires. J’étais en train de me chamailler avec ma femme lorsque Georges est arrivé, au lieu de passer son chemin, il a fallu qu’il entre dans ce problème. (in Bagouendi-Bagère, 1999).

 

passe-velours, n.m. V. AMARANTE*, CRETE* DE COQ.

 

patate, n.f. Spéc. On distingue :

- patate [douce], (Ipomea batatas Poir.). Herbe vivace de la fam. des Convolvulacées, cultivée pour ses tubercules à chair tendre et sucrée qui sont consommés de diverses façons. Plusieurs variétés données selon la couleur de leurs tubercules : patate blanche, patate jaune, patate rouge, patate violette. Le plus clair de l’affaire est que nous en étions à vivre de nos patates douces, de confit de phacochère*, et réduits à une inactivité complète. (Dedet, 1984 : 82). Les autres cultures vivrières comprennent [.] le manioc*, l’igname*, le taro*, [.] la patate douce, l’arachide* et la canne* à sucre. (Rémy, 1987 : 81). [.] les patates douces à chair blanche, rouge, jaune ou violette sont à la base de l’alimentation indigène dans tout le Gabon. (Raponda-Walker, 1998 : 237). Ses principales ressources agricoles sont le manioc*, la banane*, l’igname* et la patate. (L'Union, 13/12/1996).

- patate du golfe de Guinée, (Dioscoreophyllum cumminsii [Stapf] Diels.). Liane grêle de la fam. des Ménispermacées dont le rhizome charnu, blanc, de la grosseur d’un doigt, peut être consommé cuit comme une pomme de terre. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 290).

- patate d’igname, tubercule d’igname dont la chair est utilisée comme celle d’une pomme de terre. C'étaient des plats de bananes* plantin, de patate d’igname, des atangas* accompagnés de viande* de brousse [.]. (Nguimbi Biesselou, 1993 : 42-43).

 

pâte, n.f.

- pâte aux fourmis, spéc. Onguent rituel du Ndjembé dans la composition duquel entrent des fourmis noires. Pour terminer avec les préparations rituelles, voici une pâte aux fourmis utilisée dans le Ndjèmbè*. On écrase ensemble quelques feuilles d’Urticacées avec des fourmis noires* prises sur un Barteria. [.] Avec cette mixture on frotte le corps des jeunes affiliées au Ndjèmbè* pour les immuniser, sans doute, contre les influences maléfiques susceptibles de nuire à leur initiation*. (Raponda-Walker, 1983 : 54-55).

- pâte d’argile blanche, V. ARGILE* BLANCHE MPEMBA.

- pâte de gari, V. FARIGNA*, GARI*. Servir avec du riz ou du manioc*, de la banane plantain* ou de la pâte de gari. (Rémy, 1987 : 225).

 

pâté de ndjaka, n.m. V. NDJAKA*.

 

patois, n.m. Usuel. Langue africaine vernaculaire, propre à un groupe ethnique. Le terme, dépréciatif à l’origine dans la bouche du colonisateur, n’est actuellement ressenti comme tel que par les intellectuels qui, eux préfèrent parler de « langue » ou de « dialecte ». Antoine appelle sa mère en patois. (Brouillet, 1972 : 52). On parle en patois pour que les autres ne nous comprennent pas. (Collégien, Libreville, 1994).

 

pâton, n.m., V. BANANE* PILEE. Les Mpongwè – notamment - font cuire des pâtons de bananes mûres et d’arachides pilées ensemble. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 303).

 

patron, n.m. Vieilli, oral, basilecte. Terme d’adresse respectueuse utilisé envers une personne de statut supérieur (sans qu’il s’agisse forcément d’une relation employeur/employé). Patron, le lion il en a là tout seul fâché. (Brouillet, 1972 : 73). Patron, je ne veux pas retourner au pays mais je vais ouvrir un restaurant bon marché. Aide-moi à faire la carte de séjour. (L’Union, 09/10/1992). Patron, patron, cadeau* yana. (Vendeur au marché, in Eyindanga, 1990 : 92).

SYN. : asso* (part.), contrat* (part.).

 

pau rosa, n.m. Spéc. (Swartzia fistuloides Harms). Grand arbre forestier de la fam. des Caesalpiniacées qui fournit un bois très dur et très beau. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 262), Le pau rosa est l’un des bois du Gabon les plus chers du fait de sa rareté et de sa beauté. (White/ Abernethy, 1996 : 146).

 

payer, v.tr.

- Usuel, oral surtout, mésolecte, basilecte. Acheter.[.] payer tout ce qu’il faut à la famille. (L’Union Magazine, 06/1987). Pourquoi c’est moi et pas ma soeur que tu envoies payer du savon ? (Collégien, Libreville, 1994). L’argent suffit pas quand tu dois payer les chaussures, les habits*, les livres. (Etudiante, Libreville, 1998). Le soir, on payait des brochettes à côté de notre maison. (Jeune, Lambaréné, 1998). Va payer du pain chez le malien* rapidement. (in Bagouendi-Bagère, 1999).

- payez comptant, n.m. Dispon., oral, fam. mésolecte, basilecte. Règlement immédiat d’un achat. Chez le Malien, on pratique soit le « payez-comptant », soit, et exclusivement réservé à tous ceux qui ont su conquérir sa confiance, le « Bon* pour », réglable seulement à la fin du mois. (Ndong Mbeng, 1992 : 17).

ANTON. : bon* pour.

 

pays, n.m.

- pays des Blancs, var. pays de blanc, V. BLANC*.

- pays frère, V. FRERE*.

- pays mort, V. JOURNEE* PAYS MORT.

 

pazoku, n.m. V. MWEZA*.

 

PC, n.m. V. PETIT* COTE.

 

pèbs (avoir des ---- ), loc.verb. Fréq., oral, argot des jeunes urbanisés. Avoir des problèmes. Tu as des pèbs avec ton gars* c’est ça ? (BD Boom, n°1, 10/1997). Si tu as des pèbs, viens me voir. (Etudiant, Libreville, 1997).

 

pec, n.m. ou f. Fréq., oral, argot des jeunes urbanisés. V. BALLES*. Aboule la pec ! (Jeune, Port-Gentil, 1994). Si j’ai le pec, je t’offre un coca. (Lycéen, Port-Gentil, 1994).

 

pédaler dans le manioc, loc.verb. Dispon., lettrés, plaisant. Adaptation locale de l’expression « pédaler dans la choucroute » : faire des sottises, ne pas savoir se sortir de qqchD’abord, c’est normal qu’il ait pédalé dans le manioc [.]. (L'Union, 14/02/1997).

 

peigne chaud, n.m. Dispon., oral, femmes surtout. Peigne chauffant (soit électrique, soit chauffé au feu) qui sert à défriser les cheveux. Fais attention avec le peigne chaud de ne pas me brûler les cheveux. (Employée à l’armée, Libreville, 1994).

 

pêle et mêle, adv. Dispon., mésolecte. Pêle-mêle. Il recrutait pêle et mêle, fumeurs de chanvre*, délinquants primaires, voyous de tous bords et autres cools* mondjers convertis en taximen*. (L’Union, 25/05/1992).

 

pélican, n.m. Spéc. Très gros oiseau aquatique à bec long et large terminé par un crochet et à poche nue sous le bec. On distingue localement le pélican blanc (Pelecanus onocrotalus Linn.), qui niche sur le sol et le pélican gris (Pelecanus rufescens Gmelin) plus petit et qui niche en colonies sur de grands arbres. Le retour se fait dans une lumière ravissante qui embellit encore les vols de pélicans blancs, de martins*-pêcheurs noirs ou de pique*-bœufs. (Rémy, 1987 : 145). Quelques animaux protégés au Gabon : [.], pélican gris, oryctérope*, daman* des arbres [.]. (Le Cri du Pangolin, n°2, 1994).

 

pensée d’Afrique, n.f. Spéc. (Torenia parviflora Buch-Ham.). Herbe grimpante ornementale de la fam. des Scrophulariacées. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 397).

 

penser, v. tr.ind.

penser au CFA, loc.verb. V. CFA*.

penser dur comme caillou, loc.verb. V. CAILLOU*.

 

perche, n.f. Spéc.

- perche du Nil, V. CAPITAINE* DE RIVIERE.

- perche-grimpeuse, (Ctenopoma kingsleyae Günther : 245 mm de long-ou Ctenopoma nanum Günther : 80mm). Poisson des eaux calmes douces ou saumâtres de la fam. des Anabantides, insectivore, de couleur olivâtre s’éclaircissant sur le ventre avec une tache ronde en avant de la caudale., corps comprimé latéralement. Présence d’un organe respiratoire accessoire. Le nom de <perche grimpeuse> lui vient du fait que cette espèce peut survivre hors de l’eau et grimper le long des berges des rivières ou parfois sur les troncs d’arbres. (Gilbert et alii, 1989 : 6).

 

perdre, v.tr.

- perdre son coeur, loc. verb. V. COEUR*.

- perdre son inzèbi, (y ---- ), var. y perdre son + nom de langue gabonaise, loc.verb. Dispon., (adaptation locale de l’expression « y perdre son latin »), écrit, plaisant, lettrés. Perdre tout ses moyens. Etre complètement désorienté. Décidément, le PDG à Mbigou est un véritable sac* à nœuds et l’on a vite fait d’y perdre son inzèbi. (Le Bûcheron, 16-22/10/1996).

 

père, n.m.

- père de baptême, dispon., oral, peu ou non lettrés. Parrain. [.] pendant les vacances, ma mère m’a dit que j’irai chez mon père de baptême. (Jeune, Libreville, 1998, in Pambou, 1999).

- père nourricier, fréq. Personne qui n’est pas le père biologique mais qui assume l’entretien et l’éducation. Tuteur. Je n’ai jamais connu ce que vous vous appelez votre père mais j’ai eu un père nourricier qui m’a aidée. (Institutrice, Libreville, 1998). Monsieur Tira n’est pas le vrai père de Luc, c’est son père nourricier. (in Bagouendi-Bagère, 1999).

 

périophtalme, n.m. Spéc. (Periophtalmus papilio Bloch et Schneider). Poisson de mangrove qui peut rester de longs moments hors de l’eau. Il a une forme caractéristique aux yeux proéminents très rapprochés et placés sur le dessus de la tête. 250 mm de long. Le périophtalme creuse dans la terre argileuse ou la vase des terriers à entrées multiples. Il peut progresser rapidement sur la terre ferme en s’aidant de ses nageoires et s’enfuit souvent en ricochant à la surface de l’eau. (Gilbert et alii, 1989 : 170).

 

perle du Bénin, n.f. Vx. Aigri. Sorte de corail bleu-vert translucide qui faisait l’objet d’un commerce intense sur la Côte du Bénin. Mais le clan primordial des Mpongwé achète surtout du fer, du cuivre, des armes, de l’alcool, des bijoux de pacotille, des perles du Bénin, des petits couteaux, des vêtements et chapeaux européens. (Merlet, 1990 : 27).

 

perpeire lisse, n.f. Spéc. (Citharichthys stampflii Steindachner). Poisson de mer de la fam. des Bothides, qui entre dans les lagunes. Il repose sur le côté droit. Les deux yeux sont donc accolés sur le côté gauche de la tête. Couleur ocre olivâtre. (Gilbert et alii, 1989 : 16).

 

perroquet, n.m. Spéc.

- Oiseau arboricole à robuste bec busqué apte à broyer des fruits coriaces et à s’agripper aux branches, plumage voyant. On distingue localement le perroquet robuste (Poicephalus robustus Gmelin), vert dans l’ensemble, le perroquet vert à calotte rouge (Poicephalus gulielmi Jardine), le perroquet jacko = jako* = perroquet gris à queue rouge (Pstittacus erithacus Linn.). Le perroquet gris du Gabon, qui vit dans les villages, les plumes rouges de sa queue constituant un symbole de prééminence. (Gaulme, 1988 : 31). (Serle/ Morel, 1988 : 98). ). Quand les fruits [des ozigos*] parviennent à maturité, ils attirent de grands groupes de de perroquets jacos [.] . (White/ Abernethy, 1996 : 118). [.]). Emblème national, le perroquet gris est l’oiseau exotique le plus bavard au monde. (Caparros, 1997 : 28). Les bandes criardes des perroquets gris à queue rouge, que l’on voit passer fréquemment aux environs de la saison* sèche. (Raponda-Walker, 1998 : 121).

- perroquet vert, dispon., lettrés. Appellation familière donnée à la Compagnie d’aviation Air-Gabon dont le logo est un perroquet robuste, entièrement vert. Regardez un peu Air-Gabon. Vraiment pas la peine d’en parler depuis que le Perroquet vert existe, que des responsables sont passés par là. (L’Union, 21/09/1992). A noter qu’une importante délégation de la compagnie nationale Air Gabon entreprendra [.] une mission de prospection des installations du « Perroquet Vert ». (L'Union, 03/04/1997)

 

persil, n.m. V. CHAMP* DE PERSIL.

 

pervenche de Madagascar, n.f. Spéc. (Lochnera rosea Reichb.). Plante décorative de la fam. des Apocynacées, cultivée pour ses belles fleurs en étoile, rose ou blanches. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 84).

 

pesos, n.m.pl. V. BALLES*. Mais mon père n’a pas voulu me filer les pesos pour l’acheter. (Jeune, 22 ans, Libreville).

 

pétard, (c’est pas mon/ton/son ... ---- ), loc.verb. Dispon., oral surtout, fam., pop. peu lettrés. Ce n’est pas mon (ton/son...) problème. Je vous l’ai toujours dit, la politique, je n’y comprends rien, d’ailleurs, ce n’est pas mon pétard. (L’Union, 13/11/1991). Je ne cesserai jamais de le dire : la « politiki* », c’est pas mon pétard. (L’Union, 03-04/07/1993).). J’ai souvent dit que c’est pas votre pétard. (Etudiante, Libreville, 1998).

 

petit, adj. Nombreuses locutions qui établissent une distinction

1- par référence à la taille.

- petit de corps, var. petit de taille, adj. Fréq,. oral, mésolecte, basilecte. De petite taille. Un vin dans une petite bouteille comme ça, on appelle ça mabouela* parce que y avait un joueur qui était tout petit, petit de corps, alors donc on a surnommé la petite bouteille mabouela*comme lui. (Lycéenne, 18 ans, Libreville, 1994). Il est petit de taille alors pour grandir un peu alors il se met sur des échasses. (Employé à l’OPT*, 30 ans, Libreville, 1994)

COMP. : petit homme.

- petit homme, n.m. Fréq. Euphémisme pour Pygmée. Ses bonnes paroles atteignirent les petits hommes comme une inondation, car il était un peu d’eux aussi, grâce aux alliances nouées jadis par Vindi son père, éminent maître de la parole* et conteur d'épopées. (Okoumba-Nkoghe, 1993 : 11).

2- par référence à l’importance sociale

- petit, n.m.ou f. Fréq., fam., oral surtout. Se dit plus souvent à propos de l’importance sociale: personne qui n’a pas encore atteint l’âge adulte ou qui est de médiocre condition. On était heureux nous les petits. [: les pays jeunes]. Et on se proclamait non-alignés. (L’Union, 02/09/1992). Le petit qui est là, il est étudiant à l’Ecole Normale Supérieure. (Retraité, Libreville, 1997).

COMP. : petit blanc, petit boy, petit frère, petit mari, petit papa, petite mère, petite soeur.

- petit blanc, n.m. V. BLANC*.

- petit boy, n.m. V. BOY*.

- petit frère, n.m. Usuel, oral surtout, mésolecte, basilecte. Peut désigner le frère cadet consanguin ou utérin, un parent plus jeune que soi(même s’il est d’âge avancé), voire une relation soit plus jeune soit de moindre importance sociale. Il tue son petit frère pour une affaire de feu non allumé. (L'Union, 17/11/1988). A la suite du décès survenu le [.] de M.M.V., petit-frère de M.N.P. [.]. (L'Union, 24/11/1988). « Mais tu me disais que tu étais le petit frère du député ? » - « Oui ! Nous sommes du même village. ». (Apprenti mécanicien, Libreville, 1997).

- petit mari, n.m. Dispon. (calque des l.loc.). Appellation affectueuse donnée par une vieille femme à son petit fils qui porte désormais le nom de son défunt mari. [.] il y a beaucoup de choses que je voudrais te montrer, beaucoup d'histoires à te raconter et je sais que pour ton petit mari tu aurais les oreilles et les yeux qu'il faut. (Moussirou-Mouyama, 1992 : 23).

- petite sœur, n.f. Usuel, oral surtout, mésolecte, basilecte. Sœur cadette, consanguine ou utérine. Par extension, parente plus jeune de la même génération ou amie plus jeune. V. PETIT FRERE. Jeannette, ma petite sœur, la fille de mon oncle Paul. (Jeune, Libreville, 1994). Attention, c’est ma petite sœur de France ! (Etudiant, Libreville, 2000).

3- par référence a l’Âge ou à la taille

- petit, n.m. Usuel. Personne plus jeune. Il faut laisser la place aux petits, au lieu de passer de redoublement en dérogation et faire le bandit* au campus. (Le Réveil, 30/10/1998).

- petit congo, n.m., Fréq., péj. Personne de petite taille. Ondo est un petit congo malgré son âge avancé. (in Bagouendi-Bagère, 1999).

4- par référence à un autre animal de plus grande taille avec lequel existe une ressemblance :

- petit barbu à gorge jaune, n.m. V. BARBU*.

- petit barbu à tâches jaunes, n.m. V. BARBU*.

- petit barbu grivelé, n.m. V. BARBU*.

- petit capitaine, n.m. V. CAPITAINE* MOUSTACHE.

- petit-duc [à bec jaune], n.m. Spéc. (Otus icterorhynchus Shelley). Très petit hibou forestier aux aigrettes de plumes formant oreilles, plumage roux et fauve, dessus barré, dessous tacheté de clair. (Christy/ Clarke, 1994 : 55).

- petit éléphant assala, n.m. V. ELEPHANT*. Les environs de Mouila sont encore riches d’animaux : grands éléphants*, petits éléphants assala, buffles*, [.]. (Rémy, 1987 : 195).

- petit flamant, n.m. V. FLAMANT*. L’avifaune [.] est abondante : [.], petits flamants, sternes* [.]. ( Le Cri du Pangolin, n°11, 1994).

- petit flamboyant, n.m., V. ORGUEIL* DE CHINE. (Raponda-Walker, 1998 : 241).

- petit indicateur, n.m. V. INDICATEUR*.

- petit martin-chasseur [à tête châtaine], n.m. V. MARTIN-CHASSEUR*.

- petit martin-pêcheur [à ventre blanc], n.m. V. MARTIN-PECHEUR*.

- petit serpentaire, n.m. V. GYMNOGENE* D’AFRIQUE.

- petit téléphone, n.m. V. TELEPHONE*.

- petit touraco vert et rouge, n.m. V. TOURACO*. Les initiés* qui n’ont plus de mère, portent dans leur chevelure, une plume de petit touraco vert et rouge. (Raponda-Walker/ Sillans, 1983 : 251)

- petite anguille épineuse, n.f. Spéc. (Caecomastacembelus flavomarginatus Boulenger = 310 mm de long et C marchei Sauvage = 160 mm.). Poisson d’eau douce de la fam. des Mastacembelides (Gilbert,et alii, 1989 : 136-139).

SYN. : ngwong (fang).

- petite hirondelle à ventre roux, n.f. V. HIRONDELLE*.

5- par référence à un autre végétal dont il se différencie par quelque trait (taille, apparence, propriétés...).

- petit palmier nain, n.m. V. MANGA*. Le toit [.] peut-être couvert de nattes ordinaires en feuilles de raphia* (pailles) mais, préférablement, de feuilles de manga*, à l’exception de l’avant-toit incliné et recourbé vers l’entrée, qui est obligatoirement couvert de feuilles de manga* ou « petit palmier nain ». (Raponda-Walker/ Sillans, 1983 : 197).

SYN. : manga*.

- petit pois pouilleux, n.m.Spéc.(Mucuna pruriens DC). Liane de la fam. des Papilionacées dont les gousses couvertes de poils roux provoquent de fortes démangeaisons. Grappes de fleurs violettes. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 257). 

SYN. : poil à gratter

6- par référence à une autre saison de durée plus importante.

- petite saison des pluies, n.f. V. SAISON*.

- petite saison sèche, n.f. V. SAISON*.

 

petit côté, var. PC, n.m. Fréq., oral, argot des jeunes urbanisés. Tout endroit discret où on peut parler sans être entendu. Je vais te voir au petit côté. (Jeune, Port-Gentil, 1994). Rendez-vous au PC, je veux te parler. (Jeune, Port-Gentil, 1994).

 

petite, n.f. Usuel, oral, fam.

- V. DJAG*. C’est vrai que les petites d’aujourd’hui sont des cas. (Etudiante, 19 ans, Libreville, 1998). Je suis naze* de cette petite. (Jeune, Libreville, 1999).

- Petite amie. Copine. Vous avez de l’argent pour amener des petites en boîte de nuit et au cinoche, mais vous râlez pour une pièce de 500 pour faire un dossier qui concerne votre propre avenir. (Le Réveil, 30/10/1998). La petite de Marc est caissière à Mbolo. (Etudiant, Libreville, 1999).

 

petit-long doigt, n.m., Dispon. Doigt levé qui en dit long. X avait osé lever son petit long doigt pour dénoncer, au cours d’une conférence de presse, l’implication du Gabon dans un conflit. (La Griffe, 08/05/1998).

 

peto, n.m. Dispon., oral, argot des jeunes, fam. Paire de chaussures. [.]lui, il sera là garé tout simplement avec une mauvaise* peto* griffée « Pump Reebok », un mauvais* jenko* griffé « Buffalo », un mauvais* tee-shirt et une mauvaise* casquette griffés tous les deux »Los Angeles Lakers » ou encore « ChicagoBulls »[.] (Ndong Mbeng, 1992 : 54).

 

pétro-CFA, n.m. Fréq., économie. Argent créé par la richesse du secteur pétrolier. Les pétro-CFA avaient sûrement sévi pour remédier à ce léger handicap [.]. (L'Union, 16-17/11/1996).

SYN. : pétrodollar*.

 

pétrodollar, n.m. V. PETRO*-CFA. Jusqu’à une période récente, les « pétrodollars », permettaient l’importation des denrées alimentaires. (Caparros, 1997 : 33).

 

pétrole, n.m. V. BALLES*. J’ai le pétrole. Je vais payer* un coca et un bic avec. (Collégien, Libreville, 1994).

 

pétrolier, n.m. Usuel., mélior. Appellation donnée à toute personne travaillant dans le secteur des pétroles quel que soit son emploi. Egalement joueur de l’équipe de football du personnel de l’industrie pétrolière. Je vis chez mon cousin qui est un pétrolier. (Etudiant, Libreville, 1995). Le shoot de Mourchid Adediran, en conclusion d’une offensive des pétroliers est maîtrisé en deux temps [.]. (L'Union, 13/01/1997).

 

pétro-max, var. pétromax, n.m. Vx. (nom de marque devenu terme générique). Lampe à manchon qui fonctionne à la vapeur de pétrole. Remplis d’admiration pour la pétro-max qui éclairait notre case [.]. (Dedet, 1984 : 43). Au centre de la table trônait une pétro-max exactement pareile à celle que les Fang enviaient tant à mon père. (Dedet, 1984 : 54).

 

phaco, n.m. V. PHACOCHERE*. Après de brèves recherches, nous avons la chance de tomber sur un passage de phacos. Le troupeau est nombreux. [.]. Je tire dans le tas et touche un gros cochon*. (Dedet, 1984 : 197).

 

phacochère, var. phaco, n.m. Spéc. V. COCHON* DE BROUSSE. J’ai tué du menu gibier, de vulgaires phacochères. (Dedet, 1984 : 94).

 

phases (faire des ---- ), loc.verb. V. BLASER*. On se connaît depuis longtemps. Alors, arrête de faire des phases avec moi ! (Jeune, Libreville, 1994).

 

pia, n.f. Fréq., oral, argot des jeunes urbanisés. V. BALLES*. La cigale a grouvé* toute la soirée. Un moment y a plus la pia pour son taclare*. (BD Boom, n°2, 12/1997 : 12).

 

pian, n.m. Spéc.

- Maladie cutanéo-osseuse endémique des régions tropicales chaudes et humides, de transmission ni congénitale ni vénérienne. Son agent pathogène est le Treponema pertenue. (Gentilini/ Duflo, 1977 : 238). Le médecin regarde mes patients: - « Mais malheureux, ceux-ci présenteraient un cas de lèpre intriquée avec du pian ! » Et de m'expliquer que le pian - une affection plus bénigne - occupe la place de la lèpre et l'empêche de sortir. (Dedet,1987: 231). Il en allait de même de la myriade de parasites, vers intestinaux, amibes, filaires*, ryckettsies*, typhus, [.], oncocercose*, pian, trypanomiase* et ulcères. (Georgy, 1992 : 23). Là-bas, il y a un obscur « doctaire* » blanc - à ne pas confondre avec notre bon « doctaire* » Schweitzer qui a soigné nos pians - qui, au lieu de soigner, transforme nos braves malades en véritables cobayes. (L’Union, 10/05/1993 ).

COMP. : pian-crabe.

DER. : pianique*.

- pian-crabe, lésion pianique* cutanée qui se situe au niveau de la paume des mains ou plus souvent de la plante des pieds. Au niveau de la paume des mains ou de la plante des pieds, les pianomes cutanés brisent la couche cornée et la base est cisaillée entre les deux lèvres de l’ulcération : c’est le pian-crabe douloureux, fréquent chez les enfants d’âge scolaire marchant pieds nus . (Gentilini/Duflo, 1977 : 236).

 

pianer, v.tr. Fréq., oral, argot urbain. Attraper. Il n’avait pas ses pièces* et il s’est fait pianer. (Etudiant Libreville, 1997). Un pianeur* l’a piané ! (Jeune, Libreville, 1998). Si je vous piane en train de djiper* ma djaf* [.] ! (in Moulanga, 2000).

DER.: pianeur*.

SYN. : canguer-2*.

 

pianeur, n.m. Fréq., oral, argot urbain. Contrôleur de bus scolaire. Avec tous ces pianeurs dans les bus, les élèves ne dégradent plus les sièges. (in Bagouendi-Bagère, 1999). A SOGATRA, il y a des pianeurs. (Etudiant, Libreville, 1999).

 

pianique, n.m. ou f., adj.

1-n.m. Personne atteinte de pian. L’O.M.S. évaluait à plusieurs dizaines de millions le nombre de pianiques en Amérique latine, en Afrique noire, en Asie et en Océanie. (Gentilini/ Duflo, 1977 : 236) [.] défense à un pianique de manger une certaine espèce de banane-cochon*, parce qu’elle a des durillons etc… (Raponda-Walker, 1983 : 136).

2- adj. Relatif au pian. La découverte d’ une tréponèmatose simienne naturelle au Sénégal dont le tréponème responsable est proche du T. pertenue et dont la zone d’extension paraît superposable à celle de l’endémie pianique, soulève le problème d’un éventuel réservoir animal. (Gentilini/ Duflo, 1977 : 236).

 

pic, n.m. Spéc. Oiseau strictement arboricole au bec droit et pointu et à la queue raide servant d’appui. On distingue localement : le pic à dos vert (Campethera cailliautii permista Reichenow) au dos vert, à la calotte rouge et au dessous jaune barré de sombre ; le pic tacheté (Campethera nivosa Swainson) au plumage sombre avec la nuque rouge ; le pic à oreillons bruns (Campethera caroli Malherbe), olive sombre et dessous brun tacheté de clair ; le pic du Gabon (Dendropicos gabonensis Verreaux), à dos vert et crête rouge ; le pic cardinal (Dendropicos fuscescens Vieillot) tête et dessous blanchâtres striés, dessus olive barré ; le pic à couronne d’or (Thripias xantholophus = Mesopicos xantholophus Hargitt), identifiable par sa taille et le dessin contrasté de sa tête, le pic d’Elliot (Mesopicos elliotii Cassin), exclusivement forestier qui a l’arrière de la calotte et la nuque très rouges. (Christy/ Clarke, 1994 : 93-95).

 

picatharte du Cameroun, n.m. Spéc. (Picathartes [gymnocephalus] oreas Reichenow). Oiseau du sous-bois forestier de la fam. des Corvidae, à l’aspect efflanqué, au bec de corbeau avec un long cou, une longue queue, des pattes longues et robustes. Il a la gorge et le dessus gris, le dessous abricot, la moitié antérieure de la calotte violette, la moitié postérieure rouge et les côtés de la tête noirs. (Christy/ Clarke, 1994 : 166). Ce sont les zones [: les zones de rochers] où l’on a le plus de chance d’observer le picatharte du Cameroun, un oiseau de forêt rare et élégant qui construit des nids de terre sur les parois rocheuses verticales ou en surplomb. (White/ Abernethy, 1996 : 187).

SYN. : picatharte chauve.

 

picule, n.m. Spéc. (Sasia africana = Verreauxia africana Verreaux). Très petit pic de sous-bois, vert olive et gris avec une caroncule rouge sombre autour de l’œil, le front et les pattes sont également rouges. (Christy/ Clarke, 1994 : 93).

SYN. : picumne* de Verreaux.

 

picumne de Verreaux, n.m. V. PICULE* .

 

pièces, n.f. pl. Usuel, mésolecte, basilecte. Papiers d’identité d’une personne ou d’un véhicule. Prends tes pièces au cas où la police nous arrêterait. (Directeur d’entreprise, Libreville, 1997). La police a arrêté un groupe de jeunes qui conduisaient sans les pièces du véhicule. (in Bagouendi-Bagère, 1999). Si tu sors ce soir, n’oublie pas de prendre tes pièces avec toi. (Institutrice, Libreville, 1999).

 

pied, n.m. Fréq., (calque des l.loc où un seul mot désigne le pied et la jambe), oral, basilecteJambe.Certaines personnes, quand elles ont mal au genou, elles disent comme en patois*: « J’ai mal au pied ». (Collégien, Libreville, 1994).

 

piège du tonnerre, n.m. V. RICINIER*. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 176).

 

pierre de Mbigou, n.m. Spéc. Nom d’une pierre grise à reflets verts ou grenat que l’on trouve seulement dans la région de Mbigou près des Monts du Chaillu, dans le sud-est du pays. Cette pierre travaillée par des sculpteurs donne un produit artisanal réputé. Ailleurs sont exposés des cendriers, des têtes, différents bibelots taillés dans la célèbre pierre de Mbigou. (Rémy, 1987 : 140). La sculpture, faite pour l’essentiel sur pierre de Mbigou, roche tendre appelée par les scientifiques « Soapstone » aux teintes très nuancées, a su relever les talents de Skeety V. (L’Union, 24/05/1993).

SYN. : soapstone.

 

pie-grièche, n.f. Spéc. Oiseau de la fam.des Laniidae, de taille petite ou moyenne, à bec fort et crochu, ailes arrondies. On distingue localement, outre les migrateurs européens (pie-grièche écorcheur, pie-grièche à poitrine rose, pie-grièche à tête rousse), la pie-grièche fiscale (Lanius collaris Linn.) typique des savanes africaines ; la pie-grièche verte ensanglantée, (Malaconotus cruentus Lesson) au plumage coloré, gris jaune et rouge ; la pie-grièche de Mackinnon (Lanius mackinnoni Sharpe) ; la pie-grièche cubla à yeux rouges = cubla* (Dryoscopus senegalensis Hartlaub) ; la pie-grièche cubla de Gambie = cubla* (Dryoscopus gambensis Liechtentein) arboricole ; la pie-grièche nicator = nicator* = bulbul * nicator = nicator* (Nicator chloris Valenciennes). (Serle/ Morel, 1988 : 165-168), (Christy/ Clarle, 1994 : 173).

 

piétiner la chaussure, loc.verb. Dispon., oral, fam, basilecte, jeunes urbanisés, péj. Marcher sur les pieds de qqn. Piétiner la chaussure d’un équato* en plein Atsibé-Ntsot, voilà exactement la chose qui ne se fait jamais dans ce matiti*. La preuve, ceux qui ont eu la pure maladresse de le faire un jour n’ont pas toujours vu ce qui leur était arrivé. (Ndong Mbeng, 1992 : 11).

 

pigeon, n.m. Spéc. Oiseau de la fam. des Columbidae, de taille moyenne, d’aspect lourd, à pattes courtes et robustes et au bec renflé à la base mais mou. On distingue localement le pigeon gris [écailleux] (Columba unicincta Cassin) entièrement gris, forestier ; le pigeon à nuque bronzée (Columba malherbi Verreaux) arboricole, au chant mélancolique et au manteau cuivré à reflets verts ou violets ; le pigeon vert = pigeon vert à front nu = colombar (Treron [Vinago] australis Linn), migrateur local. V. COLOMBAR*. (Serle/ Morel, 1988 : 91-98). (Christy/ Clarke, 1994 : 27-28).

 

pignon d’Inde, n.m. V. MEDECINIER* DES BARBADES. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 169).

 

pilipili, var. pili-pili, n.m. Dispon., (du lingala), lettrés ou Européens. (Capsicum frutescens ou Xylopia aethiopica). Piment rouge très fort. Sauce rouge confectionnée avec ce piment. Tu veux du pilipili avec ton poisson ? (Jeune, Libreville, 1994). Voilà ce qui arrive quand on utilise un emballage de pilipili comme papier hygiénique ! (BD Boom, n°2, 12/1997).

 

Pils, n.f. V. REGAB*. En première position, vient la « princesse réganissime* » alias le régal des Gabonais*, Regab*, alias la Pils alias la biboche*, c’est la bière. (Ndong Mbeng, 1992 : 110).

 

piment, n.m. Spéc. On distingue :

- piment bouc, nom donné à une variété de Capsicum frutescens Linn. ou piment enragé à fruit sphérique de la taille d’une cerise, très piquant. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 401).

- piment d’Accra, n.m.Nom donné à une autre variété de Capsicum frutescens Linn à fruit long et peu piquant.(Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 401)

- piment de Cayenne, nom donné à une autre variété de Capsicum frutescens Linn, dont le petit fruit rouge conique est de saveur brûlante. V. PIMENT ENRAGE.

SYN. : piment-cerise.

- piment des Blancs, nom donné localement au poivrier cultivé (Piper nigrum Linn.) de la fam. des Pipéracées qui est celui du commerce. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 :348)

- piment enragé, (Capsicum frutescens Linn.). Plante de la fam. des Solanacées qui founit des baies, plus ou moins charnues, de couleur rouge ou jaune et de saveur plus ou moins brûlante . On distingue surtout le piment-bouc, le piment d’Accra, le piment de Cayenne. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 401).

SYN. : pilipili*, piment féroce.

- piment féroce, V. PIMENT ENRAGE.

 

pimentier, n.m. Spéc. Nom donné à tout arbuste qui produit du piment. L’iboga*, c’est comme un pimentier, comme un arbuste. (Employée de l’armée, Libreville, 1994).

 

pinasse, n.f. Usuel. Embarcation à moteur servant au transport des voyageurs et des marchandises. Une petite pirogue* nous emmène à bord de la pinasse. (Brouillet, 1972 : 105). Il était à dix jours de pinasse, tout au fond de la rivière. (Simenon,1975 : 8). Le 23 avril 1947, un homme à la silhouette lasse s’embarque dans une pinasse que deux noirs maintiennent en silence. (Dedet, 1984 : 19). Pour retourner vers Port-Gentil, le voyageur qui n’aime pas l’imprévu peut reprendre la pinasse revenant de Ndougou le vendredi et le lundi. (Rémy, 1987 : 124).

DER. : pinassier*.

 

pinassier, n.m. Usuel.

- Conducteur de pinasse. On embarque à huit heures, pour naviguer de nuit. Cyril, le pinassier, a bricolé son carburateur. (Brouillet, 1972 : 105). Doukaga, notre pinassier, évite de chanter. (Dedet, 1984 : 39).

COMP. : aide-pinassier.

- pinassier, (aide-----), n.m. Auxiliaire du conducteur de pinasse. Et si les aides-pinassiers n’ont plus envie de chanter [.], c’est tout simplement parce que les pirogues* et les voiles ont progressivement disparu. (Dedet, 1984 : 124).

 

pindja, n.m. Spéc., (du mpongwé et autres l.loc.). (Hylodendron gabunense Taub.). Arbre de la fam. des Papilionacées à tronc épineux et ailé à la base. Bois de cet arbre, blanc-rosé très pâle et ferme. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 231).

 

pinnoghère, V. CRABE*. 

 

pintade, n.f. Spéc. Oiseau terrestre de la fam. des Phasianidae. On distingue localement la pintade commune (Numida meleagris Linn.) ; la pintade huppée (Guttera edouardi Hartlaub) à huppe de plumes noires bouclées, gorge nue rouge et cou déplumé bleu ; la pintade plumifère = pintade à crête (Guttera plumifera Cassin) à la huppe raide et à la peau nue et grise de la tête et du cou ; la pintade noire (Agelates niger Cassin) d’un noir uni et au cou et à la tête presque nus et roses. (Serle/ Morel, 1988 : 56-58). (Christy/ Clarke, 1994 : 21).

 

pinteur, n.m. V. CUVEUR*. Un pinteur, un pousnik*, c’est quelqu’un qui boit. Par exemple Jeff est un pinteur. (Jeune, 24 ans, Port-Gentil, 1994).

 

pipe à chanvre, n.f. V. NARGUILE*. Voici la pipe à chanvre, la calebasse* ronde qui contient de l’eau, et là-bas le haut tabouret, des ignames* faites pour apaiser le ventre. (Okoumba-Nkoghe, 1989 : 95).

 

pipe-line, n.m. Fréq., oral, argot de l’industrie pétrolière.

- Pause, Repos. Les gars*, c’est l’heure du pipe-line ! Un peu de repos ! (Pétrolier*, Port-Gentil, 1994).

- aller au pipe-line, loc.verb. Aller à la pause, faire une pause. Eh ! les gars, assez travaillé, on va au pipe-line. (Pétrolier*, 25 ans, Port-Gentil, 1994).

 

pipengaille, n.m. V. EPONGE* VEGETALE. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 143).

 

pipit [à longues pattes], n.m. Spéc. (Anthus pallidiventris Sharpe). Oiseau de la fam. des Motacillidae au vol ondulant, brun pâle et blanc, savanicole. (Christy/ Clarke, 1994 : 100).

 

pique[-]bœuf, n.m. Spéc.

- pique boeuf, var. pic-bœuf à bec jaune, n.m. (Buphagus africanus Linn.). Oiseau de la fam. des Sturnidae, sorte d’étourneau intimement lié aux buffles* dont il mange les parasites externes. Quatre vingt-six bêtes s’enlevant d’une seule embardée, martelant la savane*, la retournant comme un champ de labour tandis qu’une troupe de pique-bœufs éclaterait vers le ciel. (Dedet, 1984 : 160). Le retour se fait dans une lumière ravissante qui embellit encore les vols de pélicans* blancs, de martins-pêcheurs* noirs ou de pique-bœufs. (Rémy, 1987 : 145). (Christy/ Clarke, 1994 : 179). Le pique bœuf. Petit passereau de couleur brune, à bec rouge, qui accompagne les troupeaux de bœufs et s’abat sur le dos de ces animaux pour enlever les tiques et les larves de mouches dont il se nourrit. (Raponda-Walker, 1998 : 120).

SYN. : buphage*.

- pique-bœuf, n.m. Appellation erronée donnée au héron* garde-boeuf, (Bubulcus ibis Linn.) sorte de petit héron blanc. (Le vrai pique-boeuf est gris brun).

- n.m., adj. Vx. Iron. Par référence au Bubulcus ibis, héron garde-boeuf tout blanc et un peu raide, nom donné autrefois au costume blanc amidonné que portaient les administratifs de l’époque coloniale, tant européens que gabonais. Un oiseau de brousse* tout blanc, le pique-bœuf, a donné son nom à leur costume immaculé, amidonné. (Brouillet, 1972 : 44). Un écrivain* gabonais, très consciencieux et préoccupé dans son costume pique-bœuf, consulte des livres jaunis [.]. (Brouillet, 1972 : 44).

 

piquer la tête, loc.verb. Dispon., oral, fam. Se saoûler. Après le travail, on va piquer la tête. Pas au vin* de palme ! A la bière. (Pétrolier*, 25 ans, 1994).

 

pisser dans les cuves de qqn, loc.verb. Dispon., oral, argot urbain, péj. Faire de la concurrence déloyale. Arrête de pisser dans mes cuves. (Secrétaire de direction, 30 ans, Libreville, 1994).

 

pistache de terre, n.f. V. ARACHIDE*. L’arachide* (pistache de terre) entre dans la composition du chocolat [.]. (Misamu, 03/03/1997).

 

piste, n.f.

- Usuel. Voie de communication (sentier, chemin, route...) non goudronnée. Depuis près d’une heure, nous marchions dans une piste tortueuse et mouillée par la rosée de minuit. (Allogho-Oke, 1985 : 54). Après trois ou quatre heures de piste cahotante [.]. (L’Union Magazine, 06/1987). « Le clando* » est un mal nécessaire puisqu’il permet aux populations pénalisées, parce que vivant dans les zones où les pistes sont impraticables, surtout durant la saison* des pluies, de se déplacer. (L’Union, 13/05/1993). [.] vérifier l’état de la voiture et surveiller la conduite du chauffeur car l’imprudence est la cause de nombreux accidents sur les pistes. (Elsener, 1997 : 46). Le parcours se fait, soit directement par la mer, en 1h30, soit par l’estuaire, puis par une rivière et une piste forestière jusqu’à destination. (Caparros, 1997 : 84).

COMP. : piste cacaoyère, piste d’éléphant.

- piste cacaoyère, fréq., lettrés. Route non goudronnée permettant l’accès des camions aux cacaoyères* pour le ramassage des produits. Une opération réaliste aujourd’hui en raison de l’ouverture des pistes cacaoyères aux camions des marchés contrôlés. (L’Union, 15/09/1992). Il entend également oeuvrer pour l’amélioration de l’état du réseau routier départemental et rendre accessibles les pistes cacaoyères [.]. (L'Union, 07-08/06/1997).

- piste d’éléphant, dispon. Sorte de chemin ouvert à travers la forêt par les migrations des éléphants et ensuite aménagé en route non goudronnée par les hommes. Et puis, les anciennes pistes d’éléphants qui mènent à Mengono et à Eboro sont devenues des vraies routes. (L’Union, 15/09/1992).

 

pistie, n.f. Spéc. (Pistia stratiotes Linn. ). Herbe aquatique de la fam. des Aracées dont on extrayait autrefois un succédané de sel. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 96). Ils brûlaient des épluchures de bananes* mûres et des pisties. (Ambouroue-Avaro, 1981 : 118).

SYN. : salade* du Nil, salade* des marais.

 

PK, var. P.K., n.m. Usuel, (siglaison de « point kilométrique »). Lieu identifiable par la distance en km qui le sépare d’un lieu de référence (sortie de la capitale pour une route ou une voie ferrée par ex. Une Gabonaise de 38 ans vient de porter plainte auprès du chef de village*, Ndzong, situé au PK 58 sur la route de Kango [.]. (L'Union, 14/11/1988). Au grand marché Mont Bouët, à la gare routière, au carrefour, au P.K. 5 à Glass, pas de répit. (L’Union, 28/09/1992). [.] dans sa plantation qui se trouve au P.K. 29 [.]. (Ndong Mbeng, 1992 : 89). Le point kilométrique zéro du Gabon est situé au carrefour Bessieux. Il détermine les PK, points kilométriques, si utiles pour se guider dans la ville et ses environs. (Caparros, 1997 : 58).

 

plaine, n.f. Usuel. Grande formation savanisée parsemée de boqueteaux d’arbres. (Raponda-Walker, 1983 : 14). M. G. Sautter évoque l’influence de « l’alizé austral », lequel est responsable de ces clairières abusivement appelées « plaines ». (Ambouroue-Avaro, 1981 : 36). Dans ce pays de forêt – émaillé par les « plaines » de la région de Port-Gentil, de la Ngounié et de la Nyanga, par les pittoresques paysages de lacs [.] – la population est très inégalement répartie. (Raponda-Walker, 1983 : 14). Les seules savanes* de cette région, que l’on nomme dans le français local « les plaines » (orove en myènè, la langue de la côte), se trouvent sur la rive gauche de l’estuaire du Gabon, au sud de la pointe Denis. Quelques « plaines » s ‘allongeant sur la rive droite sont de moins en moins perceptibles comme telles, tant l’urbanisation et la déforestation périurbaine ont défiguré le paysage naturel depuis 1970. (Gaulme, 1988 : 25). Au sortir de cette « plaine des mangues » vous vous enfoncez dans une grande forêt équatoriale. (L'Union, 14/11/1988).

 

plainter, v.tr. Fréq., oral, basilecte. Dénoncer qqn. Si tu me plaintes, je te bastonne* ! (in Moulanga, 2000).

SYN. : trahir*.

 

planche éclatée, n.f. Spéc. Technique de construction artisanale qui consiste à fabriquer des sortes de tuiles de bois. La planche éclatée, quant à elle, connaît un franc succès dans tout le Sud-Ouest, en particulier dans les couloirs de savane* correspondant à [.] des sols insuffisamment argileux pour obtenir un bon « poto-poto* ». La technique qui semble d’introduction récente (Deuxième Guerre mondiale), consiste à faire éclater des planches à l’aide de coins et de haches dans des fûts d’un bois à fibre longue, l’ilomba*[.]. Les planches sont ensuite disposées en lits horizontaux se chevauchant à la manière de tuiles, clouées sur les montants de bois. (Pourtier, t.1, 1989 : 168).

 

plantain, n.f. V. BANANE*. Bananes (bananes-légumes* dites « plantains », que l’on mange bouillies ou frites et bananes-fruits*) [.]. (Elsener, 1997 : 173).

 

plantation, n.f. Usuel. Exploitation agricole qui peut être de dimensions très modestes et peut être consacrée à des cultures industrielles ou seulement vivrières. La chasse et la pêche constituaient ses principales activités malgré les énormes bénéfices qu’il tirait de ses plantations de caféiers*. (Allogho-Oke, 1985 : 52). [.] c’est l’okoumé* (Aucoumea klaineana, Pierre), apparaissant sur les anciennes plantations abandonnées, qui a donné sa première richesse au pays. (Gaulme, 1988 : 29). A chaque fois la famille de la mère, avertie à temps, courait cacher l’enfant dans les plantations. (L’Union Magazine, 06/1987). Nous avons tous lu l’histoire (malheureuse !) de cet infortuné « chasseur » qui, étant allé dans sa plantation, s’est fait gifler et mordre par un gorille*. (Le Cri du Pangolin, n°16, 01/03/1996).

 

plante aux esprits, n.f. V. MUNDJU*. [.] la liste des plantes, utilisées dans les rituels du Gabon, ne s’arrête pas là. Comment, en effet, ne pas signaler le mundju ou « plante aux esprits* » qui, comme son nom l’indique, à la propriété de « chasser les mauvais esprits ». (Raponda-Walker, 1983 : 49)

 

planter, v.intr. Usuel, oral. Cultiver la terre. Ma mère plante au Cap Estérias. (Lycéen, Libreville, 1997). Cette année, les parents* ont planté vers Bifoun. On dit que la terre est fertile là-bas. (in Bagouendi-Bagère, 1999).

 

planteur, n.m. Usuel. Agriculteur qui possède une exploitation même modeste qu’elle soit consacrée à des cultures industrielles ou seulement vivrières. [.] on discute parfois de certains problèmes sociaux, particuliers, concernant le village ou le clan*, ainsi que ses rapports avec d’autres tribus*, [.], avec les commerçants, planteurs* ou coupeurs* de bois des environs. (Raponda-Walker, Sillans, 1983 : 192). Cette politique passe par un encouragement aux planteurs à agrandir leurs champs. (L’Union, 15/09/1992). [.] les planteurs de Minvoul ne recevaient plus de produits phytosanitaires pour lutter contre les petits rongeurs nuisibles aux cacaoyers*.(L'Union, 28/03/1997).

 

planton, n.m. Usuel. Employé de bureau subalterne chargé de menus travaux, balayage, courses, transport du courrier, ... Corriger un papier écrit par quelqu’un d’autre passait encore, c’était dans ses attributions ; le porter comme un vulgaire planton, rien n’était plus frustrant. (Okoumba-Nkoghe, 1993 : 228). En tout cas, pour moi pauvre planton, la vie n’a jamais changé et je suis toujours là à attendre des dossiers à déposer... en vain... L’autre jour, un faux planton est passé dans les bureaux de presse [.] pendant l’heure de la sieste pour distribuer un tract farfelu. (L’Union, 04/02/1994). Nous attendons le planton qui est allé chercher le courrier à la poste. (in Bagouendi-Bagère, 1999). J’ai fait porter le dossier par le planton. (Employée à l’armée, 27 ans, Libreville, 1999).

 

plastiques, n.f.pl. Fréq., oral. Sandales bon marché en matière plastique. Les enfants portant des plastiques sous la pluie traversent les flaques d’eau pour se rendre à leur domicile. (In Bagouendi-Bagère, 1999). J’ai acheté à ma fille des plastiques. A son âge, ces sandales bon marché sont bien suffisantes. (Secrétaire, Libreville, 1999).

 

plateau, n.m.

- Un peu vieilli, oral surtout, mésolecte.. Quartier administratif et résidentiel d’une ville. [.] on aperçoit au centre, face au wharf* désaffecté depuis peu, les bâtiments jumeaux du palais présidentiel, qui dominent la colline du « plateau » où sont encore assemblés, comme au temps de la colonisation, tous les locaux administratifs. (Gaulme, 1988 : 7). A Port-Gentil, le plateau du centre-ville est convivial et réputé pour les nombreux bâtiments qui bordent l’avenue principale de cette partie de la cité. (Planètes jeunes, supp. Gab., 04-05/1997).

LOC. : aller au plateau.

- plateau, (aller au ----), loc.verb. Vieilli, oral, mésolecte, basilecte. Pour les habitants de quartiers périphériques ou d’agglomérations voisines d’une ville, aller dans le centre-ville. Jadis, pour les Gabonais de brousse*, se rendre à Libreville, c’était aller « chez les Mpongwé », et pour les habitants des villages de l’agglomération, c’était aller au « Plateau »… (Elsener, 1997 : 152). Pour acheter ça, il faut aller au Plateau. (Jeune, Port-Gentil, 1994).

 

platycère-corne d’élan, n.m. V. OREILLE* D’ELEPHANT. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 441).

 

play, (c’est ---- ), loc.verb. Fréq., (hybride français/ anglais), oral, argot urbain. C’est bien. C’est cool. Hier, Chez Yves, c’était play ! (Jeune, Port-Gentil, 1994). Alors Ghislaine, ça va ? c’est play ? (Etudiant, Libreville, 1999).

 

plexiglass, n.m. V. CAPITAINE* PLEXIGLAS.

 

pluie de mangues, n.m. Dispon., mésolecte. Période de l’année où se produisent de petites pluies fines, vers septembre-octobre. Le pachylobus edulis fleurit quand tombent les pluies fines appelées « pluies des mangues », un mois environ après la floraison des manguiers*. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 9).

 

plus, adv.

- plus d’un chacun, loc.adv. Fréq., mésolecte. Tout un chacun. Les tous premiers mois m’ont permis d’observer et de s’adapter [sic] aux habitudes de plus d’un chacun. (L'Union, 24/11/1988). Plus d’un chacun vous le dira. (Fonctionnaire, Franceville, 1994).

- plus ou moins, adv. Usuel, oral, fam. Dans une réponse, en emploi absolu, équivalent de « plus ou moins bien », « moyennement », « pas très fort », « ce n’est pas terrible ». – « Ca va ? » - « Oh, plus ou moins ». (Collégiens, Libreville, 1994).

 

pluvier, n.m. Spéc. Oiseau échassier de la fam. des Charadriidae qui fréquente grèves et marais. On distingue localement le pluvier pâtre (Charadrius [leucopolius] pecuarius Temminck) remarquable par la bande noire qui part de l’œil et forme un collier noir sous le collier blanc ; le pluvier à triple collier = pluvier de Forbes (Charadrius [afroxyechus] forbesi Shelley) qui porte deux raies sombres barrant la poitrine ; le pluvier à front blanc (Charadrius [leucopolitus] marginatus Vieillot). (Serle/ Morel, 1988 : 72-73).

 

PM, n.m. Dispon., (abrév. de « Premier Ministre »), journalisme, plaisant. Premier Ministre. [.] il faut absolument revoir cette vieille coutume qui fait que le PM de notre pays doit toujours être un originaire d’ici . (L'Union, 27/11/1996).

 

pochée, n.f. Dispon., écrit, litt. Argent, contenu d’une poche. Ainsi, tous mes collègues d’alcool qui s’abreuvaient aux frais de ma pochée ont, [.], l’obligation morale et éthylique d’humecter ma gorge. (Allogho-Oke, 1985 : 95).

 

poé, var. pué, nm. V. BUIS* D’AFRIQUE. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 317).

 

poecilogale [à nuque blanche], n.m. Spéc. (Poecilogale albinucha Gray). Petit carnivore de la fam. des Mustelinae qui a l’allure d’un putois et la taille d’une belette, au pelage ras noir avec des raies blanches et la queue blanche. (Haltenorth/ Diller, 1985 : 165).

 

pogonias, n.m. V. CERCOPITHEQUE*. (Haltenorth/ Diller, 1985 : 281).

 

poiane, n.f. Spéc. (Poiana richardsoni Thompson = Poiana leightoni Pocock). Mammifère de la fam. des Viverridae qui a l’allure d’une genette de petite taille. Carnivore, nocturne, plus arboricole que terrestre. (Haltenorth/ Diller, 1985 : 172).

 

poigner, v.intr. Dispon., oral, peu lettrés. Saisir une personne par le col de la chemise. Alain dit qu’ils sont arrivés à la bagarre parce que Jean a commencé à le poigner et ensuite il lui a donné un coup de poing. (in Bagouendi-Bagère, 1999).

 

poil à gratter, n.m. V. PETIT* POIS POUILLEUX.

 

poing, (avoir le ---- ), loc.verb. V. CARREAU* (AVOIR LE ---- ). Ils se faisaient passer pour des étudiants pour avoir le poing auprès des filles. (Militaire, Libreville, 1999).

 

pointe, n.f. Usuel, oral. Toute espèce de clou avec tête. Mon fils se baladait sans chaussures dans la cour, il a piétiné une pointe rouillée, je l’amène à l’hôpital pour un vaccin de tétanos. (in Bagouendi-Bagère, 1999). J’ai payé* des pointes au marché pour arranger ce meuble. (Peintre en bâtiment, Libreville, 1999).

 

pointe [d’éléphant], n.f. Usuel. Défense d’éléphant. Il y avait cependant un réel danger à laisser divaguer ce mastodonte. Et puis, ajoute-t-il légèrement narquois, il [l’éléphant] avait de belles pointes. (Dedet, 1984 : 32). Vous avez vu les pointes qui sont dans le salon ? Elles doivent bien mesurer 1 m. (Ingénieur, Libreville, 1994).

 

point, un trait (un ---- ), loc.nom. Fréq., oral surtout, mésolecte, fam. Expression qui met fin à un commentaire : un point, c’est tout ! Il n’y a rien à ajouter, c’est comme ça ! De bons diplomates qui savent placer le mot qu’il faut là où il faut et quand il faut. Chez nous, on dit, des « tchatcheurs ». Un point, un trait. (L’Union, 06/09/1991). Une bande de bouffeurs. Un point, un trait. (L’Union, 07/09/1992). Nous étions pourtant clairs là dessus ta mère et moi Poupou, m’en fous, tu n’iras pas ! un point, un trait ! (BD Boom, n°1, 10/1997). Je ne veux plus entendre parler de cette histoire, un point un trait. (in Bagouendi-Bagère, 1999).

 

pointu, n., adj. Fréq. Curieux. Fouineur. Un garçon pointu, fouineur et très crack. (L’Union, 24/09/1992). Tu es pointu sur des histoires qui ne te concernent pas, qu’est-ce que tu veux savoir avec toutes ces questions ? (in Bagouendi-Bagère, 1999). La fille là, c‘est une pointue. (in Moulanga, 2000).

 

poire à poudre des Fang, n.f. Spéc. (Afraegle gabonensis Swingle [Engler]). Petit arbre épineux de la fam. des Rutacées dont les fruits arrondis, évidés servaient de récipient pour la poudre de chasse ou actuellement de sonnailles pour les danses (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 378).

 

poire d’avocat, n.m. Vx. V. AVOCAT*.

 

poisse, n.f. Fréq., oral, fam. Honte. Humiliation. La poisse, c’est quand on te fait honte, tu es humilié. (Etudiante, Libreville, 1999). Les militants du parti ont eu la poisse de leur vie. Les villageois les ont chassés à coup de bâton à cause de leur mensonges. (in Bagouendi-Bagère, 1999).

DER. : poisser*.

 

poisser, v.tr. Fréq., oral, fam. Humilier. Ma femme vient de me poisser devant mon frère, elle m’accuse de la tromper. (Fonctionnaire, Libreville, 1999). Ne me poisse plus comme ça devant mes amis ! (Jeune, Libreville, 1999).

 

 

pois, n.m. Spéc. On distingue :

- pois-arachide, (Voandzeaia subterranea Thou.). Herbe annuelle cultivée de la fam. des Papilionacées dont le fruit souterrain est une gousse ronde ne renfermant qu’une seule graine, très dure, consommée cuite en purée à la manière des pois secs. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 263).

SYN. : haricot-pistache, ndjou*, pois de terre, pois souterrain.

- pois d’Angola, V. AMBREVADE*. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 248).

- pois de cœur, (Cardiospermum halicacabum Linn.). Liane de la fam. des Sapindacées dont le fruit est une sorte de grelot renfermant trois petites graines noires. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 386).

SYN. : savonnière*.

- pois des haies, (Clitoria ternatea Linn.). Plante grimpante des jardins à fleurs blanches ou violettes. Fam. des Papilionacées. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 249)

- pois de terre, V. POIS-ARACHIDE*. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 263).

- pois mascate, (Mucuna atro-purpurea DC). Grand haricot sauvage très grimpant qui constitue un bon fourrage. Fam. des Papilionacées. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 256)

- pois mungo, (Phaseolus mungo Linn.). Plante herbacée de la fam. des Papilionacées, à port de haricot. Ses petites graines de diverses couleurs sont consommées en purée comme des haricots. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 257-260)

- pois pouilleux, V. GRAND* POIS POUILLEUX, PETIT* POIS POUILLEUX.

- pois-sabre, (Canavalia ensiformis DC). Liane herbacée à port de haricot dont les gousses contiennent de grosses fèves rouges qui ne sont pas consommées. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 248).

pois souterrain, V. POIS*-ARACHIDE. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 263).

 

poison de Guinée, n.m. V. ELOUN*, TALI*.

 

poison d’épreuve, n.m.

- Spéc. (Strychnos icaja Linn.). Arbuste sarmenteux forestier, de la fam. des Loganiacées, dont l’écorce de la racine est utilisée comme poison d’épreuve dans les ordalies. C’est le poison d’épreuve pour prouver l’innocence ou la culpabilité d’un accusé. (Raponda-Walker, 1983 : 87). [.] Bingolou et ses coaccusés avaient dû boire le poison d’épreuve [.]. Bingolou étant tombé en buvant sa dose de mboundou* [.]. (Raponda-Walker, 1998 : 89). Mboundou* ou akasa*, Strychnos Icuja, poison d’épreuve, plante dont on fait boire une décoction aux personnes accusés de quelque crime pour connaître si elles sont coupables ou non. (Raponda-Walker, 1998 : 89, note 70).

SYN. : akasa*, mboundou*.

- Vx. Nom donné à l’ordalie la plus fréquente au Gabon, autrefois. Autrefois au Gabon, comme en bien d’autres parties de l’Afrique, il y avait diverses ordalies, dont la plus importante était le « poison d’épreuve ». On la faisait subir aux personnes soupçonnées de vol, crime ou maléfice [.]. (Raponda-Walker, 1983 : 100).

 

poisson, n.m. Spéc. On distingue :

- poisson à tête de serpent, (Parachanna obscura Günther). Poisson des eaux calmes ou des lagunes riches en végétation aquatique. (Fam des Channides = ophicephalides) à corps cylindrique allongé, tête aplatie à revêtement écailleux comme celle d’un serpent. (450 mm de long pour 1580 g.). Pêché au filet. (Gilbert et alii, 1989 : 24).

SYN. : lotte*(nom commercial), orowa (galoa), nsog/n’toum (fang).

- poisson docteur, V. CHIRURGIEN*.

- poisson-ceinture, V. CEINTURE*.

- poisson chirurgien, V. CHIRURGIEN*.

- poisson couteau, (Xenomystus nigri Günther). Poisson de la fam. des Notopterides, ainsi appelé à cause de sa forme (corps allongé, pas de nageoire dorsale, mais longue anale soudée à la caudale). Pêché surtout dans les eaux forestières. Il possède une double respiration: branchiale et atmosphérique.: (Gilbert et alii, 1989 : 167).

SYN. : ogoré (galoa), nfabla (fang).

- poisson de verre, (Physailia occidentalis Pellegrin). Poisson d’eau douce des fonds vaseux, au corps incolore, transparent comme du verre poudré de noir. (85 mm. de long). Gilbert et alii, 1989 : 196).

SYN. : ebiolo (galoa), nguemboué (fang).

- poisson-docteur, V. CHIRURGIEN*.

- poisson fumé, poisson séché au feu de bois et qui entre dans la préparation de nombreux plats en sauce. Je vais préparer le poisson fumé, vous allez m’acheter les petits pois. (Etudiante, Libreville, 1997).

- poisson grimpeur, V. PERCHE* GRIMPEUSE. J’avais vu en mer, les poissons volants*, bien étranges, mais je trouvais à terre, ces poissons grimpeurs encore plus curieux. J’ignore leur nom scientifique. Ce sont, peut-être, des poissons grimpeurs, tels que ceux des Indes, connus sous le nom d’anabas (anabas-scandes). (Coffinières de Nordeck, 1872-1873, in Merlet, 1990 : 226).

- poisson-sabre, V. CEINTURE*, SABRE*.

- poisson-scie, (Pristis microdon Latham). Poisson des eaux côtières de la fam. des Pristides au museau extrêmement allongé en une lame de scie à deux bords avec des appendices transversaux semblables à des dents. (6 m. de long pour 650 kg). Commercialisé frais ou salé séché. C’est ainsi que dans ce mets figure la tortue fluviale*, à cause de son bec terminé par une petite trompe, le poisson-scie, pour son museau prolongé par une sorte de lame étroite dont les bords sont armés de dents [.]. (Raponda-Walker, 1983 : 54). Les histoires extraordinaires décrivant le poisson-scie comme agresseur de l’homme n’ont aucun fondement, aucune preuve d’attaque volontaire n’ayant été enregistrée. (Gilbert et alii, 1989 : 186).

SYN. : ombago (galoa), mvag (fang).

- poisson volant, nom donné à plusieurs espèces de poissons pélagiques du large des mers chaudes, de la fam. des Exocoetidae. Ces poissons sont identifiables à leurs nageoires pectorales extrêmement développées. Les pelviennes peuvent être également très grandes. On distingue alors des espèces à <deux ailes> et des espèces à <quatre ailes>. J’avais vu en mer, les poissons volants, bien étranges, mais je trouvais à terre, ces poissons grimpeurs* encore plus curieux. (Coffinières de Nordeck, 1872-1873, in Merlet, 1990 : 226). Les poissons volants sont bien connus pour leur faculté d’effectuer des vols planés [.]. Leur vol peut atteindre 100 m. de long et durer quelques secondes soit un déplacement à une vitesse moyenne proche de 40 km/h. (Seret/ Opic, 1981 : 117).

 

poitrine, (la ---- pour qqn n’est pas juste), Dispon., (calque des langues locales), oral, basilecte. Etre atteint d’une maladie pulmonaire (tuberculose le plus souvent). L'homme, il est couché. La poitrine pour* lui n'est pas juste. (Charnay, 1983 : 144).

 

poivre, n.m. Spéc. On distingue :

- poivre de brousse, (Piper guineense Schum & Thon.). Liane de la fam. des Piperacées qui porte de petites baies rouges à saveur épicée et aromatique. Ses usages sont les mêmes que ceux du poivre cultivé. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 428).

SYN. : poivre de l’Afrique tropicale .

- poivre de Guinée, V. MALAGUETTE*. Presque partout on cultive, pour des usages médicaux, des plants d’Amomum meleguetta (poivre de Guinée ou graine* de Paradis) [.]. (Raponda-Walker, 1998 : 241).

- poivre d’Ethiopie, (Xylopia aethiopica Rich.). Arbre de la fam. des Annonacées dont la graine est un bon succédané de poivre. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 268).

SYN. : poivre indigène, poivrier d’Ethiopie.

- poivre indigène, V. POIVRE D’ETHIOPIE. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 397)

- poivre mangulu, (hybride mpongwé/français). (Aframomum stipulatum K. Schum.). Plante de la fam. des Zingibéracées dont les graines ont une saveur plus piquante que celle de la malaguette*. [.] un mélange de substances végétales aromatiques (isènu) broyées ensemble : écorce d’obamba* (Croton ligandrum) et d’olumi* (Copafera religiosa) ; graines d’ovusa* (monodora myristica) et de poivre mangulu (Aframomum stipulatum). [.]. (Raponda-Walker, 1998 : 108).

- poivre-maniguette, V. MALAGUETTE*. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 381)

- poivre noir de l’Afrique tropicale, V. POIVRE DE BROUSSE. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 347).

 

poivrier, n.m. Spéc. On distingue :

- poivrier, poivrier cultivé, (Piper nigrum). Plante grimpante de la fam. des Pipéracées dont le fruit rouge ne contient qu’une seule graine. On distingue dans le commerce le poivre noir : fruit entier cueilli avant maturité, et le poivre blanc : fruit mûr débarrassé de son pericarpe. Depuis quelques années, la culture du poivrier et du vanilier* y a été également introduite avec succès. (Rémy, 1987 : 192).

- poivrier d’Ethiopie, (Xylopia aethiopica Rich.). Arbre de la fam. des Annonacées dont la graine fournit un bon succédané du poivre. Pour la construction des parois on employait autrefois l’écorce de bois battu, généralement retirée de l’ « okala* », nom fang du Xylopia aethiopica (poivrier d’Ethiopie). (Pourtier, t.1, 1989 : 168). (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 72).

SYN. : okala* (du fang).

- poivrier sauvage, (Piper guineense Schum & Thon.). Liane de la fam. des Piperacées qui porte de petites baies rouges à saveur épicée et aromatique. Ce mélange [l’isèmu*], auquel on adjoint souvent de l’argile mpèmba* et de la poudre de bois* rouge, est déposé sur de larges feuilles de poivrier sauvage. (Raponda-Walker, 1983 : 52).

 

policière, n.f. Fréq., oral. Femme agent de police. Les policières réglementent la circulation dans les rues de la ville. (in Bagouendi-Bagère, 1999). Je n’aurais jamais dû essayer de corrompre cette policière. Ca a failli mal tourner pour moi. (Chauffeur de taxi, Libreville, 1999).

 

politicien, n.m. Fréq., oral, péj. Menteur. V. POLITIQUE*. Quel politicien ! il a fini par détourner l’héritage à force de belles paroles. (Secrétaire, Libreville, 1998).

 

politiki, n.m. Dispon., oral ou pastiches écrits, plaisant. Par dérision, et par imitation de la prononciation du mot par les analphabètes : politique. J’avoue que même moi qui ne sais pas grand-chose dans la « politiki », j’ai noté des tas de déclarations qui ne sont pas justes, justes avec la réalité que nous vivons vraiment ici et là quoi*. (L’Union, 13/11/1991). En tout cas, comme ils sont très, très nombreux à faire la « politiki » du ventre, qu’ils nous proposent tout de suite leur solution du problème quoi*. (L’Union, 05/08/1992).

 

politique, n.f.

- n.f. Fréq., oral, fam. Mensonge, tromperie. Arrête ta politique avec moi. Ca ne marche pas. (Jeune, Libreville, 1999). Tous ces candidats à la députation viendront encore nous faire leur politique, vraiment* on en a marre de toutes ces promesses. (in Bagouendi-Bagère, 1999).

LOC. : faire la politique

DER. : politicien*, politiki*.

- politique, (faire la ---- ), loc.verb. Fréq., oral, fam. User de mensonges afin de duper les autres. Tous les militants en campagne électorale qui viennent faire la politique dans ce quartier seront mis à la porte par les jeunes révoltés. (in Bagouendi-Bagère, 1999).

 

polyptère du Sénégal, n.m. Spéc. (Polypterus bichir), poisson des eaux fluviales, allongé et cylindrique, à longue nageoire dorsale découpée. C’est ainsi que dans ce mets figure [.] le polyptère du Sénégal, pour sa tête aplatie munie d’une bouche très large [.]. (Raponda-Walker/ Sillans, 1983 : 54).

 

pomme, n.f. Spéc. On distingue :

- pomme-acajou var. pomme-cajou, pomme d’acajou, anacarde. Pédoncule du fruit de l’anacardium occidentale Linn., hypertrophié et semblable à une pomme. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 56).

DER. : pommier-acajou, pommier-cajou.

- pomme cannelle, var. pomme-cannelle, fruit de l’annona squamosa Linn ou attier* cultivé pour ses fruits à peau écailleuse et à chair blanche sucrée et délicieuse. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 63). Le CIAM [Centre d’introduction, d’adaptation et de multiplication du matériel végétal, vivrier et fruitier] cherche également à vulgariser des espèces étrangères comme [.] le mangoustan* et la pomme cannelle. (Rémy, 1987 : 81). L’initiation au jardinage pourra consister en l’aménagement d’un potager avec des produits locaux ; légumes [.] ou fruits (manguiers*, pomme-cannelle, [.]) [.]. (Le Cri du Pangolin, n°11, 1994).

DER. : pommier* cannelle.

SYN. : atte*.

- pomme cannelle de brousse, var. pomme-cannelle de brousse, (Annona senegalensis Pers. var. typica Sillans et var. arenaria Sillans). Arbuste sauvage de la fam. des Annonacées aux fleurs jaunes odorantes et au petit fruit comestible de peu de valeur (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 63)

- pomme-cannelle de mer, (Annona glabra Linn.). Anone sauvage arbuste du bord de mer au fruit plus petit que celui de l’espèce cultivée. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 62)

- pomme de Cythère, var. pomme-cythère, fruit comestible du Spondias dulcis Linn. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 61). [.] on ne connaissait pas encore les [.] corossols*- coeurs-de-bœufs, pommes-cannelles, pommes cythère, papayes*, goyaves* [.]. (Raponda-Walker, 1998 : 189).

DER. : pommier*-cythère, pommier* de cythère.

- pomme de terre batéké, (Sphenostylis congensis A. Chev.). Herbe de la fam. des Papilionacées aux tubercules comestibles. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 261).

- pomme-poison, (Solanum mammosum Linn.). Plante épineuse de la fam. des Solanacées dont les baies jaunes, de la taille d’un citron, sont vénéneuses. Considérée comme magique ou médicinale. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 405).

- pomme-rose, fruit comestible à odeur de rose de l’Eugenia jambos Linn ou jambosier*. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 310).

 

pommier, n.m. Spéc. On distingue :

- pommier-acajou, (Anacardium occidentale Linn.). Arbre de la fam. des Anacardiacées dont le fruit est semblable à un grand haricot supporté par un pédoncule hypertrophié et transformé en une sorte de grosse pomme (pomme*-d’acajou) juteuse et sucrée. L’amande grillée est également consommée (noix*de cajou). (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 56)

SYN. : acajou* à pomme, pommier-cajou, pomme* d’acajou.

- pommier de Cythère, (Spondias dulcis Forst.). Arbre fruitier introduit, au fruit ovoïde à gros noyau à piquants, entouré par une pulpe à saveur agréable. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 61). On y comptait [sur l’île de Nendé] en date du 31 décembre 1944 : 101 orangers* à fruits doux, 136 mandariniers*, [.], 54 arbres*-à-pain, 19 manguiers* greffés, 45 manguiers* sauvages (Irvingia gabonensis), 31 pommiers de Cythère [.]. (Raponda-Walker, 1998 : 239).

SYN. : pomme*-cythère.

- pommier-rose, (Eugenia jambos Linn.). Arbre de la fam. des Myrtacées aux fruits comestibles à odeur de rose. Elles [: les roussettes] transportent partout les noyaux de mangues* et aussi de pommier-rose [.]. (Raponda-Walker, 1998 : 245).

SYN. : jambosier*.

 

pompe [publique], n.f. Fréq., oral. Point d’eau installé par la commune pour ravitailler les habitants en eau potable. Madeleine est allée chercher de l’eau à la pompe. (Mère de famille, Libreville, 1997). Quand j’habitais à Kinguélé, j’allais à la pompe publique et je me lavais. (Jeune, Libreville, 1998). Vers 17 heures, il y a une foule incroyable à la pompe publique, c’est à croire que tout le monde veut remplir son récipient à cette heure là. (in Bagouendi-Bagère, 1999).

 

pomper, v.tr. Fréq., mésolecte, basilecte. Gonfler à l’aide d’une pompe. Je me rends à la station pour pomper le pneu de mon vélo. (Collégien, Libreville, 1994). Mon vélo ? Il faut juste pomper les pneus. (Etudiante, Port-Gentil, 1995). J’ai eu une crevaison. Malheureusement, je ne pouvais pas pomper mon autre roue, elle était aussi percée. (in Bagouendi-Bagère, 1999).

 

poncé, adj. Fréq., oral, argot des jeunes urbanisés. Coquet. Bien arrangé. Tu vas à un mariage pour être poncé comme ça ? (Lycéen, Libreville, 1999).

SYN. : bossé*.

 

pont de lianes, n.m. Usuel. Ouvrage d’art permettant de franchir un cours d’eau, construit par l’homme avec des tiges de palmiers*-rotins ou de palmiers*-asperges. Exposé à la pluie, il ne dure généralement qu’un couple d’années et est immédiatement remplacé par les hommes du village le plus proche. Le pont de lianes est un long filet à fond plat (mesurant environ 1 mètre de large avec des bords évasés hauts d’environ 2 mètres) en forme de wagon Decauville. Les extrémités sont retenues par de solides filins en rotin attachés aux arbres des berges. (Légende sous fig. 104). (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 325). Au dire de Doukaga, c’en sera fini des ponts de lianes. (Dedet, 1984 : 155). C’est ordinairement sur des ponts de lianes que les indigènes passent d’une rive à l’autre. (Raponda-Walker, 1983 : 185). En partant du sud, sa rive droite reçoit d’abord à Franceville la Mpassa, célèbre pour son pont de lianes, déjà admiré par Savorgnan de Brazza [.]. (Rémy, 1987 : 16).

 

popo, n.m, adj.

- n.m. Ressortissant du Bénin ou du Togo. Beaucoup de taximans sont des popos à Libreville, des Béninois ou des Togolais. (Jeune, Libreville, 2000). Les bédoumes* sont des beignets de farine très consommés par les enfants et vendus par les popos. (in Moulanga, 2000).

- adj. Venant de la Côte du Bénin (Togo ou Bénin). Il avait déjà ôté son pantalon et avait mis un pagne « popo » à la place. (Allogho-Oke, 1985 : 71-72).

- n.m. V. PAGNE* POPO. Pagne togolais ou béninois, très réputé. Des parents qui sont au village* et à qui justement il faut penser à envoyer non seulement « un peu d’argent » mais aussi [.] des popos et également aller leur rendre visite pendant quelques jours. (Ndong Mbeng, 1992 : 59). 

 

popote, n.f. Vieilli, (par extension d’emploi de l’argot militaire), fam. oral.

- Table commune usuelle de personnes (hommes célibataires généralement) travaillant dans un même lieu et assurant collectivement les achats d’aliments et le salaire d’un cuisinier. Il me demande si je n'aurais pas une chambre* de passage. Pas possible, nous sommes au complet. Mais je lui propose de le prendre le soir à notre popote. (Brouillet, 1972 : 153). J’écrase le coup des passagers de Lambaréné en invitant Pélissier à notre popote, au village. (Brouillet, 1972 : 185).

LOC. : être en popote avec qqn.

- popote, (être en ---- avec qqn), loc.verb. Dispon. Etre en ménage avec qqn. Vivre en concubinage. Ils sont tous mariés ou en popote avec des Gabonaises de ma race*. (Brouillet, 1972 : 54).

 

porc-épic, n.m. Spéc. Mammifère de la fam. des Hystricidae, des forêts primaires, de la taille d’un blaireau, à la tête arrondie, portant sur le dessus du corps des piquants, plus ou moins érectiles. On distingue localement l’athérure* africain (Atherurus africanus Gray) aux piquants courts et raides, de plus en plus longs vers le milieu du dos. La queue, égale à environ un tiers de la taille du corps, est arrondie, presque nue et porte une touffe de soies blanches aplaties. Le porc-épic d’Afrique du sud (Hystris africaeaustralis Peters), lui, est plus massif et porte une crinière de soies blanches atteignant 30 cm de long. Les flancs, la croupe et le dessus de la queue sont couverts de piquants annelés de noir et de blanc atteignant 30 cm. [.] les porc-épics et les hérissons* suçaient des cannes à sucre*. (Ndong Ndoutoume, 1983 : 75). [.] toujours ce matin, le beau-frère de Ella a trouvé deux porc-épics pris à un seul piège !… (Allogho-Oke, 1985 : 20). Les espèces les plus prisées sont : porc-épic (27%), céphalophe bleu* (20%), [.]. (Le Cri du Pangolin, Hors Série n°2, 1994). Sur une superficie de 14 000 m², sont actuellement visibles des impalas* et des damalisques* (antilopes*) de Namibie, des potamochères* (porcs sauvages*), des buffles*, des porcs-épics… [.]. (Elsener, 1997 : 45-46).

 

porc sauvage, n.m. V. POTAMOCHERE*. Sur une superficie de 14 000 m², sont actuellement [.], des potamochères* (porcs sauvages), des buffles*, des porcs-épics*… [.]. (Elsener, 1997 : 45-46).

 

port à bois, n.m. Usuel. Port consacré spécialement à l’exportation du bois et dans lequel s’accumulent les billes de bois immergées, en attendant leur chargement sur les bateaux. Au port principal, on a reçu le conseil de s’adresser au port à bois, où l’on renvoie à tout hasard au Foyer du Marin. (Rémy, 1987 : 204). A l’embouchure des deux eaux, le petit port à bois dormait sous le soleil : pas de remorqueurs, rien que le ressac régulier contre les berges et les billes d’okoumé*. (Okoumba-Nkoghe, 1993 : 19).

SYN. : port* grumier.

 

port grumier, n.m. V. PORT* A BOIS. [.] un port grumier, achevé en 1979, un peu plus loin à l’intérieur de l’estuaire, dans la baie de l’Egoumé, sert à l’exportation du bois. (Rémy, 1987 : 98).

 

portage, var. portage à dos, n.m. Vx. Souvent péj. A l’époque coloniale, transport à dos d’homme. [.] la population a diminué depuis le début de la colonisation, par suite de l’exploitation minière et forestière effectuée dans des conditions inhumaines et du portage excessif. (Rémy, 1987 : 74). La société eut d’abord recours au portage pour assurer le trafic commercial à partir de Ndjolé, dont les rapides entraînaient l’arrêt de la navigation à vapeur sur l’Ogooué. (Gaulme, 1988 : 116). En forêt, seul est possible le portage à dos : les basses branches interdisent de porter sur la tête comme on le fait en pays découvert. Fixés par deux bretelles végétales passées autour des épaules, les paniers sont tractés comme un sac à dos. (Pourtier, t.1, 1989 : 177). Tressage des corbeilles, paniers et bretelles de portage [.]. (Raponda-Walker, 1998 : 48).

 

porte-fric, n.m. Dispon., oral, argot urbain. Porte-monnaie, porte-feuille. Donne-moi ton porte-fric illico presto ! ! ! (BD Boom, n°2, 12/1997 : 10).

SYN. : akanda*.

 

porter le pagne noir, loc.verb. V. PAGNE*.

 

porteurs, n.m.pl. Vieilli. Pour un déplacement en brousse ou en forêt, hommes aguerris formant un équipe chargée de transporter bagages et matériel. La caravane comprenait quarante porteurs et une escorte de miliciens. (Raponda-Walker/ Sillans, 1983 : 186). Demain, à l’aube, Paul Belloni Du Chaillu et ses trente porteurs quitteront les terres hospitalières des Mpongwé [.]. (Merlet, 1990 a : 36).

 

portier, n.m. Spéc. Gardien de but. Même la responsabilité des deux nouveaux buts concédés par le portier de l’OCTRA ne lui est pas imputable. (L'Union, 14/11/1988).

 

poser [un / des actes], loc.verb. V. ACTE*. Il reprocha à sa femme d’avoir pris l’initiative de poser des actes qui étaient au-dessus de son rôle. (Okoumba-Nkoghe, 1993 : 248).

 

poste de brousse, n.m. V. BROUSSE*. .Actuellement, les administratifs sont isolés dans leurs postes de brousse. (Brouillet, 1972 : 112).

 

poste radio, n.m. Usuel. Poste de radio. Oui, je voudrais m’y rendre ; je voudrais causer* « foulassi* » aussi couramment qu’un poste radio, fis-je le cœur en musique. (Allogho-Oke, 1985 : 34). Rigobert Bakita avait donc déjà fait* toute une année, le poste radio [.] collé aux oreilles. (Ndong Mbeng, 1992 : 61). Je ne veux pas que tu apportes le poste radio à la plage ! (Mère de famille, Libreville, 1994).

 

potamochère, var. potamochère à pinceaux, n.m. Spéc. (Potamochoerus porcus Linn.). Suidé massif vivant à proximité de l’eau et pouvant dépasser les 120 kg. Pelage roux clair à gris brun (potamochère de forêt, P. porcus pictus), à noir, (potamochère de brousse, P. porcus daemonis), crinière dorsale blanchätre, long pinceau auriculaire. [.] Bouquinda ne rentre jamais sans deux ou trois potamochères, deux ou trois antilopes*. (Dedet, 1984 : 238). (Haltenorth/ Diller, 1985 : 9). Lorsqu’il rugissait le soir, tout le monde barricadait portes et fenêtres jusqu’au lendemain et c’est alors qu’on découvrait au passage la carcasse d’un buffle* ou d’un potamochère. (Le Cri du Pangolin, n°13/14, 1994). Un campement* sert de base à la découverte des collines et forêts peuplées d’animaux sauvages : [.] gorilles*, antilopes*, potamochères… vivent dans un milieu naturel de 550 000 hectares. (Elsener, 1997 : 45).

SYN. : cochon* des marais, cochon* sauvage.

 

potamogale, n.m. Spéc. (Potamogale velox Du Chaillu). Petit mammifère crépusculaire et nocturne qui a l’allure d’une loutre au pelage dense et doux. Le potamogale vit dans les cours d’eaux des régions forestières. (Dekeyser, 1955 : 94). (Haltenorth/ Diller, 1985 : 302).

SYN. : parpassa*.

 

poto-poto, n.m. Fréq. (des l.bantoues), oral surtout.

- Boue, vase, sol boueux. Il est pratiquement impossible à qui n’a pas fait l’expérience, après un orage, de se faire prendre en plein poto-poto sur une route empruntée par beau temps deux jours avant et jugée excellente, de se représenter les obstacles qu’ont à vaincre les spécialistes d’infrastructure routière. (Rémy, 1987 : 102).

LOC. : en poto-poto.

SYN. : pot-pot.

- Pisé, matériau de construction traditionnel fait de terre argileuse, mélangée de paille et de cailloux, puis séchée. Maison aux murs en « poto-poto ». (Pourtier, t.1, 1989, photo 14). L’action des administrateurs coloniaux et des missionnaires, l’évolution économique et l’image du progrès ont modifié la texture de la maison provoquant une généralisation des murs en « poto-poto » ou en planche éclatée*. Le poto-poto, terre argileuse extraite à l’emplacement même du village puis plaquée sur le clayonnage des piquets de bois entrelacés de lianes* [.]. (Pourtier, t.1, 1989 : 168).

- poto-poto, (en ---- ), loc.adv. Dispon., oral, mésolecte, basilecte, fam. Se dit de toute préparation culinaire où les produits alimentaires utilisés sont mêlés pour la cuisson dans une sauce liquide. Tout cet échantillonnage zoologique est cuit en « poto-poto » dans une sauce de pépins de courgettes*. (Raponda-Walker/ Sillans, 1983 : 54).

 

potto, n.m. Spéc. Petit mammifère de la fam. des Lorisinae, à la tête ronde et aux grands yeux. Solitaire, nocturne, grimpeur, lent. Prédateur de petits animaux et partiellement végétarien. On distingue localement le potto de bosnan = paresseux* (Perodictus potto Müller), au pelage laineux gris ardoise avec une ligne médiane foncée ; le potto de calabar = angwantibo* = arctocèbe* (Arctocebus calabarensis A. Smith), plus petit avec un pelage fauve sans raie médiane et un moignon de queue, noir à la pointe. (Haltenorth/ Diller, 1985 : 247-250). Quelques animaux protégés au Gabon : [.], sitatunga*, potto de Bosman, et aussi cobe des roseaux*, [.]. (Le Cri du Pangolin, Hors Série n°2, 1994).

 

poudre blanche, n.f. V. ARGILE* BLANCHE, MPEMBA*. La poudre blanche, mpemba*, que l’on utilise abondamment comme fard dans les cérémonies rituelles au Gabon [.]. (Gaulme, 1988 : 76).

 

poudre de bois rouge ntsingo, n.f. V. NTSINGO*. Le plus connu [des fards rituels] est certainement la poudre de bois rouge ntsingo, très employée anciennement par les Noirs pour se teindre le corps, soit comme parure, soit pour des soins hygiéniques, ou médicaux [.]. (Raponda-Walker, 1983 : 58-59).

 

poule, n.f. Spéc. On distingue :

-poule d’Allen, (Porphyrio [Porphyrula] alleni Thomson). Petite poule d’eau très commune au plumage bleu vert, à la tête noire et plaque frontale bleu-vert, véritable réduction de la poule sultane. Elle habite les roselières et les rizières. Peut-être oiseau migrateur. (Serle/ Morel, 1988 : 61).

SYN. : talève* d’Allen.

-poule sultane, (Porphyrio porphyrio Linn.). Grosse poule d’eau bleue et verte à puissant bec rouge, migrateur accidentel rarement observé au Gabon. De longues plumes caudales de poule sultane ou de grand touraco bleu* sont fixées près de chaque corne. (Raponda-Walker/ Sillans, 1983 : 70).

SYN. : talève* sultane.

 

poulet, n.m.

- poulet au niamboué, var. poulet au gnémboué, poulet à la mwanbe, V. NYEMBWE*. Un des plats gabonais les plus renommés est le crabe* farci, avec des piments*, des tomates et des condiments que chaque maîtresse de maison dose selon son inspiration. Le poulet à la mwanbe arrive à peu près à égalité avec ce dernier. (Rémy, 1987 : 244). J’adore le poulet au niamboué mais c’est gras. (Educatrice prescolaire, Libreville, 1997).

- poulet batéké, fréq., oral. Poulet local de petite taille élevé en plein air dans les villages. Au village, tu peux manger du poulet batéké. Moi, je n’aime pas trop. Je trouve que sa chair est coriace (Jeune, Libreville, 1994).

- poulet yassa, dispon., (du créole casamançais), oral surtout. Plat d’origine sénégalaise caractérisé par une sauce relevée au jus de citron. Le Tonneau, ouvert en 1986 au carrefour de Nombakélé, cuisine française et africaine, comme le poulet yassa. (Rémy, 1987 : 259).

 

pour à rien, loc.adv. Fréq., peu ou non lettrés, fam., péj. Pour rien, pour du vent, pour faire semblant. Moi je crois que si nos pilotes sont là pour faire de la frime et le ngounda-ngounda* pour à rien* à côté des jets parce que ça fait 'cool et chic-choc', ils feraient mieux -s'ils sont coupés* comme on dit chez nous- de déposer les clés de contact de l'avion et d'aller se faire voir ailleurs où il y a des supersoniques quoi. (L’Union , 05/05/1993).

 

pour dire vrai, loc.adv. Dispon., mésolecte. A dire vrai, à vrai dire. Pour dire vrai, je ne suis pas tout à fait d’accord. (Fonctionnaire, Libreville, 1990). Votre travail, pour dire vrai, est insuffisant. (Professeur, Libreville, 1999).

 

pourguère, n.m. Spéc. (Jatropha curcas Linn.). Grand arbuste de la fam. des Euphorbiacées servant à faire des haies. Graines arrondies noirâtres de la taille d’une petite noix, toxiques, utilisées pour la fabrication d’huile d’éclairage ou de savonnerie. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 169).

SYN. : fève* d’enfer, médecinier* des Barbades, pignon* d’Inde.

 

pourpier commun, n.m. Spéc. (Portulaca oleracea Linn.). Petite plante herbacée annuelle de la fam. des Portulacacées, aux fleurs jaunes. Nombreuses utilisations therapeutiques. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 353).

 

pousnik, n.m. V. CUVEUR*. Marc est un pousnik, il a bu au moins cinq bières. (Jeune, Port-Gentil, 1994).

 

pousser la brouette, loc.verb. Fréq., oral , écrit, tous milieux. Faire le métier de brouetteur*, gagner sa vie à assister d’éventuels acheteurs grâce à une brouette dans laquelle on transporte leurs achats encombrants. Continue à ne pas travailler à l’école, tu pousseras la brouette quand tu seras grand ! (Mère de famille, Libreville, 1994).

COMP. : pousseur* de brouette.

 

pousser le talent, loc.verb. Fréq., oral, argot des jeunes urbanisés. En faire trop. « pousser le bouchon ». Si tu veux être pris au sérieux, faut pas pousser le talent. (Etudiant, Libreville, 1999).

 

pousseur de brouette, n.m. Fréq., oral surtout, fam. Homme dont le métier est d'assister d'éventuelles ménagères ou des acheteurs, sur le marché en transportant leurs achats dans leur brouette. La SGTM* embauche 400 pousseurs de brouette au marché Mont-Bouet. [.]. (L’Union, 20/10/1992). « Comment as- tu pu porter tout ça ? » - « J’ai pris un pousseur de brouette. » (Mères de famille, Libreville, 1994).

SYN. : brouetteur*.

 

poyoc, n.m. V. HUILE* DE POYOC.

 

prendre, v.tr. Nombreuses locutions verbales :

- prendre + indication d’âge, V. FAIRE* + AGE. Demain, c’est mon anniversaire, je prends mes 25 ans. (Policière, 25 ans, 1994).

- prendre de la sucrerie, usuel. Boire des boissons sucrées non alcoolisées , gazeuses ou non: limonade, jus de fruits. Au cours de la réception [.] les filles [: les joueuses du Gena FC] contrairement à certains garçons qui prenaient de la « sucrerie » elles ont vidé toute la bière et sérieusement entamé les liqueurs. (L'Union, 26/11/1988).

- prendre en charge, fréq., oral surtout. Régler la note ou l’addition d’une ou plusieurs personnes. Nous irons en boîte de nuit, mon frère prendra toutes les consommations en charge. (In Bagouendi-Bagère, 1999). Prenez ce que vous voulez. Coca, Régab*… Ce soir, c’est moi qui prends tout en charge ! (Consommateur dans un bar, Libreville, 2000).

- prendre jusqu’aux tripes, dispon., recherché, litt. Saisir aux tripes, bouleverser. Il s’agit d’un ouvrage captivant, étonnant qui vous prend jusqu’aux tripes, qui vous subjugue littéralement [.]. (L’Union, 01/09/1992).

- prendre la poignée, fréq., oral, mésolecte, fam. Se saluer, se serrer la main. Quand il est arrivé je lui ai dit : « Alors, on prend la poignée ? ». (Jeune, Port-Gentil, 1994).

- prendre le bic, usuel, mésolecte, basilecte. Ecrire. Je prends le bic pour te demander de tes bonnes nouvelles.(Lycéen, Oyem, 1990).

- prendre sa crampe, V. COUILLER*. Hier, j’ai pris ma crampe avec la fille que tu as vue en boîte. (Jeune, Libreville, 1994).

- prendre ses pattes, V. COUILLER*. Tout à l’heure les gars je vais prendre ma crampe*, prendre mes pattes. (Jeune, Libreville, 1994).

 

préparer, v.intr. Fréq., oral, mésolecte, basilecte. Faire la cuisine, préparer le repas. Tu ne sais rien faire, même pas préparer. (Serveuse, 20 ans, Libreville, 1994). Il est midi et tu n’as rien préparé ? Et qu’est ce que je vais manger, moi ? (Père de famille, Libreville, 1995).

 

présida, n.m. Dispon., oral ou pastiches écrits, plaisant. Altération de « Président » qui imite la prononciation des personnes peu ou pas instruites. Que voulez-vous, il n’y a que ça qui le lie à notre « présida ». (L’Union, 22/09/1992). La raison est très simple : c’est que toutes les intentions de vote donnent le « présida » actuel vainqueur, il paraît même dès le premier tour. (L’Union, 07/07/1993). [.] il faut que notre présida fasse la tournée des popotes [.]. (L'Union, 10/01/1997)

 

président-fondateur, n.m. Usuel, écrits journalistiques, mélior. Titre désignant l’actuel Président de la République Gabonaise, fondateur du PDG, parti au pouvoir. Du 31 octobre au 3 novembre, le président de la République, chef de l’Etat, président-fondateur du Parti* démocratique gabonais, S.E.Omar Bongo a effectué une visite dans la localité rurale d’Oyo [.]. (L'Union, 08/11/1988). Comme dit Bongo, le président-fondateur du système, « le chien aboie la caravane passe ». (L’Union, 14/09/1992) [.] ils étaient convaincus que les commandes du pouvoir avaient irrémédiablement basculé, sonnant ainsi le glas du règne du PDG* et de celui de son président-fondateur. (La Relance, 09-15/01/1997).

 

pressing, n.m. Dispon., journalisme sportif. Au football, attaque soutenue destinée à abattre la résistance de l’adversaire. Le pressing des locaux porta ses fruits à la 62° minute [.]. (L’Union, 21/09/1992).

 

prêter, v.tr. Fréq., oral surtout. Emprunter. J’ai voulu prêter 100 francs à Marie-Louise pour pouvoir prendre le taxi, mais elle n’avait pas l’argent. (Mère de famille, Libreville, 1997). J’ai prêté de l’argent à ma voisine, elle vient me le demander avant le délai. (in Bagouendi-Bagère, 1999).

 

primature, n.f. Usuel.

- Charge de premier ministre. Seulement, depuis la fin de la conférence nationale au Congo et l‘élection d’un premier ministre pour conduire la transition, la primature et la présidence jouent au chat et à la souris et se regardent en chien de faïence. (L’Union, 06/08/1992). En filigrane, il se dégage la persistance de la volonté des rénovateurs de placer un des leurs à la Primature [.]. (Le Bûcheron, 11-17/12/1996).

- Siège des services administratifs dépendant du Premier ministre.Le personnel fait un sit-in devant la Primature. (L’Union, 05/08/1992). Seulement, des sources autorisée proches de la primature ont laissé entendre que le diplomate belge est allé faire ses adieux au premier ministre. (L’Union, 24/09/1992). La direction du protocole de la primature communique : le Premier Ministre, chef du gouvernement, Casimire Oyé Mba, regagne Libreville le mercredi 2 septembre [.]. (L’Union, 01/09/1992).

 

princesse régamissime, n.f. V. REGAB*. En première position, vient la « princesse régamissime » alias le régal des Gabonais*, Regab*, alias la Pils* alias la biboche*, c’est la bière. (Ndong Mbeng, 1992 : 110).

 

prinia, n.f. Spéc. V. FAUVETTE*-ROITELET. Petite fauvette (Fam. des Sylviidae). On distingue localement la prinia modeste = fauvette-roitelet* commune (Prinia subflava Gmelin) savanicole, très fine ; la prinia à gorge blanche = fauvette-roitelet* à gorge blanche (Prinia leucopogon cabanis) qui peut vivre dans des endroits anthropisés, et la prinia rayée (Prinia bairdii Cassin) à longue queue souvent dressée, plus forestière. (Christy/ Clarke, 1994 : 137).

 

prioriser, v.tr. Fréq., écrit, presse, mélior. Rendre prioritaire, donner la priorité (à qqun ou qque chose). [.] prioriser les priorités.(L’Union, 29/08/1991). [.] nous avons priorisé le centre médical, parce qu’il fallait qu’on donne à ce « carrefour de la vie » de bonnes conditions d’hygiène. (L'Union, 04/03/1997)

 

pririt, n.m. Spéc. Petit oiseau insectivore de la fam. des Muscicapidae. V. GOBE*-MOUCHE. On distingue surtout localement le pririt à joues noires = gobe-mouches* soyeux à joues noires (Batis minor Erlanger), savanicole ; le pririt de verreaux (Batis minima Verreaux), le pririt de fernando po (Batis poensis Alexander) tous deux forestiers et de très petite taille, le pririt à ventre doré = gobe-mouches* caronculé à ventre doré (Dyaphorophyia concreta = Platysteira concreta Hartlaub) forestier et au plumage coloré vert, jade et jaune or ; le pririt châtain = gobe-mouches* caronculé châtain (Dyaphorophyia castanea = Platysteira castanea Fraser) forestier au plumage, au chant et au comportement distinctifs ; le pririt à taches blanches = gobe-mouches* caronculé à taches blanches (Dyaphorophyia tonsa = Platysteira tonsa Bates) oiseau de canopée roux à calotte noire, et le pririt à collier = gobe-mouches*caronculé à collier (Platysteira cyanea Müller), qui fréquente les galeries et les bosquets. (Christy/ Clarke, 1994 : 164).

 

prix makaya, n.m. Fréq., (hybride langues gabonaises (pounou ?) + français), oral, marché urbain. Bon marché. V. MAKAYA*. Si tu me fais un prix makaya, j’achète. (Femme au marché, Libreville, 1989). Bon prix ! Bon prix ! Prix makaya. Regardez, regardez, je vends les belles serviettes, les beaux parfums, tout ce que vous aimez c’est chez moi [.]. (Vendeur au marché, in Eyindanga, 1990 : 93).

 

projetiste, n.m. Dispon., écrit, presse, iron. Faiseur de projet. Ah ! cette histoire de « ceinture verte » autour de nos centres urbains, quelle affaire alléchante pour certains « projetistes » ! (L’Union, 12-13/12/1992).

 

promotion, n.f. Usuel. Ensemble des élèves ou étudiants qui font partie de la même année d’études ou des années voisines. Il est de la même promotion que moi. (Collégien, Libreville, 1994). C’est la photo de ma promotion à l’ENS. (Professeur, Libreville, 1995).

DER. : promotionnaire*.

 

promotionnaire, n.m ou f. Usuel.

- Condisciple, camarade de promotion. J’étais promotionnaire de Kasangoma. (Pétrolier*, 35 ans, 1994). Tu penses si je le connais ; nous sommes promotionnaires du Lycée de Libreville. (Enseignant, Libreville, 1994).

- Personne qui a été élevée simultanément au même grade ou nommée au même emploi. Mme Agnès Ngokila président de la section à la Chambre Judiciaire, très consternée, a reconnu les qualités de son promotionnaire [.]. (L’Union, 26/09/1992).

 

protection, n.f. Fréq. V. FETICHE*, GRIS-GRIS*. [le tradi-praticien*] donnait même des « protections ». (L'Union, 29/11/1988). Le charlatan* m’a donné une protection pour chasser les mauvais esprits. (in Bagouendi-Bagère, 1999).

 

protégé, (être ---- ), v. Fréq., oral surtout. Etre à l’abri des méfaits de la sorcellerie. Dans ce village, il faut être protégé sinon tu te fais manger comme une gazelle par les sorciers*. (in Bagouendi-Bagère, 1999).

 

province, n.f.

- Usuel. La plus grande division administrative du pays à la tête de laquelle se trouve un gouverneur. Le Gabon est donc actuellement divisé en neuf provinces, chacune d’elles étant à son tour subdivisée en départements. La province du Woleu-Ntem a depuis mercredi dernier un nouveau gouverneur*, il s’agit de M. Jacques B. (L'Union, 26/11/1988). Les deux membres du gouvernement, natifs de cette province sont allés se rendre compte des difficultés [.]. (L’Union, 26/09/1992). Une délégation de fermiers [.] avaient visité les provinces du Haut-Ogooué, [.]. (L'Union, 23-24/11/1996).

DER. : provincial*, provincialisme*.

COMP. : province scoute.

- V. GOUVERNORAT*. Situé au bord de mer, sur le côté gauche après le carrefour du boulevard Bessieux en direction du centre-ville, le gouvernorat* est communément appelé « la Province ». Ce bâtiment abrite notamment le service des cartes grises. (Elsener, 1997 : 122).

- province scoute, n.f. Dispon. Division territotriale et administrative propre au scoutisme. Chaque province scoute doit être représentée par trois délégués à raison de un par association. (L'Union, 23/11/1988).

 

provincial, adj. Usuel. Qui relève du niveau administratif de la province. [.] communiquer les noms des participants auprès de M. l’inspecteur, chef de service provincial de la Jeunesse et des Sports de leur province* [.]. (L'Union, 23/11/1988). La maternité de l’hôpital provincial de Mouila connaît aujourd’hui des problèmes [.] (L’Union, 11/09/1992). M. Pierre Angwé-Menguila, directeur des services provinciaux de la culture [.]. (L'Union, 19/12/1996).

 

provincialisme, n.m. Fréq., lettrés, péj. Fait de favoriser de manière abusive les personnes originaires de sa province d’appartenance. Paraphrasant le président de la République, il [ : le secrétaire général de la présidence de la République] a invité les trois nouveaux conseillers à ne pas tomber dans le piège du tribalisme*, du provincialisme, de la facilité. (L’Union, 12/11/1988). Ceux qui me connaissent de longue date, savent que je suis incapable de tenir de tels propos tant le démon du tribalisme*, de l’ethnicisme* ou du provincialisme ne m’a jamais habité [.]. (L'Union, 23-24/11/1996)

 

prune, n.f. Spéc. On distingue :

- prune-coco, var. prune de coco, V. PRUNE D’ICAQUE. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 358-6)

- prune-coton, V. PRUNE D’ICAQUE.

- prune des anses, V. PRUNE D’ICAQUE.

- prune d’icaque, (Chrysobalanus icaco Linn.). Arbuste de la fam. des Rosacées,qui produit un fruit jaune, blanc, rouge ou violet, dont la pulpe et l’amande intérieure sont comestibles.

DER. : icaquier*.

SYN. : prune des anses, prune de coton, prune-coco, prune de coco.

- prune monbin, V. MONBIN*.

 

prunier, n.m. Spéc. On distingue :

- prunier de Guinée, (Parinari excelsa Sabine et Parinari hostii Engler.). Nom donné à deux arbres très proches de la fam. des Rosacées au bois gris-rouge, très dur et qui produisent des fruits ressemblant à de grosses prunes brunes à peau verruqueuse et à pulpe jaune comestible. La pulpe des fruits [du prunier de Guinée] est très nutritive,contenant environ 40% de sucre et peut être fermentée pour produire une boisson alcoolisée. (White/ Abernethy, 1996 : 122).

SYN. : ossang eli (fang ?)

- prunier mombin, V. MOMBIN*.

 

pseudolangrayen d’Afrique, n.m. Spéc. (Pseudochelidon eurystomina Hartlaub). Hirondelle robuste et trapue à la silhouette et au comportement différent des autres hirondelles. Plumage bleu nuit mais yeux, bec et pattes rouge vif. (Christy/ Clarke, 1994 : 96).

 

puce chique, n.m. V. CHIQUE*.

 

pué, n.m. V. POE*.

 

pumilio, n.m. V. ELEPHANT* NAIN.

 

Pygmées, n.m. ou f.pl., adj. V. PETITS* HOMMES. Toutes les langues traditionnelles du Gabon (à l’exception de celles de certains groupes pygmées, qui demeurent très mal connues, [.] ) appartiennent au groupe connu depuis le siècle dernier sous le nom de « bantu ». (Gaulme, 1988 : 39). [.] le Bakao, langue parlée par les Pygmées [.]. (Misamu, 28/04/1997).

 

pyrargue vocifer, n.m. V. AIGLE* PECHEUR. (Christy/ Clarke, 1994 : 15).

 

pyréneste ponceau, n.m. Spéc. (Pirenestes ostrinus Vieillot). Oiseau de la fam. des Estrildidae au gros bec conique bleu acier. Le mâle est magnifique avec des plumes rouges et noires. (Christy/ Clarke,1994 : 185).

SYN. : gros*-bec ponceau à ventre noir.

 

python, n.m. Spéc. Serpent boidé. On distingue localement : le python africain, (python sebae) le seul grand python d’afrique qui peut dépasser 7 m de long et vit près des rives des fleuves et des marigots, nage et se déplace avec facilité sur le sol et dans les arbres. [.] le gigantesque python (omboma) de 8 à 10 mètres de long qui tue sa proie en la broyant entre ses puissants anneaux [.]. (Raponda-Walker, 1998 : 116) ; le python de calabar, (Calabaria reinhardti) qui ressemble à un énorme ver dont le diamètre serait celui d’un poignet alors que sa longueur ne dépasse guère le mètre. il creuse le sol et s’installe dans les terriers de rongeurs (Girardin, 1988 : 24) ; le python royal, (Python regius) qui mesure entre 1 m et 1,50 m, absent de la forêt dense. Son nom provient de la beauté et de la netteté des dessins de sa peau. (Girardin, 1988 : 34).

COM. : certains parlent la présence de la présence d’anaconda*. V. ANACONDA*. « Un python ou un anaconda* ? » Un python n’atteindrait jamais de pareilles proportions. Un python n’aurait pas ces cercles d’écailles plus claires que des taches de soleil. (Dedet, 1984 : 209).