P pacotille,
n.f.
Vx, écrit.
Surtout
utilisé au sens ancien de « assortiment de marchandises de peu
de valeur destinées à la troque* ». [.] tous ces diables mal équipés
plongeaient à la mer, rejoignaient leurs pirogues*, heureux de la
pacotille échangée [.]. (Sondaz, 1946 : 8). Quoiqu’il en soit, au sel
s’ajoutèrent l’alcool et la pacotille. (Ambouroue-Avaro, 1981 :
133). A la descente les esclaves, à la
montée les produits européens de traite*, le « paquet* »
comprenant pacotille, alcool, poudre et fusils, cotonnades etc. et le sel
produit sur le littoral par évaporation de l’eau de mer, très recherché
dans l’intérieur. (Pourtier, t.1, 1989 :
64). padouk,
n.m.
Spéc.
-
(Pterocarpus soyauxii Taub.). Grand arbre très commun de la fam. des
Papilionacées dont l’épaisse écorce secrète une résine rouge sombre :
« kino* » ou « sang*-dragon ». Bois de cet arbre,
rouge sang, dense et imputrescible. Nous en [: des figurines] avons
parfois trouvé en « padouk » [.]. (Raponda-Walker,
1983 : 62). [.] l’équipe [.]
prépare activement les charbons de bois de padouk [.]. (Le Cri du Pangolin, n°15, 1995).
Le bois rouge ou padouk a été le
premier bois exporté du Gabon. (White/ Abernethy, 1996 : 146). Une balade en forêt, sombre et dense,
avec reconnaissance des multiples espèces d’arbres, okoumé*, padouk,
kévazingo*, rikio*…[.], permet aux amoureux de calme, de solitude et de
nature, d’être comblés. (Caparros, 1997 :
152). SYN.
:
bois*-corail, bois*
rouge. -
Poudre
rouge vif et servant aux peintures corporelles des cérémonies
traditionnelles. Elle est faite à partir du bois et des racines du
padouk. Visage, bras et jambes sont enduits
d’argile mpèmba* et tachetés de padouk. (Raponda-Walker,
1983 : 30, fig.5). Le
bois et surtout les racines du padouk sont récoltés pour fabriquer une
poudre rouge vif, fréquemment utilisée dans toute l’Afrique comme peinture
corporelle lors des cérémonies traditionnelles. Le bois rouge ou padouk a
été le premier bois exporté du Gabon.
(White/ Abernethy, 1996 : 146). pagailleux,
var. pagailleur, adj. Dispon., oral surtout, lettrés,
péj. Désordonné, agité, sans queue ni tête. « Ce fut, dira Settati, un match
inintelligent, brouillon et pagailleux. ». (L’Union, 30/09/1992). Tu n’arriveras à rien avec un travail
pagailleur comme ça. (Enseignant, Libreville, 1996). pagayer,
v.tr.
Dispon, oral surtout, mésolecte.
Transporter
qqn ou qqch. dans une pirogue en ramant à la pagaie. Tu ne bouges pas, dit mon hôte à
l'enfant de sa femme, un gosse de douze ans qui nous a pagayés.
(Dedet, 1984: 390). Et qui va nous
pagayer jusqu’Omboué ? (Infirmier, Port Gentil,
1988). pagayeur,
n.m.
Encore fréq. quoique vieilli.
Piroguier
professionnel assurant comme salarié le transport des personnes et des
biens. Les pilotes et les pagayeurs
palabrent*, racontent les bienfaits et les vacheries de leurs patrons
bûcherons. (Brouillet, 1972 : 54). Le cousin [.] était parti comme simple
pagayeur de son oncle [.]. (Dedet, 1984 : 149). C’est très difficile maintenant de
trouver les pagayeurs capables d’accomplir cet exploit sur une grande
distance [.]. (Rémy, 1987 : 197). On peut regretter vivement que les
pagayeurs Okandé ne descendent plus les rapides* comme autrefois.
(Rémy, 1987 : 240). pagne,
n.m.
Usuel.
1-
Cotonnade
de fabrication locale ou d’importation aux motifs très colorés. C’est d’abord sa robe en pagne, un
festival de couleurs merveilleuses, ses épaules nues, ses bras gros comme
des cuisses. (Brouillet, 1972 : 52). [.] deux pagnes tenant lieu de
draps. (L’Union
Magazine, 06/1987). Halton et
Cookson avaient pour spécialité la vente des pagnes, des produits
cosmétiques et de véhicules de marque « Nissan ». (L’Union, 05/09/1992). Les participants ont ainsi noté le
lancement des premiers supports d’art commerciaux : pagne, poster,
cartes postales) [.]. (L'Union, 25/11/1996).
2-
Par
opposition au vêtement de type européen, tenue traditionnelle consistant
généralement pour les hommes en une cotonnade soigneusement nouée autour
des reins ou passée entre les jambes et attachée à la taille par une sorte
de ceinture. Pour les femmes, le pagne est enroulé autour de hanches et
descend jusqu’au mollet. Il est accompagné d’une camisole assortie [.] je vis mes frères* habillés en
pagne, de retour de la source, corvée dont j’étais exempté.
(Allogho-Oke, 1985 : 34). Je n’ai pourtant mis que mon vieux
pagne ! (Levigot, 1991 : 5). C’est à ce moment-là qu’un vieil
homme, le pagne soigneusement noué autour de la taille et tenant dans ses
mains un chasse*-mouches, déclare [.]. (L’Union, 22/04/1993). [.] un pagne solidement attaché à la
taille et passé entre les jambes [.]. (Raponda-Walker, 1998 :
40). COMP.
:
pagne d’écorce, pagne de raphia, pagne popo. LOC.
: nouer
le pagne, porter le pagne. 3-
Locutions : -
pagne d’écorce, n.m.
Vx.
Textile
servant de vêtement, confectionné autrefois à partir de l’écorce rouie et
battue d’Antiaris africana, V. AKO*, et surtout de ficus
Thonningii Blume, V. FICUS* A PAGNES ou de
raphia* C’est le ficus, producteur d’étoffes
indigènes, cultivé autrefois au Gabon pour cet usage. Aujourd’hui il est
planté [.] au milieu des villages comme arbre magique ou fétiche en
souvenir de l’époque lointaine où les ancêtres portaient des pagnes
d’écorces assouplies par le battage. (Raponda-Walker/ Sillans,
1961 : 298). La paille avait
fait place à un beau lit de raphia* couvert de pagnes d’écorce et de peaux
de panthère*. (Ndong Ndoutoume,
1983 : 73). -
pagne de raphia, n.m.
Vx.
Textile
confectionné avec les fibres de jeunes folioles de raphia tissées sur des
métiers à tisser artisanaux puis teintes. On en faisait autrefois des
vêtements. [.] la plupart des gens
de l’intérieur (hommes et femmes) portaient des pagnes de raphia. Chez les
Mitsogo, ces pagnes étaient partout teints en noir, attachés à la ceinture
ou noués au-dessus des seins. Chez d’autres populations ils étaient teints
en rouge ou en jaune). (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 464). Les danseurs portaient des pagnes de
raphia, en forme de pantalons bouffants [.]. (Koumabila-Ambougavé,
1993 : 6). -
pagne popo, n.m.
V. POPO*. Cotonnade
d’importation béninoise ou togolaise et servant à faire des vêtements
selon la mode de la Côte du Bénin. Il avait déjà ôté son pantalon et
avait mis un pagne « popo » à la place. (Allogho-Oke,
1985 : 71-72). Le pagne popo
[.], les huiles et les savons [.], les fruits et légumes [.] c’est ça
qu’il faut protéger. (L’Union,
14/02/1992). -
pagne (nouer le ---- ),
loc.verb. Dispon., litt., écrit, mélior. Vérifier la
fiabilité de sa tenue avant un combat. Au sens métaphorique équivalent de
« remonter les manches ».C’est donc le moment de nouer nos
pagnes pour le combat, le long combat de la dignité de la personne
humaine. (Misamu,
01/04/1997). -
pagne, (porter le ---- ),
loc.verb. Dispon., mésolecte.
Pour une femme, abandonner les vêtements européens usuels, pour se vêtir
avec un pagne selon la tradition. Cela se fait généralement à l’occasion
d’une cérémonie religieuse ou coutumière. En période de deuil, les femmes
laissent leurs atours, se coiffent simplement et portent le pagne.
(Caparros, 1997 : 27). -
pagne (porter le ---- noir),
loc.verb. Dispon., (calque des
l.loc.), péj. Tirer le diable par la queue, être privé de tout, être
misérable comme pendant une période de deuil. Quand un
Makaya*, comme moi, du fait de la conjoncture* qui me réduit à l’état de
mendicité endémique, vole chez un particulier pour essayer de survivre, on
le traîne devant les tribunaux où les juges le condamnent à des peines
tellement sévères que sa pauvre famille en est réduite à porter le pagne
noir à vie. (L’Union,
02/06/1993). -
pagne wax,
n.m. Fréq., oral surtout. Tissu
de pagne* imprimé et de belle qualité. V. WAX*. Ce pagne wax met en valeur sa
silhouette féminine. (Institutrice, Libreville,
1999). pahouiniser,
v.tr.
Dispon., (du mot « pahouin », appellation ancienne donnée aux
Fang). Rendre
fang, placer sous l’influence fang. Nous retrouvons là, le phénomène de
cohabitation et de villages mixtes que nous avons signalé sur la rive
droite du Komo. Cela mérite que nous nous arrêtions, car nous nous
trouvons là, en effet, devant le second grand moyen employé pour
« pahouiniser » un pays. (Merle, 1990 :
133). paiement-minute,
n.m.
Dispon., oral, mésolecte basilecte, péj.
Paiement
immédiat en argent liquide d’une contravention. Les gendarmes voulaient à tout prix
confisquer sa bicyclette faute d’un paiement-minute d’une amende de cinq
cents francs [.]. (Allogho-Oke, 1985 : 27). Je m’en suis sorti avec un paiement
minute de cinq mille francs. (Chauffeur, Libreville,
1990). paille,
n.f.
V. PAPOT*. paillote,
n.f.
Fréq., péj.
Construction
légère dont le toit et les murs sont faits de panneaux végétaux tressés. V. PAILLE*, PAPOT*. C’est la première fois que je vois un
village africain, planches et paillotes, trois ou quatre cents habitants à
l’aise sur une grande étendue. (Brouillet, 1972 : 52). L’hébergement est des plus
rudimentaires : des paillotes en palme*. (L’Union Magazine, 06/1987 :
13). SYN.
: case*
végétale. pain
(1), n.m.
Usuel.
Appellation
étendue à tout produit alimentaire revêtant une présentation compacte
permettant un transport aisé : pain de banane*, pain de concombre*,
pain de manioc*, pain d’odika*. Carte très variées et
délicieuse : [.] crevettes aux feuilles de manioc*, pain de
concombre, gibier, poisson. (Caparros, 1997 :
49). pain
(2), n.m.
Usuel, oral.
Morceau de pain. V.
LONG* PAIN.
Si
tu dis un pain, il va te donner un morceau de pain [.].
(Etudiant,
Libreville, 1999). pain
à cacheter, n.m.
V. CERCOPITHEQUE*, HOCHEUR*. Au
Gabon, on compte : [.] une quinzaine d’espèces de singes répandues
dans l’ensemble du territoire, ou spécialement dans certaines régions.
[.]. Le hocheur ou pain-à-cacheter (ndowa) et le moustac* ou museau* bleu
(osoké), taille moyenne. [.].
(Raponda-Walker, 1998 : 115). pain
beurré, var. pain au beurre, n.m.
Usuel, oral.
Morceau de pain tartiné de beurre que l’on achète dans de petits
commerces. J’ai envoyé mon fils
acheter un pain beurré chez le Malien*. (in
Bagouendi-Bagère, 1999). J’ai
faim, je vais acheter un pain au beurre. (Educatrice
prescolaire, Libreville, 1999). pain
de singe, n.m.
Spéc.
Nom donné au fruit oblong à écorce coriace du baobab*. Et plus
particulièrement à la pulpe farineuse acide de ce fruit qui est
consommée. (Raponda-Walker/ Sillans,
1961 :104). palabre,
n.m.
ou f. Usuel. -
Discussion,
débat, marchandage. Les types
commencent le palabre, cherchent la querelle. (Dedet, 1984 : 44).
Mme O’Saou a la quarantaine lourde,
elle est très en chair, elle commence le palabre en se trémoussant :
- « Vous n’êtes pas mon mari. Je n’ai pas à ouvrir la
porte ». (Dedet, 1984 : 67). [.] tu parles beaucoup et me manque le
temps des palabres. (Okoumba-Nkoghe, 1989 : 41). Malgré la brièveté de mes paroles, une
palabre sans fin s’engagea, et les gens du village se consultaient en
tumulte. (Pigeard, 1846, in Merlet, 1990 : 169). Le soir venu, au moment de la veillée,
j’aborderai la fameuse palabre… Tout d’abord Salou voulut nier la chose.
Mais réfléchissant sans doute que cette affaire avait eu trop de
retentissement dans la région pour être parvenue jusqu’aux oreilles du
missionnaire, il se ravisa. (Raponda-Walker,
1998 : 89). DER.
:
palabrer*. -
Dispute, querelle, conflit. N’allez
pas faire les bandits* avec les filles, et surtout, pas de palabres !
Le palabre, mot qu’on emploie, ici, au masculin, c’est la dispute,
l’histoire trouble qui peut mener à la violence, au désordre.
(Brouillet, 1972 : 51). Aussi la discorde, la sorcellerie, la
palabre furent-elles la rançon de l’intérêt porté aux jouissances
matérielles qui prenaient la place des hommes dans les préoccupations [.].
(Ambouroue-Avaro, 1981 : 137). Et nous voilà dans les palabres sans
fin où tout le monde est perdant. (L'Union,
06/06/1997). Mbandja*,
case* commune où les hommes viennent causer, travailler, dormir, fumer,
régler les palabres et… danser.
(Pigeard,
1846 in Raponda-Walker, 1998 : 56, note 26).
-
Procès, différent porté devant le juge ou le Conseil coutumier. Un aumônier du fort portugais a eu sa
palabre pour avoir abattu un arbre-fétiche* [.]. (Archives de la
Marine, BB 1092, citées par Raponda-Walker, 1983 : 50, note 5). Makalouba tranche le palabre à midi.
Son verdict donne en grande partie raison à la plaignante. (Dedet,
1984 : 154). palabrer,
v.tr.
ou pronom. -
Usuel.
Disputer,
débattre, marchander. Sur cette
place, des groupes palabrent à voix basse et Saméné qui les surveille,
recueille l'essence de leurs propos. (Sondaz, 1946 : 157). Les pilotes et les pagayeurs*
palabrent, racontent les bienfaits et les vacheries de leurs patrons
bûcherons*. (Brouillet, 1972 : 54). Il va s’agir de se faire héberger dans
un nouveau village, de palabrer avec un nouveau chef*. (Dedet,
1984 : 145). Nous couchâmes
dans une case* de passage, ouverte à tout vent, et palabrâmes à la lueur
du feu jusqu’à une heure avancée de la nuit. (Georgy, 1992 :
66). Il lui avait fallu palabrer longtemps
pour obtenir le consentement des parents de la jeune fille [.].
(Raponda-Walker, 1998 : 55). -
palabrer
(se ---- ), v.
pronom.
Dispon.,
oral, basilecte.
Se
disputer, chercher querelle. [.]
ils s’étaient retrouvés plusieurs fois à boire ou à se palabrer au milieu
des livres et des étagères. (Okoumba-Nkoghe, 1993 : 69). Chaque fois qu’il est saoul, il se
palabre avec les gens (Mécanicien, Port-Gentil, 1996). palabreur,
var. palabreux, n.m.
Fréq, péj.
Personne
querelleuse, qui se complaît dans les discussions. Et longtemps après commencèrent à
rentrer d’Europe des jeunes qui venaient assurer la relève, ceux qui
étaient du même bord que Ndjoye, palabreurs et continuateurs de Karl
Marx. (Okoumba-Nkoghe, 1993 : 10). Un palabreux comme lui, nous n’en
voulons pas. (Lycéens, Libreville, 1995). SYN.
:
bagarreur* palabreux,
n.m.
V. PALABREUR*. Ce
monsieur est un palabreux, toujours à chercher des petites mésententes
avec le monde qui entoure.
(Collégien, Libreville, 1994). palétuvier,
n.m. Spéc. Terme
générique désignant plusieurs espèces d’arbres à échasses–racines des
rivages vaseux : on
distingue localement le palétuvier blanc = igirigiri (du mpongwé) (Avicennia nitida
Jacq.) qui n’a pas de racines adventices dirigées vers le sol mais une
quantité de racines respiratoires sortant du sol comme les poils d’une
brosse. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 421), le palétuvier d’eau douce = palétuvier
de rivière = faux* palétuvier = rikio*. (Raponda-Walker/ Sillans,
1961 : 179), le palétuvier
ordinaire, = palétuvier rouge = itanda (du mpongwé), V. MANGLIER*.
(Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 356). Les pensées s’enchevêtrèrent dans ma
tête comme une forêt de palétuviers où la pauvre femme que je suis se
perd. (Owondo, 1985 : 27).
[.] l’océan qui déroulait dans le soir ses tresses mousseuses sur les
racines de palétuviers. (Okoumba-Nkoghe, 1993 : 146). Les estuaires et les deltas sont bordés
de palétuviers. (Caparros, 1997 :
31). palissandre
d’Afrique,
n.m. Spéc. (Macrolobium
macrophyllum [Beauv.] Mc bride = Anthonotha macrophylla P. Beauv.). Petit
arbre du bord de rivière, de la fam. des Caesalpiniacées. Bois de cet
arbre utilisé pour les constructions indigènes. (Raponda-Walker/ Sillans,
1961 : 233). SYN.
: okambo
(du mpongwé). palmeraie,
n.f.
Usuel.
Lieu
planté de palmiers. On distingue localement la palmeraie artificielle et la palmeraie naturelle. [.] les habitants ne peuvent rien
planter entre les troncs d’arbres, comme on le pratique dans les
palmeraies artificielles, et sont obligés de s’éloigner de la ville pour
entretenir les indispensables champs de manioc* et de taros*. (Rémy,
1987 : 189). [.] il est
possible de se promener en pirogue*, au centre de la superbe palmeraie
naturelle qui recouvre à peu près le cinquième du département. (Rémy,
1987 : 188-189). palmier,
n.m. Spéc. Terme
générique désignant un ensemble d’espèces de la fam. des Palmacées. Même en ville, la végétation est reine
puisque l’on trouve à foison bougainvillées*, hibiscus*, palmier,
cocotiers*, manguiers* et bananiers* au pied des maisons !
(Elsener, 1997 : 169). On distingue : -
palmier à huile,
(Elaeis guinensis Jacq.). Arbre très utile dont il existe plusieurs
variétés. On extrait de l’huile de la pulpe de son fruit, (V. HUILE* DE PALME, HUILE* ROUGE)
ou de l’amande contenue dans la noix* (V. HUILE* DE PALMISTE). Sa
sève fournit le vin de palme (V. VIN* DE PALME), son cœur
est consommé cru ou cuit (V. CHOU*-PALMISTE), ses
feuilles servent de fourrage pour les animaux domestiques etc. C’était une femme aux cheveux
naturellement bouclés, mince et svelte comme nos palmiers à huile.
(Allogho-Oke, 1985 : 14). [.] orientées vers l’hévéa*, le
palmier à huile, le café*, le cacao*, la canne* à sucre, elles [les
cultures vivrières] ont un poids économique encore faible. (Caparros,
1997 : 33). Ailleurs, les
forêts sont détruites pour installer des plantations de cultures
industrielles (hévéa*, palmier à huile...) [.]. (Le Cri du
Pangolin, n°15, 1995). -
palmier-asperge,
(Ancistrophyllum
secundiflorum Wendl.). Palmier s’accrochant au moyen du pétiole des
feuilles qui se prolonge au sommet en un long fouet à crochets. Sa sève et
son cœur peuvent être consommés. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 :
324). SYN.
: palmier
grimpant. -
palmier-bambou, V. RAPHIA*.
(Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 337). Ibongo* ou ipépè, pagnes* tressés avec
des fibres de raphia vinifera ou palmier-bambou. (Ibid. : 62,
note 35). -
palmier-colonne,
V. PALMIER ROYAL.
(Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 336). -
palmier-éventail,
(Livistona chinensis Mart.). Palmier décoratif à tronc couronné par un
bouquet de larges feuilles en éventail. (Raponda-Walker/
Sillans, 1961 : 336-12). SYN.:
latanier* de Bourbon. -
palmier-fétiche,
V. PALMIER A HUILE.
(Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 335). -
palmier grimpant,
n.m. (Ancistrophyllum opacum
Drude et A. secundiflorum Wendl ou palmier-asperge). (Raponda-Walker/
Sillans, 1961 : 328). La
charpente de la mbandja* est très légère : les chevrons sont en tiges
de palmier-grimpant. (Raponda-Walker, 1983 : 198). - - palmier nain, (Ptychococcus
paradoxus Becc.). Palmier décoratif introduit. (Raponda-Walker/
Sillans, 1961 : 337) -
palmier olivier,
V.
PALMIER A HUILE.
(Raponda-Walker/
Sillans, 1961 : 335). -
palmier[-]raphia, il
en existe 5 ou 6 espèces au Gabon : Raphia gracilis Becc. R. humilis
A. Chev., R. regalis = raphia* des
collines forestières, R. taedigera Mart = raphia* à piassava, R. textilis
Wellw. = raphia*à pagnes, R.
vinifera P. Beauv. qui est le meilleur producteur de vin* de palme. Les
palmiers-raphia ont de multiples et précieux usages ; ce sont des
plantes-à-tout-faire. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 337). Dans un coin, quatre énormes silos
fabriqués avec la moelle des branches de palmier raphia veillent sur les
importantes récoltes [.]. (Allogho-Oke, 1985 : 143). Le Gabon progresse en étages à partir
d’une plaine côtière assez étroite, sauf dans le delta de l’Ogooué, où les
alluvions ont formé un monde mi-terrestre mi-aquatique, domaine de la
mangrove*, des palmiers raphias et des papyrus*. (Gaulme, 1988 :
29). Construction des cases* et
préparatifs des matériaux : poteaux et piquets des cases*, liens de
rotin, nervures et rameaux de palmier-raphia pour confectionner les
cloisons ou couvrir les toitures etc. [.]. (Raponda-Walker,
1998 : 47) SYN.
:
bambou*, faux bambou*, palmier-bambou,
raphia*. -
palmier rondier, var. palmier
rônier,
(Borassus aethiopum Mart.). Palmier robuste au bois noir, très dur et
imputrescible. Surtout décoratif au Gabon. (Raponda-Walker/ Sillans,
1961 : 328) SYN.
:
rônier*, rondier*. -
palmier royal, (Oreodoxa
regia H.B.et K.). Grand
palmier introduit, surtout utilisé pour la décoration. Elle pourra également donner naissance
à des plantations de plantes diverses [.] ou de plantes ornementales ou
d’agrément ([.], palmier royal, cocotier*,[.]. (Le Cri du Pangolin, n°11, 1994). (Raponda-Walker/
Sillans, 1961 : 336). SYN.
:
palmier-colonne. -
palmier-rotang,
(Eremospatha sp.). Palmier
aux folioles courtes et étroites employées comme cordes d’arc de chasse ou
d’arc sonore. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 :
333-10). palmiste,
n.m.
Usuel.
Amande
blanche et coriace, enveloppée d’un tégument brun, à l’intérieur de la
noix de palme. On en extrait l’huile* de palmiste. [.] je parcourais les chantiers que
mon camarade avait ouverts et m’initiais au séchage du palmiste, du café*
et du cacao*. (Georgy, 1992 : 38). Le palmier* à huile donne l’huile et
les palmistes ; il pousse naturellement dans l’ensemble du territoire
national. (Meyo-Bibang/
Nzamba, 1992 : 45). palmiste
africain,
n.m. V.
VAUTOUR*-PALMISTE. (Christy/
Clarke, 1994 : 15). palu,
var. palud,
paludisme,
n.m. Usuel,
(abréviation) 1-.
Paludisme, maladie parasitaire majeure due à un hématozoaire du genre
Plasmodium et transmise par un moustique, l’anophèle femelle. En le dévisageant, je me rends compte
qu’il a le blanc des yeux tout à fait jaune. Entamé par la cirrhose ?
Mangé par le palud ? (Dedet, 1984 : 170). [.] l’ignorance, maladie pire que le
SIDA et palu réunis. (L’Union, 17/11/1988). Le paludisme, en recrudescence en
Afrique centrale, a tué jusque dans la population européenne de Libreville
en 1986, alors qu’une épidémie faisait des ravages à São Tomé, à 300 km au
large. (Gaulme, 1988 : 24). A l’hôpital c’est pareil, pas de
seringue, pas de piqûre, pas de nivaquine*, vous restez avec votre palu,
votre diarrhée... (L’Union,
12/07/1991). Elle était malade,
elle avait le palu. (Jeune, Libreville, 1998, in Pambou, 1999). Quand je t’ai donné l’argent pour
acheter les médicaments des enfants qui ont le palu, je t’ai dit d’aller à
Nkembo ? (Le Réveil,
26/02/1999). COMP.
:
neuropalu*, palu pernicieux. 2-
palu pernicieux,
n.m. Spéc. V. NEUROPALU*. (Gentilini et
alii, 1977 : 382). pamplemoussier,
n.m.
Spéc.
(Citrus
decumana Murr.). Petit
arbre d’introduction relativement récente, cultivé pour ses gros fruits. L’unique rue de ce village minuscule,
ombragée d’énormes pamplemoussiers, descend en suivant les contours de
l’Ogooué jusqu’à son confluent avec l’Offoué. (Rémy, 1987 : 112).
pandanus,
var. pandannus, n.m.
Spéc.
(Pandanus candelabrum P. Beauv.). Plante arborescente d’aspect bizarre à
tronc cylindrique soutenu par plusieurs étages de racines adventives,
rameaux en forme de candélabre. En Nyanga, entre autres, on travaille
aussi [.] le bambou*, les écorces, le pandanus, [.], dont on fait des
nattes de toutes sortes et de toutes dimensions [.]. (Rémy,
1987 : 257). SYN.
: vaquois*. pangolin,
n.m.
Spéc. Mammifère
de la fam. des Pholidotes, d’une taille variant de celle de la martre à
celle d’un blaireau, à la langue vermiforme protractile. L’animal se
nourrit de fourmis et de termites. On distingue localement le pangolin commun = pangolin à écailles
tricuspides (Manis [Phataginus] tricuspis Rafinesque) qui a le dessous
du corps gris blanc et est de taille moyenne, le pangolin à longue queue (Manis [
Uromanis ] tetradactyla Linn.) dont la longueur de la queue est deux fois
celle de la tête et du corps, et enfin le pangolin géant (Manis [Smutsia]
gigantea Illiger) aux écailles très grandes, arrondies, brun olive dessus,
plus claires sur les flancs. Monsieur Meyé Paul sans doute épuisé
par la lassitude d’une nuit de chasse aux pangolins, somnolait à son
bureau [.]. (Allogho-Oke,
1985 : 37) [.] les pangolins
porteurs d’écailles, habitants des vieilles souches pourries [.].
(Briault, 1926 in Merlet, 1990 : 324). Parmi, les animaux décimés, des
espèces protégées (Chimpanzés, Pangolins...). (L’Union,
22/09/1992). SYN.
:
fourmilier*. panier
à fétiches,
n.m.
V. FETICHE*. panier-reliquaire,
n.m.
V. BOITE A BYERI*. Dans
la région de Mayumba, les paniers-reliquaires lumbo en écorce et vannerie
étaient surmontés d’une effigie anthropomorphe en bois peint, souvent un
buste de femme aux seins pointus (parfois chargée d’un « médicament*
magique » sur le ventre). (Perrois,
1992 : 23). pantaculotte,
n.f. Dispon., oral, fam. jeunes
urbanisés. Short descendant jusqu’aux
genoux, sorte de bermuda. Quelle idée pour un homme de porter
une pantaculotte rose ! (Jeune,
Libreville, 1994). panthère,
n.f.
Spéc.
V. LEOPARD*. (Panthera
pardus Linn.). Mammifère carnivore de la fam. des Felidae, au pelage jaune
crème constellé de rosettes. La queue, annelée a l’extrémité noire. Dans
les régions humides, on trouve des sujets entièrement noirs : panthère noire. Au fond d’un buisson, la panthère
feulait tandis que le boa* allongé mollement dans le lit d’un ruisseau,
avait du mal à digérer une antilope* cornue. (Ndong Ndoutoume,
1983 : 75). Une panthère
surgit et se mit à dévorer le nourrisson, des pieds à la tête.
(Allogho-Oke,
1985 : 125). (Haltenorth/ Diller, 1985 : 210).
A
Port-Gentil, on précise que ce n’est pas la première fois que la présence
d’une panthère est signalée dans la ville. (L'Union,
27/11/1996). SYN.
:
léopard*. COMP.
: confrérie*
de la panthère. papa,
n.m.
Usuel, oral surtout, mélior.
-
Appellation
conférée à un homme d’un certain âge qui inspire le respect, sans que cela
implique une quelconque relation de parenté. Puis, M. Ndong M. A rendu un vibrant
hommage au secrétaire général [.] en qui il a affirmé avoir trouvé
« un bon papa ». (L’Union, 21/22/11/1992). Moi, je préfère encore «
papa » que « patron » et puis il y a des gens qui n’aiment
pas trop ces gros mots* là*, tu vois, c’est pour ça que lui, il préfère
que ses ouvriers l’appellent « papa ». (Lycéenne, 18 ans,
Libreville, 1994). LOC.
:
vieux* papa. -
Terme
de déférence par lequel les beaux-parents appellent leur gendre. La mère de la fille dit à son
gendre : « Papa, comment ferons-nous toi et moi ? [.].
(Kwenzi-Mikala, s.d. : 38). papaye,
n.f.
Usuel.
Fruit
comestible du papayer.
[.] on ne
connaissait pas encore les [.] corossols*-cous-de-bœufs, pommes*-canelles,
papayes, goyaves* [.]. (Raponda-Walker, 1998 : 189). On se nourrissait de tout : papayes,
tubercules de manioc* ramassés dans les champs. (Misamu,
17/03/1997). papayer,
n.m. Spéc. (Carica papaya
Linn.). Petit arbre de la fam. des Caricacées cultivé partout pour ses
gros fruits à chair rouge, juteuse et parfumée. [.] les jardins regorgent d’arbres
fruitiers (bananiers*, orangers, avocatiers*, papayers) et d’arbres à
fleurs [.]. (Rémy, 1987 : 113). L’initiation au jardinage pourra
consister en l’aménagement d’un potager avec des produits locaux ; légumes
[.] ou fruits (manguier*, pomme cannelle*, [.], papayer, [.] )
[.]. (Le Cri du
Pangolin, n°11, 1994). SYN.
:
arbre*à melons. papot,
var. papo, n.m.
Vx.
Natte
ou panneau de folioles de raphia tissées ou tressées puis cousues
ensemble. Les folioles de raphia*
cousues ensemble avec des aiguilles de cette même plante (imbunu), forment
des nattes vulgairement appelées pailles* ou « papots » (ompavo)
retenues par des liens de Rotin (isono). (Raponda-Walker, 1998 :
227). SYN.
:
paille*. papyrus,
n.m.
Spéc.
(Cyperus papyrus Linn.). Grande plante aquatique de la fam. des
Cyperacées. Les tiges servent à fabriquer des nattes, des cordages et des
cloisons pour les cases. Le Gabon progresse en étages à partir
d’une plaine côtière assez étroite, sauf dans le delta de l’Ogooué, où les
alluvions ont formé un monde mi-terrestre mi-aquatique, domaine de la
mangrove*, des palmiers* raphia et des papyrus. (Gaulme, 1988 :
29). Déjà, on y trouve tout autour
du somptueux bâtiment, des gingembres*, des ficus*, des papyrus
[.]. (Le Cri du
Pangolin, n°13/14, 1994). En
saison sèche*, les bancs de sables couverts de papyrus permettent la halte
afin d’observer animaux et paysages. (Caparros, 1997 : 109).
SYN.
:
souchet* à papier paquer,
v.tr.
Vx.
Se
disait en parlant d’un cadavre : envelopper étroitement de pagnes. [.] l’usage de « paquer »
(comme on disait en français de traite) le cadavre des chefs éminents, en
l’entourant d’autant de pagnes européens qu’ils en possédaient [.].
(Gaulme, 1988 : 72). paquet,
n.m. -
Vx. Ensemble
des produits européens débarqués pour être utilisés pour la troque* à
l’époque pré-coloniale. A la
descente les esclaves, à la montée les produits européens de traite*, le
« paquet » comprenant pacotille*, alcool, poudre et fusils,
cotonnades etc. et le sel produit sur le littoral par évaporation de l’eau
de mer, très recherché dans l’intérieur. (Pourtier, t.1, 1989 :
64). -
paquet (en ---- ),
loc.adv. Usuel. Mode de
préparation culinaire du poisson, enveloppé de feuilles de bananier et
cuit sous la braise. La méthode la
plus populaire de préparer le poisson est « en paquet »,
c’est-à-dire que le poisson est enveloppé dans des feuilles de bananier*
et placé sous la braise. (Rémy, 1987 : 244). En paquet : cette expression
désigne un mode de préparation applicable notamment au poisson, enveloppé
de feuilles de bananier* et cuit sous la braise. (Elsener, 1997 :
174). Au village, les femmes font
des paquets de poisson après la pêche. (in
Bagouendi-Bagère, 1999). -
paquets,
n.m.pl., Fréq., oral, fam. Fesses
protubérantes. V. NDOMBOLO*. Eh ben vas-y oui ça c’est
clair ! Il faut déjà avoir un beau patrimoine [génétique], les
paquets comme on dit chez nous. (Etudiante, Libreville,
1998). parasoleil,
n.m. Dispon., oral, jeunes.
Ombrelle, petit parasol ou parapluie utilisé à se protéger du soleil. Tu ne peux pas te promener sur la
plage sans prendre un parasoleil. (Jeune, Libreville, 1994).
parasolier, n.m.
Spéc. (Musanga
cecropioides R. Br. Apud Tedlie). Arbre familier de la forêt pluviale,
donnant l’illusion d’un parasol ouvert. Bois tendre et filandreux, très
utilisé localement V. COMBO-GOMBO*.
(Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 300). Après un instant elle étale dans une
corbeille une feuille de parasolier et y verse le contenu de la marmite.
(Ndong Ndoutoume, 1983 : 72). Je connais une variété de parasolier
qui ferait l’affaire, leur avait dit un jour mon père, le combo*-gombo.
(Dedet, 1984 : 64 ). L’aspect de celle-ci [: la forêt
secondaire] se résume à un enchevêtrement végétal près du sol, où se
distinguent souvent, en bordure de route ou de clairière, les corolles des
parasoliers [.]. (Gaulme, 1988 : 29). [.] je vis descendre le lendemain
matin au fil de l’eau, en tourbillonnant, six corps décapités, attachés
ensemble à un morceau de bois de parasolier. (Raponda-Walker,
1998 : 79). SYN.
:
bois*-bouchon, combo*-gombo, nkombo-gombo (du mpongwé, galoa, nkomi,
oroungou), dibala (de l’eshira, pounou). parc
à bois, n.m.
Dispon., lettrés. Enclos
situé au bord d’un fleuve ou d’un estuaire où les billes de bois sont
stockées immergées avant d’être chargées sur les bateaux. A l'époque, quand on sortait une
bille, on commençait de la soigner dans le parc à bois. (Dedet, 1984 :
297). [.] si des possibilités
forestières nouvelles sont offertes par le Transgabonais*, principalement
pour les bois autres que l’okoumé*, l’ouverture de la voie, inaugurée
officiellement en décembre 1986, pose plus de problèmes qu’elle n’en
résout : le transport par chemin de fer vers le terminus d’Owendo, le
port de Libreville, accroît le prix de revient des bois gabonais et
conduit à l’engorgement du parc à bois de l’estuaire du Gabon [.].
(Gaulme, 1988 : 124). SYN.
:
port* à bois. pardon,
interj.
Usuel, oral surtout, mésolecte, basilecte.
-
Formule
accompagnant une demande et ayant le sens de « s’il vous plaît,
je vous en prie ». Pardon
patron! Donne moi dix francs pour manger. (Mendiant, Libreville,
1994). Pardon, passe-moi ce plat.
(Institutrice, Libreville, 1999). -
Formule
expressive traduisant plusieurs sentiments (excuse, mépris,
exaspération) : désolé. Pardon, c’est pas moi, parle avec ton
enfant. (Le Réveil,
06/11/1998). Ces misérables veulent
s’entre-tuer pour des habits, pardon si c’est maintenant la bagarre, moi
je m’en vais. (Le Réveil,
06/11/1998). parent,
n.m.
Fréq., oral.
Personne
issue du même clan ou du même village, même s’il n’y a aucun lien réel de
parenté. [.] j’y trouvais des personnes de ce
clan*, qui se dirent mes parents… (Raponda-Walker, 1998 : 93). Quelle n’est pas la surprise de S.X.
en voyant J.F.Y. (qu’il considérait comme un parent parce qu’étant tous
deux ressortissants du même village [.]) sortir de la maison tenant
un poste de radiocassette à la main [.]. (L'Union, 29/11/1988). A la cérémonie de retrait* de deuil
du grand-père, tous les parents se sont retrouvés au village.
(in
Bagouendi-Bagère, 1999). parenté,
adj.
Fréq., mésolecte, basilecte.
Apparenté, uni par des liens de parenté. On est parenté parce que son père est
le neveu de mon grand père. (Collégien, Libreville, 1994). Tu es parentée à un grand* type ?
Ca te servira pour entrer dans l’administration ! (Etudiant,
Libreville, 1997). paresseux,
n.m.
Spéc. Appellation
fréquente mais impropre du potto* de Bosnan.
[.] les paresseux,
qui vivent béatement suspendus par les ongles [.]. (Briault, 1926, in
Merlet, 1990 : 324). par
exprès, loc.adv.
Dispon., oral, mésolecte, basilecte.
Volontairement, intentionnellement.
C’est par exprès qu’il m’a pincé la main dans la porte. (Elève,
Libreville, 1994). pariétaire
indigène,
n.m. Spéc.
(Paritaria debilis Forst). Plante de la fam. des Urticacées à utilisations
thérapeutiques. (Raponda-Walker/ Sillans,
1961 : 420). parisien,
n.m. Dispon., oral surtout, diversement connoté. Jeune
homme qui s’est rendu ou a vécu à Paris et en a ramené des vêtements à la
mode qui lui permettent de parader dans la capitale. Un parisien, c’est un mbenguiste*, un
mec qui a fait ses études à Paris par exemple. Souvent on l’appelle comme
ça parce que, quand il revient, il frime. (Jeune, Libreville,
1994). SYN. :
mbenguiste*. parler,
v
tr.
Nombreuses locutions verbales : -
parler comme de l’eau,
dispon., oral, mésolecte,
basilecte. Parler avec facilité, couramment. Il parle français comme de l’eau.
(Homme, 40 ans environ, Libreville, 1994). -
PARLER EN ETHNIE, fréq.
V. PARLER LA
LANGUE. -
PARLER en franÇais,
fréq. S’exprimer en langue
française par opposition aux langues autochtones. V. PARLER LA
LANGUE.
-
parler la langue,
var. parler en langue, fréq. S’exprimer en langue
autochtone par opposition à la langue française. Pourquoi parlez-vous la langue alors
qu’il y a des personnes qui ne sont pas Kota ?
(in
Bagouendi-Bagère, 1999). Les
jeunes ne parlent plus la langue de nos jours.
(Fonctionnaire, Libreville, 1999). Dans leurs déclarations,
il est fréquent que les rappeurs opposent le fait de « parler en
langue » ou « parler en ethnie* » à « parler* en
français ». (in Auzanneau,
2001). SYN. :
parler
en ethnie*. -
parler la même bouche, V. BOUCHE*. -
parler la palabre, V. PALABRE*. -
parler, (faire ---- le mort),
dispon., (calque des l. loc.).
Un initié répond aux prières de deuil à la place du mort afin de montrer
la satisfaction de celui-ci devant les obsèques qui ont été organisées. D’autres fois, on faisait
« parler » le mort. Pendant la danse, un initié se faufilait
dans la bananeraie*. [.] Tout à coup les lumières s’éteignaient [.] alors
un des danseurs entonnait une mélopée lugubre moitié chant moitié prière,
qui glaçait de frayeur l’assistance entière et qu’il terminait, en criant
à haute voix le nom du défunt. [.] oh !oh !oh ! répondait
le compère blotti dans les herbes [.] Plus de doute possible, le mort
avait parlé ! Il était satisfait des honneurs qu’on rendait à ses
restes mortels : il veillerait désormais sur le village.
(Raponda-Walker, 1983 : 113). parmoptile
[à gorge rousse],
n.m. Spéc.
(Parmoptila woodhousei Cassin). Petit oiseau forestier à allure de
fauvette mais à bec plus fort, plumage terne à l’exception d’un grand
masque roux. Fam. des Estrildidae. (Christy/ Clarke, 1994 :
184). parpassa,
n.m.V. POTOMOGALE*. (Dekeyser,
1955 : 94). partager,
v.
tr. -
Distribuer.
Paul, va partager les cahiers pour
faire la dictée. (Institutrice,
Libreville, 1994). Je vais au Lycée
pour voir quand on va partager les livres. (Lycéen, Libreville,
1996). -
partager une calebasse,
loc.verb. V.
CALEBASSE*. Parti-Etat,
n.m.
Dispon., écrit journalistiques, péj.
Parti
unique au pouvoir. [.] des cadavres politiques qui
doivent leur résurrection à Bongo qui les a nommés comme au temps du
Parti-Etat [.]. (Le
Progressiste, 01/04/1997). passer,
v. -
passer par la petite porte, loc.verb.,
Fréq., oral surtout.
User de moyens illicites pour obtenir un avantage. Celui-là il veut travailler dans une
société : au lieu de passer par le patron lui-même, il passe par des
personnes qui ont des relations directes avec le patron, comme ça il passe
par la petite porte. (Collégien, Libreville, 1994). Moi, je suis diplômé, je ne suis pas
passé par la petite porte pour être là où je suis. (in
Bagouendi-Bagère, 1999). -
passer son chemin, loc.verb.
Dispon., oral.
Se mêler de ses propres affaires.
J’étais en train de me chamailler avec ma femme lorsque Georges est
arrivé, au lieu de passer son chemin, il a fallu qu’il entre dans ce
problème. (in
Bagouendi-Bagère, 1999). passe-velours,
n.m.
V. AMARANTE*, CRETE* DE
COQ. patate,
n.f.
Spéc.
On distingue : -
patate [douce], (Ipomea
batatas Poir.). Herbe vivace de la fam. des Convolvulacées, cultivée pour
ses tubercules à chair tendre et sucrée qui sont consommés de diverses
façons. Plusieurs variétés données selon la couleur de leurs
tubercules : patate blanche,
patate jaune, patate rouge, patate violette. Le plus clair de l’affaire est que
nous en étions à vivre de nos patates douces, de confit de phacochère*, et
réduits à une inactivité complète. (Dedet, 1984 : 82). Les autres cultures vivrières
comprennent [.] le manioc*, l’igname*, le taro*, [.] la patate douce,
l’arachide* et la canne* à sucre. (Rémy, 1987 : 81). [.] les patates douces à chair
blanche, rouge, jaune ou violette sont à la base de l’alimentation
indigène dans tout le Gabon. (Raponda-Walker, 1998 : 237). Ses principales ressources agricoles
sont le manioc*, la banane*, l’igname* et la patate. (L'Union, 13/12/1996).
-
patate du golfe de Guinée,
(Dioscoreophyllum cumminsii [Stapf] Diels.). Liane grêle de la fam. des
Ménispermacées dont le rhizome charnu, blanc, de la grosseur d’un doigt,
peut être consommé cuit comme une pomme de terre. (Raponda-Walker/
Sillans, 1961 : 290). -
patate d’igname, tubercule
d’igname dont la chair est utilisée comme celle d’une pomme de terre. C'étaient des plats de bananes*
plantin, de patate d’igname, des atangas* accompagnés de viande* de
brousse [.]. (Nguimbi Biesselou, 1993 :
42-43). pâte,
n.f. -
pâte aux fourmis, spéc.
Onguent
rituel du Ndjembé dans la composition duquel entrent des fourmis noires.
Pour terminer avec les préparations
rituelles, voici une pâte aux fourmis utilisée dans le Ndjèmbè*. On écrase
ensemble quelques feuilles d’Urticacées avec des fourmis noires* prises
sur un Barteria. [.] Avec cette mixture on frotte le corps des jeunes
affiliées au Ndjèmbè* pour les immuniser, sans doute, contre les
influences maléfiques susceptibles de nuire à leur initiation*.
(Raponda-Walker, 1983 : 54-55). -
pâte d’argile blanche, V. ARGILE* BLANCHE
MPEMBA. -
pâte de gari, V. FARIGNA*, GARI*. Servir
avec du riz ou du manioc*, de la banane plantain* ou de la pâte de
gari.
(Rémy, 1987 : 225). pâté
de ndjaka,
n.m. V.
NDJAKA*. patois,
n.m.
Usuel.
Langue
africaine vernaculaire, propre à un groupe ethnique. Le terme, dépréciatif
à l’origine dans la bouche du colonisateur, n’est actuellement ressenti
comme tel que par les intellectuels qui, eux préfèrent parler de
« langue » ou de « dialecte ». Antoine appelle sa mère en patois.
(Brouillet, 1972 : 52). On parle en patois pour que les autres
ne nous comprennent pas. (Collégien, Libreville,
1994). pâton,
n.m., V. BANANE* PILEE. Les Mpongwè – notamment - font cuire
des pâtons de bananes mûres et d’arachides pilées ensemble.
(Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 303). patron,
n.m.
Vieilli, oral, basilecte.
Terme
d’adresse respectueuse utilisé envers une personne de statut supérieur
(sans qu’il s’agisse forcément d’une relation employeur/employé). Patron, le lion il en a là tout seul
fâché. (Brouillet, 1972 : 73). Patron, je ne veux pas retourner au
pays mais je vais ouvrir un restaurant bon marché. Aide-moi à faire la
carte de séjour. (L’Union,
09/10/1992). Patron, patron, cadeau* yana.
(Vendeur au marché, in Eyindanga, 1990 :
92). SYN.
:
asso* (part.), contrat* (part.). pau
rosa, n.m.
Spéc.
(Swartzia
fistuloides Harms). Grand
arbre forestier de la fam. des Caesalpiniacées qui fournit un bois très
dur et très beau. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 262), Le pau rosa est l’un des bois du Gabon
les plus chers du fait de sa rareté et de sa beauté.
(White/
Abernethy, 1996 : 146). payer,
v.tr.
-
Usuel, oral surtout, mésolecte,
basilecte. Acheter.[.] payer
tout ce qu’il faut à la famille. (L’Union Magazine, 06/1987). Pourquoi c’est moi et pas ma soeur que
tu envoies payer du savon ? (Collégien, Libreville, 1994). L’argent suffit pas quand tu dois
payer les chaussures, les habits*, les livres. (Etudiante, Libreville,
1998). Le soir, on payait des
brochettes à côté de notre maison. (Jeune, Lambaréné, 1998). Va payer du pain chez le malien*
rapidement. (in
Bagouendi-Bagère, 1999). -
payez comptant, n.m.
Dispon., oral, fam. mésolecte, basilecte.
Règlement
immédiat d’un achat. Chez le
Malien, on pratique soit le « payez-comptant », soit, et
exclusivement réservé à tous ceux qui ont su conquérir sa confiance, le
« Bon* pour », réglable seulement à la fin du
mois. (Ndong Mbeng, 1992 : 17). ANTON.
:
bon* pour. pays,
n.m.
-
pays des Blancs, var. pays de blanc, V. BLANC*.
-
pays frère, V. FRERE*. -
pays mort, V. JOURNEE* PAYS MORT. pazoku,
n.m.
V. MWEZA*. PC,
n.m.
V. PETIT* COTE. pèbs
(avoir des ---- ),
loc.verb. Fréq., oral, argot des
jeunes urbanisés. Avoir des problèmes. Tu as des pèbs avec ton gars* c’est
ça ?
(BD Boom, n°1, 10/1997). Si tu as des pèbs, viens me voir.
(Etudiant, Libreville, 1997). pec,
n.m.
ou f. Fréq., oral, argot des jeunes urbanisés. V.
BALLES*.
Aboule la pec !
(Jeune, Port-Gentil, 1994). Si j’ai
le pec, je t’offre un coca. (Lycéen, Port-Gentil,
1994). pédaler
dans le manioc, loc.verb.
Dispon.,
lettrés, plaisant.
Adaptation
locale de l’expression « pédaler dans la choucroute » :
faire des sottises, ne pas savoir se sortir de qqch. D’abord, c’est normal qu’il ait pédalé
dans le manioc [.]. (L'Union,
14/02/1997). peigne
chaud, n.m.
Dispon., oral, femmes surtout.
Peigne chauffant (soit électrique, soit chauffé au feu) qui sert à
défriser les cheveux. Fais
attention avec le peigne chaud de ne pas me brûler les cheveux.
(Employée à l’armée, Libreville, 1994). pêle
et mêle,
adv. Dispon., mésolecte.
Pêle-mêle. Il recrutait pêle et
mêle, fumeurs de chanvre*, délinquants primaires, voyous de tous bords et
autres cools* mondjers convertis en taximen*. (L’Union,
25/05/1992). pélican,
n.m.
Spéc.
Très
gros oiseau aquatique à bec long et large terminé par un crochet et à
poche nue sous le bec. On distingue localement le pélican blanc (Pelecanus
onocrotalus Linn.), qui niche sur le sol et le pélican gris (Pelecanus rufescens
Gmelin) plus petit et qui niche en colonies sur de grands arbres. Le retour se fait dans une lumière
ravissante qui embellit encore les vols de pélicans blancs, de
martins*-pêcheurs noirs ou de pique*-bœufs. (Rémy, 1987 : 145).
Quelques animaux protégés au Gabon
: [.], pélican gris, oryctérope*, daman* des arbres [.]. (Le Cri du Pangolin, n°2, 1994). pensée
d’Afrique,
n.f.
Spéc.
(Torenia
parviflora Buch-Ham.). Herbe
grimpante ornementale de la fam. des Scrophulariacées. (Raponda-Walker/ Sillans,
1961 : 397). penser,
v.
tr.ind. penser
au CFA,
loc.verb. V.
CFA*. penser
dur comme caillou,
loc.verb.
V.
CAILLOU*. perche,
n.f.
Spéc. -
perche du Nil,
V. CAPITAINE* DE
RIVIERE. -
perche-grimpeuse, (Ctenopoma
kingsleyae Günther : 245 mm de long-ou Ctenopoma nanum Günther :
80mm). Poisson des eaux calmes douces ou saumâtres de la fam. des
Anabantides, insectivore, de couleur olivâtre s’éclaircissant sur le
ventre avec une tache ronde en avant de la caudale., corps comprimé
latéralement. Présence d’un organe respiratoire accessoire. Le nom de <perche grimpeuse> lui
vient du fait que cette espèce peut survivre hors de l’eau et grimper le
long des berges des rivières ou parfois sur les troncs d’arbres.
(Gilbert et alii, 1989 : 6). perdre,
v.tr. -
perdre son coeur, loc.
verb.
V. COEUR*. -
perdre son inzèbi, (y ---- ), var. y perdre son + nom de langue gabonaise,
loc.verb.
Dispon., (adaptation locale de l’expression « y perdre son
latin »), écrit, plaisant, lettrés. Perdre
tout ses moyens. Etre complètement désorienté. Décidément, le PDG à Mbigou est un
véritable sac* à nœuds et l’on a vite fait d’y perdre son
inzèbi. (Le Bûcheron,
16-22/10/1996). père,
n.m. -
père de baptême,
dispon., oral, peu ou non
lettrés. Parrain. [.] pendant
les vacances, ma mère m’a dit que j’irai chez mon père de baptême.
(Jeune, Libreville, 1998, in Pambou, 1999).
-
père nourricier,
fréq. Personne qui n’est pas le
père biologique mais qui assume l’entretien et l’éducation. Tuteur. Je n’ai jamais connu ce que vous vous
appelez votre père mais j’ai eu un père nourricier qui m’a aidée.
(Institutrice, Libreville, 1998). Monsieur Tira n’est pas le vrai père
de Luc, c’est son père nourricier. (in
Bagouendi-Bagère, 1999). périophtalme,
n.m. Spéc. (Periophtalmus
papilio Bloch et Schneider). Poisson
de mangrove qui peut rester de longs moments hors de l’eau. Il a une forme
caractéristique aux yeux proéminents très rapprochés et placés sur le
dessus de la tête. 250 mm de long. Le périophtalme creuse dans la terre
argileuse ou la vase des terriers à entrées multiples. Il peut progresser
rapidement sur la terre ferme en s’aidant de ses nageoires et s’enfuit
souvent en ricochant à la surface de l’eau. (Gilbert et alii,
1989 : 170). perle
du Bénin,
n.f. Vx. Aigri. Sorte de corail
bleu-vert translucide qui faisait l’objet d’un commerce intense sur la
Côte du Bénin. Mais le clan
primordial des Mpongwé achète surtout du fer, du cuivre, des armes, de
l’alcool, des bijoux de pacotille, des perles du Bénin, des petits
couteaux, des vêtements et chapeaux européens. (Merlet, 1990 :
27). perpeire
lisse,
n.f. Spéc. (Citharichthys
stampflii Steindachner). Poisson
de mer de la fam. des Bothides, qui entre dans les lagunes. Il repose sur
le côté droit. Les deux yeux sont donc accolés sur le côté gauche de la
tête. Couleur ocre olivâtre. (Gilbert et alii, 1989 :
16). perroquet,
n.m.
Spéc. -
Oiseau arboricole à robuste bec busqué apte à broyer des fruits coriaces
et à s’agripper aux branches, plumage voyant. On distingue localement le perroquet robuste (Poicephalus
robustus Gmelin), vert dans l’ensemble, le perroquet vert à calotte rouge
(Poicephalus gulielmi Jardine), le perroquet jacko = jako* = perroquet
gris à queue rouge (Pstittacus erithacus Linn.). Le perroquet gris du Gabon, qui vit
dans les villages, les plumes rouges de sa queue constituant un symbole de
prééminence. (Gaulme, 1988 : 31). (Serle/ Morel,
1988 : 98). ). Quand les fruits [des ozigos*]
parviennent à maturité, ils attirent de grands groupes de de perroquets
jacos [.] . (White/ Abernethy, 1996 : 118). [.]). Emblème national, le perroquet gris
est l’oiseau exotique le plus bavard au monde. (Caparros, 1997 :
28). Les bandes criardes des
perroquets gris à queue rouge, que l’on voit passer fréquemment aux
environs de la saison* sèche. (Raponda-Walker, 1998 : 121).
-
perroquet vert,
dispon., lettrés. Appellation
familière donnée à la Compagnie d’aviation Air-Gabon dont le logo est un
perroquet robuste, entièrement vert. Regardez un peu Air-Gabon. Vraiment
pas la peine d’en parler depuis que le Perroquet vert existe, que des
responsables sont passés par là. (L’Union, 21/09/1992). A noter qu’une importante
délégation de la compagnie nationale Air Gabon entreprendra [.] une
mission de prospection des installations du « Perroquet
Vert ». (L'Union,
03/04/1997) persil,
n.m.
V. CHAMP* DE PERSIL. pervenche
de Madagascar,
n.f.
Spéc.
(Lochnera rosea Reichb.). Plante décorative de la fam. des Apocynacées,
cultivée pour ses belles fleurs en étoile, rose ou blanches. (Raponda-Walker/
Sillans, 1961 : 84). pesos, n.m.pl.
V. BALLES*.
Mais
mon père n’a pas voulu me filer les pesos pour
l’acheter.
(Jeune, 22 ans, Libreville). pétard,
(c’est pas mon/ton/son ... ---- ),
loc.verb. Dispon., oral surtout, fam., pop. peu
lettrés.
Ce n’est pas mon (ton/son...) problème. Je vous l’ai toujours dit, la
politique, je n’y comprends rien, d’ailleurs, ce n’est pas mon
pétard. (L’Union,
13/11/1991). Je ne cesserai jamais
de le dire : la « politiki* », c’est pas mon
pétard. (L’Union,
03-04/07/1993).). J’ai souvent dit
que c’est pas votre pétard. (Etudiante, Libreville, 1998).
petit,
adj.
Nombreuses locutions qui établissent une
distinction 1- par référence à la
taille. -
petit de corps, var. petit de taille, adj.
Fréq,. oral, mésolecte, basilecte.
De petite taille. Un vin dans une petite bouteille comme
ça, on appelle ça mabouela* parce que y avait un joueur qui était tout
petit, petit de corps, alors donc on a surnommé la petite bouteille
mabouela*comme lui.
(Lycéenne, 18 ans, Libreville, 1994). Il est petit de taille alors pour
grandir un peu alors il se met sur des échasses. (Employé à l’OPT*, 30
ans, Libreville, 1994) COMP.
:
petit homme. -
petit homme,
n.m. Fréq. Euphémisme pour
Pygmée. Ses bonnes paroles atteignirent les
petits hommes comme une inondation, car il était un peu d’eux aussi, grâce
aux alliances nouées jadis par Vindi son père, éminent maître de la
parole* et conteur d'épopées. (Okoumba-Nkoghe, 1993 :
11). 2- par référence à l’importance
sociale -
petit,
n.m.ou f. Fréq., fam., oral surtout.
Se dit plus souvent à propos de l’importance sociale: personne qui n’a pas encore
atteint l’âge adulte ou qui est de médiocre condition. On était heureux nous les petits. [:
les pays jeunes]. Et on se proclamait non-alignés. (L’Union, 02/09/1992). Le petit qui est là, il est
étudiant à l’Ecole Normale Supérieure. (Retraité, Libreville, 1997).
COMP.
:
petit
blanc, petit boy, petit frère, petit mari, petit papa, petite mère, petite
soeur. -
petit blanc, n.m.
V. BLANC*. -
petit boy,
n.m. V.
BOY*. -
petit frère, n.m.
Usuel, oral surtout, mésolecte, basilecte.
Peut désigner le frère cadet consanguin ou utérin, un parent plus jeune
que soi(même s’il est d’âge avancé), voire une relation soit plus jeune
soit de moindre importance sociale. Il tue son petit frère pour une
affaire de feu non allumé. (L'Union, 17/11/1988). A la suite du décès survenu le [.] de
M.M.V., petit-frère de M.N.P. [.]. (L'Union, 24/11/1988). « Mais tu me disais que tu
étais le petit frère du député ? » - « Oui ! Nous
sommes du même village. ». (Apprenti mécanicien, Libreville,
1997). -
petit mari, n.m.
Dispon. (calque des l.loc.).
Appellation
affectueuse donnée par une vieille femme à son petit fils qui porte
désormais le nom de son défunt mari. [.] il y a beaucoup de choses que je
voudrais te montrer, beaucoup d'histoires à te raconter et je sais que
pour ton petit mari tu aurais les oreilles et les yeux qu'il faut.
(Moussirou-Mouyama, 1992 : 23). -
petite sœur, n.f.
Usuel, oral surtout, mésolecte, basilecte.
Sœur cadette, consanguine ou utérine. Par extension, parente plus jeune de
la même génération ou amie plus jeune. V. PETIT FRERE. Jeannette, ma petite sœur, la fille de
mon oncle Paul. (Jeune, Libreville, 1994). Attention, c’est ma petite sœur de
France ! (Etudiant, Libreville, 2000). 3-
par référence a l’Âge ou à la taille
-
petit, n.m.
Usuel. Personne
plus jeune. Il faut laisser la
place aux petits, au lieu de passer de redoublement en dérogation et faire
le bandit* au campus. (Le
Réveil, 30/10/1998). -
petit congo, n.m.,
Fréq., péj.
Personne de petite taille. Ondo est un petit congo malgré son âge avancé.
(in
Bagouendi-Bagère, 1999). 4- par référence à un autre animal de
plus grande taille avec lequel existe une
ressemblance : -
petit barbu à gorge jaune, n.m.
V. BARBU*. -
petit barbu à tâches jaunes, n.m.
V. BARBU*. -
petit barbu grivelé, n.m.
V. BARBU*. -
petit capitaine, n.m.
V. CAPITAINE* MOUSTACHE. -
petit-duc [à bec jaune],
n.m. Spéc. (Otus
icterorhynchus Shelley). Très
petit hibou forestier aux aigrettes de plumes formant oreilles, plumage
roux et fauve, dessus barré, dessous tacheté de clair. (Christy/ Clarke,
1994 : 55). -
petit éléphant assala, n.m.
V. ELEPHANT*.
Les
environs de Mouila sont encore riches d’animaux : grands éléphants*,
petits éléphants assala, buffles*, [.]. (Rémy,
1987 : 195). -
petit flamant, n.m.
V. FLAMANT*. L’avifaune
[.] est abondante : [.], petits flamants, sternes*
[.]. (
Le Cri du Pangolin, n°11,
1994). -
petit flamboyant, n.m.,
V. ORGUEIL* DE CHINE. (Raponda-Walker,
1998 : 241). -
petit indicateur, n.m.
V. INDICATEUR*. -
petit martin-chasseur [à tête châtaine], n.m.
V. MARTIN-CHASSEUR*. -
petit martin-pêcheur [à ventre blanc], n.m.
V. MARTIN-PECHEUR*. -
petit serpentaire, n.m. V. GYMNOGENE*
D’AFRIQUE. -
petit téléphone, n.m.
V. TELEPHONE*. -
petit touraco vert et rouge, n.m.
V. TOURACO*. Les
initiés* qui n’ont plus de mère, portent dans leur chevelure, une plume de
petit touraco vert et rouge.
(Raponda-Walker/ Sillans, 1983 : 251) -
petite anguille épineuse, n.f.
Spéc.
(Caecomastacembelus flavomarginatus Boulenger = 310 mm de long et C
marchei Sauvage = 160 mm.). Poisson d’eau douce de la fam. des
Mastacembelides (Gilbert,et alii, 1989 :
136-139). SYN.
:
ngwong (fang). -
petite hirondelle à ventre roux, n.f.
V. HIRONDELLE*. 5- par référence à un autre végétal dont
il se différencie par quelque trait (taille, apparence,
propriétés...). -
petit palmier nain, n.m.
V. MANGA*. Le
toit [.] peut-être couvert de nattes ordinaires en feuilles de raphia*
(pailles) mais, préférablement, de feuilles de manga*, à l’exception de
l’avant-toit incliné et recourbé vers l’entrée, qui est obligatoirement
couvert de feuilles de manga* ou « petit palmier nain ».
(Raponda-Walker/
Sillans, 1983 : 197). SYN.
:
manga*. -
petit pois pouilleux,
n.m.Spéc.(Mucuna pruriens DC).
Liane de la fam. des Papilionacées dont les gousses couvertes de poils
roux provoquent de fortes démangeaisons. Grappes de fleurs violettes.
(Raponda-Walker/ Sillans, 1961 :
257). SYN.
:
poil à gratter 6- par référence à une autre saison de
durée plus importante. -
petite saison des pluies,
n.f. V.
SAISON*. -
petite saison sèche, n.f.
V.
SAISON*. petit
côté, var. PC, n.m.
Fréq., oral, argot des jeunes urbanisés. Tout
endroit discret où on peut parler sans être entendu. Je vais te voir au petit côté.
(Jeune, Port-Gentil, 1994).
Rendez-vous au PC, je veux te parler. (Jeune, Port-Gentil,
1994). petite,
n.f. Usuel, oral, fam.
-
V. DJAG*. C’est vrai que les petites
d’aujourd’hui sont des cas. (Etudiante, 19 ans, Libreville,
1998). Je suis naze* de cette
petite. (Jeune, Libreville, 1999). -
Petite amie. Copine. Vous avez de
l’argent pour amener des petites en boîte de nuit et au cinoche, mais vous
râlez pour une pièce de 500 pour faire un dossier qui concerne votre
propre avenir. (Le Réveil,
30/10/1998). La petite de Marc est
caissière à Mbolo. (Etudiant, Libreville,
1999). petit-long
doigt,
n.m., Dispon. Doigt
levé qui en dit long. X avait osé
lever son petit long doigt pour dénoncer, au cours d’une conférence de
presse, l’implication du Gabon dans un conflit. (La Griffe, 08/05/1998).
peto,
n.m. Dispon., oral, argot des jeunes,
fam. Paire de chaussures.
[.]lui, il sera là garé tout simplement avec une mauvaise* peto* griffée
« Pump Reebok », un mauvais* jenko* griffé
« Buffalo », un mauvais* tee-shirt et une mauvaise* casquette
griffés tous les deux »Los Angeles Lakers » ou encore
« ChicagoBulls »[.] (Ndong Mbeng, 1992 : 54). pétro-CFA,
n.m.
Fréq., économie.
Argent créé par la richesse du secteur pétrolier. Les pétro-CFA avaient sûrement sévi
pour remédier à ce léger handicap [.]. (L'Union,
16-17/11/1996). SYN.
:
pétrodollar*. pétrodollar,
n.m.
V. PETRO*-CFA. Jusqu’à
une période récente, les « pétrodollars », permettaient
l’importation des denrées alimentaires.
(Caparros, 1997 : 33). pétrole,
n.m.
V.
BALLES*.
J’ai le pétrole. Je vais payer* un coca et un bic avec.
(Collégien, Libreville, 1994). pétrolier,
n.m. Usuel., mélior.
Appellation donnée à toute personne travaillant dans le secteur des
pétroles quel que soit son emploi. Egalement joueur de l’équipe de
football du personnel de l’industrie pétrolière. Je vis chez mon cousin qui est un
pétrolier. (Etudiant, Libreville,
1995). Le shoot de Mourchid
Adediran, en conclusion d’une offensive des pétroliers est maîtrisé en
deux temps [.]. (L'Union,
13/01/1997). pétro-max,
var. pétromax, n.m.
Vx. (nom de marque devenu terme générique).
Lampe à manchon qui fonctionne à la vapeur de pétrole. Remplis d’admiration pour la pétro-max
qui éclairait notre case [.]. (Dedet, 1984 : 43). Au centre de la table trônait une
pétro-max exactement pareile à celle que les Fang enviaient tant à mon
père. (Dedet, 1984 : 54). phaco,
n.m. V. PHACOCHERE*. Après de brèves recherches, nous avons
la chance de tomber sur un passage de phacos. Le troupeau est nombreux.
[.]. Je tire dans le tas et touche un gros cochon*. (Dedet,
1984 : 197). phacochère,
var. phaco, n.m.
Spéc.
V. COCHON* DE BROUSSE. J’ai
tué du menu gibier, de vulgaires phacochères.
(Dedet, 1984 : 94). phases
(faire des ---- ), loc.verb.
V.
BLASER*. On
se connaît depuis longtemps. Alors, arrête de faire des phases avec
moi !
(Jeune,
Libreville, 1994). pia,
n.f. Fréq., oral, argot des jeunes urbanisés. V.
BALLES*.
La cigale a grouvé* toute la soirée. Un moment y a plus la pia pour son
taclare*. (BD Boom, n°2, 12/1997 :
12). pian,
n.m.
Spéc. -
Maladie
cutanéo-osseuse endémique des régions tropicales chaudes et humides, de
transmission ni congénitale ni vénérienne. Son agent pathogène est le
Treponema pertenue. (Gentilini/ Duflo, 1977 : 238). Le médecin regarde mes patients: -
« Mais malheureux, ceux-ci présenteraient un cas de lèpre intriquée
avec du pian ! » Et de m'expliquer que le pian - une affection plus
bénigne - occupe la place de la lèpre et l'empêche de sortir.
(Dedet,1987: 231). Il en allait
de même de la myriade de parasites, vers intestinaux, amibes, filaires*,
ryckettsies*, typhus, [.], oncocercose*, pian, trypanomiase* et ulcères.
(Georgy, 1992 : 23). Là-bas, il y a un obscur
« doctaire* » blanc - à ne pas confondre avec notre bon
« doctaire* » Schweitzer qui a soigné nos pians - qui, au lieu
de soigner, transforme nos braves malades en véritables
cobayes. (L’Union,
10/05/1993 ). COMP.
: pian-crabe. DER.
:
pianique*. -
pian-crabe,
lésion pianique* cutanée qui se situe au niveau de la paume des mains ou
plus souvent de la plante des pieds. Au niveau de la paume des mains ou de
la plante des pieds, les pianomes cutanés brisent la couche cornée et la
base est cisaillée entre les deux lèvres de l’ulcération : c’est le
pian-crabe douloureux, fréquent chez les enfants d’âge scolaire marchant
pieds nus . (Gentilini/Duflo, 1977 :
236). pianer,
v.tr.
Fréq., oral, argot urbain.
Attraper.
Il
n’avait pas ses pièces* et il s’est fait pianer.
(Etudiant Libreville, 1997).
Un
pianeur* l’a
piané ! (Jeune,
Libreville, 1998). Si je vous piane
en train de djiper* ma djaf* [.] !
(in
Moulanga, 2000). DER.:
pianeur*. SYN. :
canguer-2*. pianeur,
n.m. Fréq., oral, argot urbain.
Contrôleur de bus scolaire. Avec
tous ces pianeurs dans les bus, les élèves ne dégradent plus les sièges.
(in
Bagouendi-Bagère, 1999). A
SOGATRA, il y a des pianeurs.
(Etudiant, Libreville, 1999). pianique,
n.m. ou f., adj. 1-n.m.
Personne
atteinte de pian. L’O.M.S. évaluait à plusieurs
dizaines de millions le nombre de pianiques en Amérique latine, en Afrique
noire, en Asie et en Océanie. (Gentilini/ Duflo, 1977 : 236) [.] défense à un pianique de manger
une certaine espèce de banane-cochon*, parce qu’elle a des durillons
etc… (Raponda-Walker,
1983 : 136). 2-
adj. Relatif
au pian. La découverte d’ une
tréponèmatose simienne naturelle au Sénégal dont le tréponème responsable
est proche du T. pertenue et dont la zone d’extension paraît superposable
à celle de l’endémie pianique, soulève le problème d’un éventuel réservoir
animal. (Gentilini/ Duflo, 1977 :
236). pic,
n.m. Spéc. Oiseau strictement
arboricole au bec droit et pointu et à la queue raide servant d’appui. On
distingue localement : le pic
à dos vert (Campethera cailliautii permista Reichenow) au dos vert, à
la calotte rouge et au dessous jaune barré de sombre ; le pic tacheté (Campethera nivosa
Swainson) au plumage sombre avec la nuque rouge ; le pic à oreillons bruns (Campethera
caroli Malherbe), olive sombre et dessous brun tacheté de clair ; le
pic du Gabon (Dendropicos
gabonensis Verreaux), à dos vert et crête rouge ; le pic cardinal (Dendropicos
fuscescens Vieillot) tête et dessous blanchâtres striés, dessus olive
barré ; le pic à couronne
d’or (Thripias xantholophus = Mesopicos xantholophus Hargitt),
identifiable par sa taille et le dessin contrasté de sa tête, le pic d’Elliot (Mesopicos elliotii
Cassin), exclusivement forestier qui a l’arrière de la calotte et la nuque
très rouges. (Christy/
Clarke, 1994 : 93-95). picatharte
du Cameroun,
n.m. Spéc. (Picathartes
[gymnocephalus] oreas Reichenow). Oiseau
du sous-bois forestier de la fam. des Corvidae, à l’aspect efflanqué, au
bec de corbeau avec un long cou, une longue queue, des pattes longues et
robustes. Il a la gorge et le dessus gris, le dessous abricot, la moitié
antérieure de la calotte violette, la moitié postérieure rouge et les
côtés de la tête noirs. (Christy/ Clarke, 1994 : 166). Ce sont les zones [: les zones de
rochers] où l’on a le plus de chance d’observer le picatharte du Cameroun,
un oiseau de forêt rare et élégant qui construit des nids de terre sur les
parois rocheuses verticales ou en surplomb. (White/
Abernethy, 1996 : 187). SYN.
: picatharte
chauve. picule,
n.m. Spéc. (Sasia africana =
Verreauxia africana Verreaux). Très petit pic de sous-bois, vert olive et
gris avec une caroncule rouge sombre autour de l’œil, le front et les
pattes sont également rouges. (Christy/ Clarke, 1994 :
93). SYN.
:
picumne* de Verreaux. picumne
de Verreaux,
n.m. V.
PICULE* . pièces,
n.f. pl. Usuel, mésolecte,
basilecte. Papiers d’identité d’une
personne ou d’un véhicule. Prends tes pièces au cas où la police
nous arrêterait. (Directeur d’entreprise, Libreville, 1997). La police a arrêté un groupe de jeunes
qui conduisaient sans les pièces du véhicule. (in
Bagouendi-Bagère, 1999). Si
tu sors ce soir, n’oublie pas de prendre tes pièces avec
toi.
(Institutrice,
Libreville, 1999). pied,
n.m.
Fréq., (calque des l.loc où un seul mot désigne le pied et la jambe),
oral, basilecte. Jambe.Certaines personnes, quand elles ont
mal au genou, elles disent comme en patois*: « J’ai mal au
pied ». (Collégien, Libreville,
1994). piège
du tonnerre,
n.m. V. RICINIER*. (Raponda-Walker/
Sillans, 1961 : 176). pierre
de Mbigou, n.m.
Spéc.
Nom
d’une pierre grise à reflets verts ou grenat que l’on trouve seulement
dans la région de Mbigou près des Monts du Chaillu, dans le sud-est du
pays. Cette pierre travaillée par des sculpteurs donne un produit
artisanal réputé. Ailleurs sont exposés des cendriers,
des têtes, différents bibelots taillés dans la célèbre pierre de Mbigou.
(Rémy, 1987 : 140). La
sculpture, faite pour l’essentiel sur pierre de Mbigou, roche tendre
appelée par les scientifiques « Soapstone » aux teintes très
nuancées, a su relever les talents de Skeety V. (L’Union, 24/05/1993).
SYN.
:
soapstone. pie-grièche,
n.f.
Spéc.
Oiseau de la fam.des Laniidae, de taille petite ou moyenne, à bec fort et
crochu, ailes arrondies. On distingue localement, outre les migrateurs
européens (pie-grièche écorcheur, pie-grièche à poitrine rose, pie-grièche
à tête rousse), la pie-grièche
fiscale (Lanius collaris Linn.) typique des savanes africaines ;
la pie-grièche verte
ensanglantée, (Malaconotus cruentus Lesson) au plumage coloré, gris
jaune et rouge ; la pie-grièche de Mackinnon (Lanius
mackinnoni Sharpe) ; la
pie-grièche cubla à yeux rouges = cubla* (Dryoscopus senegalensis
Hartlaub) ; la pie-grièche
cubla de Gambie = cubla* (Dryoscopus gambensis Liechtentein) arboricole ; la pie-grièche nicator = nicator* =
bulbul * nicator = nicator* (Nicator chloris Valenciennes). (Serle/
Morel, 1988 : 165-168), (Christy/ Clarle, 1994 :
173). piétiner
la chaussure, loc.verb.
Dispon., oral, fam, basilecte, jeunes urbanisés,
péj.
Marcher
sur les pieds de qqn. Piétiner la chaussure d’un équato* en
plein Atsibé-Ntsot, voilà exactement la chose qui ne se fait jamais dans
ce matiti*. La preuve, ceux qui ont eu la pure maladresse de le faire un
jour n’ont pas toujours vu ce qui leur était arrivé. (Ndong
Mbeng, 1992 : 11). pigeon,
n.m. Spéc.
Oiseau
de la fam. des Columbidae, de taille moyenne, d’aspect lourd, à pattes
courtes et robustes et au bec renflé à la base mais mou. On distingue
localement le pigeon gris
[écailleux] (Columba unicincta Cassin) entièrement gris,
forestier ; le pigeon à nuque
bronzée (Columba malherbi Verreaux) arboricole, au chant mélancolique
et au manteau cuivré à reflets verts ou violets ; le pigeon vert = pigeon vert à front nu
= colombar (Treron [Vinago] australis Linn), migrateur local. V. COLOMBAR*. (Serle/ Morel,
1988 : 91-98). (Christy/ Clarke, 1994 :
27-28). pignon
d’Inde,
n.m. V. MEDECINIER* DES BARBADES.
(Raponda-Walker/ Sillans, 1961 :
169). pilipili,
var. pili-pili, n.m.
Dispon., (du lingala), lettrés ou Européens.
(Capsicum frutescens ou Xylopia aethiopica). Piment rouge très fort. Sauce
rouge confectionnée avec ce piment. Tu veux du pilipili avec ton
poisson ? (Jeune, Libreville, 1994). Voilà ce qui arrive quand on utilise
un emballage de pilipili comme papier hygiénique !
(BD Boom, n°2,
12/1997). Pils,
n.f.
V. REGAB*. En
première position, vient la « princesse réganissime* » alias le
régal des Gabonais*, Regab*, alias la Pils alias la biboche*, c’est la
bière. (Ndong
Mbeng, 1992 : 110). piment,
n.m.
Spéc.
On
distingue : -
piment bouc, nom
donné à une variété de Capsicum frutescens Linn. ou piment enragé à fruit sphérique
de la taille d’une cerise, très piquant. (Raponda-Walker/ Sillans,
1961 : 401). -
piment d’Accra,
n.m.Nom
donné à une autre variété de Capsicum frutescens Linn à fruit long et peu
piquant.(Raponda-Walker/ Sillans, 1961 :
401) -
piment de Cayenne,
nom donné à une autre variété de Capsicum frutescens Linn, dont le petit
fruit rouge conique est de saveur brûlante. V. PIMENT
ENRAGE. SYN.
:
piment-cerise. -
piment des Blancs,
nom
donné localement au poivrier cultivé (Piper nigrum Linn.) de la fam. des
Pipéracées qui est celui du commerce. (Raponda-Walker/ Sillans,
1961 :348) -
piment enragé,
(Capsicum frutescens Linn.). Plante de la fam. des Solanacées qui founit
des baies, plus ou moins charnues, de couleur rouge ou jaune et de saveur
plus ou moins brûlante . On distingue surtout le piment-bouc, le piment d’Accra, le piment de Cayenne.
(Raponda-Walker/ Sillans, 1961 :
401). SYN.
:
pilipili*, piment féroce. -
piment féroce,
V. PIMENT
ENRAGE. pimentier,
n.m.
Spéc.
Nom
donné à tout arbuste qui produit du piment. L’iboga*, c’est comme un pimentier,
comme un arbuste. (Employée de l’armée, Libreville,
1994). pinasse,
n.f.
Usuel.
Embarcation
à moteur servant au transport des voyageurs et des marchandises. Une petite pirogue* nous emmène à bord
de la pinasse. (Brouillet, 1972 : 105). Il était à dix jours de pinasse, tout
au fond de la rivière. (Simenon,1975 : 8). Le 23 avril 1947, un homme à la
silhouette lasse s’embarque dans une pinasse que deux noirs maintiennent
en silence. (Dedet, 1984 : 19). Pour retourner vers Port-Gentil, le
voyageur qui n’aime pas l’imprévu peut reprendre la pinasse revenant de
Ndougou le vendredi et le lundi. (Rémy,
1987 : 124). DER.
:
pinassier*. pinassier,
n.m.
Usuel. -
Conducteur de pinasse. On embarque à huit heures, pour
naviguer de nuit. Cyril, le pinassier, a bricolé son carburateur.
(Brouillet, 1972 : 105). Doukaga, notre pinassier, évite de
chanter. (Dedet, 1984 : 39). COMP.
: aide-pinassier. -
pinassier, (aide-----), n.m.
Auxiliaire
du conducteur de pinasse. Et si les aides-pinassiers n’ont plus
envie de chanter [.], c’est tout simplement parce que les pirogues* et les
voiles ont progressivement disparu. (Dedet, 1984 :
124). pindja,
n.m. Spéc., (du mpongwé et autres
l.loc.). (Hylodendron gabunense Taub.). Arbre de la fam. des
Papilionacées à tronc épineux et ailé à la base. Bois de cet arbre,
blanc-rosé très pâle et ferme. (Raponda-Walker/
Sillans, 1961 : 231). pinnoghère,
V. CRABE*. pintade,
n.f.
Spéc.
Oiseau terrestre de la fam. des Phasianidae. On distingue localement la pintade commune (Numida meleagris
Linn.) ; la pintade huppée
(Guttera edouardi Hartlaub) à huppe de plumes noires bouclées, gorge
nue rouge et cou déplumé bleu ; la pintade plumifère = pintade à crête
(Guttera plumifera Cassin) à la huppe raide et à la peau nue et grise
de la tête et du cou ; la
pintade noire (Agelates niger Cassin) d’un noir uni et au cou et à la
tête presque nus et roses. (Serle/
Morel, 1988 : 56-58). (Christy/ Clarke, 1994 :
21). pinteur,
n.m.
V.
CUVEUR*. Un
pinteur, un pousnik*, c’est quelqu’un qui boit. Par exemple Jeff est un
pinteur. (Jeune,
24 ans, Port-Gentil, 1994). pipe
à chanvre, n.f. V.
NARGUILE*. Voici
la pipe à chanvre, la calebasse* ronde qui contient de l’eau, et là-bas le
haut tabouret, des ignames* faites pour apaiser le
ventre.
(Okoumba-Nkoghe, 1989 : 95). pipe-line,
n.m.
Fréq., oral, argot de l’industrie pétrolière. -
Pause,
Repos. Les gars*, c’est l’heure du
pipe-line ! Un peu de repos ! (Pétrolier*, Port-Gentil,
1994). -
aller au pipe-line, loc.verb.
Aller
à la pause, faire une pause. Eh ! les gars, assez travaillé,
on va au pipe-line. (Pétrolier*, 25 ans, Port-Gentil,
1994). pipengaille,
n.m. V. EPONGE* VEGETALE. (Raponda-Walker/
Sillans, 1961 : 143). pipit
[à longues pattes],
n.m. Spéc.
(Anthus
pallidiventris Sharpe).
Oiseau
de la fam. des Motacillidae au vol ondulant, brun pâle et blanc,
savanicole. (Christy/ Clarke, 1994 :
100). pique[-]bœuf,
n.m.
Spéc. -
pique boeuf, var. pic-bœuf à bec jaune, n.m. (Buphagus africanus Linn.).
Oiseau de la fam. des Sturnidae, sorte d’étourneau intimement lié aux
buffles* dont il mange les parasites externes. Quatre vingt-six bêtes s’enlevant
d’une seule embardée, martelant la savane*, la retournant comme un champ
de labour tandis qu’une troupe de pique-bœufs éclaterait vers le ciel.
(Dedet, 1984 : 160). Le retour
se fait dans une lumière ravissante qui embellit encore les vols de
pélicans* blancs, de martins-pêcheurs* noirs ou de pique-bœufs.
(Rémy,
1987 : 145). (Christy/ Clarke, 1994 : 179). Le
pique bœuf. Petit passereau de couleur brune, à bec rouge, qui accompagne
les troupeaux de bœufs et s’abat sur le dos de ces animaux pour enlever
les tiques et les larves de mouches dont il se nourrit.
(Raponda-Walker,
1998 : 120). SYN.
:
buphage*. -
pique-bœuf, n.m.
Appellation
erronée donnée au héron* garde-boeuf, (Bubulcus ibis Linn.) sorte de petit
héron blanc. (Le vrai pique-boeuf est gris
brun). -
n.m., adj. Vx.
Iron.
Par référence au Bubulcus ibis, héron garde-boeuf tout blanc et un peu
raide, nom donné autrefois au costume blanc amidonné que portaient les
administratifs de l’époque coloniale, tant européens que gabonais. Un oiseau de brousse* tout blanc, le
pique-bœuf, a donné son nom à leur costume immaculé, amidonné.
(Brouillet, 1972 : 44). Un
écrivain* gabonais, très consciencieux et préoccupé dans son costume
pique-bœuf, consulte des livres jaunis [.]. (Brouillet, 1972 :
44). piquer
la tête, loc.verb.
Dispon., oral, fam. Se
saoûler. Après le travail, on va
piquer la tête. Pas au vin* de palme ! A la bière. (Pétrolier*, 25 ans,
1994). pisser
dans les cuves de qqn, loc.verb.
Dispon., oral, argot urbain, péj.
Faire de la concurrence déloyale. Arrête de pisser dans mes cuves.
(Secrétaire de direction, 30 ans, Libreville,
1994). pistache
de terre, n.f.
V. ARACHIDE*. L’arachide*
(pistache de terre) entre dans la composition du chocolat
[.]. (Misamu,
03/03/1997). piste,
n.f.
-
Usuel.
Voie de communication (sentier, chemin, route...) non goudronnée. Depuis près d’une heure, nous
marchions dans une piste tortueuse et mouillée par la rosée de minuit.
(Allogho-Oke, 1985 : 54). Après trois ou quatre heures de piste
cahotante [.]. (L’Union
Magazine, 06/1987). « Le
clando* » est un mal nécessaire puisqu’il permet aux populations
pénalisées, parce que vivant dans les zones où les pistes sont
impraticables, surtout durant la saison* des pluies, de se
déplacer. (L’Union,
13/05/1993). [.] vérifier l’état de
la voiture et surveiller la conduite du chauffeur car l’imprudence est la
cause de nombreux accidents sur les pistes. (Elsener, 1997 : 46).
Le parcours se fait, soit
directement par la mer, en 1h30, soit par l’estuaire, puis par une rivière
et une piste forestière jusqu’à destination. (Caparros, 1997 :
84). COMP. :
piste cacaoyère, piste d’éléphant. -
piste cacaoyère, fréq., lettrés. Route non goudronnée
permettant l’accès des camions aux cacaoyères* pour le ramassage des
produits. Une opération réaliste aujourd’hui en
raison de l’ouverture des pistes cacaoyères aux camions des marchés
contrôlés. (L’Union,
15/09/1992). Il entend également
oeuvrer pour l’amélioration de l’état du réseau routier départemental et
rendre accessibles les pistes cacaoyères [.]. (L'Union,
07-08/06/1997). -
piste d’éléphant, dispon.
Sorte
de chemin ouvert à travers la forêt par les migrations des éléphants et
ensuite aménagé en route non goudronnée par les hommes. Et puis, les anciennes pistes
d’éléphants qui mènent à Mengono et à Eboro sont devenues des vraies
routes. (L’Union,
15/09/1992). pistie,
n.f. Spéc. (Pistia stratiotes
Linn. ). Herbe aquatique de la fam. des Aracées dont on extrayait
autrefois un succédané de sel. (Raponda-Walker/
Sillans, 1961 : 96). Ils
brûlaient des épluchures de bananes* mûres et des pisties.
(Ambouroue-Avaro, 1981 : 118). SYN.
:
salade* du Nil, salade* des marais. PK,
var. P.K.,
n.m. Usuel, (siglaison de « point
kilométrique »). Lieu identifiable par la distance en km qui le
sépare d’un lieu de référence (sortie de la capitale pour une route ou une
voie ferrée par ex. Une Gabonaise
de 38 ans vient de porter plainte auprès du chef de village*, Ndzong,
situé au PK 58 sur la route de Kango [.]. (L'Union, 14/11/1988). Au grand marché Mont Bouët, à la gare
routière, au carrefour, au P.K. 5 à Glass, pas de répit. (L’Union, 28/09/1992). [.] dans sa plantation qui se trouve
au P.K. 29 [.]. (Ndong Mbeng, 1992 : 89). Le point kilométrique zéro du Gabon
est situé au carrefour Bessieux. Il détermine les PK, points
kilométriques, si utiles pour se guider dans la ville et ses environs.
(Caparros, 1997 : 58). plaine,
n.f. Usuel. Grande formation savanisée
parsemée de boqueteaux d’arbres. (Raponda-Walker, 1983 : 14). M. G. Sautter évoque l’influence de
« l’alizé austral », lequel est responsable de ces clairières
abusivement appelées « plaines ». (Ambouroue-Avaro,
1981 : 36). Dans ce pays de
forêt – émaillé par les « plaines » de la région de Port-Gentil,
de la Ngounié et de la Nyanga, par les pittoresques paysages de lacs [.] –
la population est très inégalement répartie. (Raponda-Walker,
1983 : 14). Les seules
savanes* de cette région, que l’on nomme dans le français local « les
plaines » (orove en myènè, la langue de la côte), se trouvent sur la
rive gauche de l’estuaire du Gabon, au sud de la pointe Denis. Quelques
« plaines » s ‘allongeant sur la rive droite sont de moins
en moins perceptibles comme telles, tant l’urbanisation et la
déforestation périurbaine ont défiguré le paysage naturel depuis 1970.
(Gaulme, 1988 : 25). Au sortir
de cette « plaine des mangues » vous vous enfoncez dans une
grande forêt équatoriale. (L'Union,
14/11/1988). plainter,
v.tr. Fréq., oral, basilecte.
Dénoncer qqn. Si tu me plaintes, je
te bastonne* ! (in Moulanga, 2000). SYN. :
trahir*. planche
éclatée, n.f.
Spéc.
Technique de construction artisanale qui consiste à fabriquer des sortes
de tuiles de bois. La planche éclatée, quant à elle,
connaît un franc succès dans tout le Sud-Ouest, en particulier dans les
couloirs de savane* correspondant à [.] des sols insuffisamment argileux
pour obtenir un bon « poto-poto* ». La technique qui semble
d’introduction récente (Deuxième Guerre mondiale), consiste à faire
éclater des planches à l’aide de coins et de haches dans des fûts d’un
bois à fibre longue, l’ilomba*[.]. Les planches sont ensuite disposées en
lits horizontaux se chevauchant à la manière de tuiles, clouées sur les
montants de bois. (Pourtier, t.1, 1989 :
168). plantain,
n.f.
V. BANANE*. Bananes (bananes-légumes* dites
« plantains », que l’on mange bouillies ou frites et
bananes-fruits*) [.]. (Elsener, 1997 : 173). plantation,
n.f.
Usuel.
Exploitation
agricole qui peut être de dimensions très modestes et peut être consacrée
à des cultures industrielles ou seulement vivrières. La chasse et la pêche constituaient
ses principales activités malgré les énormes bénéfices qu’il tirait de ses
plantations de caféiers*. (Allogho-Oke, 1985 : 52). [.] c’est l’okoumé* (Aucoumea
klaineana, Pierre), apparaissant sur les anciennes plantations
abandonnées, qui a donné sa première richesse au pays. (Gaulme,
1988 : 29). A chaque fois la
famille de la mère, avertie à temps, courait cacher l’enfant dans les
plantations. (L’Union
Magazine, 06/1987). Nous avons
tous lu l’histoire (malheureuse !) de cet infortuné « chasseur »
qui, étant allé dans sa plantation, s’est fait gifler et mordre par un
gorille*. (Le Cri du
Pangolin, n°16, 01/03/1996). plante
aux esprits, n.f.
V. MUNDJU*.
[.]
la liste des plantes, utilisées dans les rituels du Gabon, ne s’arrête pas
là. Comment, en effet, ne pas signaler le mundju ou « plante aux
esprits* » qui, comme son nom l’indique, à la propriété de
« chasser les mauvais esprits ». (Raponda-Walker,
1983 : 49) planter,
v.intr. Usuel, oral. Cultiver
la terre. Ma mère plante au Cap
Estérias. (Lycéen, Libreville, 1997). Cette année, les parents* ont planté
vers Bifoun. On dit que la terre est fertile là-bas.
(in
Bagouendi-Bagère, 1999). planteur,
n.m.
Usuel. Agriculteur
qui possède une exploitation même modeste qu’elle soit consacrée à des
cultures industrielles ou seulement vivrières. [.] on discute parfois de certains
problèmes sociaux, particuliers, concernant le village ou le clan*, ainsi
que ses rapports avec d’autres tribus*, [.], avec les commerçants,
planteurs* ou coupeurs* de bois des environs. (Raponda-Walker,
Sillans, 1983 : 192). Cette
politique passe par un encouragement aux planteurs à agrandir leurs
champs. (L’Union,
15/09/1992). [.] les planteurs de
Minvoul ne recevaient plus de produits phytosanitaires pour lutter contre
les petits rongeurs nuisibles aux cacaoyers*.(L'Union, 28/03/1997). planton,
n.m.
Usuel.
Employé
de bureau subalterne chargé de menus travaux, balayage, courses, transport
du courrier, ... Corriger un papier
écrit par quelqu’un d’autre passait encore, c’était dans ses
attributions ; le porter comme un vulgaire planton, rien n’était plus
frustrant. (Okoumba-Nkoghe, 1993 : 228). En tout cas, pour moi pauvre planton,
la vie n’a jamais changé et je suis toujours là à attendre des dossiers à
déposer... en vain... L’autre jour, un faux planton est passé dans les
bureaux de presse [.] pendant l’heure de la sieste pour distribuer un
tract farfelu. (L’Union,
04/02/1994). Nous attendons le
planton qui est allé chercher le courrier à la poste.
(in
Bagouendi-Bagère, 1999). J’ai
fait porter le dossier par le planton.
(Employée à l’armée, 27 ans, Libreville, 1999).
plastiques,
n.f.pl.
Fréq., oral.
Sandales bon marché en matière plastique. Les enfants portant des plastiques
sous la pluie traversent les flaques d’eau pour se rendre à leur
domicile. (In
Bagouendi-Bagère, 1999). J’ai
acheté à ma fille des plastiques. A son âge, ces sandales bon marché sont
bien suffisantes.
(Secrétaire,
Libreville, 1999). plateau,
n.m. -
Un peu vieilli, oral surtout, mésolecte..
Quartier
administratif et résidentiel d’une ville. [.] on aperçoit au centre, face au
wharf* désaffecté depuis peu, les bâtiments jumeaux du palais
présidentiel, qui dominent la colline du « plateau » où sont
encore assemblés, comme au temps de la colonisation, tous les locaux
administratifs. (Gaulme, 1988 : 7). A Port-Gentil, le plateau du
centre-ville est convivial et réputé pour les nombreux bâtiments qui
bordent l’avenue principale de cette partie de la cité. (Planètes jeunes, supp. Gab.,
04-05/1997). LOC.
:
aller au plateau. -
plateau, (aller au ----),
loc.verb. Vieilli, oral, mésolecte, basilecte.
Pour
les habitants de quartiers périphériques ou d’agglomérations voisines
d’une ville, aller dans le centre-ville. Jadis, pour les Gabonais de brousse*,
se rendre à Libreville, c’était aller « chez les Mpongwé », et
pour les habitants des villages de l’agglomération, c’était aller au
« Plateau »… (Elsener, 1997 : 152). Pour acheter ça, il faut aller au
Plateau. (Jeune, Port-Gentil, 1994). platycère-corne
d’élan,
n.m. V. OREILLE* D’ELEPHANT. (Raponda-Walker/
Sillans, 1961 : 441). play,
(c’est ---- ), loc.verb.
Fréq., (hybride français/ anglais), oral, argot urbain.
C’est
bien. C’est cool. Hier, Chez Yves, c’était
play ! (Jeune, Port-Gentil, 1994). Alors Ghislaine, ça va ? c’est
play ? (Etudiant, Libreville, 1999). plexiglass,
n.m. V. CAPITAINE*
PLEXIGLAS. pluie
de mangues, n.m.
Dispon., mésolecte.
Période de l’année où se produisent de petites pluies fines, vers
septembre-octobre. Le pachylobus
edulis fleurit quand tombent les pluies fines appelées « pluies des
mangues », un mois environ après la floraison des manguiers*.
(Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 9). plus,
adv.
-
plus d’un chacun, loc.adv.
Fréq., mésolecte.
Tout un chacun. Les tous premiers
mois m’ont permis d’observer et de s’adapter [sic] aux habitudes de plus
d’un chacun. (L'Union,
24/11/1988). Plus d’un chacun vous
le dira. (Fonctionnaire, Franceville,
1994). -
plus ou moins, adv.
Usuel,
oral, fam.
Dans
une réponse, en emploi absolu, équivalent de « plus ou moins
bien », « moyennement », « pas très fort »,
« ce n’est pas terrible ». – « Ca va ? » -
« Oh, plus ou moins ». (Collégiens, Libreville,
1994). pluvier,
n.m. Spéc.
Oiseau échassier de la fam. des Charadriidae qui fréquente grèves et
marais. On distingue localement le pluvier pâtre (Charadrius
[leucopolius] pecuarius Temminck) remarquable par la bande noire qui part
de l’œil et forme un collier noir sous le collier blanc ; le pluvier à triple collier = pluvier
de Forbes (Charadrius [afroxyechus] forbesi Shelley) qui porte deux
raies sombres barrant la poitrine ; le pluvier à front blanc
(Charadrius [leucopolitus] marginatus Vieillot). (Serle/ Morel, 1988 :
72-73). PM,
n.m.
Dispon., (abrév. de « Premier Ministre »), journalisme,
plaisant. Premier
Ministre. [.] il faut absolument
revoir cette vieille coutume qui fait que le PM de notre pays doit
toujours être un originaire d’ici . (L'Union, 27/11/1996). pochée,
n.f. Dispon., écrit, litt.
Argent, contenu d’une poche. Ainsi, tous mes collègues d’alcool qui
s’abreuvaient aux frais de ma pochée ont, [.], l’obligation morale et
éthylique d’humecter ma gorge. (Allogho-Oke,
1985 : 95). poé,
var. pué,
nm. V. BUIS* D’AFRIQUE. (Raponda-Walker/
Sillans, 1961 : 317). poecilogale
[à nuque blanche],
n.m. Spéc. (Poecilogale
albinucha Gray). Petit carnivore de la fam. des Mustelinae qui a l’allure
d’un putois et la taille d’une belette, au pelage ras noir avec des raies
blanches et la queue blanche. (Haltenorth/
Diller, 1985 : 165). pogonias,
n.m.
V. CERCOPITHEQUE*.
(Haltenorth/ Diller, 1985 :
281). poiane,
n.f. Spéc. (Poiana richardsoni
Thompson = Poiana leightoni Pocock). Mammifère
de la fam. des Viverridae qui a l’allure d’une genette de petite taille.
Carnivore, nocturne, plus arboricole que terrestre. (Haltenorth/ Diller,
1985 : 172). poigner,
v.intr. Dispon., oral, peu lettrés.
Saisir une personne par le col de la chemise. Alain dit qu’ils sont arrivés à la
bagarre parce que Jean a commencé à le poigner et ensuite il lui a donné
un coup de poing. (in
Bagouendi-Bagère, 1999). poil
à gratter,
n.m.
V. PETIT* POIS POUILLEUX. poing,
(avoir le ---- ),
loc.verb. V.
CARREAU* (AVOIR LE ---- ).
Ils se faisaient passer pour des étudiants pour avoir le poing auprès des
filles. (Militaire,
Libreville, 1999). pointe,
n.f.
Usuel, oral. Toute
espèce de clou avec tête. Mon fils
se baladait sans chaussures dans la cour, il a piétiné une pointe
rouillée, je l’amène à l’hôpital pour un vaccin de tétanos.
(in
Bagouendi-Bagère, 1999). J’ai
payé* des pointes au marché pour arranger ce
meuble.
(Peintre en bâtiment, Libreville, 1999). pointe
[d’éléphant], n.f.
Usuel. Défense
d’éléphant. Il y avait cependant un réel danger à
laisser divaguer ce mastodonte. Et puis, ajoute-t-il légèrement narquois,
il [l’éléphant] avait de belles pointes. (Dedet, 1984 : 32). Vous avez vu les pointes qui sont dans
le salon ? Elles doivent bien mesurer 1 m. (Ingénieur,
Libreville, 1994). point,
un trait (un ---- ), loc.nom.
Fréq., oral surtout, mésolecte, fam.
Expression qui met fin à un commentaire : un point, c’est tout !
Il n’y a rien à ajouter, c’est comme ça ! De bons diplomates qui savent placer
le mot qu’il faut là où il faut et quand il faut. Chez nous, on dit, des
« tchatcheurs ». Un point, un trait. (L’Union, 06/09/1991). Une bande de bouffeurs. Un point, un
trait. (L’Union,
07/09/1992). Nous étions pourtant
clairs là dessus ta mère et moi Poupou, m’en fous, tu n’iras pas ! un
point, un trait ! (BD
Boom, n°1, 10/1997). Je ne veux
plus entendre parler de cette histoire, un point un trait.
(in
Bagouendi-Bagère, 1999). pointu,
n.,
adj. Fréq.
Curieux. Fouineur. Un garçon
pointu, fouineur et très crack. (L’Union, 24/09/1992). Tu es pointu sur des histoires qui ne
te concernent pas, qu’est-ce que tu veux savoir avec toutes ces
questions ? (in
Bagouendi-Bagère, 1999). La
fille là, c‘est une pointue. (in
Moulanga, 2000). poire
à poudre des Fang,
n.f. Spéc. (Afraegle gabonensis
Swingle [Engler]). Petit arbre épineux de la fam. des Rutacées dont les
fruits arrondis, évidés servaient de récipient pour la poudre de chasse ou
actuellement de sonnailles pour les danses (Raponda-Walker/ Sillans,
1961 : 378). poire
d’avocat, n.m.
Vx.
V. AVOCAT*. poisse,
n.f. Fréq., oral, fam. Honte.
Humiliation. La poisse, c’est quand
on te fait honte, tu es humilié. (Etudiante, Libreville, 1999). Les militants du parti ont eu la
poisse de leur vie. Les villageois les ont chassés à coup de bâton à cause
de leur mensonges. (in
Bagouendi-Bagère, 1999). DER.
:
poisser*. poisser,
v.tr. Fréq., oral, fam.
Humilier. Ma femme vient de me
poisser devant mon frère, elle m’accuse de la tromper. (Fonctionnaire,
Libreville, 1999). Ne me poisse
plus comme ça devant mes amis ! (Jeune, Libreville,
1999). pois,
n.m. Spéc.
On distingue : -
pois-arachide,
(Voandzeaia subterranea Thou.). Herbe annuelle cultivée de la fam. des
Papilionacées dont le fruit souterrain est une gousse ronde ne renfermant
qu’une seule graine, très dure, consommée cuite en purée à la manière des
pois secs. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 :
263). SYN.
: haricot-pistache,
ndjou*, pois de terre, pois souterrain. -
pois d’Angola, V. AMBREVADE*. (Raponda-Walker/
Sillans, 1961 : 248). -
pois de cœur,
(Cardiospermum halicacabum Linn.). Liane de la fam. des Sapindacées dont
le fruit est une sorte de grelot renfermant trois petites graines noires. (Raponda-Walker/ Sillans,
1961 : 386). SYN.
:
savonnière*. -
pois des haies,
(Clitoria ternatea Linn.). Plante grimpante des jardins à fleurs blanches
ou violettes. Fam. des Papilionacées. (Raponda-Walker/ Sillans,
1961 : 249) -
pois de terre,
V. POIS-ARACHIDE*.
(Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 263). -
pois mascate,
(Mucuna atro-purpurea DC). Grand haricot sauvage très grimpant qui
constitue un bon fourrage. Fam. des Papilionacées. (Raponda-Walker/ Sillans,
1961 : 256) -
pois mungo,
(Phaseolus mungo Linn.). Plante herbacée de la fam. des Papilionacées, à
port de haricot. Ses petites graines de diverses couleurs sont consommées
en purée comme des haricots. (Raponda-Walker/
Sillans, 1961 : 257-260) -
pois pouilleux,
V. GRAND* POIS POUILLEUX, PETIT* POIS
POUILLEUX. -
pois-sabre,
(Canavalia ensiformis DC). Liane herbacée à port de haricot dont les
gousses contiennent de grosses fèves rouges qui ne sont pas consommées. (Raponda-Walker/
Sillans, 1961 : 248). pois
souterrain,
V. POIS*-ARACHIDE. (Raponda-Walker/
Sillans, 1961 : 263). poison
de Guinée,
n.m.
V. ELOUN*,
TALI*. poison
d’épreuve, n.m. -
Spéc. (Strychnos
icaja Linn.). Arbuste sarmenteux forestier, de la fam. des Loganiacées,
dont l’écorce de la racine est utilisée comme poison d’épreuve dans les
ordalies. C’est le poison d’épreuve
pour prouver l’innocence ou la culpabilité d’un accusé.
(Raponda-Walker, 1983 : 87). [.] Bingolou et ses coaccusés avaient
dû boire le poison d’épreuve [.]. Bingolou étant tombé en buvant sa dose
de mboundou* [.]. (Raponda-Walker, 1998 : 89). Mboundou* ou akasa*, Strychnos Icuja,
poison d’épreuve, plante dont on fait boire une décoction aux personnes
accusés de quelque crime pour connaître si elles sont coupables ou
non. (Raponda-Walker,
1998 : 89, note 70). SYN.
:
akasa*, mboundou*. -
Vx. Nom donné à l’ordalie la
plus fréquente au Gabon, autrefois.
Autrefois au Gabon, comme en bien d’autres parties de l’Afrique, il y
avait diverses ordalies, dont la plus importante était le « poison
d’épreuve ». On la faisait subir aux personnes soupçonnées de vol,
crime ou maléfice [.]. (Raponda-Walker, 1983 :
100). poisson,
n.m. Spéc. On
distingue : -
poisson à tête de serpent,
(Parachanna obscura Günther). Poisson des eaux calmes ou des lagunes
riches en végétation aquatique. (Fam des Channides = ophicephalides) à
corps cylindrique allongé, tête aplatie à revêtement écailleux comme celle
d’un serpent. (450 mm de long pour 1580 g.). Pêché au filet. (Gilbert et
alii, 1989 : 24). SYN.
:
lotte*(nom commercial), orowa (galoa), nsog/n’toum
(fang). -
poisson docteur,
V.
CHIRURGIEN*. -
poisson-ceinture,
V.
CEINTURE*. -
poisson chirurgien, V. CHIRURGIEN*. -
poisson couteau, (Xenomystus
nigri Günther). Poisson de la fam. des Notopterides, ainsi appelé à cause
de sa forme (corps allongé, pas de nageoire dorsale, mais longue anale
soudée à la caudale). Pêché surtout dans les eaux forestières. Il possède
une double respiration: branchiale et atmosphérique.: (Gilbert et alii,
1989 : 167). SYN.
:
ogoré (galoa), nfabla (fang). -
poisson de verre,
(Physailia
occidentalis Pellegrin). Poisson d’eau douce des fonds vaseux, au corps
incolore, transparent comme du verre poudré de noir. (85 mm. de long).
Gilbert et alii, 1989 : 196). SYN.
:
ebiolo (galoa), nguemboué (fang). -
poisson-docteur,
V.
CHIRURGIEN*. -
poisson fumé, poisson
séché au feu de bois et qui entre dans la préparation de nombreux plats en
sauce. Je vais préparer le poisson
fumé, vous allez m’acheter les petits pois. (Etudiante, Libreville,
1997). -
poisson grimpeur, V. PERCHE* GRIMPEUSE. J’avais
vu en mer, les poissons volants*, bien étranges, mais je trouvais à terre,
ces poissons grimpeurs encore plus curieux.
J’ignore leur nom scientifique. Ce
sont, peut-être, des poissons grimpeurs, tels que ceux des Indes, connus
sous le nom d’anabas (anabas-scandes). (Coffinières de Nordeck,
1872-1873, in Merlet, 1990 : 226). -
poisson-sabre,
V.
CEINTURE*, SABRE*. -
poisson-scie,
(Pristis
microdon Latham). Poisson des eaux côtières de la fam. des Pristides au
museau extrêmement allongé en une lame de scie à deux bords avec des
appendices transversaux semblables à des dents. (6 m. de long pour 650
kg). Commercialisé frais ou salé séché. C’est ainsi que dans ce mets figure la
tortue fluviale*, à cause de son bec terminé par une petite trompe, le
poisson-scie, pour son museau prolongé par une sorte de lame étroite dont
les bords sont armés de dents [.]. (Raponda-Walker, 1983 : 54).
Les histoires extraordinaires
décrivant le poisson-scie comme agresseur de l’homme n’ont aucun
fondement, aucune preuve d’attaque volontaire n’ayant été enregistrée.
(Gilbert et alii, 1989 : 186). SYN.
: ombago
(galoa), mvag (fang). -
poisson volant,
nom donné à plusieurs espèces de poissons pélagiques du large des mers
chaudes, de la fam. des Exocoetidae. Ces poissons sont identifiables à
leurs nageoires pectorales extrêmement développées. Les pelviennes peuvent
être également très grandes. On distingue alors des espèces à <deux
ailes> et des espèces à <quatre ailes>. J’avais vu en mer, les poissons
volants, bien étranges, mais je trouvais à terre, ces poissons grimpeurs*
encore plus curieux. (Coffinières de Nordeck, 1872-1873, in Merlet,
1990 : 226). Les poissons
volants sont bien connus pour leur faculté d’effectuer des vols planés
[.]. Leur vol peut atteindre 100 m. de long et durer quelques secondes
soit un déplacement à une vitesse moyenne proche de 40 km/h. (Seret/
Opic, 1981 : 117). poitrine,
(la ---- pour qqn n’est pas juste), Dispon.,
(calque des langues locales),
oral, basilecte. Etre atteint
d’une maladie pulmonaire (tuberculose le plus souvent). L'homme, il est couché. La poitrine
pour* lui n'est pas juste. (Charnay, 1983 :
144). poivre,
n.m.
Spéc. On
distingue : -
poivre de brousse,
(Piper guineense Schum & Thon.). Liane de la fam. des Piperacées qui
porte de petites baies rouges à saveur épicée et aromatique. Ses usages
sont les mêmes que ceux du poivre cultivé. (Raponda-Walker/ Sillans,
1961 : 428). SYN.
:
poivre de l’Afrique tropicale . -
poivre de Guinée, V. MALAGUETTE*.
Presque partout on cultive, pour des usages médicaux, des plants d’Amomum
meleguetta (poivre de Guinée ou graine* de Paradis)
[.].
(Raponda-Walker,
1998 : 241).
-
poivre d’Ethiopie,
(Xylopia aethiopica Rich.). Arbre
de la fam. des Annonacées dont la graine est un bon succédané de poivre.
(Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 268). SYN.
: poivre
indigène, poivrier d’Ethiopie. -
poivre indigène,
V. POIVRE D’ETHIOPIE.
(Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 397) -
poivre mangulu,
(hybride
mpongwé/français).
(Aframomum
stipulatum K. Schum.). Plante
de la fam. des Zingibéracées dont les graines ont une saveur plus piquante
que celle de la malaguette*. [.] un mélange de substances végétales
aromatiques (isènu) broyées ensemble : écorce d’obamba* (Croton
ligandrum) et d’olumi* (Copafera religiosa) ; graines d’ovusa*
(monodora myristica) et de poivre mangulu (Aframomum stipulatum). [.].
(Raponda-Walker, 1998 : 108). -
poivre-maniguette,
V. MALAGUETTE*.
(Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 381) -
poivre noir de l’Afrique tropicale,
V. POIVRE DE BROUSSE.
(Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 347). poivrier,
n.m. Spéc. On
distingue : -
poivrier, poivrier cultivé, (Piper
nigrum). Plante grimpante de la fam. des Pipéracées dont le fruit rouge ne
contient qu’une seule graine. On distingue dans le commerce le poivre noir : fruit entier cueilli avant
maturité, et le poivre blanc :
fruit mûr débarrassé de son pericarpe.
Depuis quelques
années, la culture du poivrier et du vanilier* y a été également
introduite avec succès. (Rémy, 1987 :
192). -
poivrier d’Ethiopie,
(Xylopia aethiopica Rich.). Arbre de la fam. des Annonacées dont la graine
fournit un bon succédané du poivre. Pour la construction des parois on
employait autrefois l’écorce de bois battu, généralement retirée de
l’ « okala* », nom fang du Xylopia aethiopica (poivrier
d’Ethiopie). (Pourtier, t.1, 1989 : 168). (Raponda-Walker/
Sillans, 1961 : 72). SYN.
:
okala* (du fang). -
poivrier sauvage,
(Piper guineense Schum & Thon.). Liane de la fam. des Piperacées qui
porte de petites baies rouges à saveur épicée et aromatique. Ce mélange [l’isèmu*], auquel on
adjoint souvent de l’argile mpèmba* et de la poudre de bois* rouge, est
déposé sur de larges feuilles de poivrier sauvage. (Raponda-Walker,
1983 : 52). policière,
n.f. Fréq., oral. Femme
agent de police. Les policières
réglementent la circulation dans les rues de la ville.
(in
Bagouendi-Bagère, 1999). Je
n’aurais jamais dû essayer de corrompre cette policière. Ca a failli mal
tourner pour moi.
(Chauffeur de taxi, Libreville, 1999). politicien,
n.m. Fréq., oral, péj. Menteur.
V. POLITIQUE*. Quel politicien ! il a fini par
détourner l’héritage à force de belles paroles. (Secrétaire,
Libreville, 1998). politiki,
n.m.
Dispon., oral ou pastiches écrits, plaisant.
Par
dérision, et par imitation de la prononciation du mot par les
analphabètes : politique. J’avoue que même moi qui ne sais pas
grand-chose dans la « politiki », j’ai noté des tas de
déclarations qui ne sont pas justes, justes avec la réalité que nous
vivons vraiment ici et là quoi*. (L’Union, 13/11/1991). En tout cas, comme ils sont très, très
nombreux à faire la « politiki » du ventre, qu’ils nous
proposent tout de suite leur solution du problème quoi*. (L’Union,
05/08/1992). politique,
n.f.
-
n.f. Fréq., oral, fam. Mensonge,
tromperie. Arrête ta politique avec
moi. Ca ne marche pas. (Jeune, Libreville, 1999). Tous ces candidats à la députation
viendront encore nous faire leur politique, vraiment* on en a marre de
toutes ces promesses. (in
Bagouendi-Bagère, 1999). LOC.
:
faire la politique DER.
:
politicien*, politiki*. -
politique,
(faire
la ---- ), loc.verb.
Fréq., oral, fam.
User de mensonges afin de duper les autres. Tous les militants en campagne
électorale qui viennent faire la politique dans ce quartier seront mis à
la porte par les jeunes révoltés. (in
Bagouendi-Bagère, 1999). polyptère
du Sénégal, n.m.
Spéc.
(Polypterus
bichir), poisson des eaux fluviales, allongé et cylindrique, à longue
nageoire dorsale découpée. C’est
ainsi que dans ce mets figure [.] le polyptère du Sénégal, pour sa tête
aplatie munie d’une bouche très large [.]. (Raponda-Walker/ Sillans,
1983 : 54). pomme,
n.f. Spéc.
On distingue : -
pomme-acajou
var. pomme-cajou, pomme d’acajou, anacarde.
Pédoncule du fruit de l’anacardium occidentale Linn., hypertrophié et
semblable à une pomme. (Raponda-Walker/
Sillans, 1961 : 56). DER.
:
pommier-acajou, pommier-cajou. -
pomme cannelle, var. pomme-cannelle, fruit
de l’annona squamosa Linn ou attier* cultivé pour ses fruits à peau
écailleuse et à chair blanche sucrée et délicieuse. (Raponda-Walker/
Sillans, 1961 : 63). Le CIAM
[Centre d’introduction, d’adaptation et de multiplication du matériel
végétal, vivrier et fruitier] cherche également à vulgariser des espèces
étrangères comme [.] le mangoustan* et la pomme cannelle. (Rémy,
1987 : 81). L’initiation au
jardinage pourra consister en l’aménagement d’un potager avec des produits
locaux ; légumes [.] ou fruits (manguiers*, pomme-cannelle, [.])
[.]. (Le Cri du
Pangolin, n°11, 1994). DER.
:
pommier* cannelle. SYN.
:
atte*. -
pomme cannelle de brousse, var. pomme-cannelle de brousse,
(Annona
senegalensis Pers. var. typica Sillans et var. arenaria Sillans). Arbuste
sauvage de la fam. des Annonacées aux fleurs jaunes odorantes et au petit
fruit comestible de peu de valeur (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 :
63) -
pomme-cannelle de mer,
(Annona
glabra Linn.). Anone sauvage arbuste du bord de mer au fruit plus petit
que celui de l’espèce cultivée. (Raponda-Walker/
Sillans, 1961 : 62) -
pomme de Cythère, var. pomme-cythère, fruit
comestible du Spondias dulcis Linn. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 :
61). [.] on ne connaissait pas
encore les [.] corossols*- coeurs-de-bœufs, pommes-cannelles, pommes
cythère, papayes*, goyaves* [.]. (Raponda-Walker, 1998 :
189). DER.
:
pommier*-cythère, pommier* de cythère. -
pomme de terre batéké, (Sphenostylis congensis A.
Chev.). Herbe de la fam. des Papilionacées aux tubercules comestibles. (Raponda-Walker/
Sillans, 1961 : 261). -
pomme-poison,
(Solanum mammosum Linn.). Plante épineuse de la fam. des Solanacées dont
les baies jaunes, de la taille d’un citron, sont vénéneuses. Considérée
comme magique ou médicinale. (Raponda-Walker/
Sillans, 1961 : 405). -
pomme-rose, fruit
comestible à odeur de rose de l’Eugenia jambos Linn ou jambosier*.
(Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 310). pommier,
n.m.
Spéc.
On distingue : -
pommier-acajou,
(Anacardium occidentale Linn.). Arbre de la fam. des Anacardiacées dont le
fruit est semblable à un grand haricot supporté par un pédoncule
hypertrophié et transformé en une sorte de grosse pomme (pomme*-d’acajou)
juteuse et sucrée. L’amande grillée est également consommée (noix*de
cajou).
(Raponda-Walker/ Sillans, 1961 :
56) SYN.
: acajou*
à pomme, pommier-cajou, pomme* d’acajou. -
pommier de Cythère,
(Spondias dulcis Forst.). Arbre fruitier introduit, au fruit ovoïde à gros
noyau à piquants, entouré par une pulpe à saveur agréable.
(Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 61). On y comptait [sur l’île de Nendé] en
date du 31 décembre 1944 : 101 orangers* à fruits doux, 136
mandariniers*, [.], 54 arbres*-à-pain, 19 manguiers* greffés, 45
manguiers* sauvages (Irvingia gabonensis), 31 pommiers de Cythère [.].
(Raponda-Walker, 1998 : 239). SYN.
:
pomme*-cythère. -
pommier-rose, (Eugenia
jambos Linn.). Arbre de la fam. des Myrtacées aux fruits comestibles à
odeur de rose. Elles [: les roussettes] transportent
partout les noyaux de mangues* et aussi de pommier-rose [.].
(Raponda-Walker, 1998 : 245). SYN.
:
jambosier*. pompe
[publique],
n.f.
Fréq., oral. Point
d’eau installé par la commune pour ravitailler les habitants en eau
potable. Madeleine est allée
chercher de l’eau à la pompe. (Mère de famille, Libreville, 1997). Quand j’habitais à Kinguélé, j’allais
à la pompe publique et je me lavais. (Jeune, Libreville, 1998). Vers 17 heures, il y a une foule
incroyable à la pompe publique, c’est à croire que tout le monde veut
remplir son récipient à cette heure là. (in
Bagouendi-Bagère, 1999). pomper,
v.tr. Fréq., mésolecte,
basilecte. Gonfler à l’aide d’une pompe. Je me rends à la station pour pomper
le pneu de mon vélo. (Collégien, Libreville, 1994). Mon vélo ? Il faut juste pomper
les pneus. (Etudiante, Port-Gentil, 1995). J’ai eu une crevaison.
Malheureusement, je ne pouvais pas pomper mon autre roue, elle était aussi
percée. (in
Bagouendi-Bagère, 1999). poncé,
adj.
Fréq., oral, argot des jeunes urbanisés.
Coquet. Bien arrangé. Tu vas à un
mariage pour être poncé comme ça ? (Lycéen, Libreville,
1999). SYN.
:
bossé*. pont
de lianes,
n.m.
Usuel. Ouvrage d’art permettant de
franchir un cours d’eau, construit par l’homme avec des tiges de
palmiers*-rotins ou de palmiers*-asperges. Exposé à la pluie, il ne dure
généralement qu’un couple d’années et est immédiatement remplacé par les
hommes du village le plus proche. Le pont de lianes est un long filet à
fond plat (mesurant environ 1 mètre de large avec des bords évasés hauts
d’environ 2 mètres) en forme de wagon Decauville. Les extrémités sont
retenues par de solides filins en rotin attachés aux arbres des
berges. (Légende sous fig. 104). (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 :
325). Au dire de Doukaga, c’en sera
fini des ponts de lianes. (Dedet, 1984 : 155). C’est ordinairement sur des ponts de
lianes que les indigènes passent d’une rive à l’autre.
(Raponda-Walker, 1983 : 185). En partant du sud, sa rive droite
reçoit d’abord à Franceville la Mpassa, célèbre pour son pont de lianes,
déjà admiré par Savorgnan de Brazza [.]. (Rémy, 1987 : 16).
popo,
n.m,
adj. -
n.m. Ressortissant
du Bénin ou du Togo. Beaucoup de
taximans sont des popos à Libreville, des Béninois ou des Togolais.
(Jeune, Libreville, 2000). Les
bédoumes* sont des beignets de farine très consommés par les enfants et
vendus par les popos. (in Moulanga,
2000). -
adj.
Venant
de la Côte du Bénin (Togo ou Bénin). Il avait déjà ôté son pantalon et
avait mis un pagne « popo » à la place. (Allogho-Oke,
1985 : 71-72). -
n.m.
V.
PAGNE* POPO.
Pagne
togolais ou béninois, très réputé.
Des parents qui sont au village* et à qui justement il faut penser à
envoyer non seulement « un peu d’argent » mais aussi [.] des
popos et également aller leur rendre visite pendant quelques
jours. (Ndong Mbeng, 1992 :
59). popote,
n.f.
Vieilli, (par extension d’emploi de l’argot militaire), fam.
oral.
-
Table
commune usuelle de personnes (hommes célibataires généralement)
travaillant dans un même lieu et assurant collectivement les achats
d’aliments et le salaire d’un cuisinier. Il me demande si je n'aurais pas une
chambre* de passage. Pas possible, nous sommes au complet. Mais je lui
propose de le prendre le soir à notre popote. (Brouillet, 1972 :
153). J’écrase le coup des
passagers de Lambaréné en invitant Pélissier à notre popote, au
village. (Brouillet, 1972 : 185). LOC.
:
être en popote avec qqn. -
popote, (être en ---- avec qqn),
loc.verb. Dispon. Etre
en ménage avec qqn. Vivre en concubinage. Ils sont tous mariés ou en popote avec
des Gabonaises de ma race*. (Brouillet, 1972 :
54). porc-épic,
n.m.
Spéc.
Mammifère
de la fam. des Hystricidae, des forêts primaires, de la taille d’un
blaireau, à la tête arrondie, portant sur le dessus du corps des piquants,
plus ou moins érectiles. On distingue localement l’athérure* africain (Atherurus
africanus Gray) aux piquants courts et raides, de plus en plus longs vers
le milieu du dos. La queue, égale à environ un tiers de la taille du
corps, est arrondie, presque nue et porte une touffe de soies blanches
aplaties. Le porc-épic d’Afrique
du sud (Hystris africaeaustralis Peters), lui, est plus massif et
porte une crinière de soies blanches atteignant 30 cm de long. Les flancs,
la croupe et le dessus de la queue sont couverts de piquants annelés de
noir et de blanc atteignant 30 cm. [.] les porc-épics et les hérissons*
suçaient des cannes à sucre*. (Ndong Ndoutoume, 1983 : 75). [.] toujours ce matin, le beau-frère
de Ella a trouvé deux porc-épics pris à un seul piège !…
(Allogho-Oke, 1985 : 20). Les
espèces les plus prisées sont : porc-épic (27%), céphalophe bleu* (20%),
[.]. (Le Cri du Pangolin,
Hors Série n°2, 1994). Sur une superficie de 14 000 m², sont
actuellement visibles des impalas* et des damalisques* (antilopes*) de
Namibie, des potamochères* (porcs sauvages*), des buffles*, des
porcs-épics… [.]. (Elsener, 1997 : 45-46). porc
sauvage,
n.m. V. POTAMOCHERE*. Sur une superficie de 14 000 m², sont
actuellement [.], des potamochères* (porcs sauvages), des buffles*, des
porcs-épics*… [.]. (Elsener, 1997 :
45-46). port
à bois, n.m.
Usuel.
Port consacré spécialement à l’exportation du bois et dans lequel
s’accumulent les billes de bois immergées, en attendant leur chargement
sur les bateaux. Au port principal,
on a reçu le conseil de s’adresser au port à bois, où l’on renvoie à tout
hasard au Foyer du Marin. (Rémy, 1987 : 204). A l’embouchure des deux eaux, le petit
port à bois dormait sous le soleil : pas de remorqueurs, rien que le
ressac régulier contre les berges et les billes d’okoumé*.
(Okoumba-Nkoghe, 1993 : 19). SYN.
:
port* grumier. port
grumier, n.m.
V. PORT* A BOIS.
[.]
un port grumier, achevé en 1979, un peu plus loin à l’intérieur de
l’estuaire, dans la baie de l’Egoumé, sert à l’exportation du
bois.
(Rémy, 1987 : 98). portage,
var. portage à dos, n.m.
Vx. Souvent péj. A
l’époque coloniale, transport à dos d’homme. [.] la population a diminué depuis le
début de la colonisation, par suite de l’exploitation minière et
forestière effectuée dans des conditions inhumaines et du portage
excessif. (Rémy, 1987 : 74). La société eut d’abord recours au
portage pour assurer le trafic commercial à partir de Ndjolé, dont les
rapides entraînaient l’arrêt de la navigation à vapeur sur l’Ogooué.
(Gaulme, 1988 : 116). En
forêt, seul est possible le portage à dos : les basses branches
interdisent de porter sur la tête comme on le fait en pays découvert.
Fixés par deux bretelles végétales passées autour des épaules, les paniers
sont tractés comme un sac à dos. (Pourtier, t.1, 1989 : 177). Tressage des corbeilles, paniers et
bretelles de portage [.]. (Raponda-Walker, 1998 :
48). porte-fric,
n.m. Dispon., oral, argot urbain.
Porte-monnaie,
porte-feuille. Donne-moi ton
porte-fric illico presto ! ! ! (BD Boom, n°2, 12/1997 :
10). SYN. :
akanda*. porter
le pagne noir, loc.verb.
V. PAGNE*. porteurs,
n.m.pl.
Vieilli.
Pour
un déplacement en brousse ou en forêt, hommes aguerris formant un équipe
chargée de transporter bagages et matériel. La caravane comprenait quarante
porteurs et une escorte de miliciens. (Raponda-Walker/ Sillans,
1983 : 186). Demain, à l’aube,
Paul Belloni Du Chaillu et ses trente porteurs quitteront les terres
hospitalières des Mpongwé [.]. (Merlet, 1990 a :
36). portier,
n.m.
Spéc.
Gardien
de but. Même la responsabilité des deux
nouveaux buts concédés par le portier de l’OCTRA ne lui est pas
imputable. (L'Union,
14/11/1988). poser
[un / des actes], loc.verb.
V. ACTE*. Il
reprocha à sa femme d’avoir pris l’initiative de poser des actes qui
étaient au-dessus de son rôle.
(Okoumba-Nkoghe, 1993 : 248). poste
de brousse,
n.m. V. BROUSSE*. .Actuellement, les administratifs sont
isolés dans leurs postes de brousse. (Brouillet, 1972 :
112). poste
radio, n.m.
Usuel.
Poste
de radio. Oui, je voudrais m’y rendre ; je
voudrais causer* « foulassi* » aussi couramment qu’un poste
radio, fis-je le cœur en musique. (Allogho-Oke, 1985 : 34). Rigobert Bakita avait donc déjà
fait* toute une année, le poste radio [.] collé aux oreilles. (Ndong
Mbeng, 1992 : 61). Je ne veux
pas que tu apportes le poste radio à la plage ! (Mère de famille,
Libreville, 1994). potamochère,
var. potamochère à pinceaux, n.m.
Spéc.
(Potamochoerus porcus Linn.). Suidé massif vivant à proximité de l’eau et
pouvant dépasser les 120 kg. Pelage roux clair à gris brun (potamochère de forêt, P. porcus
pictus), à noir, (potamochère de brousse, P. porcus daemonis),
crinière dorsale blanchätre, long pinceau auriculaire. [.] Bouquinda ne rentre jamais sans
deux ou trois potamochères, deux ou trois antilopes*. (Dedet, 1984 :
238). (Haltenorth/ Diller, 1985 : 9). Lorsqu’il rugissait le soir, tout le
monde barricadait portes et fenêtres jusqu’au lendemain et c’est alors
qu’on découvrait au passage la carcasse d’un buffle* ou d’un
potamochère. (Le Cri du
Pangolin, n°13/14, 1994). Un
campement* sert de base à la découverte des collines et forêts peuplées
d’animaux sauvages : [.] gorilles*, antilopes*, potamochères… vivent
dans un milieu naturel de 550 000 hectares. (Elsener, 1997 :
45).
SYN.
: cochon*
des marais, cochon* sauvage. potamogale,
n.m. Spéc. (Potamogale velox Du
Chaillu). Petit mammifère crépusculaire et nocturne qui a l’allure d’une
loutre au pelage dense et doux. Le
potamogale vit dans les cours d’eaux des régions forestières.
(Dekeyser, 1955 : 94). (Haltenorth/ Diller, 1985 :
302). SYN.
: parpassa*. poto-poto,
n.m.
Fréq. (des l.bantoues), oral surtout.
-
Boue,
vase, sol boueux. Il est pratiquement impossible à qui
n’a pas fait l’expérience, après un orage, de se faire prendre en plein
poto-poto sur une route empruntée par beau temps deux jours avant et jugée
excellente, de se représenter les obstacles qu’ont à vaincre les
spécialistes d’infrastructure routière. (Rémy, 1987 :
102). LOC.
:
en poto-poto. SYN.
:
pot-pot. -
Pisé,
matériau de construction traditionnel fait de terre argileuse, mélangée de
paille et de cailloux, puis séchée.
Maison aux murs en « poto-poto ». (Pourtier, t.1, 1989,
photo 14). L’action des administrateurs coloniaux
et des missionnaires, l’évolution économique et l’image du progrès ont
modifié la texture de la maison provoquant une généralisation des murs en
« poto-poto » ou en planche éclatée*. Le poto-poto, terre
argileuse extraite à l’emplacement même du village puis plaquée sur le
clayonnage des piquets de bois entrelacés de lianes* [.]. (Pourtier,
t.1, 1989 : 168). -
poto-poto, (en ---- ),
loc.adv. Dispon., oral, mésolecte, basilecte, fam.
Se dit de toute préparation culinaire où les produits alimentaires
utilisés sont mêlés pour la cuisson dans une sauce liquide. Tout cet échantillonnage zoologique
est cuit en « poto-poto » dans une sauce de pépins de
courgettes*. (Raponda-Walker/ Sillans, 1983 :
54). potto,
n.m. Spéc.
Petit mammifère de la fam. des Lorisinae, à la tête ronde et aux grands
yeux. Solitaire, nocturne, grimpeur, lent. Prédateur de petits animaux et
partiellement végétarien. On distingue localement le potto de bosnan = paresseux*
(Perodictus potto Müller), au pelage laineux gris ardoise avec une ligne
médiane foncée ; le potto de
calabar = angwantibo* = arctocèbe* (Arctocebus calabarensis A.
Smith), plus petit avec un pelage fauve sans raie médiane et un moignon de
queue, noir à la pointe. (Haltenorth/ Diller,
1985 : 247-250). Quelques
animaux protégés au Gabon : [.], sitatunga*, potto de Bosman, et aussi
cobe des roseaux*, [.]. (Le Cri du Pangolin, Hors Série
n°2, 1994). poudre
blanche, n.f.
V. ARGILE* BLANCHE, MPEMBA*. La
poudre blanche, mpemba*, que l’on utilise abondamment comme fard dans les
cérémonies rituelles au Gabon [.].
(Gaulme, 1988 : 76). poudre
de bois rouge ntsingo, n.f.
V. NTSINGO*. Le
plus connu [des fards rituels] est certainement la poudre de bois rouge
ntsingo, très employée anciennement par les Noirs pour se teindre le
corps, soit comme parure, soit pour des soins hygiéniques, ou médicaux
[.].
(Raponda-Walker, 1983 : 58-59). poule,
n.f. Spéc. On distingue : -poule
d’Allen,
(Porphyrio [Porphyrula] alleni Thomson). Petite poule d’eau très commune
au plumage bleu vert, à la tête noire et plaque frontale bleu-vert,
véritable réduction de la poule sultane. Elle habite les roselières et les
rizières. Peut-être oiseau migrateur. (Serle/ Morel, 1988 :
61). SYN.
:
talève* d’Allen. -poule
sultane,
(Porphyrio
porphyrio Linn.). Grosse poule d’eau bleue et verte à puissant bec rouge,
migrateur accidentel rarement observé au Gabon. De longues plumes caudales de poule
sultane ou de grand touraco bleu* sont fixées près de chaque corne.
(Raponda-Walker/ Sillans, 1983 : 70). SYN.
: talève*
sultane. poulet,
n.m. -
poulet au niamboué, var. poulet au gnémboué, poulet à la mwanbe, V.
NYEMBWE*. Un
des plats gabonais les plus renommés est le crabe* farci, avec des
piments*, des tomates et des condiments que chaque maîtresse de maison
dose selon son inspiration. Le poulet à la mwanbe arrive à peu près à
égalité avec ce dernier.
(Rémy, 1987 : 244). J’adore le
poulet au niamboué mais c’est gras. (Educatrice prescolaire,
Libreville, 1997). -
poulet batéké, fréq.,
oral.
Poulet local de petite taille élevé en plein air dans les villages. Au village, tu peux manger du poulet
batéké. Moi, je n’aime pas trop. Je trouve que sa chair est coriace
(Jeune, Libreville, 1994). -
poulet yassa, dispon., (du créole casamançais), oral
surtout. Plat d’origine sénégalaise
caractérisé par une sauce relevée au jus de citron. Le Tonneau, ouvert en 1986 au
carrefour de Nombakélé, cuisine française et africaine, comme le poulet
yassa. (Rémy, 1987 : 259).
pour
à rien,
loc.adv. Fréq., peu ou non lettrés,
fam., péj. Pour rien, pour du vent, pour faire semblant. Moi je crois que si nos pilotes sont
là pour faire de la frime et le ngounda-ngounda* pour à rien* à côté des
jets parce que ça fait 'cool et chic-choc', ils feraient mieux -s'ils sont
coupés* comme on dit chez nous- de déposer les clés de contact de l'avion
et d'aller se faire voir ailleurs où il y a des supersoniques quoi.
(L’Union ,
05/05/1993). pour
dire vrai,
loc.adv. Dispon., mésolecte. A
dire vrai, à vrai dire. Pour dire
vrai, je ne suis pas tout à fait d’accord. (Fonctionnaire, Libreville,
1990). Votre travail, pour dire
vrai, est insuffisant. (Professeur, Libreville, 1999).
pourguère,
n.m.
Spéc.
(Jatropha curcas Linn.). Grand arbuste de la fam. des Euphorbiacées
servant à faire des haies. Graines arrondies noirâtres de la taille d’une
petite noix, toxiques, utilisées pour la fabrication d’huile d’éclairage
ou de savonnerie. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 :
169). SYN.
:
fève* d’enfer, médecinier* des Barbades, pignon*
d’Inde. pourpier
commun, n.m.
Spéc.
(Portulaca oleracea Linn.). Petite plante herbacée annuelle de la fam. des
Portulacacées, aux fleurs jaunes. Nombreuses utilisations therapeutiques.
(Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 353). pousnik,
n.m. V. CUVEUR*. Marc est un pousnik, il a bu au moins
cinq bières. (Jeune, Port-Gentil, 1994). pousser
la brouette,
loc.verb. Fréq., oral , écrit, tous milieux.
Faire le métier de brouetteur*, gagner sa vie à assister d’éventuels
acheteurs grâce à une brouette dans laquelle on transporte leurs achats encombrants. Continue à ne pas travailler à
l’école, tu pousseras la brouette quand tu seras grand ! (Mère de
famille, Libreville, 1994). COMP.
: pousseur*
de brouette. pousser
le talent,
loc.verb. Fréq., oral, argot des
jeunes urbanisés. En faire trop. « pousser le
bouchon ». Si tu veux être
pris au sérieux, faut pas pousser le talent. (Etudiant, Libreville,
1999). pousseur
de brouette,
n.m. Fréq., oral surtout,
fam.
Homme dont le métier est d'assister d'éventuelles ménagères ou des
acheteurs, sur le marché en transportant leurs achats dans leur
brouette. La SGTM* embauche 400 pousseurs de
brouette au marché Mont-Bouet. [.]. (L’Union, 20/10/1992). « Comment as- tu pu porter tout
ça ? » - « J’ai pris un pousseur de brouette. »
(Mères de famille, Libreville, 1994). SYN.
:
brouetteur*. poyoc,
n.m.
V. HUILE* DE POYOC. prendre,
v.tr.
Nombreuses locutions verbales : -
prendre + indication d’âge,
V.
FAIRE* + AGE.
Demain, c’est mon anniversaire, je prends mes 25 ans.
(Policière,
25 ans, 1994). -
prendre de la sucrerie,
usuel. Boire des boissons
sucrées non alcoolisées , gazeuses ou non: limonade, jus de fruits.
Au cours de la réception [.] les
filles [: les joueuses du Gena FC] contrairement à certains garçons qui
prenaient de la « sucrerie » elles ont vidé toute la bière et
sérieusement entamé les liqueurs. (L'Union, 26/11/1988).
-
prendre en charge, fréq.,
oral surtout.
Régler la note ou l’addition d’une ou plusieurs personnes. Nous irons en boîte de nuit, mon frère
prendra toutes les consommations en charge. (In
Bagouendi-Bagère, 1999). Prenez
ce que vous voulez. Coca, Régab*… Ce soir, c’est moi qui prends tout en
charge ! (Consommateur
dans un bar, Libreville, 2000). -
prendre jusqu’aux tripes, dispon.,
recherché, litt. Saisir
aux tripes, bouleverser. Il s’agit d’un ouvrage captivant,
étonnant qui vous prend jusqu’aux tripes, qui vous subjugue littéralement
[.]. (L’Union,
01/09/1992). -
prendre la poignée, fréq.,
oral, mésolecte, fam.
Se saluer, se serrer la main. Quand il est arrivé je lui ai
dit : « Alors, on prend la poignée ? ». (Jeune,
Port-Gentil, 1994).
-
prendre le bic,
usuel, mésolecte, basilecte.
Ecrire. Je prends le bic pour te demander de
tes bonnes nouvelles.(Lycéen, Oyem, 1990). -
prendre sa crampe, V. COUILLER*.
Hier, j’ai pris ma crampe avec la
fille que tu as vue en boîte. (Jeune, Libreville,
1994). -
prendre ses pattes, V. COUILLER*. Tout
à l’heure les gars je vais prendre ma crampe*, prendre mes
pattes.
(Jeune, Libreville, 1994). préparer,
v.intr.
Fréq., oral, mésolecte, basilecte.
Faire la cuisine, préparer le repas. Tu ne sais rien faire, même pas
préparer. (Serveuse, 20 ans, Libreville, 1994). Il est midi et tu n’as rien
préparé ? Et qu’est ce que je vais manger, moi ? (Père de
famille, Libreville, 1995). présida,
n.m.
Dispon., oral ou pastiches écrits, plaisant.
Altération
de « Président » qui imite la prononciation des personnes peu ou
pas instruites. Que voulez-vous, il
n’y a que ça qui le lie à notre « présida ». (L’Union, 22/09/1992). La raison est très simple : c’est
que toutes les intentions de vote donnent le « présida » actuel
vainqueur, il paraît même dès le premier tour. (L’Union, 07/07/1993). [.] il faut que notre présida fasse
la tournée des popotes [.]. (L'Union, 10/01/1997) président-fondateur,
n.m.
Usuel, écrits journalistiques, mélior.
Titre
désignant l’actuel Président de la République Gabonaise, fondateur du PDG,
parti au pouvoir. Du 31 octobre au 3 novembre, le
président de la République, chef de l’Etat, président-fondateur du Parti*
démocratique gabonais, S.E.Omar Bongo a effectué une visite dans la
localité rurale d’Oyo [.]. (L'Union, 08/11/1988). Comme dit Bongo, le
président-fondateur du système, « le chien aboie la caravane
passe ». (L’Union,
14/09/1992) [.] ils étaient
convaincus que les commandes du pouvoir avaient irrémédiablement basculé,
sonnant ainsi le glas du règne du PDG* et de celui de son
président-fondateur. (La
Relance, 09-15/01/1997). pressing,
n.m.
Dispon., journalisme sportif. Au
football, attaque soutenue destinée à abattre la résistance de
l’adversaire. Le pressing des locaux porta ses
fruits à la 62° minute [.]. (L’Union,
21/09/1992). prêter,
v.tr. Fréq., oral surtout.
Emprunter. J’ai voulu prêter 100
francs à Marie-Louise pour pouvoir prendre le taxi, mais elle n’avait pas
l’argent. (Mère de famille, Libreville, 1997). J’ai prêté de l’argent à ma voisine,
elle vient me le demander avant le délai. (in
Bagouendi-Bagère, 1999). primature,
n.f.
Usuel.
-
Charge de premier ministre. Seulement, depuis la fin de la
conférence nationale au Congo et l‘élection d’un premier ministre pour conduire la transition,
la primature et la présidence jouent au chat et à la souris et se
regardent en chien de faïence. (L’Union, 06/08/1992). En filigrane, il se dégage la
persistance de la volonté des rénovateurs de placer un des leurs à la
Primature [.]. (Le
Bûcheron, 11-17/12/1996).
-
Siège
des services administratifs dépendant du Premier ministre.Le personnel fait un sit-in devant la
Primature. (L’Union,
05/08/1992). Seulement, des sources
autorisée proches de la primature ont laissé entendre que le diplomate
belge est allé faire ses adieux au premier ministre. (L’Union, 24/09/1992). La direction du protocole de la
primature communique : le Premier Ministre, chef du gouvernement, Casimire
Oyé Mba, regagne Libreville le mercredi 2 septembre [.]. (L’Union,
01/09/1992). princesse
régamissime, n.f.
V. REGAB*. En
première position, vient la « princesse régamissime » alias le
régal des Gabonais*, Regab*, alias la Pils* alias la biboche*, c’est la
bière.
(Ndong Mbeng, 1992 : 110).
prinia,
n.f. Spéc.
V. FAUVETTE*-ROITELET. Petite
fauvette (Fam. des Sylviidae). On distingue localement la prinia modeste =
fauvette-roitelet* commune (Prinia subflava Gmelin) savanicole, très
fine ; la prinia à gorge
blanche = fauvette-roitelet* à
gorge blanche (Prinia leucopogon cabanis) qui peut vivre dans des
endroits anthropisés, et la prinia
rayée (Prinia bairdii Cassin) à longue queue souvent dressée, plus
forestière. (Christy/ Clarke, 1994 :
137). prioriser,
v.tr. Fréq., écrit, presse, mélior. Rendre
prioritaire, donner la priorité (à qqun ou qque chose).
[.]
prioriser les priorités.(L’Union, 29/08/1991). [.] nous avons priorisé le centre
médical, parce qu’il fallait qu’on donne à ce « carrefour de la
vie » de bonnes conditions d’hygiène. (L'Union,
04/03/1997) pririt,
n.m. Spéc. Petit oiseau
insectivore de la fam. des Muscicapidae. V. GOBE*-MOUCHE. On distingue
surtout localement le pririt à
joues noires =
gobe-mouches* soyeux à joues noires (Batis minor Erlanger),
savanicole ; le pririt de
verreaux (Batis minima Verreaux), le pririt de fernando po (Batis
poensis Alexander) tous deux forestiers et de très petite taille, le pririt à ventre doré = gobe-mouches*
caronculé à ventre doré (Dyaphorophyia concreta = Platysteira concreta
Hartlaub) forestier et au plumage coloré vert, jade et jaune or ; le
pririt châtain = gobe-mouches*
caronculé châtain (Dyaphorophyia castanea = Platysteira castanea
Fraser) forestier au plumage, au chant et au comportement
distinctifs ; le pririt à
taches blanches = gobe-mouches* caronculé à taches blanches
(Dyaphorophyia tonsa = Platysteira tonsa Bates) oiseau de canopée roux à
calotte noire, et le pririt à
collier = gobe-mouches*caronculé à collier (Platysteira cyanea
Müller), qui fréquente les galeries et les bosquets. (Christy/ Clarke,
1994 : 164). prix
makaya, n.m.
Fréq., (hybride langues gabonaises (pounou ?) + français), oral,
marché urbain.
Bon marché. V. MAKAYA*. Si tu me fais un prix makaya,
j’achète. (Femme au marché, Libreville, 1989). Bon prix ! Bon prix ! Prix
makaya. Regardez, regardez, je vends les belles serviettes, les beaux
parfums, tout ce que vous aimez c’est chez moi [.]. (Vendeur au
marché, in Eyindanga, 1990 : 93). projetiste,
n.m.
Dispon., écrit, presse, iron.
Faiseur de projet. Ah ! cette histoire de
« ceinture verte » autour de nos centres urbains, quelle affaire
alléchante pour certains « projetistes » ! (L’Union, 12-13/12/1992).
promotion,
n.f.
Usuel.
Ensemble
des élèves ou étudiants qui font partie de la même année d’études ou des
années voisines. Il est de la même
promotion que moi. (Collégien, Libreville, 1994). C’est la photo de ma promotion à
l’ENS. (Professeur, Libreville, 1995). DER.
:
promotionnaire*. promotionnaire,
n.m
ou f. Usuel. -
Condisciple,
camarade de promotion. J’étais promotionnaire de
Kasangoma. (Pétrolier*, 35 ans, 1994). Tu penses si je le connais ; nous
sommes promotionnaires du Lycée de Libreville. (Enseignant,
Libreville, 1994). -
Personne
qui a été élevée simultanément au même grade ou nommée au même emploi. Mme Agnès Ngokila président de la
section à la Chambre Judiciaire, très consternée, a reconnu les qualités
de son promotionnaire [.]. (L’Union,
26/09/1992). protection,
n.f.
Fréq.
V. FETICHE*, GRIS-GRIS*. [le
tradi-praticien*] donnait même des
« protections ».
(L'Union, 29/11/1988). Le charlatan* m’a donné une
protection pour chasser les mauvais esprits. (in
Bagouendi-Bagère, 1999). protégé,
(être ---- ),
v. Fréq., oral surtout. Etre à
l’abri des méfaits de la sorcellerie. Dans ce village, il faut être protégé
sinon tu te fais manger comme une gazelle par les sorciers*.
(in
Bagouendi-Bagère, 1999). province,
n.f.
-
Usuel.
La plus grande division administrative du pays à la tête de laquelle se
trouve un gouverneur. Le Gabon est donc actuellement divisé en neuf
provinces, chacune d’elles étant à son tour subdivisée en départements. La province du Woleu-Ntem a depuis
mercredi dernier un nouveau gouverneur*, il s’agit de M. Jacques
B. (L'Union,
26/11/1988). Les deux membres du
gouvernement, natifs de cette province sont allés se rendre compte des
difficultés [.]. (L’Union, 26/09/1992). Une délégation de fermiers [.] avaient
visité les provinces du Haut-Ogooué, [.]. (L'Union,
23-24/11/1996). DER.
:
provincial*, provincialisme*. COMP.
:
province scoute. -
V.
GOUVERNORAT*. Situé
au bord de mer, sur le côté gauche après le carrefour du boulevard
Bessieux en direction du centre-ville, le gouvernorat* est communément
appelé « la Province ». Ce bâtiment abrite notamment le service
des cartes grises.
(Elsener, 1997 : 122). -
province scoute, n.f.
Dispon.
Division territotriale et administrative propre au scoutisme. Chaque province scoute doit être
représentée par trois délégués à raison de un par association. (L'Union,
23/11/1988). provincial,
adj.
Usuel.
Qui relève du niveau administratif de la province. [.] communiquer les noms des
participants auprès de M. l’inspecteur, chef de service provincial de la
Jeunesse et des Sports de leur province* [.]. (L'Union, 23/11/1988). La maternité de l’hôpital provincial
de Mouila connaît aujourd’hui des problèmes [.] (L’Union, 11/09/1992). M. Pierre Angwé-Menguila, directeur
des services provinciaux de la culture [.]. (L'Union,
19/12/1996). provincialisme,
n.m.
Fréq., lettrés, péj.
Fait de favoriser de manière abusive les personnes originaires de sa
province d’appartenance. Paraphrasant le président de la
République, il [ : le secrétaire général de la présidence de la
République] a invité les trois nouveaux conseillers à ne pas tomber dans
le piège du tribalisme*, du provincialisme, de la facilité. (L’Union, 12/11/1988). Ceux qui me connaissent de longue
date, savent que je suis incapable de tenir de tels propos tant le démon
du tribalisme*, de l’ethnicisme* ou du provincialisme ne m’a jamais habité
[.]. (L'Union,
23-24/11/1996) prune,
n.f.
Spéc.
On distingue : -
prune-coco,
var. prune de coco, V. PRUNE D’ICAQUE.
(Raponda-Walker/ Sillans, 1961 :
358-6) -
prune-coton, V. PRUNE D’ICAQUE. -
prune des anses,
V. PRUNE
D’ICAQUE. -
prune d’icaque,
(Chrysobalanus
icaco Linn.). Arbuste de la fam. des Rosacées,qui produit un fruit jaune,
blanc, rouge ou violet, dont la pulpe et l’amande intérieure sont
comestibles. DER.
:
icaquier*. SYN. :
prune des anses, prune de coton, prune-coco, prune de
coco. -
prune monbin,
V.
MONBIN*. prunier,
n.m.
Spéc.
On distingue : -
prunier de Guinée,
(Parinari excelsa Sabine et Parinari hostii Engler.). Nom donné à deux
arbres très proches de la fam. des Rosacées au bois gris-rouge, très dur
et qui produisent des fruits ressemblant à de grosses prunes brunes à peau
verruqueuse et à pulpe jaune comestible. La pulpe des fruits [du prunier de
Guinée] est très nutritive,contenant environ 40% de sucre et peut être
fermentée pour produire une boisson alcoolisée. (White/
Abernethy, 1996 : 122). SYN.
:
ossang eli (fang ?) -
prunier mombin, V. MOMBIN*. pseudolangrayen
d’Afrique,
n.m. Spéc. (Pseudochelidon
eurystomina Hartlaub). Hirondelle robuste et trapue à la silhouette et au
comportement différent des autres hirondelles. Plumage bleu nuit mais
yeux, bec et pattes rouge vif. (Christy/ Clarke, 1994 :
96). puce
chique, n.m.
V. CHIQUE*. pué,
n.m.
V. POE*. pumilio,
n.m.
V. ELEPHANT* NAIN. Pygmées,
n.m. ou f.pl., adj. V.
PETITS* HOMMES.
Toutes les langues traditionnelles du Gabon (à l’exception de celles de
certains groupes pygmées, qui demeurent très mal connues, [.] )
appartiennent au groupe connu depuis le siècle dernier sous le nom de
« bantu ».
(Gaulme, 1988 : 39). [.] le
Bakao, langue parlée par les Pygmées [.]. (Misamu,
28/04/1997). pyrargue
vocifer, n.m.
V. AIGLE* PECHEUR.
(Christy/ Clarke, 1994 : 15). pyréneste
ponceau, n.m.
Spéc.
(Pirenestes ostrinus Vieillot). Oiseau de la fam. des Estrildidae au gros
bec conique bleu acier. Le mâle est magnifique avec des plumes rouges et
noires. (Christy/ Clarke,1994 : 185). SYN.
:
gros*-bec ponceau à ventre noir. python,
n.m. Spéc.
Serpent boidé. On distingue localement : le python africain, (python sebae)
le seul grand python d’afrique qui peut dépasser 7 m de long et vit près
des rives des fleuves et des marigots, nage et se déplace avec facilité
sur le sol et dans les arbres. [.]
le gigantesque python (omboma) de 8 à 10 mètres de long qui tue sa proie
en la broyant entre ses puissants anneaux [.]. (Raponda-Walker,
1998 : 116) ; le python de
calabar, (Calabaria reinhardti) qui ressemble à un énorme ver dont le
diamètre serait celui d’un poignet alors que sa longueur ne dépasse guère
le mètre. il creuse le sol et s’installe dans les terriers de rongeurs
(Girardin, 1988 : 24) ;
le python royal, (Python regius) qui mesure
entre 1 m et 1,50 m, absent de la forêt dense. Son nom provient de la beauté et de la
netteté des dessins de sa peau. (Girardin, 1988 :
34). COM.
:
certains parlent la présence de la présence d’anaconda*. V. ANACONDA*. « Un python ou un
anaconda* ? » Un python n’atteindrait jamais de pareilles
proportions. Un python n’aurait pas ces cercles d’écailles plus claires
que des taches de soleil. (Dedet, 1984 : 209).
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