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quamoclit-cardinal, n.m. V. JASMIN* DE L’INDE.

 

quand, conj. sub. Introduit certaines locutions proverbiales.

- quand les poules auront des dents et des cornes au menton, quand les poules auront des dents : jamais. Sûr qu’il le fera quand les poules auront des dents et des cornes au menton ! (Le Bûcheron, 09-15/04/1997).

- quand on égorge la poule, le canard surveille, méfie toi ! ce que l’on fait à ton semblable, on peut te le faire. En tout cas, je m’attendais un peu à de telles mesures car chez nous on dit que « quand on égorge la poule, le canard surveille. (L’Union, 24-25/10/1992).

 

quartier, n.m.

- Fréq., oral, mésolecte, basilecte, péj. Utilisé seul, sans dénomination, quartier d’habitation populaire, par opposition aux quartiers résidentiels ou au centre ville. Cette histoire de tontine* que nos frères* français ont inventée de toutes pièces au Sommet, soi-disant pour annuler nos dettes, a fait hurler de rire les copains au quartier. (L’Union, 07/10/1992). C’est, en tout cas, l’impression qui se dégage après le retour en force depuis hier dans les quartiers d’un certain nombre de ressortissants nigérians. (L’Union, 21/10/1992). Les Nigérians en règle reviennent dans les quartiers. (L’Union, 21/10/1992).

COMP. : chef de quartier.

SYN. : quartoche*.

- quartier, (chef de ---- ), n.m. V. CHEF*. Le quartier Mont-Moanda a un nouveau chef* [.]. (L’Union, 22/07/1993).

 

quartoche, n.m. V. QUARTIER*. Argot des jeunes urbanisés, oral, fam., péj. Quartier d’habitat populaire. Réserve ma place, boyesse*, je fais un petit tour au quartoche ! (BD Boom, 1999 ). Mais vous ignorez que j’ai vu des choses ce soir là dans mon quartoche… (BD Boom, n°3, 4/1997).

 

que, conj.desub. Fréq., oral surtout, basilecte. Derrière un v. impliquant une idée de parole : en disant que. Il m’insulte que je suis un voleur ! (Collégien, Libreville, 1998). Je vais te trahir* chez ta maman que je t’ai kangué* en train de fouiller son sac. (in Moulanga, 2000).

 

quelqu’un, n.m. parfois f. Fréq., oral, mésolecte, basilecte, mélior. Personnalité, personne respectée jouissant d’un statut élevé. Mon oncle est un quelqu’un et il m’aidera. (Lycéen, Port-Gentil, 1995). A côté d’eux, nos quelqu’uns locaux sont des enfants de choeur. (L'Union, 05-06/04/1997).

 

queue de chat, n.f. Spéc. (Acalypha hispida Burne.). Arbuste décoratif de la fam. des Euphorbiacées, aux fleurs en longs châtons. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 160).

SYN. : acalypha*.

 

queue de renard, n.f. V. AMARANTE*.

 

queue de soleil, n.m. V. CERCOPITHEQUE*.

 

quinine des noirs, n.f. Spéc. (Vernonia thomsoniana Oliv.et Hiern.). Grande plante arborescente et ornementale aux fleurs blanches odorantes de la fam. des Composées. Ses feuilles très amères sont utilisées en infusion comme fébrifuge, d’où le nom. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 133).

 

quinquéliba, var. quinqueliba, quinquiliba, quinquélibat, kinkéliba, quiquilebot, n.m. Spéc. (Combretum micranthum G. Don.). Arbuste introduit de la fam. des Combrétacées, dont les feuilles, en infusion, ont de nombreuses utilisations thérapeutiques. Les villageois disposaient quant à eux d’un remède traditionnel contre le paludisme : la vonowanga*, un extrait de la feuille de quinquélibat. (Dedet, 1984 : 40). Ils préconisaient la désinfection à l’alcool et au permanganate, l’hygiène alimentaire, la sieste méridienne, la quinine et l’infusion rituelle de citronnelle* ou de quinquiliba. (Georgy, 1992 : 14). Une femme du village a tenté de lui faire boire de la tisane chaude au quinqueliba. La fièvre était trop forte. (Nguimbi Bissielou, 1993 : 83). Le quiquilebot, c’est une plante comme la citronnelle, ça guérit des fièvres et des maux de tête. (Collégien, Libreville, 1994).

 

quinze, n.m. Fréq., oral surtout.

- Avance accordée au milieu du mois sur le salaire mensuel. On ne m’a pas encore payé mon quinze, c’est la dètche*. (Jeune, Libreville, 1999).

LOC. : au quinze.

- quinze (au ---- ), loc.adv. Quinze du mois où une petite avance est accordée sur le salaire mensuel. Le mois était au quinze. (Allogho-Oke, 1985 : 99). Quand le mois est au quinze, il a déjà tout gaspillé*. (Mère de famille, Libreville, 1994). Au quinze, mon père prendra une petite avance. (Etudiant, Libreville, 1999).

 

quiquilebot, n.m. V. QUINQUELIBA*. [.] je demande à Marie-Louise de me préparer quatre bouteilles de tisane de quiquilebot, diurétique employé par les Gabonais pour ce genre de maladies [: bilieuse*]. (Brouillet, 1972 : 158).

 

quitte-là !, loc.verb. Fréq., oral, basilecte, péj. Employé absolument à l’impératif et presque toujours suivi de là, injonction pressante et brutale : déguerpis ! fiche-/fichez moi le camp ! Laissez tomber ! Maintenant ça suffit ! Quitte là, sale con ! (Garagiste, Libreville, 1996). Madé, quitte là, tu vas te brûler. (Educatrice prescolaire, 1997). Quittez là, vous ne savez pas la place que j’occupe dans le cœur de Bongo. (Le Bûcheron, 16/02/1999). Les enfants, quittez là, allez faire le bruit ailleurs ! (in Bagouendi-Bagère, 1999).

 

quoi !, interj. Fréq. oral, mésolecte, basilecte. Souligne souvent la fin d’un énoncé. Enfin, c’est toujours le même pays quoi... (L’Union, 30/09/1992). Le rendez-vous est pour demain, quoi ! (Etudiant, Libreville, 1995). La situation qui prévaut dans la plupart des casernes de nos différents corps de sécurité ne me dit rien qui vaille, quoi. (L'Union, 10/01/1997).