R rabiot, n.m. V. BALLES*. Un rabiot, c’est un
jeton*. (Etudiant, Libreville, 1999). J’ai
plus un rabiot pour payer le taxi. (Peintre en bâtiment, Libreville,
1999). race, n.f.
Fréq., oral surtout, mésolecte et basilecte. Terme
impropre pour « ethnie ». Ils
sont tous mariés ou en popote* avec des Gabonaises de ma race.
(Brouillet, 1972 : 54). Ca a fait
des palabres*au village quand j’ai dit que je voulais marier une fille de
race fang. (Cuisinier, Libreville, 1990). Moi je suis de race vili. (Employée à l’armée, Libreville, 1994). rachis de palmier
[raphia], n.m. V. BAMBOU*. En
revanche le bambou* ou les rachis de palmier raphia sont toujours en honneur,
particulièrement dans la plaine côtière où ils servaient déjà à édifier les
« cabanes » au temps de Du Chaillu. (Pourtier, t.1, 1989 : 168). racine carrée, n.f. Dispon., oral,
argot des jeunes urbanisés. Aile du poulet. Gilles a djaffé* tout le poulet. Il ne reste plus que la racine
carrée. (Etudiant, Libreville, 2000). racler, v.tr.
Dispon., mésolecte.
S’approprier. [.] Bénazir Butho [.] a
remporté les élections législatives, raclant 92 des sièges [.]. (L’Union, 19/11/1988). Non mais, tu crois que tu vas racler mon
stylo ? (Etudiant, Libreville, 1995). SYN. : (part.) coloniser*. raconter des histoires sur
le dos de qqn, loc.verb. Dispon. Dire des commérages. La
personne qui continuera à raconter des histoires sur mon dos verra de quel
bois je me chauffe. (in Bagouendi-Bagère, 1999). Cette
femme aime raconter des histoires sur mon dos à son mari et si elle continue,
je pars, je ne travaille plus pour elle. (Employée, Libreville, 1999). radars, n.m.pl. Fréq., oral surtout, argot urbain.
Lunettes de soleil. Passe-moi tes
radars, le soleil m’éblouit. (Jeune, Port-Gentil, 1994). Regardez bien cette photo, ce bantu au
visage ravagé par une paire de radars drolesques est docteur en médecine.
(La Griffe, 12/03/1999). Les radars sont interdits dans l’enceinte
du collège. (in
Bagouendi-Bagère, 1999). radio-trottoir, n.f.
Usuel, oral, fam. Rumeur publique. Information de bouche à oreille,
rapportant des nouvelles plus ou moins vraies et les amplifiant parfois. Ca, c’est ce que dit radio-trottoir. On
verra demain si c’est vrai. (Jeune,
Libreville, 1994). Quand tu écoutes
radio-trottoir, un conseil : vérifie toi-même les informations. (Etudiant,
Libreville, 1997). Officiellement,
aucune raison n’a été avancée pour donner les vraies et les fausses raisons
de cette absence de marque, laissant ainsi à radio-trottoir le loisir de
faire son travail de sape. (La
Griffe, 10/05/1998). Ecoutez un peu
ça, il paraît que l’Etat va augmenter l’argent des allocations familiales, je
tiens cette information de radio trottoir. (in Bagouendi-Bagère, 1999). Comment
as-tu appris que j’allais me remarier ? Par radio-trottoir ? (Institutrice, Libreville, 1999). rafle, n.f. Spéc. Jeu traditionnel des enfants gabonais. La
« rafle » ou le jeu* des jongleurs. On prenait dans ses mains des
noix* de palme qu’on lançait en l’air les unes après les autres, pour les
relancer de nouveau à mesure qu’on les recevait, d’abord dans la main
ouverte, puis sur le dessus de la main. (Raponda-Walker, 1998 : 40). SYN. : jeu des jongleurs. raïcer, v.tr.
Dispon., argot des jeunes urbanisés, péj. Violer.C’est
l’histoire d’une nana qui va se faire raïcer par 2 manolos*. (BD Boom, 1999 : 34). raie, n.f.
Spéc. On
distingue : raie aigle V. AIGLE*-VACHETTE. Tout le long
des côtes gabonaises, on trouve de nombreuses espèces comme les dorades,
capitaines*, bars*, raies. (Rémy, 1987 : 131). raie d’eau douce, var. raie pastenague,
(Dasyatis ukpam Smith). Raie en forme de disque subquadrangulaire, aussi long
que large, de la fam. des Dasyatides. Elle habite les eaux côtières et
intérieures. Consommée fraiche, fumée ou salée séchée. Dangereuse pour les
baigneurs en raison des aiguillons venimeux, provoquant des blessures
douloureuses souvent suivies d’infection. [.]Leur
forme [: celle de certaines feuilles] rappelle celle des raies d’eau douce
que les pêcheurs attrapent parfois dans l’Ogooué. (White/ Abernethy, 1996 :
158). (Gilbert, et alii, 1989 : 88). raie-guitare, (Rhynchobatidae sp., Rhinobatidae sp). Poisson d’assez
grande taille ainsi appelé en raison de la forme caractéristique de son
corps. Il constitue une forme de transition entre les requins et les raies
vraies. Seule la queue est consommée.
(Seret/ Opic, 1981 : 48). L’embouchure de la lagune d’Iguela (ou
Ngové), à une demi-heure de pirogue* des campements*, est le paradis des
oiseaux et des pêcheurs. Tarpons*, carpes rouges*, carangues*,
raies-guitares, bars*, capitaines*… (Caparros, 1997 : 166). rain-forest, n.m.
Spéc., (de l’anglais). Forêt
vierge primaire sempervirente. La forêt vierge primaire, qu’on appelle également
« rain-forest » ou forêt sempervirente*, c’est-à-dire à feuillage
persistant, n’a cessé de reculer au profit de la forêt secondaire qui
repousse, spontanément ou non, sur les champs abandonnés et les coupes
surexploitées qu’on laisse se régénérer pendant qu’on attaque de nouvelles
zones intactes. (Rémy, 1987 : 9). raisin, n.m.
Spéc. On distingue : raisin du Gabon, (Trichoscypha ferruginea Engler et autres espèces de
Trichoscypha). Petit arbre de la fam. des Anacardiacées aux fruits délicieux
d’un rouge velouté, poussant en très grandes grappes, directement sur le
tronc. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 61), (White/
Abernethy, 1996 : 1996 : 114). SYN.: raisin pahouin, amvout*. raisin pahouin, V. RAISIN DU GABON. raisin rouge, (Maesobotrya dusenii Hutch.). Petit arbre tordu de la
fam. des Euphorbiacées, produisant des inflorescences rouges ou roses sur le
tronc jusqu’au sol, auxquelles succèdent de belles grappes de petits fruits
rouges vif, consommables en confitures. (Raponda-Walker/
Sillans, 1961 : 170). raisin vert, (Maesobotrya staudtii [Pax] Hutch.). Petit arbre très
proche du précédent mais dont les fruits sont verdâtres à maturité et
connaissent la même utilisation. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 170). raison (et pour ---- ), loc.adv.
Fréq., mésolecte. A juste
titre. [.] pour de nombreuses
personnes, il est possible de parler de l’indépendance de la commission
[africaine des Droits de l’Homme]. Et pour raison. Celle-ci en effet doit, en
dernière analyse, se référer [sic] toujours au sommet des chefs d’Etat
[.]. (L’Union,
26/11/1988 ). Elle ne vient plus à
la maison. Et pour raison ! Si elle venait, je la mettrais à la porte.
(Mère de famille, Libreville, 1997). raisonner comme une vraie
calebasse, loc.verb. V. CALEBASSE*. râle, n.m.
Spéc. Oiseau de la fam. des
Rallidae, à corps mince, comprimé latéralement, adapté aux déplacements dans
la végétation dense. On distingue localement.plusieurs espèces: le râle
africain = râle des prés (Crecopsis egregia Peters) probablement
migrateur afrotropical et savanicole ; le râle à gorge grise = râle
d’eau (canirallus oculeus Hartlaub) inféodé aux cours d’eau
forestiers et au chant extraordinaire, le râle aux pattes rouges = râle
aux pieds rouges (Himantornis haematopus Hartlaub) ; le râle
ponctué = râle nain élégant (Sarothura elegans Smith), minuscule
forestier roux à dessous noir ponctué de beige ; le râle à camail
(Sarothrura rufa Vieillot) ; le râle à tête rousse (Sarothrura
lugens Böhm) et le râle de Böhm (Sarothrura boehmi
Reichenow) sont surtout repérables par leurs chants ; le
râle à bec jaune = râle noir (Limnocorax flavirostra Swainson) au
plumage entièrement noir ; le râle pygmée (Sarothrura pulchra
Gray ) strictement terrestre. (Christy/ Clarke, 1994 : 21-23). ramadan [économique], n.m. Fréq.,
oral surtout, fam, plaisant. Période de
crise économique, de pénurie d’argent. Le président Bongo, avec l’énergie qui le
caractérise, s’y est résolu, tout en refusant de céder au pessimisme, ce bon
musulman faisant observer avec humour que son pays se trouvait en période de
« ramadan économique ». (Rémy, 1987 : 80). A la maison, c’est le ramadan. Depuis
deux jours on a rien à manger. (Jeune, Libreville, 1999). ramasser, v.tr. Fréq., oral,
fam. Remettre qqn à sa place, le réprimander. Ma mère était furieuse quand je suis rentré et elle m’a ramassé. (Jeune,
Libreville, 1994). Sa mère l’a ramassé quand elle s’est aperçue qu’il n’avait rien fait
à l’école. (Jeune, Port-Gentil, 1996). J’ai bien ramassé le père de mon enfant au téléphone, ce rigolo ne
veut pas s’occuper de son fils. (in Bagouendi-Bagère, 1999). ramie blanche, n.f. Spéc. (Boehmeria nivea Hook &
Arn.). Plante ligneuse de la
fam. des Urticacées, cultivée car elle fournit des fibres textiles. (Raponda-Walker/ Sillans,
1961 : 419). ranch, n.m.
Fréq., (de l’anglais), mélior.
Ferme d’élevage de bétail. En 1980,
pour pallier la carence nationale en viande de boucherie, furent créés trois
ranches dans la Nyanga, le Haut-Ogooué et près de Ndendé dans la Ngounié. (Rémy,
1987 : 84). [.] dans la Ngounié,
de jeunes éleveurs commençaient à profiter de l’aide du ranch pour monter
leur propre affaire. (Rémy, 1987 : 109). La culture attelée du ranch Yaba-Sango au projet agro-pastoral*
Pré-Ozi de Lébamba est une initiative de Charles M.-N., contrôleur des
techniques de l’élevage et responsable du ranch. (L’Union, 12/11/1988). COM. : pluriel « ranches ». raphia, n.m. Spéc. On distingue : raphia, V.
PALMIER*[-] RAPHIA. Alors
les masques* avaient dansé, tout un après-midi durant, la danse dont le
tournoiement du raphia reflète la vie. (Owondo, 1985 : 48). SYN. : faux bambou*, palmier*-raphia, palmier*-bambou. raphia à pagnes, V. PALMIER*-RAPHIA (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 339-5) raphia à piassava, V. PALMIER*-RAPHIA
(Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 339-4) raphia des collines
forestières, V. PALMIER*-RAPHIA. (Raponda-Walker/
Sillans, 1961 : 339-3) rapido, n.m.
Dispon., oral, argot urbain, péj. Rapport
sexuel sans protection avec une prostituée dans une voiture. [.] vous pouvez aussi l’adopter pour un
« rapido » ou « service* d’urgence » dans un véhicule, et
très souvent sans protection. (L'Union,
25/11/1996). Ce n’est pas un gars à se
contenter d’un rapido, quand même ! (Ingénieur, Libreville, 1998). SYN. : service* d’urgence. rasoir (1), n.m. V. HERBE[-]RASOIR*. rasoir (2) n.m. Spéc. (Ilisha africana Bloch). Nom commercial d’un poisson pélagique de la fam. des
Clupeides, qui pénètre assez rarement en lagune et, qui, bien qu’évoluant en
bancs, a une faible importance économique. (Gilbert et alii, 1989 : 66). SYN. : osako mbéré (nkomi) . rassurer, v.tr.
Dispon., oral, mésolecte. Suivi d’un sub. complétive conjonctive introduite par
que : rassurer qqun en disant que, assurer qqun que. Le Dr Antoine Mba Bé, quant à lui, a tout
simplement rassuré les uns et les autres qu’il mettra tout en oeuvre pour
mériter la confiance placée en lui par le ministre de la santé. (L’Union, 01/09/1992). Je te rassure que je ne le dirai pas à ta
soeur. (Lycéenne, Libreville, 1996). rat, n.m. Spéc. 1- petit rongeur muridé. On peut distinguer notamment : le
rat à museau roux (Oenomys hypoxanthus Pucheran) arboricole ;
le rat
roussard (Arvicanthis niloticus rufinus Temminck) au pelage
rude ; le rat rayé à fourrure rude et ornée de stries ou de
taches alignées en série notamment le rat à bande dorsale noire
(Hybomys univittatus Peters) ; le rat des buissons (Rattus aeta
aeta Thomas) petit, à fourrure laineuse châtain ; le rat
des marais = rat à longs pieds = rat sauteur (Malacomys longipes
longipes Milne-Edwards) aux oreilles et aux pieds postérieurs beaucoup plus
grands que chez les autres muridés ; le rat hérissé
(Lophuromys naso Thomas) au pelage rougeâtre ressemblant à une fine
brosse ; le rat géant = rat de Gambie = rat
fouisseur (Cricetomys gambianus dolichops Osgood), qui dépasse les
30 cm. et à la queue blanche généralement ; le rat géant d’Emin
(Cricetomys emini Wroughton) des forêts pluviales, le rat à manteau roux
(Deomys ferrugineus Thomas) qui est une souris arboricole (Dendromyiné).
(Dekeyser, 1955 : 195-216). C’est
ainsi que dans ce mets figure [.] le rat de Gambie, parce qu’il creuse des
galeries sous terre avec son museau [.]. (Raponda-Walker,
1983 : 54). (Haltenorth/
Diller, 1985 : 138). [.] le
jour de son départ, j’avais envoyé deux rats fouisseurs à mon beau-père. (Allogho-Oke, 1985 : 109). Plusieurs espèces de brousse* sont comestibles : le rat roussard
(géboka), le rat à bande dorsale noire (gédibo), le rat-sauteur (étaa), etc,
chez les Mitsogo. (Raponda-Walker, 1998 : 116). Dans un des pièges, il prit un rat de
brousse qu’il posa sur le séchoir. (Raponda-Walker, 1998 : 10). Près d’une vingtaine d’espèces – ou – de
rats, souris, gerbilles, campagnols, lerots, mulots, vivant dans les maisons,
aux abords des villages ou dans les champs, habitants les forêts, les
buissons, les savanes* ou les marais. Terrestres, arboricoles ou fouisseurs.
De grande taille, comme le rat de Gambie ou rat-géant (ntori), qui creuse de
longs terriers à plusieurs branches ; de taille moyenne comme le
rat-noir des habitations (nkumbé) ou de petite taille comme la souris* naine
des bananiers (kèsèga des Mitsogo). (Raponda-Walker, 1998 : 116). 2- rat[-]palmiste, spéc. V. ECUREUIL* FOUISSEUR. (Xerus erythropus Geoffroy). Petit animal diurne à pelage
grossier et queue touffue très longue. [.] la femme de Bikoro en l’espace de deux
jours a découvert, allongés dans un buisson, trois cadavres de rats-palmistes.
(Allogho-Oke, 1985 : 20). Les
hyrax*, les roussettes* au vol chaloupé, les rats-palmistes [.], cent autres
petites bêtes encore dont la vie se cache dans trous, les écorces, les
racines. (Briault, 1926, in Merlet, 1990 : 324). rateaux, n.m.pl. Fréq.,
oral. Pattes de poule cuites à la braise. Hier soir à Lalala, on a pris des râteaux et des bières dans le
troquet où on va d’habitude. (in Bagouendi-Bagère, 1999). rater de + v. À l’inf., v.tr.ind.
Fréq., oral surtout, mésolecte, sport. Ne pas
réussir à + infinitif. A la dixième minute, le même Bakane rata d’un rien d’aggraver* la
marque. (L’Union, 8/11/1988). [.] Maponga qui, ratant de servir son
gardien de but, vit le ballon parvenir dans les pieds de Mpendanga [.]. (L’Union, 8/11/88). A la 70è minute, les Guinéens ratent d’égaliser [.]. (L'Union,
25/09/1996). ratel, n.m.
Spéc. (Mellivora capensis Schreber).
Mammifère de la fam. des
Mellivorinae aux puissantes machoires et qui a la taille et l’allure d’un
blaireau. Il se nourrit d’insectes, de reptiles et de petits mammifères.
Friand de larves d’abeilles et de miel, il grimpe dans les arbres pour
atteindre les ruches et est parfois guidé vers elles par un oiseau le grand*
indicateur. (Haltenorth/ Diller, 1985 : 167). ration, n.f.
Fréq., oral surtout, mésolecte. Somme d’argent destinée à l’achat de l’ensemble des
denrées alimentaires de base nécessaires pour la journée, la semaine ou le
mois.
Au cours des réunions
hebdomadaires chaque adhérent se présente avec une somme de 2000 F répartie
en deux : 1000 F pour la ration et 1000 F pour la caisse de groupe. (L’Union, 12/11/1988). Combien il te donne ton mari pour la
ration ? (Secrétaire, Port-Gentil, 1990). R4, n.f.
Fréq., oral, fam. Vieille
voiture. Une carcasse,
tiens, ou bien une 2CV*, tu sais une vieille marque pour désigner une vieille
voiture ; ou bien une R4. Même si c’est pas la marque de ta voiture
hein, il suffit qu’elle a un état pas possible, on dit que c’est une R4 ou
bien une 2CV*. (Lycéenne, Libreville, 1994). Tu crois que tu iras loin avec une R4 comme ça ? (Mécanicien,
Libreville, 1992). SYN. : 2CV*. rebeloter, v.intr.
Fréq., oral surtout, fam., plaisant.
Recommencer. Le voilà pourtant qui
rebelote [.]. (L'Union,
23-24/11/1996). Il joue, il perd, et
pourtant il rebelote rous les soirs. (Fonctionnaire, Libreville, 1996). récade, n.f. V.
CANNE (2)*. recette (faire la ---- ), loc.verb.
Fréq., oral, fam., peu lettrés. Faire
des bénéfices. Toi, tu veux trop faire
la recette ! Baisse un peu. (Mère de famille, marché, Libreville,
1994). Fais-moi la recette, achète
quelque chose chez moi. (Vendeur, Libreville, 1999). recours (faire ---- à), loc.verb. Fréq.,
oral, mésolecte. Avoir recours à. Je
viens de passer un examen très difficile, certains élèves ont fait recours à
la pompe* pour réussir. (in Bagouendi-Bagère, 1999). Tu ne
pourras pas toujours faire recours à tes parents. Ils sont vieux maintenant. (Planteur, Mouila, 1999). recevoir le pagne, loc.verb. V. PAGNE*. récupération, (aller en
---- ), loc.verb. Fréq., oral, argot des pétroliers. Retourner à terre après plusieurs mois passés sur
une plate-forme en mer. On va en
récupération après deux mois passés sur la plate-forme. (Pétrolier, 25
ans, Port-Gentil, 1994). redunca, n.m. V.
COBE*DES ROSEAUX. réfectionner, v.tr.
Dispon., lettrés, recherché. Effectuer des travaux de réfection. [.] la saison sèche* est une période faste
pour ceux qui désirent construire et réfectionner leur habitation. (L’Union, 11/09/1992). J’envisage de refectionner la terrasse.
(Médecin, Libreville, 1994). regab, var. régab, bière régab, n.f. Usuel, fam. Nom de la bière locale. [.] je fis une journée sans boire et… un jour sans consommer de la
« Regab » à Libreville, c’est une vraie performance ! (Allogho-Oke,
1985 : 102-103). Un homme était
assis à cette table tout au fond là-bas (il désignait ainsi du doigt un coin
de la salle), il consommait tranquillement sa « Régab » [.]. (L’Union, 27/08/1991). En première position, vient la
« princesse régamissime* » alias le régal des Gabonais*, Regab,
alias la Pils* alias la biboche*, c’est la bière. (Ndong Mbeng,
1992 : 110). Chez nous on ne
pouvait rien entreprendre sans que la Regab soit de la compagnie.
(Nguimbi Bissielou, 1993 : 90).
Après avoir passé commande d’une bière Régab, le client invite donc la
gérante à partager un verre avec lui. (L’Union, 24/06/1993). [.]
C’est dans une grande animation que marchands et passagers font leurs
affaires à grand renfort de Régab et de vin de palme* ! (Caparros,
1997 : 105). A la sortie du
bureau, nous avons été boire quelques regabs. (Fonctionnaire, Libreville,
1999). DER. : régaber*, régabicine*. SYN. : biboche*, pils*, princesse* régamissime, le régal* des
Gabonais. regaber, v.intr.
Dispon., oral surtout, jeunes, plaisant. Consommer
de la Régab*. Les vieux*, les jeunes,
les femmes en gestation, tous « régabaient ». (Nguimbi
Bissielou, 1993 : 91). Viens
régaber. On a juste le temps avant
d’aller à la réunion. (Employé, Libreville, 1996). regabicine, var. régamicine, régamissime [princesse ----
], n.m. Fréq., oral surtout,
mésolecte, fam., plaisant. Régab* (bière locale), au sens de panacée
soignant tout. V. REGAB*. En
première position, vient la « princesse régamissime » alias le
régal* des Gabonais, Regab*, alias la Pils* alias la biboche*, c’est la
bière. (Ndong-Mbeng, 1992 : 110). Aussi les gens avaient-ils très tôt découvert qu’elle [la Regab*]
renfermait des vertus curatives. Ne l’avait-on pas baptisée
« régabicine » au même titre que trobicine ou rovamicine.
(Nguimbi Bissielou, 1993 : 91).
[.] il y a les fêtes, les mariages et autres réjouissances où foisonnent
petites pépés et régamicine [.]. (L’Union,
02/06/1997). régal des Gabonais, n.m. V.
REGAB*. On appelle la bière,
tu sais la régab là, le régal des Gabonais parce que nous on boit que ça.
(Etudiant, Libreville, 1996). regarder du haut en bas, loc.verb. Dispon.,
oral surtout. Regarder avec mépris. Toiser. Je sais que ce garçon ne m’aime pas. Quand il me voit, il me regarde
du haut en bas et il ne me parle pas. (Etudiante, Libreville, 1998). Je viens de croiser ma rivale. On s’est
regardées du haut en bas avant de se perdre de vue. (in Bagouendi-Bagère, 1999). regardez les Gabonais boire, loc.verb. Dispon.,
oral, fam., plaisant. V. REGAB*. « Régab », ça veut dire « regardez les Gabonais
boire ». On aime bien employer cette expression pour désigner la bière
locale. (Etudiant, Libreville, 1999). régime de [noix de palme],
régime de palme, régime de banane, régime de plantain, n.m.
Spéc. Désigne
la réunion en grappe de plusieurs fruits, qu’il s’agisse de bananes, de
dattes, de noix de palme, etc. D’autres
[des génies], enfin, ne facilitaient guère le travail des hommes, tel Embébé
[.] qui prenait plaisir à emporter les régimes de palme récoltés par les
indigènes [.]. (Raponda-Walker/ Sillans, 1983 : 25). Voilà ! Si un adversaire te lance un
régime de noix de palme hérissé d’épines, toi, tu lui jettes un porc-épic* en
retour… (Allogho-Oke, 1985 : 46).
Ma première épouse ne lui avait-elle pas coupé le régime de plantain le plus
gros de son champ ? (Allogho-Oke, 1985 : 60). [.] il chargea deux régimes de palmes dans
un sac et partit. (Okoumba-Nkoghe, 1993 : 165). réglage, n.m.
Dispon., oral surtout, argot urbain. V.
SAPE*. Attends, je vais changer de pantalon pour cause de réglage. Celui-là
là* ne va pas avec ma chemise neuve. (Etudiant, Libreville, 1994). régler (1), v.intr.
Fréq., oral surtout, argot urbain. V.
SAPER*. Il est bien habillé, bien assorti, bien réglé. (Collégien,
Libreville, 1994). Pour trouver du
travail, il faut que tu te présentes bien réglée et avec le sourire. (Institutrice,
Libreville, 1996). DER. : réglage*. régler (2), v.intr. Fréq.,
oral, mésolecte, basilecte. (En parlant d’une femme). Avoir ses régles. J’ai pas réglé, j’espère que je ne suis
pas en grossesse. (Collégienne, Libreville, 1994). Ma fille a réglé à l’âge de quatorze ans. (In Bagouendi-Bagère, 1999). régulier [d’] Air-Gabon,
var. régulier, n.m. Fréq., mésolecte. Avion de la compagnie Air-Gabon desservant la ligne
régulière reliant les villes de l’intérieur du Gabon à la capitale
Libreville. [le corps du
tradi-praticien*] a été acheminé par le régulier Air Gabon. (L’Union, 29/11/1988). Du côté soudanais (l’équipe est arrivée
dans la nuit d’hier par le régulier Air Afrique) l’optimisme est à l’ordre du
jour. (L’Union,
19/09/1992). relations, (avoir des ----
), loc.verb. V. FAIRE CA*. A son
âge, elle a déjà des relations. (Jeune,
Libreville, 1994). relation buissonnière, n.f. Dispon. Relations extra-conjugales. Mekoulada, reprit le chef, ton mari vient de nous mettre au courant
des relations buissonnières que tu entretiens avec Ekomo ici présent. (Allogho-Oke,
1985 : 10). reliquaire, n.m. V. BOITE A BYERI*, PANIER*-RELIQUAIRE. remettre de sa vie à la
décision de qq’un (se ---- ), loc.verb. Dispon., lettrés,
recherché. S’en
remettre à (la décision) de qqn. Mettre sa vie entre les mains de qqn. Mais quel cruel deshonneur, tout de même,
de devoir vous remettre de votre vie à la décision de celui qui vous accable.
(L’Union, 24/11/1988). remise, n.f.
Fréq., mésolecte. Remise
en marche, en fonctionnement d’un appareil. Espérons simplement que l’ouverture des cinq caisses sera suivie
bientôt de la remise de la climatisation dont l’absence est de nature à
décourager les candidats à correct-correct*.(L’Union, 08/09/1992). J’attends
les ouvriers pour la remise du téléphone. (Enseignant, Libreville, 1994). rémiz [à front jaune], n.f. Spéc.
(Remiz parvulus Heuglin = Anthoscopus flavifrons Cassin). Très petite mésange
de canopée, à bec droit pointu, à dessus brun et dessous jaune. (Christy/
Clarke, 1994 : 167). renard, n.m. V. MANGOUSTE*. rencontrer le Bwiti, loc.
verb. V. BWITI*. rendre, v.tr.
Fréq., oral, peu lettrés surtout, fam. Remettre qqch à sa place. Léa, va rendre ça là-bas ! (Mère de famille, Libreville,
1999). Rends ce livre sur mon étagère,
je te prie. (Etudiante, Libreville, 1998). Va rendre ça sinon maman ne le trouvera pas quand elle en aura
besoin. (Ménagère*, Libreville, 1999). renommé, n.m. V. NAJA*. Moyombé
utilisait encore une poudre à base de tête de naja* séchée - de ce naja*
qu'on appelle depuis des générations "le renommé". (Dedet, 1984 : 273). renouée des marais, n.f.
Spéc. (Polygonum
sp.). Herbe aquatique de la fam. des Polygonacées, formant de véritables
ilôts flottants et susceptible de barrer totalement une rivière. Recherchée
par les hippopotames. (Raponda-Walker/ Sillans,
1961 : 352). rentrer, v.tr.
Dispon., argot des jeunes urbanisés.
Draguer. Ca fait
longtemps que je la rentre mais elle veut pas. (Collégien, Libreville,
1994). Tu ne penses qu’à rentrer les
gos, toi ! (Lycéen, Lambaréné, 1996). réparateur, n.m.
Fréq., oral, mésolecte, basilecte. Frigoriste.
Communément appelé « le
réparateur », le frigoriste est celui qui intervient dans le domaine du
froid domestique. (Planète jeunes,
supp. Gab., 06-07/1997). Le réfrigérateur
est encore en panne, je vais devoir appeler le réparateur. (Institutrice,
Libreville, 1998). répondre
devant les barreaux, loc. verb. V. BARREAUX*. reprocher, v.tr.dir.
Fréq., oral, mésolecte, basilecte.
Adresser des reproches à qqn. Sa sœur
l’a tellement reprochée que Marie ne veut plus lui parler. (Jeune,
Libreville, 1997). Cet enfant est têtu
comme une mule, j’ai beau le reprocher, il continue à mentir. (in Bagouendi-Bagère, 1999). requin, n.m.
Spéc. Poisson prédateur des
eaux tropicales côtières. On distingue surtout localement : le requin
nourrice (Ginglymostosa cirratum Bonnaterre) de la fam. des
Ginglymostomatidae, de grande taille mais de moeurs débonnaires ; le requin-taureau
(Odontaspis taurus rafinesque) de la fam. des Odontaspididae ; les requins
vrais de la fam. des Carcharhinidae comme le requin-tigre commun
(Galeocerdo cuvier Péron et Lesueur) qui peut atteindre 7m., le requin
bordé (Carcharhinus limbatus Valenciennes) à coloration
caractéristique, le requin-tisserand (Carcharhinus
bevioinna Müller et Henle) dont le nom vient de sa technique de chasse :
il va et vient comme une navette, le requin bouledogue (Carcharhinus
leucas Valenciennes) qui remonte loin les rivières et peut être rencontré
dans les lacs de Lambaréné, commercialisé, au moins en partie, fumé ; le
requin
marteau africain (Sphyrna couardi Cadenat). Nonchalant, le requin bouledogue, vivant sur le fond, peut atteindre
une grande vitesse quand il chasse sa proie; dangereux pour l’homme.
(Gilbert et alii, 1989 : 22), A de
certains jours, cette traversée n’était pas sans danger, les requins marteaux
foisonnant en rade. Ces requins sont des squales bizarres qui semblent, en
effet, d’énormes marteaux avec leur tête renflée étrangement ; ils sont
très féroces et tomber à l’eau est à éviter. (Coffinières de Nordeck,
1872-1873, in Merlet, 1990 : 213). réséda odorant d’Egypte, n.m. V. HERBE* D’AMOUR. (Raponda-Walker, 1998 : 241). respectueux, adj.
Fréq., oral, basilecte. Respectable. Ici, c’est un bistro pour les messieurs
comme il faut, pour les hommes respectueux. (Serveuse, 21 ans,
Libreville, 1994). Il suffit d’avoir du
rond* pour que les gens te trouvent respectueux. (Etudiante, Libreville,
1996). rester, v.intr. 1- v.int.
Fréq. oral surtout, fam., mésolecte, basilecte. Habiter, loger. Rambo
qui reste quelque part dans les map’ans*. (Ndong Mbeng, 1992 : 35).[.] lorsqu’elle n’a pas la chance de
rester chez des parents à elle qui travaillent. (Ibid. 1992 : 77). Où tu restes en ce moment ? Dans quel
hôtel ? (Infirmière, Libreville,1996). 2- rester bouche ouverte, loc.verb.
oral surtout. Rester bouche bée. Louis
a dragué sa propre soeur sans savoir. Elle dit « Mais tu me dragues, tu
ne sais pas que je suis ta soeur ? » il est resté bouche ouverte.
(Etudiante, Libreville, 1998). Y a pas
de quoi rester bouche ouverte ! Tu as jamais vu un accident ?
(Etudiant, Libreville, 1999). 3- rester de faire qqch., loc.verb. Fréq. Rester à faire qqch. [.]
il reste maintenant aux tradi-praticiens* de soigner la plaie inguérissable
[.]. (L’Union, 29/11/1991). Il reste seulement de venir confirmer deux
jours avant le départ. (Employée, Libreville, 1998). retrait de deuil, n.m.
Usuel. Cérémonies
marquant la fin de la période usuelle de deuil. [.] une messe de requiem marquant le début
des cérémonies de son retrait de deuil sera dite en sa mémoire ce jeudi 29
août à 18h en l’église St Joseph de Lalala. (L’Union, 29/08/1991). La
famille Kassa [.] font part aux parents amis et connaissances que le retrait
de deuil de leur fille, nièce et soeur aura lieu du 4.9.92 au 5.9.92 à
Port-Gentil. (L’Union,
03/09/1992). Les cérémonies de retrait
de deuil n’ont lieu que pour les membres de la secte [: bwiti*], c’est-à-dire
des initiés*. (Rémy, 1997 : 187). Certaines
troupes ne se produisent qu’à l’occasion de cérémonies traditionnelles
(retraits de deuils, fêtes d’anniversaire, de décès, etc.) tandis que
d’autres adaptent leurs prestations aux impératifs du spectacle. (Elsener,
1997 : 167). retraiter, v.tr.
Fréq., oral surtout, mésolecte, basilecte. Mettre en retraite. Mon
père est déjà âgé, on le retraite bientôt. (Collégien, Libreville, 1994).
Maintenant qu’on a retraité mon mari,
nous allons repartir au village terminer nos vieux jours. (in Bagouendi-Bagère, 1999). revenir en vie, loc.verb.
Dispon. Ressusciter. Etre
de nouveau en vie, revenir à la vie. Dans une première analyse qui réfute la possibilité pour la fille de
mourir et de revenir en vie [.]. (L’Union,
17/11/1988). rêver + inf., v.tr.dir.
Fréq., oral surtout, mésolecte, basilecte. Rêver de + infinitif. Il rêvait devenir grand* type ! (Fonctionnaire, Libreville,
1992). Nous rêvons faire du Gabon un
pays où on ne puisse pas se sentir étranger chez soi [.]. (La Voix du Peuple, 20/11/1996). Nous rêvons tous gagner le match.
(Supporter, Libreville, 1999). rhinolophe, n.f. Spéc.
(Rhinolophus fumigatus Rüppel). Chauve-souris dont le museau est orné
d’appendices de formes complexes. (Dekeyser, 1955 : 115). rHynchée, n.f.
Spéc. (Rostratula benghalensis
Linn.). Oiseau commun localement, de la fam. des Charadriidae. Il ressemble
un peu à une bécassine. Levée, la
rhynchée montre des ailes rondes, joliment tachées de gros pois dorés, laisse
pendre les pattes et vole lentement. (Serle/ Morel, 1988 : 83). ricin, var. ricinier, n.m.
Spéc. (Ricinus
communis Linn.). Plante herbacée de la fam. des Euphorbiacées, pouvant
atteindre 3 m. et dont les semences fournissent une huile purgative. Elle est
considérée localement comme une sorte de paratonnerre magique qui préserve
les villages de la foudre. (Raponda-Walker/
Sillans, 1961 : 176). On distingue localement une variété décorative
d’introduction récente le ricin pourpre (Ricinus communis
Linn. var purpureus Hort). SYN. : arbre* du tonnerre, piège* du tonnerre, ricinier*. ricinier,
n.m. V. RICIN*. rikio, var.
rikio des rivières, n.m. Spéc. Nom donné à plusieurs espèces d’arbres de la fam. des
Euphorbiacées, tous également appelés faux* palétuvier et très utilisés pour
leur bois et dans la médecine traditionnelle : (Uapaca guineensis
Muell. ; Arguapaca heudelotii H. Baill. ; Uapaca Le testuana A. Chev). [.] [le pangolin] a commencé à chercher de
la nourriture [.] sous les racines de l’okoumé* et du rikio, les deux espèces
d’arbres présentes à la saline Tatou. (Le Cri du Pangolin, n°13/14, 1994). La réserve de la Lopé possède plusieurs espèces de Uapaca communément
appelés rikios. Ils ont tous des racines-échasses. (White/ Abernethy,
1996 : 23). Une balade en forêt,
sombre et dense, avec reconnaissance des multiples espèces d’arbres, okoumé*,
padouk*, kévazingo*, rikio [.], permet aux amoureux de calme, de solitude et
de nature, d’être comblés. (Caparros, 1997 : 152). COMP. : rikio des rivières. SYN. : faux palétuvier*, palétuvier des rivières, palétuvier
d’eau douce. rire jusqu’aux oreilles, loc.verb., Fréq.,
mésolecte. Rire à gorge déployée.
[.] les orpailleurs ont ri jusqu’aux oreilles, mais ils ne se sont pas
empêchés* de demander au généreux président pourquoi les cartes qui leur ont
été vendues sont imprimées par le ministère de l’intérieur. (La Griffe, 10/07/1998). Contents de jouer sur le sable, les
enfants riaient jusqu’aux oreilles. (in Bagouendi-Bagère, 1999). riz popo !, loc.excl. Dispon.,
oral, argot, fam. Vous/ tu avez tout compris ! (in Moulanga, 2000). riz-sauce, n.m.
Usuel. Ragoût
de légumes et de poisson en sauce tomate, accompagné de riz créole. Restaurant sénégalais : quartier
Nombakélé, [.]. Poulet yassa*, riz-sauce, salades, sandwiches. (Caparros,
1997 : 49). On dégustera les
délicieuses carpes*, accommodées de différentes manières et notamment
grillées au feu de bois avec un bon « riz-sauce » comme savent le
faire les cuisinières migovéennes*. (Caparros, 1997 : 102). roche, n.f.
Dispon., oral, basilecte.
Somnifère. Y’a des roches
qu’on donne aux fous pour leur calmer leur colère. (Collégien,
Libreville, 1994). rocou, var. rocouyer, n.m. Spéc. Spéc. (Bixa orellana Linn.). Grand
arbuste de la fam. des Bixacées, importé et cultivé près des villages, pour
ses graines qui fournissent un colorant rouge pour les textiles et le corps.
(Raponda-Walker/ Sillans, 1961 :103). Certains masques* bapunu [.] sont blanc, rouge et noir : argile
blanche sur la face, chevelure passée au charbon, tatouages en rouge (graines
de rocou) au front et au tempe [.]. (Raponda-Walker/ Sillans, 1983 :
57). rocouyer, n.m. V. ROCOU*. roi des serpents, n.m. V. PYTHON*. Serpents sans venin, qui étouffent leur
proie avant de la déglutir, les pythons* ne peuvent donner lieu à
"vaccination*", encore qu'un garçon, qui aura été pris et en aura
réchappé se croira invincible, désormais, le python* étant considéré comme le
"roi des serpents".
(Dedet, 1984 : 316). Tu ne risques rien
puisque le roi des serpents n'a pas réussi à t'avaler ! (Dedet, 1984: 319). rolle, n.m. Spéc. Oiseau de la fam. des Coraciidae, de la taille d’une
tourterelle. On distingue le rolle africain (Eurystomus
glaucurus [afer] Müller) au dos roux, rémiges bleues et dessous violet, gros
bec citron, savanicole, et le rolle à gorge bleue. (Eurystomus
gularis Vieillot), forestier et sédentaire. (Christy/ Clarke, 1994 :
86). rondier, n.m. V. RONIER*, PALMIER*-RONIER. rônier, n.m. V. PALMIER*-RONIER*. (Raponda-Walker/
Sillans, 1961 : 328). rose de porcelaine, n.m.
Spéc. (Phaeomeria magnifica).
Plante magnifique de la fam. des Zingibéracées, cultivée pour ses grandes
fleurs charnues. Une autre espèce, la
rose de porcelaine est cultivée pour ses grandes fleurs roses et charnues.
(White/ Abernethy, 1996 : 99). rose de Chine, n.f. Spéc. V.
HIBISCUS*. (Hibiscus rosa-sinensis Linn.). Plante ornementale de
la fam. des Malvacées, cultivée pour ses grandes fleurs. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 274). roselle, n.f. V.
OSEILLE* DE GUINEE. (Raponda-Walker/
Sillans, 1961 : 274). rossignol de Guinée, n.m. V. FAUVETTE* GRISE. (Raponda-Walker, 1983 : 82). rotin, n.m.
Spéc. (Eremospatha cabrae De
Wild.). Plante de la fam. des
Palmacées utilisée couramment pour la construction des cases*. (Raponda-Walker/
Sillans, 1961 : 331). rouge, n.m. Spéc.
(Lutjanus agennesBleeker = 75cm, L. dentatus Duméril = 1,50m et 50 kg, L.
endecacanthus Bleeker = 85cm, L. goreensis Valenciennes = 80cm). Nom
commercial de poissons de mer de la fam des Lutjanides qui peuvent pénétrer
dans les estuaires et les lagunes, généralement de couleur rouge à brun mais
de tailles diverses. Très appréciés frais. (Gilbert et alii, 1989 :
126-133). Dans le domaine aquatique, le
littoral, les cours d’eau, les lagunes et les lacs sont particulièrement
riches en poissons, aliments de base des populations gabonaises (capitaines*,
[.], rouges, etc.). (Elsener, 1997 : 170). En fonction des techniques, les pêcheurs attrapent mérous*,
daurades*, rouges, bécunes*, [.]. (Caparros, 1997 : 33). Avec beaucoup de chance on capture aussi
du capitaine*, du rouge, du tarpon* et même des crustacés. (Planète jeunes, supp. Gab., 06-07/1997). SYN.: ntchivo (galoa), engil (fang). rougegorge, var. rouge
gorge, n.m. Spéc. Petite grive du sous-bois forestier. On distingue
localement le rougegorge de forêt (Stiphornis erythrohorax Harlaub )
gris et jaune, facile à repérer par son chant et le rougegorge merle, =
akalat*,
(Sheppardia cyornithopsis Sharpe) qui rappelle le rougegorge européen. (Christy/Clarke,
1994 : 130). rouget, var. rouget-barbet africain, n.m.
Spéc. (Pseudupeneus
prayensis Cuvier). Poisson de la fam. des Mullidae à la jolie livrée
rose-rouge rayée de fines bandes horizontales (constituée de points jaunes ou
bleus). Chair excellente.(Seret/ Opic, 1981 : 270). Lorsque les pirogues* rentrent très tôt le matin, les embarcations
débordent de sardines, de rougets et de capitaines*. (Planète jeunes, supp. Gab,
06-07/1998). roulement de tam-tam (un
autre ---- ), loc.nom. Dispon., acrolecte, plaisant. Adaptation
locale de « un autre son de cloche ». Question d’écouter un autre roulement de
tam-tam que celui de Radio Gabon [.]. (L’Union, 04/09/1992) rouleur, n.m.
Dispon. oral, mésolecte. Travailleur d’un chantier forestier chargé du déplacement
des billes de bois. Tout juste s’il ne
se serait pas mis à l’eau comme n’importe lequel des cent cinquante
« rouleurs » que comptait Ikengué. Ikengué… un chantier forestier
du Fernan Vaz [.]. (Dedet, 1984 : 19). roussette, n.f.
Spéc. Chauve
souris frugivore, dépourvue de queue, de grande taille, de la fam. des
Ptéropidés. On distingue localement la roussette paillée, d’un brun
jaunâtre, la plus grande qui hante les lisières forestières et les abords à
arbres fruitiers des agglomérations ; la roussette
(Roussettus aegyptiacus Geoffroy) de taille inférieure et qui fréquente
surtout les régions forestières. Les hyrax*, les roussettes au vol chaloupé, les rats-palmistes* [.],
cent autres petites bêtes encore dont la vie se cache dans trous, les
écorces, les racines. (Briault, 1926 in Merlet, 1990 : 324). Chose curieuse, tandis qu’en d’autres pays d’Afrique, les animaux
sauvages disséminent dans la brousse* les graines de tamarinier* [.]à
Libreville où les roussettes pullulent, ces mangeuses de fruits ne portent
jamais au loin les graines de cet arbre comme elles transportent partout les
noyaux de mangues et aussi de pommier-rose*. (Raponda-Walker, 1998 :
245). rufipenne, n.m.
Spéc. Oiseau forestier
arboricole et frugivore au plumage à reflets, de la fam. des Sturnidae. On
distingue localement le rufipenne de forêt = étourneau*
roupenne (Onychognathus fulgidus Hartlaub) et le rufipenne
à queue étroite = étourneau à queue étroite,
(Poeoptera lugubris Bonaparte) à la petite taille et à la longue queue très
pointue. (Christy/ Clarke, 1994 : 178). ryckettsie, n.f.
Spéc., (du nom de celui qui a isolé le
germe : Ricketts en 1910). Bactérie transmise par les arthropodes qui provoque chez
l’homme une forte fièvre et une atteinte sélective des endothéliums
vasculaires : la rickettsiose. Il
en allait de même de la myriade de parasites, vers intestinaux, amibes,
filaires*, ryckettsies, typhus, [.]. (Georgy, 1992 : 23). DER. : rickettsiose*. ryckettsiose, n.f. Spéc. Maladie
provoquée par une bactérie transmise par les arthropodes. Le typhus exanthématique est une
rickettsiose cosmopolite. (Gentilini/ Duflo, 1977 :263). |