U unique (l’---- ), n.m. Dispon., oral surtout, ironique. Parti unique. C’est vrai que sous l’unique, on
n’entendait qu’un seul son de tam-tam*. Le chef avait toujours raison. (L’Union, 05/09/1992). Du temps de l’unique, y avait moins de
pagaille entre Gabonais. (Retraité, Mouila, 1996). urgemment, adv. Ecrit
surtout, recherché. D’urgence, immédiatement. Ecris moi urgemment la date de ton
arrivée car je dois voyager*. (Lettre, enseignant, Libreville, 1996). Fonctionnaire recherche urgemment
appartement 3/4 pièces, quartier calme. (Petite annonce, Libreville,
1997) vacciné [contre le vol],
(être ---- ), loc.verb. Fréq. (calque de langues loc.), mélior.
Vx. Avoir
un fétiche protecteur contre le vol. On nous a assuré en particulier qu’il était « vacciné »
contre le vol. (Dedet, 1984 : 20). Le nganga* te donne un fétiche* que tu gardes dans ta maison et
personne ne viendra te voler. C’est ça être vacciné contre le vol.
(Etudiant, Libreville, 1996).
Attention, si Kombila te donne un coup de poing, tu risques de te retrouver à
l’hôpital parce qu’ il est vacciné. (in Bagouendi-Bagère, 1999). SYN. : blindé*. vagabondage
sexuel, n.m. Fréq., écrit, lettrés, péj. Multiplication des aventures sexuelles. Le vagabondage sexuel, vecteur des
maladies sexuellement transmissibles, par exemple [est une des causes de
stérilité secondaire]. (L’Union,
23/11/1988). Le vagabondage sexuel,
très fréquent chez les filles mineures, est souvent propagateur de maladies
vénériennes parce que pratiqué de manière accidentelle. (L’Union, 26-27/06/1993). vagabond
sexuel, n.m. Fréq., écrit, lettrés, péj. Amateur de multiples aventures sexuelles. Car le vagabond sexuel qui ose prendre des
antibiotiques avant d’aller prendre n’importe quelle fille de rue, se crée
personnellement les voies du mal-être* [.]. (L’Union, 14/11/1988). Le
sida a calmé un certain nombre de vagabonds sexuels. (Infirmière,
Port-Gentil, 1996). valable, (être ---- ), loc.verb.
Dispon., écrits journalistiques.
Etre patent, être clairement admis. Ces
associations sont-elles pour ces femmes, un abri contre les difficultés
notamment financière qu’elles rencontrent souvent ? Peut-être pas,
sinon* il est valable qu’à ce jour, ces associations participent pleinement
au développement de la ville de Bitam. (L’Union, 08/11/1988). Il
est valable qu’encore aujourd’hui, les filles sont moins bonnes que les
garçons en mathématique. (Institutrice, Port-Gentil,1994). valoir, v. tr.
dir. Fréq., oral, mésolecte,
basilecte - ça vaut + (expression de
temps), loc.verb. Ca
fait X temps. Il y a x temps que...Tu es rentré, ça vaut 45 minutes, non ? (Cuisinier, 24 ans,
Libreville, 1994). Dis donc, je
t’attends, ca vaut une demi heure ! (Mère de famille, Libreville,
1998). - ça vaut + (expression de
mesure), loc.verb. Ca fait x (longueur). Ca
mesure x (longueur) Pour tes rideaux,
je crois que ça vaut 5 m. (Mère de famille, Libreville, 1993). Le pagne* là, ca vaut 12 yards*. (Marchande,
Libreville, 1997). vamper, v.intr. Fréq.,
oral, mésolecte, basilecte, péj. Quitter son enveloppe charnelle pour se
rendre dans un autre corps à des fins malveillantes. Mets ce gris-gris* si tu ne veux pas que quelqu’un te vampe. Même ici
il y a des vampireux*. (Coiffeuse, Libreville, 1998). La maison est protégée à présent, le
nganga* a dit que ceux qui vampent la nuit seront malades. (in Bagouendi-Bagère, 1999). SYN. : sortir en vampire*. vampire, n.m.
Usuel, péj. - n.m. Sorte de
monstre spirituel (sorte de petite araignée localisée dans les viscères selon
certaines croyances) qui, habitant le corps d’une personne, peut en sortir
pendant la nuit pour agir à sa place et pour acquérir des pouvoirs de
domination sur autrui. Principale manifestation de la force vitale, l’inyémba*, vulgairement
appelé « vampire », est une force présente dans les viscères sous
forme d’une « sorte de crabe » ou d’araignée, douée d’un grand
nombre de propriétés, entre autres de celle de « sortir » pour
« manger* » autrui, c’est-à-dire s’approprier tout ou partie de sa
force en provoquant l’infortune ou la mort. Toujours maléfique l’inyémba*
permet de s’enrichir ou de connaître la gloire aux dépens des autres.
(Ambouroue-Avaro, 1981 : 77). La
rumeur publique explique la réticence des guérisseurs* à opérer en faveur de
Zang : il semblerait que Bernado Mifiang Mizé, le seul homme qui eût
soulagé le vampire du vieux* avait trépassé dès son arrivée dans son pays
natal. (Allogho-Oke, 1985 : 22). Il
ne souffre plus des graves blessures qu’il avait eues sur la tête de son
vampire l’été passé au cours du sanglant combat nocturne qui l’opposa à
Messémelougou, grand sorcier* de Bekône… (Allogho-Oke, 1985 : 21). DER. : vamper*, vampiriser*, vampireux*, vampirisme*. LOC. : avoir le vampire, sortir en vampire. SYN. : endjanga*, inyemba*, evous*, evur, mulosi*. - avoir le vampire, loc.verb.
Fréq., oral surtout. a)
Pratiquer la sorcellerie. On
raconte au village qu’il a le vampire. Tout le monde se méfie. (Fonctionnaire,
Oyem, 1995). Ce vieillard a le vampire,
sa maison est ornée des fétiches* de tous genres qui font peur. (in Bagouendi-Bagère, 1999). b) Etre
possédé. Cette femme a le vampire
depuis deux ans. Le nganga* n‘a rien pu faire. (Mère de famille,
Libreville, 1999). - sortir en vampire, loc.verb. Dispon.,
oral. Sortir de son corps. Quitter son enveloppe charnelle pour se rendre
dans un autre monde ou un autre corps. Un
villageois est sorti en vampire dans la nuit, il est mort au petit jour. (in Bagouendi-Bagère, 1999). SYN. : vamper*. vampireux, adj. et
n.m. ou f. Usuel, oral, mésolecte, basilecte, péj. - n.m. ou
f. Etre humain abritant dans
son corps une sorte de monstre, capable de s’introduire dans le corps d’un
autre être humain à des fins malveillantes.
Mon grand-père était très riche. Quand les vampireux l’avaient vu avec
l’argent, ils l’avaient damé* un coup de fusil* nocturne. (Jeune,
Lambaréné, 1998, in Pambou, 1999). Tu
sais, au village*, on croit beaucoup aux vampireux. (Lycéen, Oyem, 1999). - adj. Possédé par un monstre capable de se projeter dans le
corps d’un autre humain à des fins malveillantes. La femme que mon oncle avait épousée était vampireuse. Elle
cherchait à me tuer. (Jeune, Libreville, 1998). vampiriser, v.tr. V. VAMPER*. Quand tu es vampirisé, c’est comme un cancer qui est en toi. (Etudiant, Libreville, 1998). vampirisme, n.m. Fréq. , péj. Croyance en la possibilité pour un être humain
d’abriter dans son corps un monstre ayant souvent une forme animale (V.
EVUR*, VAMPIRE*). Celui-ci est capable de se projeter dans le
corps d’un autre être humain pour en « manger » l’essence vitale. Cette
opération [: l’autopsie rituelle] n’était pas sans avoir un certain rapport
avec celle que pratiquent les médecin-légistes pour connaître la cause de la
mort. Mais ici c’était un acte rituel, découlant de la croyance au
vampirisme : on cherchait à savoir si le défunt avait été mangé*. (Raponda-Walker/
Sillans, 1983 : 116). [.] le « vampirisme », c’est-à-dire la croyance en la
transformation passagère d’un être humain en animal, dans une intention
hostile à ses semblables. (Gaulme, 1988 : 30). Les sectes sont certainement plus prisées que chez nous, mais l’on ne
parle pas toujours de sorcellerie*, de sacrifices humains ou de
« vampirisme ». (Le
Réveil, 23/10/1998). vanilier, var. vanillier, n.m. V. VANILLE* CULTIVEE. Depuis quelques années, la culture du poivrier* et
du vanilier y a été également introduite avec succès. (Rémy, 1987 : 192). vanille, n.f.
Spéc. -
vanille cultivée, n.f. (Vanilla fragans Ames.). Liane introduite de la fam. des
Orchidacées qui produit la vanille du commerce (Raponda-Walker/ Sillans,
1961 : 323). SYN. : vanilier*, vanillier. - vanille sauvage, (Vanilla africana Lind. Var. Laurentiana [DeWild]R.
Portères). Petite vanille sauvage assez commune, aux gousses de la taille
d’une allumette. Ses racines aériennes servent à faire des cordes de guitare.
(Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 323). Plus perfectionnée est la « harpe* indigène » ou nghombi*
des Mpongwè, munie de sept cordes inégales en racines aériennes de vanille
sauvage, que l’on pince des deux pouces et des deux index et complétée par
une caisse de résonance taillée en plein bois et adaptée à une crosse.
(Raponda-Walker, 1983 : 74). Elle
[: la cithare] comprend sept cordes inégales en racines de vanille sauvage,
que l’on pince avec les pouces et les index et une caisse de résonance
taillée dans un morceau de bois, dans laquelle vient s’adapter la crosse
portant les cordes. (Rémy, 1987 : 48). vanneau, n.m.
Spéc. Petit échassier de la
fam. des Charadriidae. On distingue localement : le vanneau à tête blanche (Vanellus
albiceps Gould), d’assez grande taille, le vanneau terne
(Vanellus lugubris Lesson) peut-être migrateur. (Christy/ Clarke, 1994 :
25) . vaquois, n.m.
V. PANDANUS*. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 342). varan, n.m.
Spéc. V. IGUANE*.
(Varanus niloticus et varanus exanthematicus). Reptile saurien. Il en existe
deux espèces : le varan du Nil = varan
d’eau = gueule* tapée, de plus grande
taille et le varan des terres.
Medza était une femme d’une quarantaine d’années, velue comme une brosse, la
peau rugueuse comme celle d’un varan adulte… (Allogho-Oke, 1985 :
55). Nombreux sont ici les lézards dont
l’un est d’importance : c’est un grand saurien, le varan du Nil, qui est
de la famille des iguanes et que l’Afrique connaît sous le nom, impropre
d’ailleurs, de « gueule-tapée* ». (Briault, 1926 in Merlet,
1990 : 324). Les reptiles tels que les [.] varans [.] sont observés prenant un
bain de soleil [.]. (Le Cri du
Pangolin, n°11, 1994). SYN. : gueule* tapée, iguane* vautour palmiste, n.m.
Spéc. (Gypohierax angolensis
Gmelin). Grand rapace de la fam. des Accipitridae, au plumage blanc et noir
très contrasté. En période de reproduction, les adultes nourrissent les
petits de noix de palme*, ce qui teinte leur poitrine et leur ventre
d’orange. Il existe vingt quatre
espèces de mammifères, d’oiseaux et de reptiles au Gabon assujettis à cette
catégorie. On peut citer : [.], spatule d’Afrique*, vautour palmiste
[.]. (Le Cri du Pangolin,
n°11, 1994). (Christy/ Clarke, 1994 : 15). SYN. : palmiste* africain. végétaliser, v.tr.
Spéc. Planter, recouvrir (un
sol) de végétaux pour éviter l’érosion. Le sol : protéger les sols contre les déversements éventuels
d’hydrocarbures ou de produits chimiques, lutter contre l’érosion en drainant
les eaux et en végétalisant les talus. (Le Cri du Pangolin, n°11, 1994). veilleur, n.m. V. GROOVEUR*. Un boomeur*, un veilleur, un
grooveur*, toujours présent dans les activités nocturnes. (Collégien, Libreville, 1994). Moi, je ne veux pas épouser un veilleur. Je veux un mari qui reste
avec moi le soir à la maison. (Couturière, Libreville, 1993). vendeuse, n.f. V. BORDELLE*. Une vendeuse, c’est
quelqu’un qui raccole, qui fait le trottoir, une pute. (Fonctionnaire,
Libreville, 1999). Nous les jeunes, on
appelle les prostituées les vendeuses parce qu’elles attendent au trottoir
qu’un homme arrive. Elle a la marchandise. Elle attend. (Jeune, 23 ans,
Libreville, 1999). vendre la honte au chien, loc.verb. V.
HONTE*. vendu, n.m.,
Dispon., oral, péj.
Corrompu. Cette crise aura pour
conséquence l’augmentation du nombre des vendus dans nos services publics.
(In
Bagouendi-Bagère, 1999). venir, v. intr.
Entre dans différentes locutions
verbales : - viens d’abord !, loc.verb.interr.
Usuel, oral, fam. Peux-tu
venir un moment ? Je suis occupée,
je prépare*, viens d’abord ? (Mère de famille, Libreville, 2000).
(in Moulanga, 2000). - venir en retard, fréq., mésolecte.
Arriver en retard. Avant 7h00 et 14h00,
le Blanc* est là devant le portail, mbè-mbè* pour contrôler qui vient à
l’heure, qui vient en retard. (L’Union,
08/11/1988). Tu es venu me manquer*
parce que tu es venu en retard. Ca valait* une heure : j’étais partie.
(Etudiante, Libreville, 1998). - venir en tête, dispon.,
oral, mésolecte, basilecte. Venir à l’idée. Aussi l’idée d’aller emprunter une bouteille [de gaz] chez ma voisine
m’est venue en tête. (L’Union,
24/11/1988). Non je n’avais rien prévu.
Ca m’est venu en tête comme ça d’aller au cinéma. (Jeune, Libreville,
1996). ventre-orange, n.m.
Spéc. (Amandava [estrilda]
subflava Vieillot). Très petit oiseau de la fam. des Estrildidae, le seul
dont le ventre est orangé. Recherché pour la cage. Il vit dans les hautes
herbes au bord de l’eau. (Serle/ Morel, 1988 : 253). ventre (avoir le ---- ), loc.verb.
Dispon., oral, fam. - Détenir des forces mystiques. Quand on te dit ici qu’un homme a du ventre, ça veut dire que tu dois
faire attention parce que son esprit a des pouvoirs. (Etudiant,
Libreville, 1999). - Avoir de l’argent. Tu as le ventre frère*, tu as le do*, balance-moi quelque chose,
fais* un geste. (Etudiant, Libreville, 1999). ventre, (manger le ---- de
qqn), loc.verb. V.
MANGER*. véranda, n.f. Usuel. Sorte d’auvent, de toit en pente constituant une sorte
de galerie à l’ombre autour d’un bâtiment de style colonial ou en facade de
celui-ci. Elle sert notamment de lieu de réception à l’abri du soleil ou de
la pluie. Le long de la vaste véranda
du secrétariat du collège, tous les professeurs anciens et nouveaux
attendaient qu’on les présentât aux élèves. (Allogho-Oke, 1985 :
75). A la vue de cette scène, les
soldats qui attendaient là à la véranda s’écartèrent. (L’Union, 19/11/1988). Les enfants, il y a trop de soleil, allez
jouer sous la véranda. (Mère de famille, Lambaréné, 1997). Ibinga laisse ton sac à la véranda et va
d’abord me chercher un responsable du fameux groupe qui veut t’emmener à
Kango. (Le Réveil, 06/10/1998). verbalisateur, n.m.
Dispon., écrit surtout. Membre
du personnel judiciaire ayant le droit de dresser un procès-verbal. Intraitable comme doit l’être un bon
policier, les verbalisateurs commencent par arracher la boîte à pharmacie
[.]. (L’Union,
28/09/1992). ver, n.m. Spéc. - ver de case, larve d’une mouche africaine Auchmeromyia luteola,
hématophage. Elle se cache dans la journée sous les nattes des cases. Sa
piqûre nocturne, désagréable est cependant sans gravité. (Gentilini/
Duflo, 1977 : 441). SYN. : ver des planchers du Congo. - ver de Cayor, larve du Cordylobia anthropophaga qui pénétre activement
la peau de l’homme ou des animaux domestiques. Il se traduit par l’apparition
d’une tuméfaction douloureuse d’où s’échappe au bout de quelques jours le ver
parvenu à maturité. (Gentilini/ Duflo, 1977 : 441). [.] jusqu’au chatoiement des abcès et de la gale outrageant sa chair
devenue nourriture du ver de Cayor. (Owondo, 1985 : 112-113). Les vêtements doivent être soit repassés, soit séchés à l’intérieur
afin d’éviter la Myase ou ver de Cayor*. (Caparros, 1997 : 19). SYN. : myiase*. -
ver de Guinée, nom usuel donné à la filaire de
Médine (Dracunculus medinensis) qui donne une filariose, la dracunculose*
invalidante par ses manifestations inflammatoires et ses complications
septiques. En médecine locale, on tentait d’extirper le ver en l’enroulant
sur une allumette et en tirant chaque jour de 3 à 4 cm. Extraction manuelle selon la méthose indigène de la filaire de Médine
ou ver de Guinée. (Légende sous photo (Gentilini/ Duflo, 1977 :
120). SYN. : filaire de Médine. - ver des palmiers, var.
ver-palmiste, larve
comestible du Rhynchophorus ferrogineus, sorte de charançon qui vit dans le
tronc du palmier à huile. [.] au Campement* N°1, sur les bords de la chaussée est installé,
tous les jours, un marché typique où l’on trouve du gibier, du poisson, des
vers de palmiers, [.]. (Caparros, 1997 : 78). - ver des planchers du Congo, V.
VER DE CASE. - ver palmiste, V. VER DES PALMIERS. vérifier en sorcellerie, loc.verb.
Dispon., oral, mésolecte, basilecte. Utiliser des pratiques magiques pour
découvrir l’explication d’un phénomène. La
concubine d’un milicien du camp de Mitzic n’était-elle pas morte en essayant
d’aller vérifier en sorcellerie ce qui fait allumer une torche
électrique ? Elle était entrée précipitamment dans la petite ampoule et
c’était sa fin ! (Allogho-Oke, 1985 : 146). verveine d’Afrique, n.f. Spéc. (Lippia adoensis Hochst.). Plante des savanes arbustives de la fam. des Verbenacées.
Elle est souvent cultivée en raison de ses emplois thérapeutiques et magiques. (Raponda-Walker/ Sillans,
1961 : 423). vestige des Mayas, loc.nom., Dispon.,
oral, argot urbain, plaisant. Présidence. C’est comme ça que nous appelons la Présidence : le vestige des
Mayas, à cause de sa construction et des vieux qu’il y a dedans.
(Etudiant, Libreville, 1999). Il
faudrait que j’aille au vestige des Mayas. (Informaticien, Libreville,
1999). vêtement de brousse, n.m.
Dispon. Pantalon
et chemise veste amples, de toile résistante, de couleur neutre (beige ou
kaki), permettant d’affronter la chaleur, les épines, les insectes et tous
les inconvénients d’une marche prolongée dans un milieu chaud, humide et
broussailleux. Mais tu ne peux pas
venir à la plantation comme ça. Il te faut des vêtements de brousse pour
marcher à l’aise. (Forestier, Oyem, 1988). Pour ne pas effaroucher les oiseaux, il faut faire partie du paysage
: vêtement de brousse, chaussures imperméables. (Le Cri du Pangolin, n°11, 1994). vétiver, n.m.
Spéc. - (Vetiveria zizanoides Stapf.). Grande herbe vivace introduite dont les racines odorantes
servent à parfumer le linge et, à fournir une essence aromatique. (Raponda-Walker/ Sillans,
1961 : 196). SYN. : chiendent* odorant (: racines seulement) - vétiver d’Afrique, (Vetiveria nigritana Stapf.). Grande herbe vivace de
la fam. des Graminées, parfois cultivée dans les villages pour ses racines
odorantes qui, réduites en poudre sont mélangées à l’huile de toilette. (Raponda-Walker/ Sillans,
1961 : 195). veuve (1), n.f.
Spéc. V. EUPLECTE*.
Oiseau de la fam. des Ploceidae. On distingue surtout localement la veuve
dominicaine, (Vidua macroura Pallas), oiseau surtout remarquable
en plumage nuptial car le mâle a une longue queue et est bariolé de noir et
de blanc avec un bec rouge vif ; la veuve à collier d’or (Vidua
[Steganura] orientalis Heuglin) des savanes arbustives et boisées ; la veuve
à dos noire (Euplectes macrocerus Gmelin), la veuve noire =
combassou* du Cameroun (Vidua camerunensis Grote), bleu nuit. (Serle/ Morel, 1988 :
245), (Christy/ Clarke, 1994 : 187). veuve (2), n.f.
Fréq., argot des jeunes urbanisés, péj. Femme d’un certain âge veuve ou non. Il sort avec sa veuve. (Etudiant, Libreville, 1999). V.G., n.m.
Fréq. oral, argot des jeunes urbanisés. Village. Je reviens du V.G. (Jeune,
Port-Gentil, 1994). Je te dis au revoir
aujourd’hui. Mon vieux* m’envoie au V.G. pour les vacances !
(Lycéen, Port-Gentil, 1994). LOC. : aller* au V.G. SYN. : bled*, village*. viande de brousse, var. viande
brousse, viande de chasse, n.f. Usuel, mélior. Viande des animaux
sauvages que l’on chasse ou braconne, gibier. [.] si l’étranger a rencontré un chasseur à qui il a acheté de la
viande de brousse ou s’il revient du marché avec des victuailles, le mieux
est qu’il apporte le tout à la cuisinière en la priant de l’accommoder à sa
façon. (Rémy, 1987 : 238). Les
femmes nous apportèrent du riz, de la viande de chasse et du vin de palme*
[.]. (Georgy, 1992 : 67). C'étaient
des plats de bananes plantin*, de patate*, d’igname, des atangas* accompagnés
de viande de brousse [.]. (Nguimbi Biesselou, 1993 : 42-43). D’autres points ont été soulevés,
notamment celui du braconnage* avec Mme Lisa Steel : le commerce de la viande
brousse[.]. (Le Cri du
Pangolin, n°11, 1994). Tu as déjà
mangé de la viande brousse, le python par exemple ? (Mère de
famille, Libreville, 1997). vie, (faire la ---- ),
loc.verb. Fréq., oral surtout. Vivre
de nombreuses expériences. M’enfin,
réfléchis : se mettre la corde au cou, à ton âge, au lieu de
« faire la vie », c’est du suicide ! ! !
(Levigot, 1991 : 13). Moi, j’ai
déjà fait la vie, je suis sorti, j’ai fait tout ce qu’on peut faire dans la
vie. (Jeune, Libreville, 1999). viens d’abord ?, loc.verb.interr. V.
VENIR*. vieux, n.m.Usuel,
mélior. - Terme de respect affectueux désignant un homme plus âgé
que soi. Le Vieux se
lève. Il fait les cent pas dans le salon de sa case*. (Brouillet,
1972 : 249). La rumeur publique explique la réticence
des guérisseurs* à opérer en faveur de Zang : il semblerait que Bernado
Mifiang Mizé, le seul homme qui eût soulagé le vampire* du vieux avait
trépassé dès son arrivée dans son pays natal. (Allogho-Oke,
1985 : 22). Nous étions chez
Badinga, mon vieux de tout à l’heure. (Allogho-Oke, 1985 : 85). ). J’aimerais aller passer mes vacances dans
mon village de façon à mieux pouvoir parler ma langue natale pour connaître
les traditions des vieux. (Jeune, Libreville, 1998, in Pambou, 1999). COM. : souvent écrit avec une majuscule. SYN.
: doyen* (part.). - n.m.pl. Hommes âgés et respectables qui conseillent le chef* et
l’aident à gérer les affaires de la communauté (village, quartier…). Ce sont
les détenteurs de la coutume et du savoir traditionnel. D’après les « vieux », que A. Walker avait interrogé
autrefois, les Mitsogo ont d’abord habité le versant droit de l’Ogowè, dans
l’intérieur du pays. (Raponda-Walker/ Sillans, 1983 : 187). [.] la connaissance des plantes qui
soignent ou qui tuent ne se transmet que dans les instances secrètes, car
elle est une arme redoutable, fondement de la puissance de ses détenteurs,
guérisseurs*, sorciers* ou féticheurs*, ou tout simplement les vieux qui ont
été initiés et gardent jalousement leurs secrets pour perpétuer une autorité
que leur force déclinante ne permet plus d’assurer. (Pourtier, t.1,
1989 : 154). Pour que les jeunes assument pleinement et sainement la relève des
« vieux » il faudra que nos jeunes compatriotes rendent rigoureuse
la réflexion collective, soient très actifs et entreprenants. (L’Union, 08/09/1992). SYN. : anciens*. vigne sauvage, n.f. Spéc.
(Ampelocissus cavicaulis Planch.). Plante sarmenteuse, grimpante de la fam.
des Ampélicacées au feuillage ornemental et aux baies comestibles aigrelettes. (Raponda-Walker/ Sillans,
1961 : 53). village, n.m. - Usuel, mélior. unité
administrative à grande valeur symbolique : c’est le lieu où se
conservent les valeurs traditionnelles et la tradition culturelle du
pays : langue, histoire, danses, musique..., l’endroit où viennent se
ressourcer auprès des leurs, tous ceux qui habitent ailleurs. Mais pour les
jeunes urbanisés, le village est aussi un endroit où la tradition peut
parfois paraître pesante. V. V.G.*. Le retour au village (titre d’article : L’Union Magazine, 06/1987). Elle
est allée se soigner à l’africaine* au village. (Coiffeuse, Libreville,
1995). Je reviens au village tous les
ans voir mes Vieux*. (Etudiant, Libreville, 1999). LOC. : aller* au village, aller* au V.G. COMP. : village de brousse, village-hôpital, village-rue, village
universitaire. SYN. : V*.G. - village de brousse, péj. V.
BROUSSE*. Par opposition à village qui désigne celui dont on est
issu, village de brousse fait référence à un village quelconque avec lequel
on n’a pas de liens affectifs particuliers. Et après tes études , on t’affecte* dans un village de
brousse ! (Etudiant, Libreville, 1988). - village-hôpital, terme désignant le célèbre hôpital du Dr Schweitzer à
Lambaréné où les malades étaient reçus et hébergés avec certains membres de
leur famille, ce qui lui donnait l’aspect d’un petit village. [.] une route conduit au village-hôpital du célèbre Dr Scheitzer.
(Elsener, 1997 : 42). - village-rue, var.
village rue, terme
caractérisant l’aspect d’un village qui s’étire tout au long de la route ou
de la piste, en zone forestière, notamment en région fang. Les villages de la forêt dérivent du
modèle générique du village-rue : deux alignements de maisons, jointives
ou non, se font face de part et d’autre d’un espace central, la
« rue » ou la « cour ». (Pourtier, t.1, 1989 :
157). L’organisation de l’espace des
agglomérations rurales comme le plan type des habitations elles-mêmes sont
caractéristiques de la zone forestière : village-rue installé le long de
la piste* (aujourd’hui de la route) dans une clairière défrichée et
entretenue par l’homme. (Perrois, 1992 : 18). Les agglomérations rurales généralement dispersées le long des voies
de communication diffèrent selon les ethnies* qui y vivent. En général, il
s’agit de villages-rues rectangulaires, avec des cases* à toits à deux pans
rectangulaires ou à toits coniques. (Meyo-Bibang/ Nzamba, 1992 :
36). Le village fang, appelé aussi village-rue est toujours traversé dans
toute sa longueur par la route principale. De chaque côté de la route, on
retrouve les mêmes constructions : les maisons des hommes, mariés ou
non, imposantes et confortables, une cour, puis la cuisine des femmes. (Caparros, 1997 : 175). - village universitaire, cité universitaire.
L’arbre à palabre* représente le centre du village universitaire [.].(Misamu,
03/03/1997). vin, n.m. - vin d’ananas, usuel. Boisson
alcoolisée obtenue par la fermentation des fruits de l’ananas. Le vin d’ananas, obtenu par la
fermentation des fruits est très agréable. (Raponda-Walker/ Sillans,
1961 : 108.). Ce n’est qu’entre
les repas que le Noir se risque à boire un « demi » de ce
breuvage[: vin de palme] ou d’un autre, tel que le vin* de canne à sucre,
d’ananas ou la bière* de banane. (Ibid : 31) - vin de bananes, V. BIERE*. - vin de canne [à sucre], vin obtenue à partir de la canne à sucre. Les témoins précisent, par ailleurs,
qu’une fois le chauffeur du camion sorti des décombres, il a été retrouvé
dans la cabine de son véhicule, un bidon de trois litres de vin de canne à
sucre communément appelé « Top* canne » ou
« Moussoungou* ». (L’Union,
27/04/1993). Le vin de canne, assez
fort et sucré, complète la gamme des vins locaux. (Caparros, 1997 :
20). SYN. : makobo*, malamba*,
moussoungou*/ mussungu, top* canne. - vin de maïs, boisson alcoolisée obtenue à partir de grains de maïs
fermentés. Ils courent
alors vers les marécages de Moukélémbémbé lui apporter des bouteilles de
leurs caves : du vin rouge, du vin d'en-haut* et du vin d'en-bas* et, depuis
que les rouges sont là, du vin de maïs. (Moussirou-Mouyama, 1992 : 11). Ici, tout se relaie à longueur de journée
: achat et vente de produits vivriers et des boissons locales (toutou* et
kai-kai* ou vin de maïs) [.]. (L'Union,
09/12/1996) SYN. : alcool* de maïs, kaï kaï*, mangrokom*. - vin d’en bas, var. vin
du bas, V. VIN DE PALME. Nom donné au vin de palme pris à la base du tronc quand
l’arbre a été abattu. Il est additionné d’une écorce amère qui fermente avec
lui. Il est considéré comme le vin le plus fort. Le vin d’en bas est fait de la sève prise
à la base du tronc quand l’arbre est abattu. On lui adjoint des morceaux
d’owale*, écorce amère qui fermente avec lui. C’est par conséquent une
boisson alcoolisée, plus forte que le vin d’en haut, souvent un peu trouble.
(Rémy, 1987 : 246). [.] le plus
souvent le palmier* est abattu, ce qui évite le grimpage quotidien : on
se contente de récupérer dans des récipients la sève qui s’écoule de la base
du tronc. La production de ce « vin du bas » détruit le capital-palmier
[.]. (Pourtier, t.1, 1989 : 193). SYN. : dingiba*. - vin d’en haut, var. vin
du haut, V. VIN DE PALME. Nom donné au vin de palme très sucré que l’on récolte en
grimpant sur le palmier, en haut du tronc. La sève est alors plus claire. [.] le Gabon a ses propres boissons, comme
le vin de palme*, divisé en vin d’en haut et vin d’en bas*. Le premier est
fait avec la sève de l’arbre recueillie sur l’arbre vivant, au sommet du
tronc. Son jus est clair et il est généralement préféré des étrangers.
(Rémy, 1987 : 246). Il existe deux
techniques, l’une préservatrice, l’autre destructive, de prélèvement de la
sève [ : du palmier raphia* ou du palmier à huile*]. Dans la première
elle est recueillie par incision au niveau des inflorescences : c’est le
« vin du haut » [.]. (Pourtier, t.1, 1989 : 193). SYN. : tsamba*. - vin de palme, boisson alcoolisée obtenue en extrayant la sève de
certains palmiers (palmiers à huile, palmier raphia...). Quand, saoulé au vin de palme, il est revenu de ses égarements, son
bateau était depuis longtemps parti. (Dedet, 1984 : 27). Assis sur un tronc, d’arbre, Antonio
vidait son litre de vin de palme dans l’espoir d’exciter les nerfs de la faim
et de provoquer l’appétit. (Allogho-Oke, 1985 : 71 ). [.] le Gabon a ses propres boissons, comme
le vin de palme, divisé en vin d’en haut* et vin d’en bas*. (Rémy,
1987 : 245). A l’opposé de
certains alcools qui sont de fabrication chimique, le vin de palme est une
boisson naturelle qui contient même de la vitamine C et qui a l’avantage de
ne pas vous fatiguer*. (L’Union
Magazine, 06/1987). D’une part, il
explique que son acte est dû à l’entêtement de [.], qui n’avait pas, selon
lui, voulu prendre au sérieux les menaces de mort qu’il proférait sans cesse
à l’encontre des voleurs de son vin de palme. (L’Union, 21/06/1993). Et
pour clôturer le tout, un repas a été offert au cours duquel amis Espagnols
et Gabonais ont tour à tour dégusté « Paella »,
« Tortillas », « Odika* », « Feuilles
de manioc* », etc.. Le tout arrosé de vin de palme et de vin espagnol. (L’Union,
24-25/07/1993). Le vin de palme,
extrait du palmier*, est une agréable boisson lorsqu’elle est fraîche et non
fermentée. (Caparros, 1997 : 20). SYN. : dingiba*, itutu*, toutou*, tsamba*, vin d’en haut, vin
d’en bas, vin de palmier. - vin de palmier, V. VIN
DE PALME. Ce qui se but de mauvais rhum et de vin de palmier, ce qui se consomma
de sorgho*, [.], ne saurait être décrit. (Sondaz, 1946 : 40). - vin de raphia, V. VIN DE PALME. - vin du bas, V. VIN D’EN
BAS. - vin du haut, V. VIN D’EN
HAUT. - vin (grand ---- ), vin cacheté. Ce
petit « Sovibor *» est, selon les connaisseurs, plus efficace que
son aîné le grand vin. (Allogho-Oke, 1985 : 100). - vin (petit ---- ), vin ordinaire. Bien
assis dans un vieux fauteuil en rotin, Eyéyéma Ondo était à son cinquième
petit vin. (Allogho-Oke, 1985 : 100). vipère, n.f.
Spéc. Serpent à crochets
venimeux. On distingue localement : - vipère à corne, (Bitis nasicornis). Le plus coloré des serpents du Gabon
avec ses triangles, ses chevrons rouges, bleus et jaunes. Pourtant, ces
couleurs se fondent dans l’entourage de feuilles sèches au point de rendre
l’animal quasi-invisible. Il aime rester longtemps dans l’eau. Moi, je prenais conscience de ce que
j’avais risqué pendant la nuit. Une vipère à corne ! Le spécimen faisait
un mètre dix ! De quoi se sentir nauséeux, après coup ! (Dedet,
1984 : 277). Le grand ennemi de la vipère à corne est
la mangouste*. (Dedet, 1984 : 312). (Girardin, 1988 : 22). SYN. : vipère cornue, vipère rhinocéros. - vipère cornue, V. VIPERE
A CORNES. Ce camouflage inimitable lui [caméléon] permet de passer inaperçu à
volonté et de déjouer les ruses de ses adversaires invétérés : la vipère
cornue et venimeuse, le crocodile* aux griffes tranchantes et aux crocs
d’acier. (Ndong
Ndoutoume, 1983 : 135). R. Sillans
a été personnellement témoin au Gabon, d'un cas de morsure par une vipère
cornue, survenue chez un manœuvre lors d’un débroussement*.
(Raponda-Walker, 1983 : 40). On
avait aussi parfois la visite de serpents, souvent très venimeux, dits vipères
cornues. (Coffinières de Nordeck, 1872-1873 in Merlet, 1990 : 222). - vipère [du Gabon], (Bitis gabonica). Grosse vipère (plus de 1,80m de long)
au corps coloré de jaune, de pourpre et de brun, elon un motif géométrique
contrasté mais ces couleurs sont très camouflantes lorsque l’animal se tient
parmi des feuilles mortes, selon son habitude. En dépit de sa taille, cette
vipère est relativement inoffensive car elle est peu rapide, indolente et
attaque rarement l’homme. Elle siffle quand elle est menacée. [.] une pyramide d’ignames* ou un
amoncellement de morceaux de vipères cuits à point. (Allogho-Oke,
1985 : 24). Les serpents les plus communs sont le
python et la vipère du Gabon*, au venin mortel mais lente à se mouvoir.
(Gaulme, 1988 : 30). (Girardin, 1988 : 22). - vipère fouisseuse, (Atractaspis, var. aterrima, boulengeri, congica,
corpulenta, dahomeyensis, irregularis, reticulata). Serpent vipéridé de
couleur sombre adapté à la vie souterraine : yeux minuscules, corps
cylindrique, pas de cou, queue épaisse. Les crochets débordent de la bouche
fermée de telle sorte que ce serpent est capable de frapper sans ouvrir la
bouche. Cette particularité, alors que le venin est très dangereux, fait que
l’animal ne doit pas être manipulé vivant. (Girardin, 1988 : 21). SYN. : vipère souterraine. - vipère heurtante, (Bitis lachesis= bitis arietans). Vipéridé qui vit dans
les endroits dégagés et que son camouflage rend quasi-invisible sur les sols
nus. (Girardin, 1988 : 22). SYN. : trigonocéphale*,vipère
hébraïque . - vipère hébraïque, V. VIPERE HEURTANTE. - vipère rhinocéros, V.
VIPERE A CORNES. - vipère souterraine, V. VIPERE FOUISSEUSE. - vipère verte des arbres, (Atheris chlorechis ou A. squamigera). Serpent forestier
vert, indolent, adapté à la vie arboricole. (Girardin, 1988 : 20). virer, v.intr.
Fréq., oral. Payer
par virement bancaire ou postal. Ici, on te vire régulièrement à la fin du mois. (Secrétaire de
directeur, 30 ans, 1994). Je peux pas
sortir ce soir, j’ai pas encore été viré. (Fonctionnaire, Libreville,
1998). Je suis viré tous les vingt cinq
du mois, mon compte bancaire sera ravitaillé. (in Bagouendi-Bagère, 1999). visiter qqn, v.tr.
Fréq. Rendre visite [à qqun].
Depuis quand n’es-tu pas allé visiter
tes parents ? (Professeur, Libreville, 1994). Il allait les visiter tous les deux jours
et ne rentrait que le soir [.]. (Mbadinga-Moundounga, 1999 : 11). vivre avec qqn, loc.verb.
Fréq., oral. Fréquenter
un homme ou une femme sans cependant vivre en concibinage. Le pasteur m’a demandé si je vivais avec quelqu’un
parce qu’il ne veut pas que les chrétiens pratiquent la fornication. (in Bagouendi-Bagère, 1999). voie grumière, n.f. Spéc. Piste permettant le passage des camions chargés
d’évacuer les grumes. [.] une nouvelle
voie grumière contourne l’agglomération [.]. (Caparros, 1997 : 117).
[.] le camion grumier* circulant sur la
bretelle reliant l’ancienne station Pizo à la cité de l’OCTRA* (voie
grumière), aurait abordé à vive allure la descente [.]. (L'Union, 04/03/1997). voile, n.f. V. LEVER* UNE VOILE. voir, v. Entre dans quelques locutions verbales : voir clair qqn, dispon., oral,
mésolecte, fam. Surtout sous la forme « je te vois
clair » : je te vois venir, je devine où tu veux en venir. Ca va ! je te vois clair, tu as
besoin d’argent. (in Moulanga, 2000). voir, (ne ---- que les
étoiles), fréq., oral, fam. Voir
trente six chandelles. Pendant qu’ils
se disputaient, Luc a bablé* une bonne gifle à son ami. il n’a vu* que les
étoiles. (in Bagouendi-Bagère, 1999). voiturette, n.f.
Dispon., oral, mésolecte. Fauteuil roulant, voiture pour handicapé. Il n’y a pourtant pas de mal à ce qu’un
handicapé consomme une bière. Mais, le problème réside dans le fait que ces
derniers, parquant leurs voiturettes le long de la voie publique, s’y
installent pour boire une, voire plusieurs bières. (L’Union, 24/11/1992). voix, n.f. V. A* VIVE VOIX. vol du ventre, n.m. Dispon., (des l.loc.), mésolecte, basilecte,
péj. Sorte d’envoutement
visant à rendre une femme stérile. La matinée s’est écoulée en ressassements
du grief initial : le « vol du ventre » [.]. (Dedet,
1984 : 153). LOC. : voler le ventre. volée, n.f. V.
DEPENSER* A LA VOLEE. voler le ventre, loc.verb.
Dispon., (calque des l.loc.), mésolecte, basilecte, péj. Rendre une femme stérile par des opérations magico-religieuses. Il s’agit d’une femme qui demande le
divorce pour sa fille. Celle-ci a été gravement lésée par son mari : il
lui aurait « volé le ventre ». A coup sûr la fille va devenir
stérile. Ce devrait être un motif de divorce sans restitution de dot*. Quant
aux mobiles du gendre, ils demeurent obscurs. En s’emparant de la garniture*
menstruelle de sa femme, a-t-il voulu féticher* pour devenir un chasseur
émérite ? (Dedet, 1984 : 152). Elle dit que c’est sa rivale qui lui a volé le ventre.
(Infirmière, Libreville, 1998). vonowanga, n.f.
Spéc. Antipaludéen tiré de la
feuille de quinquélibat*. Les
villageois disposaient quant à eux d’un remède traditionnel contre le
paludisme : la vonowanga, un extrait de la feuille de quinquélibat*.
(Dedet, 1984 : 40). vorabé, n.m. V. EUPLECTE*. (Serle/ Morel, 1988 : 238). voter qqn, v.tr
dir. Fréq., mésolecte, basilecte. Elire qqun, voter pour qqn. Quand il dit qu’il faut le voter maire de
Libreville [.]. (L'Union,
28/11/1996). S’il suffisait de dire
« Votez moi » pour convaincre les gens ! (Etudiant,
Libreville, 1998). De toute façon, je
ne vote plus quelqu’un. On sait que les élections sont toujours truquées.
(in
Bagouendi-Bagère, 1999). voyage, (magner un ---- ),
loc.verb. Dispon., oral, argot des jeunes urbanisés.
S’offrir de la drogue, se payer un trip. Magne* moi un voyage. (Jeune, Libreville, 1994). voyager, v.intr. - Fréq.,
mésolecte, basilecte. Partir en voyage, se déplacer. Mais à la dernière minute, l’on m’a
signifié que je ne pouvais plus voyager et qu’une autre athlète avait pris ma
place. (L’Union,
02/12/1991). « Voyager » :
ce verbe est employé dans un sens toujours très large, du simple déplacement
en province* au voyage à l’étranger. (Elsener, 1997 : 158). J’avais voyagé, j’étais allé à Tchibanga
avec mes sœurs et mes frères [.]. (Jeune, Libreville, 1998, in Pambou,
1999). - Spéc., litt. Euphémisme. Mourir. Il y a plusieurs années que la mienne [la
mère] a voyagé et jusqu’aujourd’hui, je ressens encore le vide de son
soutien, le vide de son affection. (Allogho-Oke, 1985 : 46). - vouloir voyager loin, loc.verb.
Spéc. Aller loin. Il faudra faire quelque chose à l’avenir
si le club veut voyager loin. (L’Union,
29/09/1992). vraiment, adv. Usuel, oral.
Régulateur dans la conversation exprimant l’indignation, le dépit, la
réprobation. Vraiment, je suis dépassée
par mon mari. Il me dit qu’il veut prendre une deuxième femme. (in Bagouendi-Bagère, 1999). Vraiment,
lui, avec ses histoires!
(Etudiante, Libreville, 2000). Vraiment !
je ne suis pas allé faire un tour dans mon village depuis* kala-kala. (in
Moulanga, 2000). vrai quinquéliba, n.m. V.
QUINQUELIBA*. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 121). |