W

 

wagon grumier, n.m. Spéc. Wagon servant au transport des grumes. Les financiers de l’office ont imaginé [.] des procédures de contrôle visant à vérifier les poids transportés dans ces wagons grumiers par rapport à ceux déclarés par les exploitants. (L’Union, 14/09/1992).

 

wali, n.m. Spéc, (du pounou). (Garcinia Klaineana Pierre). Petit arbuste à suc résineux jaune. [.] le dingiba*, vin* de palme récolté sur un palmier abattu et dans lequel on fait macérer l’écorce du wali [.]. (Kwenzi-Mikala, s.d : 45).

 

Wall Street est allumé, loc.verb. Fréq., oral, argot estudiantin, plaisant. Expression utilisée à l’approche de la distribution des bourses pour les étudiants : « il y a de la distribution de bourses dans l’air ! ». Le campus est calme ce soir, on dirait que Wall Street est allumé ! (Etudiant, Libreville, 1999).

 

warf, var. wharf, n.m. Vx. (de l’anglais). Appontement dans la mer ou sur un fleuve, pour permettre aux bateaux d’accoster. Il descendra à la fin de la semaine vers Libreville, avec sa pirogue. Il sera samedi au petit warf. (Brouillet, 1972 : 218-219). A seize heures, je suis au bout du warf en train de discuter avec des pêcheurs à la ligne [.]. (Ibid., 1972 : 219). Toute une foule bigarrée s’activait autour du wharf. (Dedet, 1984 : 50). [.] on aperçoit au centre, face au wharf désaffecté depuis peu, les bâtiments jumeaux du palais présidentiel [.]. (Gaulme, 1988 : 7).

 

watch, var. whatch, n.m. Fréq., (de l’anglais), oral, argot urbain, fam. Gardien, veilleur de nuit. C’est un travail [ : veilleur de nuit] plein de risque dans une ville aussi cosmopolite que la capitale gabonaise où l’on assassine souvent les « whatchs » pour saccager nuitamment* des magasins. (Allogho-Oke, 1985 : 120). Comme à la SGS, ils ont recruté des gens pour surveiller dans des maisons, on les consigne dans des appartements, des villas*. Ce sont des watchs, des veilleurs de nuit. (Collégien, Libreville, 1994).

 

waterbuck, n.m. V. COBE* A CROISSANT.

 

wax, n.m. Fréq., (de l’anglais wax « cire » car il s’agissait,à l’origine, d’un tissu de coton imprimé en partie à la cire). Tissu imprimé de fabrication industrielle et de bonne qualité. Mon abonné* a reçu de beaux wax. Il faut que nous allions le voir pour en acheter. (in Bagouendi-Bagère, 1999). Pour les pagnes, je préfère le wax. Le tissu est de bonne qualité. (Educatrice prescolaire, Libreville, 1999).

DER. : super*-wax.

 

wengué, n.m. Spéc. (Millletia laurentii). Arbre de la fam. des Papilionacées au bois particulièrement beau au cœur dense et dur brun sombre avec un grain noir. Il est utilisé pour la sculpture et l’ameublement. (White/ Abernethy, 1996 : 144).

 

wéwé, n.f. V. DJAG*. La fête va être réussie, les wéwés sont là. (Etudiant, Libreville, 2000).

 

wharf, n.m. V. WARF*.

 

whiti, var. whitie, white, n.m ou f. Fréq., oral, argot des jeunes, péj. Blanc, blanche. [.] alors qu’il est peut être enfermé dans son bureau avec une maîtresse - un ventripotent de whiti, son bureau en haut et bien climatisé [.]. (Ndong Mbeng, 1992 :64). Ma mère est fachée parce que mon frère a écrit qu’il allait marier* une whitie. (Jeune, Libreville, 1994). Ce white n’est pas un gars* pour toi. (Etudiante, Libreville, 1998).

 

wiki, n.m. V. DANSE*. Ils dansent le wiki, le ndjembe*, le missoukou* et la plupart des filles qui dansent là-bas, elles ont les seins* dehors*. (Serveuse, 20 ans, Libreville, 1994).

 

whisky black, n.m. V. MANDELA*. En deuxième position on retrouve le whisky black alias le mandela*. (Ndong Mbeng, 1992 : 110).

 

 

 

 

X

 

xénogale, n.m. V. MANGOUSTE*.

 

Y

yamba, var. yam, n.m. (du téké et autres l.loc.). V. CHANVRE* INDIEN.

yara, n.m. Spéc. (du galoa). Nom de deux poissons gris à reflets nacrés de la fam. des Schilbeides, communs dans les eaux douces des lacs et des fleuves et très appréciés : (Europius grenfelli Boulanger) qui mesure environ 520 mm pour un poids de 1710 g. et (E. multitaeniatus Pellegrin) : 250 mm pour 200 g. (Gilbert et alii, 1989 : 198).
 
yard, n.m. Usuel, (de l’anglais). Unité de longueur servant pour mesurer les tissus. Il fallait ériger une barrière d’un mètre de haut et longue de plusieurs centaines de yards. (Allogho-Oke, 1985 : 38). Plusieurs journées de salaire devenaient nécessaires pour acheter un yard de drill* ou un pagne. (Georgy, 1992 : 32). Ton pagne, tu le vends à la pièce ou au yard ? (Jeune fille, marché Mont Bouët, 2000).

 

yasi, n.m. Vx, (du galoa).- Société secrète masculine proche du mwiri* en vogue chez les Galoa au XIXè siècle et disparue de nos jours. V. MWIRI*, MONGALA*, INDO*. Chez les Galoa, la société du Yasi était très apparentée à celle du Mongala* [.]. (Raponda-Walker/ Sillans, 1983 : 173). Les danses d’initiés, nées dans les sociétés secrètes Mongala*, Yasi et Indo*, maintenant disparues, ont probablement cessé d’exister, bien qu’on ne sache pas dans quelle mesure elles ont pu se perpétuer, plus ou moins transformées, dans les fêtes de village. (Rémy, 1987 : 52).

LOC. : jurer [par] yasi.

- yasi (jurer [par] ---- ), loc.verb. Spéc., (hybride français-galoa). Faire un serment solennel, utiliser un mot du Mwiri pour donner de la solennité et du pouvoir à ses paroles. L’initié du Mwiri* jure par « yasi ». (Ambouroue-Avaro, 1981 : 79, note 37). Pour se faire obéir de sa femme et de ses enfants, l’initié avait le droit de « jurer Yasi ». (Raponda-Walker/ Sillans, 1983 : 174).

 

yassa, n.m. Spéc., (du créole casamançais). Plat de poulet sénégalais caractérisé par une sauce au jus de citron. Savoureuse cuisine du Sénégal et des îles : langoustes grillées, tiéboudienne*, yassa, [.]. (Caparros, 1997 : 49).

SYN. : poulet* yassa

 

y en a comâ ?, loc.verb. V. COMA*.

 

yéké-yéké, n.m. Spéc. Danse moderne inspirée par un rythme traditionnel, venant de l’Afrique de l’Ouest. Moins connu que son illustre grand frère*, Mory Kanté, ce multi-instrumentiste (kora*, balafon*, guitare) chanteur et compositeur développe une musique très différente de celle du créateur de « yéké-yéké ». (L’Union, 08-09/05/1993).

 

yellow cake, n.m. Spéc. Minerai d’uranium brut. Des considérations politiques, nationalisme et solidarité régionaliste, influencent le choix du chef de l’Etat, car l’uranium (moins de 1 000 t par an de yellow cake) ne pose pas un problème aigu de transport [.]. (Gaulme, 1988 : 123).

 

yes + nom de métier, n.m . Vieilli (hybride anglais/français), argot urbain ; Appellation désignant des artisans itinérants (souvent d’origine nigériane ou ghanéenne) venant proposer leurs services dans les quartiers aisés.

- yes-coiffeur. Coiffeur itinérant. Tu crois que le yes-coiffeur accepterait de tondre mon caniche ? (Professeur, Libreville, 1994).

- yes-cordonnier. Cordonnier itinérant. Prépare les souliers à ressemeler. Le yes-cordonnier va venir va venir cet après-midi. (Infirmière, Libreville, 1995).

SYN. : shoesmaker*.

- yes-tailleur. Tailleur itinérant. Quand le yes-tailleur viendra, on fera recouvrir les coussins. (Mère de famille, Libreville, 1994).

 

yeux, (avoir les ---- ), loc.verb. Fréq., oral surtout, mésolecte. Etre doté d’un pouvoir occulte qui permet de voir l’au-delà du réel. Cet enfant a les yeux. Quand il sera grand, il peut faire un bon charlatan*. (in Bagouendi-Bagère, 1999).

 

ylang-ylang, n.m. Spéc. (Artabotrys odoratissimus R.Br.). Petit arbre de la fam. des Annonacées, cultivé pour ses fleurs dont on extrait, ailleurs, un parfum estimé (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 64).

SYN. : arbre* à ylang-ylang.

 

yobé, var yobéé, Interj. Fréq., oral, fam. Cri de joie soulignant une approbation. Vive alors le Gabon de la démocratie ! « yobé ». », (L’Union, 25/09/1992). Et ça, c’est la démocratie. « Yobéé » ! Quand c’est nous les Africains qui disons : « La suite, vous la connaissez dans la presse de nos amis. (L’Union, 18/12/1992).

 

yobo (faire [le] ---- ), loc.verb. Dispon., oral, argot des jeunes urbanisés, péj. Violer. Les garçons utilisaient l’expression « faire le yobo » quand ils parlaient de violer une fille. (Employé de bureau, Libreville, 1999).

SYN. : yoboter*.

 

yoboter, v.tr.dir. Dispon., oral, argot des jeunes urbanisés, péj. Violer [une fille]. Cette fille maniérée s’est calmée depuis que les voyous du quartier ont tenté de la yoboter. (in Bagouendi-Bagère, 1999).

SYN. : yobo* (faire le ---- ).

 

yogo, n.m. Spéc. Bain rituel pris dans une eau dans laquelle on a trempé ou bouilli certaines herbes réputéec miraculeuses que prennent les femmes de la société secrète du Ndjèmbè* et celles qui veulent avoir des enfants. C’est [.] au mundju* que l’on a recours pour confectionner les quatre petits piquets destinés à servir de support aux récipients dans lesquels on prépare les yogo ou bains rituels. (Raponda-Walker, 1983: 49).

 

yogo santé, n.f. Fréq., (du nom de la société de produits laitiers « Yogo santé » qui se trouve dans ce quartier), oral. Quartier chaud de Libreville où il y a des maisons closes. Si toutes les hommes étaient comme toi, toutes les femmes seraient mariées et il n’y aurait plus de vieilles filles et de « yogo santé » ! (Levigot, 1991 : 10). Hier soir avec les frangins on a fait une petite virée à yogo santé. (BD Boom, 1999 : 34). Les forces de l’ordre ont interdit aux femmes de yogo santé de faire le trottoir dans certains quartiers. (In Bagouendi-Bagère, 1999).

 

yohimbé, n.m. Spéc. (Pausinystalia yohimba [K. Schum .] Pierre). Arbre forestier commun de la fam. des Rubiacées au beau bois pouvant remplacer l’acajou. L’écorce du yohimbé contient un alcaloïde le yohimbine qui est un stimulant puissant et un aphrodisiaque. (White/ Abernethy, 1996 : 152).

 

youcou youcou, adj. V. MOUA-MOUA*. Ca va être youcou youcou et on verra qui vaut quoi dans ce Gabon d’abord*. (L'Union, 19-20/10/1996)

 

young, n.m. Fréq. mais vieilli, (de l’anglais), oral surtout, péj. Voyou. Mauvais sujet, voleur. Seulement, voilà, là où je ne rigole plus, c’est que cet homme qui n’est pas du tout clair dans sa vie, mène dans ce pays une activité de police au vu et au su de ceux qui sont chargés de notre sécurité. Il fait des enquêtes et arrête des « youngs » comme lui, et les livres tranquillement à la Police ou à la Gendarmerie. (L’Union, 06/09/1991). Je sais faire la différence entre un client honnête et un « young ». J’ai installé un système d’alarme que je peux actionner en cas de braquage. (Planète jeunes, supp. Gab., 10-11/1998). Cette nuit, une femme a été agressée par un young dans un quartier plutôt calme. (In Bagouendi-Bagère, 1999). Avant un malfrat, on disait que c’était un young mais ça ne se dit plus trop maintenant. On parle plutôt de braqueur*. (Employé de bureau, Libreville, 1999).

ENCYCL. : A l’origine, bande brigands opérant au début des années 80 ; leur chef Daniel Avié était un magicien réputé pour « traverser les murs ».

SYN. : bandit*, braqueur*.

 

yucca, n.m. Spéc. (Yucca alnifolia Linn.). Plante introduite depuis longtemps, de la fam. des Agavacées, aux feuilles en lame de sabre terminées par une forte épine. Utilisée pour faire des clôtures. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 47).

 

Z

 

zaïkos, var. zaïcos adj. Vieilli, oral, fam. Nom donné à la musique de danse originaire de la république démocratique du Congo, ex-Zaïre. Danser au rythme de la musique zaïroise, les zaïkos, et la musique camerounaise, le bikutsi* et le makossa*. (Ndong Mbeng, 1992 : 110). En matière de culture, il en a assez de voir débarquer des orchestres zaïcos à Libreville [.]. (L’Union, 15/11/1993).

 

zaminguila, n.m. Spéc., (du fang, du kélé). (Khaya ivorensis A.Chev.). Un des plus grands arbres de la forêt primaire, au beau bois rose exporté. Fam. des Méliacées. (Raponda-Walker/ Sillans , 1961 : 286)

SYN. : acajou* du Gabon, acajou* d’Afrique, acajou* rouge.

 

zazou, n.m. V. EZAZOU*.

 

zébrano, n.m. V. BOIS* TIGRE.

 

zébu, n.m. Spéc. Grand bovidé domestique qui porte une bosse graisseuse sur le garrot. La terrasse est aérée, on peut voir passer des troupeaux de zébus… (Caparros, 1997 : 111).

 

zenkerelle, n.f. V. ANOMALURE* APTERE.

 

zéro, n.m. Dispon. Oral, fam. péj. Personne sans valeur sociale (par exemple femme sans mari. Tu es quoi maintenant ? Un zéro, non ?. (Mintsa, 2000 : 93).

 

zilla, n.m. Spéc., (du fang). V. DANSE*. La place de l’Indépendance est assez grande pour contenir, en période de fêtes, des tribunes pour officiels et une grande esplanade où se produisent les danseurs, notamment les femmes coiffées de plumes et ceinturées de peaux de bêtes pour la « zilla », qui fait la renommée des Fang. (Rémy, 1987 : 113-114).

 

zingana, n.m., (du nkomi ou du fang). V. BOIS* TIGRE. Une balade en forêt, sombre et dense, avec reconnaissance des multiples espèces d’arbres, okoumé*, padouk*, kévazingo*, rikio*…(sauf le zingana que l’on trouve dans le Fernan Vaz), permet aux amoureux de calme, de solitude et de nature, d’être comblés. (Caparros, 1997 : 152).     

 

zosterops, n.m. Spéc. V. OISEAU*-LUNETTES JAUNE. (Christy/ Clarke, 1994 : 172).

 

zouave, adj. Dispon., oral, jeunes urbanisés, péj. Ridicule, clownesque. Soudain, lorsqu’une personne d’apparence quelque peu zouave apparaîtra, ils vont éclater de rire et même très fort. (Ndong Mbeng, 1992 : 50).

 

 

zozo, n.m. Dispon., oral. Grillade de viande de bœuf. Sissoko a commencé à cuire les zozos. (In Bagouendi-Bagère, 1999). Tu viens manger un zozo avec moi. (Secrétaire, Libreville, 1999)

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