o, ô, [o] /
[C], particule adjonc. Fréq. (des
langues loc.), oral, écrit, mésolecte, basilecte, plaisant. Par
imitation des chansons zouglou où la rime est souvent en o, clôt une phrase.
Lorsque le -o est ajouté à chacun des noms d'une série, il indique une
énumération qui ne se limite pas aux mots indiqués. Aloko*, tratra* [.] banane* chaude, chaud, ici-o*, venez, chéris*! Anoma
Kanié, 1978 : 21. [.] superkankankan*
dont le dessin est des plus suggestifs :"C'est quoi*? " -"Ah
ça... C'est trop* vilain... on dit* pas ô...". David, 1986 : 113. Quand
il y avait des visiteurs, on me taquinait, ils disaient en chantant
:"Voilà votre frère ô. Saluez-le ô. C'est le petit frère qui ne connaît
pas le nom de son village ô." Krol, 1994 : 119. Les "o" (fermés comme dans bobo) qui terminent certains
segments de phrases viennent de l'alloucou*), cette voyelle occupant une place
dominante en bété d'où sa nécessité musicale dans les rimes zouglou*. Krol,
1994 : 215. Si vous ne voulez pas le
tuer, de grâce gardez-le pour le restant de ses jours en prison. S'il sort,
policiers ô, juges ô, journalistes ô, procureur ô, c'en est fait de nous! Ivoir'Soir,
20/21/22.06.1997. Chrétien ô ! esprit
cartésien ô ! le jour où je découvrirai une poudre [.] sur mon habit* dans mon
village, j'abandonnerai tous mes vêtements [.] pour fuir... Attention !
Sorcellerie ! Ivoir'Soir, 22.07.1997.
oba, n.m. V. KAPOKIER*
DE FORET.
oba oba, [obaoba], n.m. Spéc.,
(flore), (de l'abé). (Trichoscypha Oba Aubrev. et Pellegr.). Petit arbre
de la fam. des Anacardiacées portant lors de la fructification des grappes
denses de petites drupes ovoïdes veloutées et brunes. Aubreville, 1959, II :
198.
observer le
coup franc, loc.verb.
Dispon., argot urbain, péj. Ne prendre qu'un repas par jour, faute d'argent. Il y a des familles à Cococdy où les trois
repas par jour ne sont plus assurés.[.] il y en a même qui observent le coup
franc. C'est-à-dire qu'ils n'ont qu'un seul repas par jour. Ivoir'Soir,
01.04.1998.
occase, n.f. Usuel, oral, tous milieux. Véhicule
d'occasion importé d'un pays européen. V. EUROPE* AU REVOIR, FRANCE* AU
REVOIR. Mais les marchands d'occases
pourraient bien ne plus tenir très longtemps [.]. Le marché est saturé. Jeune
Afrique, 04/10.08.1998 : 51.
occasion, n.f. Fréq., oral surtout, fam. tous milieux.
Possibilité de transport gratuit d'une personne dans un véhicule ou transport
d'un objet par un intermédiaire susceptible de se déplacer. Je vous enverrai le mémoire dès que je
trouverai une occasion. (Etudiant, Abidjan, 1990).
occasionnel, n.m. Dispon., oral, mésolecte.
Travailleur engagé temporairement, sans contrat de travail. Ce sont des occasionnels qu'on engage pour
la plantation, selon les travaux à faire. (Planteur, Daloa, 1990).
occidentalocentriste,
adj. Rare, écrit, lettrés, péj. En parlant
d'un état d'esprit : inspiré par des idées politiques occidentales libérales. Abandonnons au bureau la mentalité
occidentalocentriste et l'individualisme théorique pour aller sur le terrain
découvrir les obligations familiales, sociales et culturelles qui expliquent
bien des comportements jugés irrationnels par maints intellectuels. A.
Touré, 1985 : 19.
OCAM,
OCAMM, n.f., Sigle pour
Organisation commune africaine et malgache, organisme créé en 1965 par les
états africains francophones Maurice s'y ajouta en 1970. (OCAMM). Dissoute en
1985.
oedicnème, n.m. Spéc., (faune). Terme
générique désignant des oiseaux de la fam. de la fam. des Burhinidae, notamment
l'oecdinème du Sénégal, (Burhinus [Oedicnemus] senegalensis Swainson),
de la taille d'un pigeon haut sur pattes, aux couleurs ternes et dont la tête
large porte de gros yeux d'oiseau nocturne ; l'oecnidème vermiculé
(Burhinus vermiculatus Cabanis) qui ressemble au précédent. Serle /Morel, 1988
: 66. Signalés (Comoé, Marahoué, Azagny).
Bousquet, 1992 : 179.
oeuf
colonial, n.m. Vx., oral, iron.,
Européens surtout. Ventre proéminent
qui passait pour caractériser le vieux colonial, grand amateur de boissons
alcoolisées. Quand il marche, avec son
oeuf colonial, on dirait une femme enceinte. (Technicien, Abidjan, 1979).
oeil, n.m. Dispon., oral, argot.
1- oeil,
(avoir un ---- en beurre), loc.verb. V.
BEURRE* Qu'est ce qui t'est arrivé
avec ton oeil en beurre ? Tu as nocé* ou tu t'es battu ? (Garagiste,
Bouaké, 1987).
2- oeil du
maître, n.m. Argot du milieu,
oral. Bandit responsable de la conduite d'une opération de cambriolage ou
d'une attaque à main armée. L'oeil du
maître, c'est le patron sur le terrain, celui qui dit aux autres ce qu'ils
doivent faire. (Informateur, Abidjan, 1982).
oie de
Gambie, n.f. Spéc.,
(faune). V. CANARD* ARME. (Plectropterus gambensis Linn.).
Le plus grand des canards qui habite les marais. Commun sauf zones forestières.
Serle /Morel, 1988 : 28. Signalé (Comoé).
Bousquet, 1992 : 157
SYN.: canard* armé.
offrir la
cola, offrir les colas, loc.verb.,
V. COLA*. Avec les jolies
étudiantes que vous avez, au village, les vieux vont venir vous offrir la cola
!! (Universitaire, Abidjan, 1984).
oiseau, n.m. Spéc., (faune), mais fréq., oral, écrit, tous
milieux.
1-
oiseau-gendarme, oiseau gendarme, gendarme, V.
TISSERIN. (Ploceus cucullatus Müller). Le plus gros des tisserins au dos
moucheté de jaune et de noir, au ventre jaune doré (le mâle). Oiseau bruyant et
vivant en colonies. Les oiseaux-gendarmes
n'ont plus le temps d'y faire leur nid et d'y piailler [.]. Kitia Touré,
1979 : 7. Sous le gros arbre* à palabre
habité par des oiseaux-gendarmes en éternel concert [.]. FM.,
21/22.01.1984. [.] et les gendarmes*
s'envolèrent de l'arbre* à palabres, le fissandjiri légendaire et sacré du
Bolloda. Kourouma, 1990 : 121. Un
enfant poli [.] ne cause pas comme un oiseau gendarme dans les branches de
figuier. Kourouma, 2000 : 11.
SYN.: tisserin*gendarme.
2- oiseau
pique-boeuf, V. PIQUE*-BOEUF. Ils [: les buffles*] sont
soutenus dans leur vigilance par l'oiseau pique-boeuf, grand comme un étourneau
au plumage brun et au bec rouge. Balafon, n°50, 1980.
3-
oiseau-lunettes [jaune], (Zosterops senegalensis Bonaparte). Petit oiseau à
dessous citron, dessus olive. Un anneau blanc entoure l'oeil. Savanes boisées.
Serle /Morel, 1988 : 230.
4- oiseau
mange-mil, V. MANGE*-MIL, TRAVAILLEUR*.
5-
oiseau-mouche, V. SOUI-MANGA*.
6-
oiseau-serpent, V. ANHINGA*.
7-
oiseau-trompette, V. GRUE* COURONNEE.
okoubaka, [okubaka], n.m. Spéc., (flore), (de l'agni "mort + arbre"). V.
ARBRE* DE LA MORT. (Okoubaka aubrevillei Norm. et Pellegr.). Arbre assez
rare, de la fam. des. Octoknémacées, qui passe pour faire mourir toute personne
qui coupe ses racines et fait, dit-on, périr tous les autres arbres autour de
lui. L'okoubaka ou arbre* de la mort a la réputation bien établie de donner
une maladie grave, avec issue fatale dans l'année à quiconque coupe ses racines.
Kerharo /Bouquet, 1950, b : 40. Jamais ils [: les Agni et les Attié] ne feront une plantation à proximité d'un okoubaka. Aubreville,
1959, I : 114. Chez les Agni, l'okoubaka
est considéré comme un puissant fétiche. (Informateur, Abidjan,1984).
SYN.: arbre* de la mort.
oliphant, n.m. Dispon., (tradition), oral, écrit,
lettrés. Instrument de musique traditionnel confectionné dans une défense
d'éléphant. De grandes trompes de bois et
des oliphants, trompettes réalisées avec des défenses d'éléphants, donnent des
sons plus éclatants. Rémy, 1996 : 36. La
veille de la cérémonie, les tam-tams et les oliphants (défenses d'éléphant)
signalent la fin d'une année et le commencement d'une autre. Rémy, 1996,
73.
ombrette
[africaine], n.f. Spéc., (faune).
(Scopus umbretta Gmelin). Assez grand oiseau brun des marais, court sur
patte, à tête prolongée en arrière par une huppe qui lui donne une forme
d'enclume. Fam. des Scopidae. On y voit [:
dans le parc de la Comoé [.] des grands
marabouts* aigles, ombrettes à proximité des mares [.]. Oberlé, 1983 : 28. Serle /Morel, 1988, : 23. Signalée (Comoé, Marahoué). Bousquet,
1992 : 164.
ombrine, n.f. Spéc., (faune). Poisson côtier de
la fam. des Sciaenidae. Plusieurs espèces principales peuvent être rencontrées
: l'ombrine réticulée (Umbrina steindachneri Cadenat), reconnaissable à
ses vermiculations gris-bleu argenté, bordées de brun, qui couvrent tout le
corps ; l'ombrine ponctuée = ombrine noire (U. canariensis
Valenciennes) à livrée sombre aux reflets dorés et lignes obliques très foncées
sur les flancs ; l'ombrine sosso (Pseudolithus typus Bleeker) V.
OTOLITHE*. Aldrin /Noyer /Brégeat, 1972 : 51-54. Seret /Opic, 1981 :
255-259.
ENCYCL.: le nom d'ombrine noire est également donné au
Pseudolithus moori de la fam. des Sciaenidae.
on, pr.indéf.
1- on dit
pas !, loc.verb. V.
FACON*.... ON DIT PAS ! Façon ça fait rigoler, on dit pas ! Zazou
n°9.
2- on dit
quoi ?, loc.interr. Fréq.,
oral, mésolecte, basilecte. Quoi de neuf ?Tout un programme couvert au rythme fulgurant des questions qui ne sont
que les têtes de chapitres qu'on abordera éventuellement plus tard. Après quoi
l'hôte conclut par "Nous sommes toujours là ! "- rien n'a changé - ou
encore "On dit quoi ?" - quoi de neuf ? -mais ça c'est plus
typiquement ivoirien. Krol, 1994
: 166
on hon ! hon-hon ! [T:T:], interj. Fréq., (tradition), (calque linguistique de
plusieurs langues locales akan). Reproduction approximative de la
réponse traditionnelle qui marque l'accord et le soutien de l'auditeur au
locuteur. Mais il y a le principe, il
faut répondre : On hon ! - Connaissez-vous l'araignée ? - On hon ! Anoma
Kanié, 1978 : 64. - C'est toi qui as
balayé toute la place ?- On hon! répond Makon. Ibid, 1978 : 78. Le Centenaire explosa avec un "on hon
"de compréhension et murmura :"Vous dites là des paroles qui
ressemblent à la vérité." Kourouma 1990 : 236.
onchocercose, [TkosDrkCz], n.f. Spéc., (santé). V. CECITE* DES RIVIERES. Filariose
provoquée par un diptère hématophage, la simulie* femelle. Les vers adultes
parasitent le tissu conjonctif sous- cutané. Endémique le long des fleuves et
rivières à eau courante et rapide où les simulies trouvent leurs gîtes de
reproduction. Cette parasitose est grave par les complications oculaires
qu'elle provoque. Mazer /Sankalé, 1988 : 401. Des pathologies comme l'onchocercose, la tuberculose et la lèpre ont
fait l'objet de discussions passionnantes.
FM., 31.03.1980. Une équipe
médicale procèdera à une évaluation épidémiologique sur les méfaits de
l'onchocercose ou maladie des rivières*. FM. 22/23.11.1980. Sur le plan social, l'onchocercose de forêt
entraîne très peu de cécité. FM., 27/28.12.1980. Cette terrible maladie qu'on appelle
onchocercose ou cécité des rivières*. C'est une maladie parasitaire propagée
par un ver filiforme au nom savant d'onchocerca volvulus. FM., 18.12.1982.
Le Service des Grandes Endémies est
spécialisé dans la lutte contre le paludisme, la tuberculose, la lèpre* la
trypanosomiase*, la bilharziose*, l'onchocercose. Oberlé, 1983 : 54. L'onchocercose, repérable dans les environs
du fleuve Bandama [.] FM., 17.04.1991.
SYN.: cécité* des rivières, maladie* des rivières.
DER.:
onchocercomes : kystes onchocerciens.
oncle
[maternel], n.m. Usuel,
oral, écrit, tous milieux. En zone forestière akan, généralement matrilinéaire,
l'oncle maternel, selon la tradition, a l'autorité paternelle et lègue son
héritage aux enfants de ses soeurs. Mais
enfin pourquoi cette suprématie des oncles maternels ?[.] Cette loi du
matriarcat* repose sur la conviction que seule, la mère est sûre de son enfant,
tandis qu'on peut le faire croire à l'homme, [.]. Anoma Kanié, 1978 : 80. Quant à ton oncle maternel, le frère de ta
mère, Roger, c'est lui seul qui a maintenant sur toi l'autorité paternelle. Du
Prey, 1979, 46. Je suis donc allée
m'ouvrir à la femme du petit frère* de ma mère, un oncle pour lequel on a
beaucoup de respect. Deniel, 1985 : 192.
Pendant les vacances, je travaillais au champ de mon oncle maternel. Deniel, 1991 : 120.
oncoba, n.m., V. ARBRE* A TABATIERE.
only for
dogs, loc.adj. Dispon., argot
estudiantin, (de l'anglais), oral, péj. Infect, immangeable, bon à mettre à
la poubelle. Je ne mangeais rien, c'était
"only for dogs" et pourtant j'étais peu exigeant pour la qualité.
Krol, 1994 : 38. [.] la bouffe que l'on
donne aux internes est infecte, only for dogs comme dit la chanson zouglou*. Krol,
1994 : 112.
onhon, [TT], n.m. Spéc.,
(flore), (de l'attié). Arbuste très commun de la fam. des Capparidacées.
Aubreville 1959, I : 168.
SYN.: mobo (ébrié).
onoré [à
huppe blanche], n.m. V.
BUTOR* A TETE BLANCHE. Serle /Morel, 1988 : 19.
opération, n.f. Fréq., oral, écrit, tous milieux.
Se dit généralement d'une action collective consécutive à une instruction à
effet immédiat.
1-
opération coup de balai, action collective de nettoyage des lieux publics
consécutive à une décision du maire ou du chef de village. Des opérations coups de balai sont menées dans tous les quartiers et le
temps où les ordures menaçaient d'ensevelir la ville n'est plus qu'un lointain
souvenir. Jeune Afrique, 24/30.07.1996. Pour atteindre leurs objectifs, près de 380 jeunes se sont mobilisés
pour une opération coup de balai. Ils sont assistés par les services techniques
de la mairie qui leur ont offert des brouettes, des rateaux et des balais. Ivoir'Soir,
15.07.1997.
2-
opération coup de poing, descente policière ou militaire, rapide et brutale,
visant le contrôle de la population marginale d'un quartier, les braconniers
d'un parc national, une rafle de délinquants, etc. Au problème du vagabondage des individus indéfinissables
professionnellement, on a choisi la solution des "opérations coup de
poings" à Abidjan.(8) note (8) rafle d'individus douteux organisée
par la police. A. Touré, 1985 : 97. Plus
tard, [.] viendra l'heure des boîtes et des tripots de Treich' ou d'Adjamé et,
en prime, peut-être la surprise d'une opération coup de poing, descente de
police, sirènes hurlantes, phares rotatifs, matraque haute, papiers ! haut les
mains, embarquez moi tout ça, pour ratisser périodiquement les coins chauds de
la capitale [.]. David, 1986 : 79. "Brigadier
Sabari", c'est l'histoire d'un promeneur nocturne pris dans une
"opération coup de poing" de la police. Y. Konaté, 1987 : 141. L'armée apporte occasionnellement son appui
à la surveillance [: des parcs nationaux] (opérations "coup de poing"). Bousquet, 1992 : 173. Parce que notre présence permanente, nos
opérations "coups de poing", certes nécessaires, ne suffiront pas
sans la coopération des riverains. Jeune Afrique, 24/30.07.1996 :
85. Au cours d'une opération coup de
poing à Abobo, [.]. Ivoir'Soir, 07/08/09.11.1997.
oranger de
brousse, n.m. Spéc., (flore). (Strychnos
spinosa Lam.). Arbre de savane, épineux, aux fruits sphériques comestibles,
jaunes à maturité. Utilisé pour la guérison des crow-crows* en médecine
traditionnelle. Roberty, 1954 : 109,
Adjanohoun /Aké Assi, 1979 : 167.
SYN.: koulé n'lé (mandenkan).
orchidée, n.f. Spéc., (flore). Plante de la fam. des Orchidacées. Le recensement des orchidées
ouest-africaines est encore loin de son terme car ces plantes, rares dans
l'ensemble de l'AOF à l'exception d'un très petit nombre d'espèces [.] sont
très nombreuses et diverses dans des stations encore mal connues : hautes
montagnes, forêts très humides. Roberty, 1954 : 348. On distingue surtout
l'orchidée léopard (Ansellia africana Lindl) ; l'orchidée arachnante
aux fleurs en forme d'araignée, l'orchidée vanda (Eulophia cucullata
Steud) aux fleurs roses, mauves ou violettes, l'orchidée cynorchis (Cynorchis
parva Summerhayes) aux grosses fleurs blanches. Les parcs et jardins de Côte-d'Ivoire sont ornés de plantes décoratives
[.] bougainvillées aux multiples coloris, frangipanier*, orgueil* de Chine,
roucouyer*, allamanda*, hibiscus, rose* de porcelaine, orchidées vanda et
arachnante. Oberlé, 1983 : 20.
ordalie, n.f. V. BOIS* ROUGE, DJIROUTOUE*,
FEGUE*, TALI*.
oreille, n.f. Entre dans certaines locutions
orales familières, calques des langues loc.
1- oreille,
(avoir une bonne ---- ), dispon., oral,
mésolecte, basilecte. Etre obéissant. Pour
devenir cuisinier, il faut apprendre petit à
petit le métier et, si tu as une bonne oreille, tu comprends vite. Deniel,
1991 : 50.
ANTON.: avoir l'oreille dure.
2- oreille
(avoir l'---- dure), dispon., oral,
mésolecte, basilecte. Etre obstiné, entêté. Je lui ai dit de ne pas sortir avec ce garçon. Mais elle a l'oreille
dure ! (Couturière, Abidjan, 1986).
ANTON.: avoir une bonne oreille.
3- oreille
d'éléphant, n.m. Spéc., (flore). (Colocasia esculentum Schott
= colocase* = tarot* et Cyrtosperma senegalense Engl = colocase* des
marais). Plantes cultivées comme plantes alimentaire en zone forestière,
mais aussi comme plantes d'ornement en raison de leurs immenses feuilles
vertes. Roberty; 1954 : 371.
SYN.:
colocase*, tarot*.
4-
oreilles-rouges, n.m. pl.
Dispon., vieilli, oral. péj. Blancs, Européens. Certes, nous n'eûmes pas qu'à nous plaindre
de l'intrusion des Blancs que certains de mes Ebrié appelaient d'ailleurs les
Oreilles-rouges parce que la chaleur tropicale congestionnait et empourprait
leurs visages pâles. Conte, 1981 : 50.
or, n.m. Fréq., oral, écrit, tous milieux.
1- or baoulé, V. OR FETICHE. C'est un
collier en perles d'agate avec un pendentif en or baoulé.
(Infirmière, Abidjan, 1983).
2- or
fétiche, nom donné à un alliage à base d'or employé par les
bijoutiers locaux (inférieur à 18 carats). Cet
or que les Agni, Ashanti et baoulé fondaient en alliage pour faconner bijoux,
pendentifs et masques mortuaires, les anciens voyageurs le nommaient "or
fétiche" en raison de sa destination. Laude, 1966 : 39. Or fétiche: nom donné par les marchands à
l'or travaillé par les indigènes et impur parce que mélangé en doses
irrégulières à du cuivre, de l'argent, du laiton. Il est depuis cette époque
(XVème siècle) utilisé pour les bijoux traditionnels parce que plus abordable
(environ 300 F le gramme en 1972). Etienne-Nugue, 1974 : 52. Mais quels sont ces biens à la fin? De
vieilles perles et de vieux bracelets, des pagnes à moitié pourris et quelques
grammes d'or fétiche dont on ne peut même pas se servir. Coffi Gadeau, Yaou
N'Da, 1974 : 13.
SYN.: or baoulé*.
orgueil de
Chine, n.m. Spéc., (flore) mais
fréq. (Poincinia pulcherrima Linn.).
Arbuste
ornemental de la fam. des Caesalpiniacées.aux fleurs en panicules, panachées de
jaune et d'orange. Roberty, 1954 : 202. Au
long des clôtures blanches fleurissaient les pervenches* de Madagascar, la
bougainvillée*, le laurier-rose, la canna, l'orgueil de Chine, la crête* de
coq. Dadié, 1956 : 141. Les parcs et
jardins de Côte-d'Ivoire sont ornés de plantes décoratives [.] bougainvillées
aux multiples coloris, frangipanier*, orgueil de Chine, roucouyer*, allamanda*,
hibiscus, rose* de porcelaine, orchidées* vanda et archnante. Oberlé 1983 :
20.
orientation,
n.f. Dispon., oral, écrit, tous
milieux. Réunions de responsables de l'Education nationale qui,
après étude des dossiers scolaires, décident de l'affectation des élèves ou des
étudiants à tel ou tel établissement, dans telle ou telle filière et avec
éventuellement attribution d'une bourse. Je
n'étais pas content du tout, ni surpris d'ailleurs les orientations, c'est
souvent une affaire de hasard ou de bras* long. Krol, 1994 : 118.
orienter, v.tr. Fréq., oral, écrit, tous milieux. Affecter
un élève à un établissement disponible et plus adapté à ses résultats
scolaires, même s'il ne correspond pas à son choix. J'ai dû quitter Bouaflé où il n'y avait pas de place pour moi au second
cycle. On m'a orienté et je me suis trouvé au Lycée moderne de Gagnoa. Krol,
1994 : 40. On m'a refusé l'internat [.].
J'ai demandé mon transfert. On m'a orientée à Agboville, à deux cents
kilomètres de Gagnoa. Krol, 1994 : 72.
oropoupati,
[oropupati], n.m. Spéc.,
(flore), (de l' abé). (Garcinia polyantha Oliv.). Petit arbre de la fam. des
Guttifères. Aubreville, 1959, II : 336.
SYN.: hinnépo (attié), ahiohoué (ébrié),
maniékini (agni).
or que, loc.conj. Fréq., oral surtout, mésolecte, basilecte. Alors que,
bien que. Maintenant je gagne l'argent
comme grand cadre or que je ne travaille même pas ! FM., 15.12.1980.
Parce que j'ai menti* au papa de la fille
que je suis son voisin de classe or que je suis étudiant / la go* elle est en
sixième. (Chanson "Anango plan". Groupe Didier et les parents du
campus, 1994). Certains parents supposent
que la femme est [.] seulement faite pour le foyer [.] or que en réalité, les
femmes sont si on veut voir plus intelligentes que les hommes. Corpus Van
den Avenne, 1995 : 66.
SYN.: dja*.
oryctérope,
n.m. Spéc., (faune). (Orycteropus
afer Pallas). Mammifère nocturne et insectivore de l'ordre des Tubulidentés, de
la taille d'un porc, à silhouette massive, peau épaisse, au pelage clairsemé gris
brun. Museau allongé en groin, très grandes oreilles en cornets, doigts armés
de fortes griffes, queue pendante assez longue, nue, épaisse à la racine puis
s'amincissant. Langue vermiforme gluante pendant hors de la gueule. Les phacochères*, la nuit, se retirent dans
des terriers qu'ils ont creusés eux-mêmes ou dans de vieux gîtes abandonnés
d'oryctérope. Mülhenberg /Steinhauer, 1984 : 17. L'oryctérope, extrêmement rare à observer, nocturne, creuse des
terriers et se nourrit exclusivement de termites. Oberlé, 1983 : 22. Le terrier creusé par l'oryctérope est le
point fixe à partir duquel il s'éloigne la nuit (jusqu'à 30 km) pour chercher
ses aliments. Haltenorth /Diller, 1985 :
116. Signalé (Comoé). Bousquet,
1992 : 155.
SYN.: cochon* de
terre, fourmilier*.
oseille de
Guinée, n.f. V. DA*
FOURA. L'hibiscus sabdariffa Linn.,
originaire d'Amérique Centrale, est connu sous différents noms : thé rose*, thé
karak* ou oseille de Guinée. Bouquet /Debray, 1974 : 109.
SYN.: bissap*,
oseille du Soudan, roselle*, thé* rose, thé* karak.
otolithe, n.m. Spéc., (faune). V. CAPITAINE*.
Poisson de mer allongé plus ou moins cylindrique de la fam. des Sciaenidae. Les otolithes sont parfois appelés
capitaines, mais il est préférable de réserver cette dernière dénomination aux
représentants de la fam. des Polynemidae, en particulier au vrai capitaine de
mer (Polydactylus quadrifilis). Seret /Opic, 1981 : 258. On distingue
localement : l'otolithe, V. OMBRINE* SOSSO. (Pseudotolithus typus
Bleeker) d'environ 70 cm ; l'otolithe du Sénégal (Pseudotolithus
senegalensis Valenciennes), 90 cm ; l'otolithe (Pseudotolithus
brachygnathus Bleeker) qui atteint 120 cm de long ; l'otolithe bossu, V.
BOBO* (Pseudotolithus elongatus Bowdich) de plus petite taille et à
silhouette particulière qui lui a valu son nom particulier de "bossu".
Seret /Opic, 1981 : 258-265.
SYN.: capitaine*,
bossu (= P. elongatus), ombrine sosso* (= P. typus), nanka (P. typus), nuka,
gabo (P. brachygnathus), wowo, vovoba, ézé (= P. elongatus).
otro, n.m. (du
mandenkan). V. WOTRO*.
OUA, n.f.
Sigle pour Organisation de l'Unité Africaine, organisation créée en 1965
(charte d'Addis-Abeba) et regroupant tous les états indépendants d'Afrique
(Afrique du sud depuis 1994). Chargée de promouvoir l'unité politique de
l'Afrique. Siège à Addis-Abeba. Remplacée le 8 et 9 juillet 2002 par l’UA* (:
Union Africaine) à Durham. (Afrique du Sud).
Oualaï ! interj. V. WALAÏ*. Oualaï !, j'ai blagué* patron normalement*.
Zazou n°13.
oualélé, [walele], n.m. Spéc., (flore), (de l'abé). V. ILOMBA*. (Pygnathus
kombo Waeb.). Arbre très caractéristique de la fam. des Myristicacées. à
branches courtes étagées formant un panache. Aubreville, 1959, I, 156.
SYN.: adria
(ébrié), adrain (baoulé), étan ma (agni), nialeu (krou) ndéa (attié) téké
(nzéma) zu idi dodo (gouro).
ouané, [wane], n.m.ou f., adj. Dispon,. (du pidgin-english ghanéen ou libérien, oner
/winner : "premier / vainqueur"), oral, mélior. Champion,
personne qui gagne, en particulier au jeux de cartes. Il se prend trop pour un ouané. Il perd beaucoup d'argent aux cartes.
(Etudiant, Abidjan, 1982).
ouangran, [wSgrS], n.m. Spéc., (flore), (du yakouba). (Allophyllus africanus P. De
Beauv.). Petit arbre de la fam. des Sapindacées portant de minuscules fleurs
blanches odorantes en épis dressés ou des grappes de petites biaes rouges vif.
Aubreville, 1959, II : 216.
ouara, [wara], n.m. Spéc., (flore), (de l'abé, de l'attié). (Cola gigantea A.
Chev.,var. glabrescens Brenan et Keay, C. lateritia K. Schum. var. Maclaudii
[A.Chev] brenan et keay, C. cordigolia [Cav.]R. Br.). Appellation regroupant
plusieurs espèces homologues souvent confondues et qui ne se distinguent que
par quelques caractères de fleurs, de fruits, de port et de feuillage. Les
spécialistes locaux nomment donc du nord au sud : ntaba le C. cordifolia
des savanes soudano-guinéennes ; grand ouara, le C. gigantea des
forêts denses humides et petit ouara, la plus petite espèce des lieux
les plus humides voire marécageux, sur le littoral. Aubreville 1959, II : 283.
Utilisations thérapeutiques. Adjanohoun /Aké Assi, 1979 : 286.
ou bien, partic. interr. Fréq., oral surtout, mésolecte,
basilecte. Après un énoncé assertif ou interrogatif, syntagme
interrogatif signifiant : Qu'en penses-tu ? Qu'envisages tu sinon ? Tu as gnon* ou bien ? (Lycéen, Abidjan,
1981). Qui * est fou ? A défaut de chien,
on peut aller à la chasse avec le cabri*. Ou bien ? Ivoir'Soir,
21.03.1998. Franchement, on n'a pas
besoin d'être juge pour savoir ça. Ou bien ? Ivoir'Soir, 06/07.
04.1998.
oui, adv aff. Fréq., oral, mésolecte, basilecte. Réponse à
une question interro-négative à laquelle on attendrait, dans l'hexagone la
réponse "non". En fait, ici, la réponse entérine la question.
"Mais vous ne travaillez plus chez
lui ?"-"Oui !".(C’est
vrai : je ne travaille plus chez lui). FM., 25.05.1983. "Elle ne veut pas le marier*?" -
"Oui ! C'est ça la palabre*."(C’est vrai : elle ne veut pas
l'épouser, Lycéens, Abidjan, 1985).
ouindo, [wRdo], n.m. Spéc,. (flore), (de l'agni). (Lasiodiscus
Mildebraedii Engl.). Petit arbre de la fam. des Rhamnacées, remarquable par sa
floraison entièrement blanche. Aubreville, 1959, II : 246.
ouistiti, n.m. Dispon., oral, mésolecte, basilecte.
Nom impropre donné sur les marchés aux très jeunes cercopithèques*. Tu veux ouistiti patron*, bien gentil.
(Marchand, Abidjan, 1980).
ouokissé, [wokise], n.m. Spéc., (flore), (de l'abé). (Pterocarpus santalinoides
L'Hér.). Petit arbre de la fam. des Papilionacées très répandu au bord des
rivières et des lagunes, en savane comme en forêt. Aubreville,, 1959, I : 346.
SYN.: apéhiapi
(agni), diado (bambara), diagou/diégou (malinké), diagou (foula), dodié,
(yakouba) iapéiapé (attié), niotié (wobé), vouka (néyo).
ouotéra, [wotera], n.m. Spéc., (flore), (de l 'abé). (Allanblackia floribyunda Oliv. ). Arbre de taille moyenne de la fam.
des Guttifères au bois blanc rosé tendre. Il porte les fruits les plus grands
des forêts équatoriales, en forme d'obus, mesurant jusqu'à 30 cm de long et 10
cm de diamètre. Graines oléagineuses. Aubreville, 1959, II : 332.
SYN.: banoummabi/ essouindoukou (agni), pissalé boko
(attié), tiabokébihia (ébrié).
ouossoupalié, [wosupalje], n.m. Spéc., (flore). Arbre très décoratif de la fam. des
Papilionées. On distingue en zone forestière l'ouossoupalié à fleurs rouges
(Erythrina Vogelii Hook. f.) et l'ouossoupalié à fleurs mauves (E.
Mildbraedii Harms). Aubreville, 1959, I : 360.
ouratea, [uratea], n.m. Spéc., (flore). Appellation générique désignant plusieurs
espèces d'arbustes ornementaux de la fam. des Ochnacées aux belles fleurs
jaunes et aux fruits rouges Parmi de nombreuses autres espèces, on distingue le
mébibi (attié),
(Ouratea Schoenleiniana Gilg.) et le findia (mandenkan), ( O. squamosa DC. Engl.). Aubreville 1959, II
: 324.
ourébi, n.m. Spéc., (faune), oral, écrit, lettrés.
(Ourebia ourebi Zimmermann.). Antilope forestière de la fam. des Raphicerinae,
de petite taille, ressemblant à un petit chevreuil haut sur pattes, gracieux
mais à l'arrière train un peu relevé. Pelage ras isabelle sur le dessus, le
reste demeurant blanc. Les animaux
les plus nombreux [: au parc de la Comoé] [.] sont les antilopes : 13 000 bubales*, 1 700 hippotragues*, 50 000
cobes de Buffon*, 10 000 guibs* harnachés, 26 000 ourébis, 25 000 céphalophes.
[.]. Oberlé 1983 : 30. Haltenorth /Diller, 1985 : 36. C'est avant tout le royaume enchevêtré,
touffu, pas toujours propice à l'observation, des antilopes* (céphalophes*
bleus de Maxwell, cobes* de Buffon* ourébis gracieux, bubales*,... ). David,
1986 : 98. Les hippotragues*, les
bubales*, les ourébis et les céphalophes étant moins dépendants de l'eau sont répartis
de façon plus homogène à travers le Parc [: de la Comoé]. Bousquet, 1992 : 155.
outarde, n.f. Spéc., (faune). Grand oiseau
terrestre, jamais aquatique, marcheur, à long cou et longues jambes. On distingue
la grande outarde arabe (Otis [Ardeotis] arabs Linn.) qui fait 120 cm
(nord ivoirien) et l'outarde de Denham (Neotis denhami Children), plus
petite. Serle /Morel, 1988 : 62. On y [:
dans le parc de la Comoé] verra [.] des
outardes, perdrix, rolliers, guépiers aux vives couleurs, qui happent les
insectes en plein vol Oberlé, 1983: 28. Outarde à ventre noir
(Eupodotis melanogaster Rüppel) signalée (Comoé, Marahoué). Bousquet, 1992
: 62.
ouvreur
d'yeux, n.m.
Dispon., oral, mésolecte, basilecte. Guérisseur soignant avec des
plantes les maladie oculaires. En région
de savanes, nous avons obtenu, après plus d'un mois de vie commune, les
confidences d'un ouvreur d'yeux musulman, qui traitait avec succès, des taies,
des catarractes et d'autres affections oculaires. Kerharo /Bouquet, 1950, b : 35.
ouvrir les
yeux, loc.verb. Spéc.,
(tradition), (calque l.loc.). Rendre la vue, soigner certaines maladies
oculaires comme les taies, la catarracte, etc. La connaissance des maladies oculaires est assez poussée chez certains
guérisseurs faisant profession d'ouvrir les yeux. Kerharo /Bouquet, 1950, b : 36.
DER.: ouvreur
d'yeux*.
ouya-ouya, ouyo-ouyo,
n.m. ou adj V. WOUYA-WOUYA*. Fréq., (du mandenkan; "va-nu-pied,
menteur"), oral, fam., péj. Appliqué à un homme : menteur, pas
sérieux, brouillon, bon à rien. Appliqué à une chose : mal fabriqué, vieux,
détérioré, sans valeur, d'occasion. Sorciers
ouya-là, ça vaut rien. Jano, 1987 : 9. Mais
il fallait voir un ouya-ouya comme le colonel Papa le Bon pleurer à chaudes
larmes. ça aussi c'était un spectacle qui valait le déplacement. Kourouma,
2000 : 84). Et, un autre dimanche matin,
on vota pour lui à 99,99% des votants en présence des observateurs
internationaux. A 99,99% parce que 100% ça faisait ouya-ouya; ça faisait jaser.
Kourouma, 2000 : 107. C'est après le
sommet qu'ils l'expédièrent par son avion à Monrovia, dans sa capitale. Comme
un ouya-ouya. Kourouma, 2000: 105. C'est-à-dire
que le général était une femme futée qui ne laissait pas laper sa sauce* au
fond d'un canari par ces ouya*-ouyas d'hommes. Kourouma, 2000 : 113.
LOC.: faire*[le] ouya-ouya.
SYN.: (part.) cacaba*, dawa*, fougari*, fou* guéri,
gawa*, kaya-kaya* wouya-wouya.
ovala, [ovala], n.m. Spéc., (flore). (Pentaclethra
macrophylla Benth.). Grand arbre de la fam. des Mimosées qui fournit un bois de
couleur brun rougeâtre, un des plus durs des bois ivoiriens. Contrairement au
Gabon, l'huile de ses graines n'est pas exploitée localement.
SYN.: atta (agni), dio (wobé), mblegbahia (ébrié), séridieu
(yakouba).
over-dose, n.f. Dispon., oral, écrit, lettrés, mélior. Cuite. [.] et après avoir bu ce que nous avions commandé, le soir nous passions chez les vendeuses de koutoukou.* où nous consommions quelques verres de plus afin de provoquer une "over-dose". Otitro, 1984 : 15.