wahoo, n.m. V. THON*-BROCHET*.
wacler, [wakle], argot nouchi, péj. Gifler. Koutoubou*! Elle m'a waclé dè*! Ces deux
salauds m'ont induit en erreur. (BD) Ivoir'Soir, 19.01.1998.
wakasran,
waka sran, [wakasrS], n.m.pl. (du
baoulé "gens en bois"), V. BLOLO* BIAN, BLOLO* BLA. Blolo bla et blolo bian, en pays baoulé, ils
s'appellent aussi les gens* en bois : wakasran. David, 1986 : 149.
walaga, [walaga], n.m. Dispon., (de l'arabe), oral, écrit, mésolecte, basilecte,
musulmans.. Tablette de bois sur laquelle les élèves de l'école coranique
apprennent à lire et à écrire. L'autre
jour, par exemple, il a percé* le crâne à son marabout* d'un grand coup de
walaga. Y. Konaté, 1987 : 39.
walahé !,
wallahé ! interj. V.
WALAÏ*.
walahi, interj. V. WALAÏ*.
walaï !,
wallahi !, wallahé !, walahé ! interj.
Fréq., (de l'arabe), oral, surtout musulmans, nord. Au nom
d'Allah! Walaï! aujourd'hui la vie
c'est chaud*! FM., 04.12.1990. La
toutou*, elle pousse le muslim* sur le trottoir et le muslim*, wallahi ! il est
aussi vêtu qu'un morceau de fer. Tierno Monenembo, 1993 : 151. Là les enchères vont monter maintenant entre
les deux maisons pour avoir St Jo... Walaï ! Top
Visages, 30.03./05.04.1995. J'emploie les mots malinké [.]. Comme Walahé ! (Walahé
! signifie Au nom d'Allah). Kourouma, 2000 : 10.
waldjou, [waldFu],
n.m., adj. Dispon., (du mandenkan),
oral, musulmans, nord, mélior. Saint, personne à la vie
exemplaire, homme pieux. L'homme
était waldjou, c'est à dire beaucoup plus qu'un homme ordinaire et un tout
petit peu moins qu'un ange : un saint. A. Koné, 1980 : 46.
walé, wali, waré, n.m. (du mandenkan). V. AWALE*. Retraite au "Kedjénou", son hôtel, son restaurant, ses
loisirs-jeux de société : ludo, walé, cartes, ping-pong, baby-foot.
(Publicité, Abidjan, 1984).
walélé, n.m. V. ILOMBA*.
wallahi, interj. V. WALAÏ*.
wane, [wan],
n.m. Dispon., (du pidgin english), oral,
argot urbain, mélior. Personne experte au jeu et qui gagne très souvent. Je n'aime pas jouer contre lui. C'est un
wane. Il gagne toujours ! (Etudiant, Abidjan, 1985).
wano, [wano],
n.m., Dispon., argot urbain.,oral surtout. jeunes. Blue jeans. Depuis quelque temps, il est en guerre contre les "jeans".
Vous savez ce qu'on appelle chez nous ici, le "blue jean" ou
"wano". Ivoir'Soir, 14/15/16.11.1997.
wanzam, [wSzam],
n.m. Dispon., (du haoussa). V.
CIRCONCISEUR*. barbier mais
aussi coiffeur et circonciseur. Sur le marché, ce métier est généralement
exercé par des gens d'origine nigérienne (haoussa). On l'appelle donc wanzam, c'est-à-dire en langue haoussa, celui qui
circoncit ou celui qui rase cheveux, barbe , moustache etc... C'est l'homme au
couteau dont la dextérité est légendaire. A. Touré, 1985 : 117. Il appartient à une famille de wanzams qui
se transmettent de père en fils l'art du couteau. A. Touré, 1985 : 117.
SYN.: circonciseur*.
waré, n.m. V. WALI*.
wari, [wari], n.m. Dispon., (du
mandenkan "argent"), oral , jeunes urbanisés, fam.
1- « Fric,
pèze ». Où t'as pris le wari ?
(Vendeur, Abidjan, 1990).
COMP.: wari bana*, wari fou*
SYN.: badge*, balles,
caillasse*, ché*, djètè*, fac*, gainz*, kpoh*, jeton*, ligbi*,
makouta*, pia*, ro*,wari*, zaïre*
2- wari
banna, wari bana, (mandenkan "l'argent est fini"), péj.
Lamentation sur la cherté et la dureté de la vie. [.]"l'argent est fini" en dioula, entendait-on partout comme
un refrain, à tel point qu'Alpha Blondy en fit une chanson. [.]. Dans les maquis*,"les temps sont
durs" et autres "wari banna" ont cédé la place à de plus
stimulantes conversations. Jeune Afrique, 24/30.07.1996.
3- wari fou
(avoir le ---- ), loc.verb.
Dispon., argot estudiantin, (hybride
français mandenkan "argent"+
"zéro" ou français
"fou"?). « Etre plein aux as, avoir un fric
fou ». Ce soir j'ai le wari fou. Ca
va chauffer ! (Enseignant, Abidjan, 1990).
washman, [wCGman], n.m. V. BLANCHISSEUR*. Le
washman ne vient chez moi que deux jours par semaine. Le reste du temps, il
travaille chez ma voisine. (Enseignante, Abidjan, 1994).
wassa,
[wasa], n.m. Dispon., (de
l'arabe par le mandenkan "satisfaction"), argot estudiantin. Lieu
de rencontre du campus comprenant petits restaurants et débits de boisson bon
marché. Si vous êtes étudiant et que vous
résidez sur le campus de Cocody, l'expression "wassa" ne vous est pas
étrangère. Le wassa est un ensemble de maquis* et d'alokodrome*. Le Patriote, 13.05.1993.
wasso, n.m. V. COME*.
waterbuck, n.m. (de l'anglais "daim d'eau"), V. COB*
DEFASSA. Surpris, ce groupe
de waterbucks, appelés encore cobes* ou antilopes*, détale dans le parc de la
Comoé. [.] Le waterbuck a besoin de boire très souvent aussi le trouve-t-on
fréquemment près de l'eau. (Légende sous photo), Conte, 1981 : 179.
wax, [wCks],
n.m. Usuel, (de l'anglais
"cire"), tous milieux, mélior.
1- Nom
générique donné à différents pagnes de fabrication industrielle, souvent
importés et décorés à l'aide d'un procédé faisant intervenir des impressions à
la cire avant teinture (d'où leur nom). Wax,
c'est le nec plus ultra. Tout est parfait : tissu, colorants, techniques. Le
wax est fabriqué au Japon, en Angleterre, au Sénégal, au Ghana, au Nigeria, au
Zaïre en Hollande et en mamalise
(batiks*). Guido, n°33, 16/22.06.1982. Le wax se porte à des occasions moins routinières, plus nobles. FM.,
25.11.1982. De 8 000 f. il y a quelques
années, la demi-pièce d'un véritable deutsch wax* avoisine aujourd'hui les 20
000 F voire plus. FM., 25.11.1982. Ces tissus sont tout simplement beaux : wax, fanci*, super print*,
tissé ou non. FM., 16.12.1982. La
foule des hommes noirs où le wax blanc et les basins* riches et colorés
abondent. Vallée in Tilliette, 1985 : 19. "Ce pagne, sûr que c'est du wax, du wax hollandais." - "Oui du
wax, mais du wax fabriqué ici." M. Bandaman, 1986 : 10. Elle porte un bustier de linon armorié et un
wax noué à la nigériane (c'est à dire haut, et les rebords inférieurs
dénivelés). Tierno Monenembo, 1993 : 21.
"Tous unis dans nos wax " titre d'un spectacle de l'ensemble Kotéba
de Souleymane Koly. FM., 13/14.02.1993. [.] et sa cliente qui repartira le soir même à Bamako avec sa précieuse
cargaison : une dizaine de pièces de fancy* et autant de wax made in
Côte-d'Ivoire. Jeune Afrique, 20/26.07.1995. Après la dévaluation, alors que les prix des pagnes importés
s'envolaient jusqu'à 60 000F CFA* la pièce (12 yards*) devenant vraiment
inabordables, les wax ivoiriens oscillaient entre 18 000 et 30 000 f. CFA*.
Jeune Afrique, 20/26.07.1995. Alors
les jeans, les wax et tous les produits de première nécessité continuent à être
arrachés comme des petits pains par des Ivoiriens. Ivoir'Soir,
30.09.1997. Sa tenue préférée : les deux
pagnes wax, les bijoux en or. Ivoir'Soir, 02.02.1998.
COM.: mot en
général invariable. Pourtant on trouve quelques rares attestations d'un pluriel
"waxes". Depuis six mois, je me
débrouille à tenir grâce à ma femme installée vendeuse de pagnes*[.]. Les waxes
se vendent difficilement. Dadié Min Adja-o, 1965 : 96.
2- wax à
nom, pagnes de fabrication industrielle de qualité et ayant un
certain succès auprès des clientes. Celles-ci alors leur attribuent un nom
généralement plaisant ou iron. Les wax à
nom tels "ton pied-mon pied*","chéri laisse moi dormir",
"Communauté" et bien d'autres encore
sont [.] aussi pimpant. FM.,
16.12.1982.
3-
wax-print, (de
l'anglais "cire + imprimer"). Pagne de
fabrication artisanale assez complexe. Le wax-print appartient à la catégorie des tissus imprimés "en
réserve". On désigne ainsi le procédé qui consiste à appliquer sur une
partie de la surface à décorer une substance ou un objet protecteur de manière
à empêcher une couleur que l'on étendra ensuite sur cette surface, de
l'imprégner complètement. On dit que la partie ainsi protégée a été réservée.
FM., 25/26.11.1983.
waya, n.m. V. AHUA*.
wazari, [wazari], n.m. Argot zouglou (du mandenkan "panique"), oral, fam.,
jeunes urbanisés. Panique. oh/parente*
/ pitié / libère*ici un ticket [de restaurant universitaire], suis un frère*
/le ventre en wazari/. (Chanson "Gboblo Koffi". Groupe les
parents du campus, corpus T., 1994).
w.c.,n.m. V.
WILLIAM CAMARA*.
wèrèwèrè, wérê-wérê, [wDrDwDrD], n.m., adj (du
mandenkan "excentricité"), oral, basilecte, fam.
1- n.m. Désinvolture, frivolité,
espièglerie, excentricité. Seydou n'était
pas un garçon des plus sages. Il avait le "wêré-wêré "dans l'âme et
dans le corps. Y. Konaté, 1987 : 39. Le
wérê-wêrê, c'est une notion agglutinante signifiant à la fois et tour à tour la
coquetterie, la turbulence, l'espièglerie, la malice, la légèreté, les
"chichis". Y. Konaté, 1978 : 217.
2- adj. Agité, instable, immature,
turbulent. Lorsque vous avez une femme, vous avez la paix dans le coeur et
l'esprit. Mon frère*, cette dernière affirmation peut être vraie si l'on n'a
pas épousé une femme "wéré-wéré" comme ... Nathalie! Ivoir'Soir,
29/30/31.08.1997.
3-
wêré-wêré, (faire ---- ), loc.verb.
péj. « Faire le cinéma », chercher à être remarqué. Regarde comme elle marche / Bintou fait...
wêré-wêré. (Chanson d'Alpha Blondy).
western, n.m. Dispon., (de l'anglais), oral, fam. Habitant
de l'Ouest ivoirien, à la frontière du Libéria. Pourquoi est-ce seulement autour de la visite du chef de l'Etat que les
"westerns" doivent s'unir pour une fois ? Téré,
07.03.1995.
wharf, n.m. Vieux mais encore fréq., oral, écrit,
tous milieux. Appontement s'avançant dans la mer pour permettre aux bateaux
d'accoster. 2 ou 3 paniers* suffisent à
remplir l'embarcation (le boat*) qui rapidement prise en charge par un petit
remorquer miniature est dirigée vers l'extrémité du wharf où délicatement pris
par une grue, le passager, après un dernier voyage aérien, est déposé sur le
pont de ferraille directement relié à la terre. Kerharo /Bouquet, 1950, b : 7. Climbié à
Grand Bassam avait maintes fois tenté de tromper la vigilance des douaniers
pour accéder seulement au bout du wharf. Dadié 1956 : 171. Sans doute le débarquement par wharf des
passagers et des marchandises, du fait pour les navires de ne pas pouvoir
franchir la maudite barre*, exposait-il à trop d'incommodités et de lenteurs. Conte,
1981 : 149. Ce n'est qu'en 1931, en
effet, que le wharf de Grand-Bassam fut doublé par un autre, à Port Bouët.
Gaudio /Roekeghem, 1984 : 14. Entre mer
et lagune, les anciens quartiers[.] ont conservé leurs vieilles factoreries*
(entrepôts) et les débris de l'ancien wharf (passerelle de fer jetée par-dessus
la barre*[.]. Tilliette, 1984 : 27. Le
dernier wharf de Côte-d'Ivoire est là, encore visible [: sur l'estuaire de
la Sassandra]. David, 1986 : 108. Le commerce s'y est solidement implanté
entre océan et lagune, sur une séduisante mais malsaine bande de sable ourlée
de cocotiers, à proximité du wharf. David, 1986 : 25. Une première demande pour la construction d'un wharf en lagune est
introduite par la CFAO en 1906. Antoine /Debresson /Manou-Savina, 1987 :
17. La barre* d'une lame enlève, du
tablier du wharf, les solides travailleurs qui, sans avoir le temps de crier
"Bissimilaï*" sont dépecés par les féroces requins qui pullulent dans
les vagues. Kourouma, 1990 : 78. Le
wharf est toujours là [.]. Tierno Monenembo, 1993 : 161. En 1931, un wharf est construit à Port-Bouet. Rémy, 1996, 76. Du port [: Sassandra] il ne reste plus que le wharf et des bateaux
de pêche ghanéens. Ivoir'Soir, 27.11.1997.
William
Camara, (aller voir ----), loc.verb. Dispon., oral, euphémisme plaisant.
Aller aux W.C. (comme le disent les initiales du nom prononcé). Il a garé sa bagnole sur une autoroute pour
se soulager. Oui ! Oui! Il est allé voir William Camara (W.C.). comme on dit
chez nous ici. Ivoir'Soir, 29.12.1997.
woli, n.m. V. PERLE* D'AIGRIS.
wommi, [womi], n.m. Dispon., (du mandenkan),
oral surtout, mésolecte, basilecte. Galette
frite à base de mil. L'une d'entre
elles [: des épouses] vend de
l'attiéké*, une autre fait des galettes de wommi qu'elle vend, la troisième
vend de l'alloco.* A. Touré, 1985 : 229.
woribana, [wCribana], loc. Fréq. (du mandenkan : "argent fini"),
oral, mésolecte, basilecte, fam., péj. C'est la mouise ! C'est la panade !
Y a plus de fric ! Ecole privée ... du
CP1 Jusqu'à ... woribana (BD
dessin humoristique), (FM., 19.10.1982). Pour lui, c'était woribana, elle l'a quitté. (Etudiante, Abidjan,
1992). A la fin des années quatre-vingt,
Abidjan sombra dans un coma profond. Wori bana, l'argent est fini, entendait-on
partout comme un refrain[.]. Jeune Afrique, 24/30.07.1996.
woro, [wCrC], v.tr. Argot nouchi, (du mandenkan :"déshabiller"), oral, jeunes
urbanisés, vulg. En parlant d'une femme, baiser, sauter. Je suis allé chez les sao* là / je voulais woro
une go* / c'est dans ça moi je demande prix de go* là*.(: je suis allé chez
les putes / je voulais sauter une fille / c'est là que moi je demande le prix
de cette fille là, Corpus G. , Abidjan, 1988).
woroworo, wôro-wôro,
worô worô, wôro-wôrô, [woroworo] / [wCrCwCrC], n.m., adj. V. TAXI* WOROWORO. Usuel, (du
mandenkan ), tous milieux.
1- n.m. Taxi collectif privé, à tarif
unique et desservant une ligne fixe. Il accepte de prendre des bagages. Face aux wôrô-wôrô et aux
"gbakas*" assurant le transport urbain, ils ne savent plus comment se
resituer. La nouvelle Presse., 15.05.1993. Il était malade[.] on l'a mis dans une benne* jusqu'au Score. Là-bas,
on a pris wôrô-wôrô. Ivoir'Soir, 25.05.1993. La crise a provoqué la naissance des woro woro, taxis collectifs peints
en jaune appartenant à des particuliers et dont le prix de la place ne dépasse
pas 100 f CFA* comme dans les villes de l'intérieur. Rémy, 1996 : 197. En provenance de Cocody, un wôro-wôro va
bientôt s'engager sur le boulevard Nandjui Abrogoua. A bord de ce taxi de
quartier, une dame élégamment habillée... FM 08.03.1996. [.] embouteillages interminables avec les
véhicules particuliers certes mais surtout gbakas* et woro-woro [.]. FM.,
29.04.1997. Il en était de même au niveau
des têtes de stationnement des gbakas* où les worôs worôs faisaient des
affaires en or. Ivoir'Soir, 30.04.1997. A Abidjan, [.] n'essayez pas de régler la circulation si vous n'êtes
pas flic en tenue. Un gbaka* ou un woro-woro aura vite fait de vous
écraser...simplement! Ivoir'Soir, 11/12/13.07.1997. Il suffit d'emprunter un taxi, un wôrô-wôrô,
un gbaka* ou un car. Ivoir'Soir, 18.11.1997. Avec la recette exigée des chauffeurs, 30 000 CFA* par jour pour les
taxis*-compteurs, et 12000 CFA* pour les woro-woro, les propriétaires réussissent
de bonnes affaires. Jeune Afrique, 24.02/02.03.1998. Y a des gars de woroworo qui vont jusqu'à
l'Université. iIs vont te déposer là-bas. (Corbineau, 2000, t. 2 : 23).
COMP.: bus wôrô
wôrô.
SYN.: taxi-bagages.
NORME : graphie
plurielle avec-s ou inv.
2- adj. Dispon., oral, écrit, péj. Par
translation, lent, surchargé, sans aucun confort. Aussi les commerçantes et les dames qui ont des bagages préfèrent-elles
les bus wôrô wôrô de la Sotra*. Ivoir'soir, 05.02.1998. Si nous roulons encore en train woro woro
[.]. Ivoir'Soir, 19.03.1998. [: le véhicule] il ressemblait vaguement mais cent fois pire aux
bus"woro-woro" des lignes 86, 55 ou aux bus "porte-bagages"
d'Abidjan. Ivoir'Soir, 031.03.1998.
wotro,
wotoro, wottro, [wotro], n.m. Dispon., (du mandenkan
"charrette"), oral, écrit, mésolecte, basilecte.
1- Pousse-pousse,
charrette à bras. C'est pourquoi il
serait souhaitable que les responsables locaux se penchent sur cette situation afin d'éviter des pertes humaines
à cause d'un wottro. FM., 19.02.1980. Koumassi : une malade dans un wotro (pousse-pousse*). Changement,
18.01.1993.
SYN.: otro*, pousse*-pousse.
2- Homme qui
conduit la charrette à bras. V. BARAGNINI*, POUSSE*-POUSSIER. Pour porter les planches là, faut [que] tu
appelles un wotro ! (Menuisier,
Abidjan, 1982).
wourou fato, wourou
fâto, [wurufato],
n.m., adj. Dispon.,
(du mandenkan "chien fou"), argot urbain, oral, péj.
1- n.m. V. GBAKA*. Véhicule de
transport collectif. Ah bon, avec tous
les wourou fato que nous leur avons achetés. Ivoir'Soir, 02.12.1997. Après un discours fortement ennuyant* sur
les dangers du métier de balanceur* et surtout après avoir empoché les 45 000
francs qu'il a réclamés pour la location de son véhicule, MD accepte de me
prendre le lendemain dans son "wourou*-fato" flambant neuf. Ivoir'soir,
26.05.1998.
2- n.m. Chauffard. Se dit en particulier des chauffeurs de taxi ou de gbakas qui
prennent trop de risques et conduisent trop vite des véhicules de transport mal
entretenus. [.] un pilote nommé Andy
Green a réussi à faire une vitesse de 1223,657 km/h avec son véhicule. Se faire
traiter de wourou fatô ! Ivoir'Soir, 15.12.1997. C'est un wourou-fato! Ivoir'Soir, 05.01.1998. M.C. a reconnu être en faute et a demandé
pardon* au wourou-fatô. Fort heureusement pour lui, le chauffeur de gbaka* n'a
pas avalé des comprimés de "bleu bleu*" comme le chanteur [.]. Ivoir'Soir,
30/31.01 et 01.02.1998.
3- adj. Cinglé, dingue. Je comprends maintenant pourquoi nos
chauffeurs wourou fato et cafés* noirs conduisent mal. Ils ont hérité ça de la
colonisation. Ivoir'Soir, 01.12.1997.
wounian, [wunjS], n.m. Spéc., (flore), ( de l'abé). Terme
générique recouvrant localement plusieurs arbres de la fam. des Moracées : le grand
wounian (Myrianthus arboreus P. de Beauv.) à fruits jaunes rappelant ceux
de l'arbre à pain dont il se distingue par la présence de graines qui sont
parfois consommées cuites ; le wounian (M. libericus Rendle) ; le wounian
des rivières (M. serratus [Trécul] Benth.). Roberty, 1954 : 32. Aubreville, 1959, I : 62. Utilisations
thérapeutiques, Adjanohoun /Aké Assi, 1979, : 199.
SYN.: arbre* à
pain indigène, anianahia (ébrié), doba (gouro), niangama = koumaniangama
(agni).
wouya-wouya,
wuya-wuya, [wujawuja], adj. Fréq.,
(du mandenkan), oral, basilecte, fam. péj. V. OUYA*-OUYA.
1- n.m. Gueux, vagabond, bon à rien. Ma mère m'a dit de ne pas marier un
wouya-wouya! (Coiffeuse, Abidjan, 1980).
2- adj. Laisser aller, négligé, désordonné,
relâché, malhonnête. Ouragahio, la cité
wouya-wouya ! (titre d'article), (Le démocrate, 13.01.1993). On ne veut pas des dirigeants
"wouya-wouya". Bôl Kotch, 28.03.1995. Presse de l'opposition : en finir avec le journalisme
"wouya-wouya". Nouvelle République, 08.03.1995.
3-
wouya-wouya ! loc.exclam.
Dispon. N'importe quoi ! Tu n'as pas honte ![.] Il vend son petit derrière pour manger au lieu de travailler comme
tout le monde, comment voulez-vous que l'Afrique marche ? Wouya-wouya,
hermaphrodite ! Tierno Monenembo, 1993 : 64.
woya, n.m. V. AHUA*.