A, prép. Fréq.,
mésolecte ou basilecte. Nombreux écarts écrits
et oraux par rapport au frs central.
AAKIÉÉ !, interj.V. AKIE*. ABACOST, n.m. Fréq., (abrév. de : " A bas le costume [européen] "), slogan zaïrois lors de campagnes en faveur de l'authenticité), oral, fam., tous milieux. Costume masculin constitué d'un pantalon et d'une veste en tissu léger, non doublée et portée sans chemise ni cravate. Tu as vu, il est habillé en abacost. (Fonctionnaire, Libreville, 1994). Pourquoi tu ne mets jamais l’abacost ? (Etudiant, Libreville, 1998). ABALÉ, n.m. Spéc.,
(de l'ébrié, l. kwa de Côte-d'Ivoire.). (Combretodendron
africanum Excell.). Grand arbre de forêt secondaire de la famille
des Lecythidacées, exploité pour son bois et à utilisations
en pharmacopée traditionnelle. Bois blanc jaune dense. (Raponda-Walker/
Sillans, 1961 : 214).
ABAMBO, n.m.pl. (sing.
:
IBAMBO). Spéc., V. IBAMBO*, GENIES*, (du mpongwé
" mânes "). Sortes de revenants, considérés souvent
comme malfaisants. [.] les abambo que les populations gabonaises regardent
le plus souvent comme des esprits malfaisants. Ces âmes errantes
rôdent auprès des habitations, en particulier, auprès
des cases* qu'ils ont habitées. (Raponda-Walker/ Sillans, 1983
: 21). Il semblerait donc [.] que la plupart des hommes masqués
du Gabon et la figuration même de certains masques*, ne fussent que
des représentations fallacieuses d’abambo utilisées par les
initiés, dans le seul but d’impressionner les profanes, un peu comme
le choc psychique causé par un rite de passage. (Raponda-Walker/
Sillans, 1983 : 142). Les abambo sont des fantômes [.] condamnés
à revenir sur terre parce qu'ils n'ont pas eu une vie exemplaire.
(Rémy,
1987 : 32) .
ABANDJA, VAR. BANDJA, n.f.
Fréq.
(du mpongwé : " réjouissances célébrant naissance
ou circoncision "). Danse traditionnelle de l'ethnie mpongwé,
célébrant la naissance de jumeaux. Pour fêter la
naissance de jumeaux, les M’pongwé ont l'abandja. (Rémy,
1987 : 257).
ABANG, n.m. (du fang), V. MANDJI*, IROKO*. ABATTEUR, n.m. Fréq., mélior. Bûcheron exclusivement chargé de l'abattage des arbres forestiers géants. " Ce sont des abatteurs ? " - " Oui, répond Dejardins, de vrais durs. ". (Brouillet, 1972 : 172). Il devait cette force à son passé d'abatteur d'okoumé. (Okoumba Nkoghe, 1993 : 21). ABEAU, n.m. Usuel, (abrév.
de beau-frère), fam. Beau-frère. Abeau, ça
va ? (Etudiant, Libreville, 1999). — " Abeau, c’est quoi ? " - "
C’est le beau-frère. " (Fonctionnaire, 23 ans, Libreville, 1999).
ABÈGNE, VAR. ABÊGN,
ABÈ, n.m.
Dispon. (du fang " maison commune des hommes "). Maison commune,
placée au bout du village où les hommes ont coutume de se
réunir. V. CORPS* DE GARDE. [.] lorsque tout le monde
est bien groupé dans l’abène (case* à palabre), on
montre les douze images du catéchisme illustré des vérités
nécessaires composé par Monseigneur Le Roy [.]. (Raponda-Walker,
1910 a : 6). Autrefois, chez les Fang, l’abègne faisait surtout
fonction de corps* de garde. (Raponda-Walker/ Sillans, 1983: 197).
La
protection s’appuyait sur les maisons communes des hommes, tel que l’ "
abêgn " des Fang — celles surtout qui étaient placées
en bout de village — si bien que l’habitude s’est prise de les dénommer
" corps* de garde ". (Pourtier, t.1, 1989 : 159).
ABEUL, n.m. (du fang.), V. AÏELÉ*. ABEUM, n.m. Spéc. (Gilbertiodendron grandistipulatum [de Wild] J. Léonard) . Grand arbre des forêts-galeries, de la fam. des Légumineuses-Césalpiniées, à la floraison rouge, rose et blanc, spectaculaire. (White/ Abernathy, 1996 : 200) ABINÉ, n.m. (du fang " abing "), V. ABALE*. ABONG, n.m. V. CORPS* DE GARDE. Au milieu de cette rue, de distance en distance, sont échelonnées des cases isolées ou corps* de garde, lieu de réunion des hommes. Elles portent suivant les régions les noms d’abong ou banza*. (Maignan, 1931 in Pourtier, 1989 : 159). À BON PRIX, loc.adv. Usuel, oral surtout. Bon marché. Pas cher. A bon prix ! A bon prix ! (Commerçante au marché, Libreville, 1999). Ce soutien*, je l’ai eu à bon prix à Mont-Bouët. (Educatrice prescolaire, Libreville, 1999). ABRICOTIER D'AFRIQUE, VAR. ABRICOTI,n.m.Spéc.
(Mammea africana Don.). Grand arbre de la famille des Guttiferacées
et à bois rouge brun exploité. Il porte des fruits énormes
à pulpe juteuse jaune comestible. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961
: 199).
ABRI-CUISINE, n.m., Dispon.,mésolecte.
Sorte d’auvent sous lequel se prépare le repas. Tous les
accès étaient piégés pour éviter les
attaques-surprises et les vols. En fait, chaque lignage disposait d’un
lieu de réunion et de vie commune en dehors des cases* des femmes
et des abris-cuisines. (Perrois, 1992 : 18).
ABSENTER QQN, v.tr. Usuel, mésolecte, basilecte. Venir rendre visite à quelqu'un qui est absent. Parce que les visiteurs qui absentent les copains [.]. (Nyonda, 1981 : 146). Absenter quelqu’un au Gabon signifie que l’on est venu rendre visite à quelqu’un qu’on n’a pas trouvé. (Ibid. note 1). Je suis venu plusieurs fois vous absenter. (Etudiant, Libreville, 1994). Je suis venu chez toi je t’ai absenté. (Pétrolier*, 25 ans, Port-Gentil, 1994). L’autre jour, je suis passé chez toi, je t’ai absenté à deux reprises. (in Bagouendi-Bagère, 1999). ABVUP, n.m. Spéc., (du fang). Reliques vénérées des ancêtres (crânes en particulier) ou représentations symboliques de ceux-ci (statuettes). Que sont enfin les abvup des Fang ? statuettes ou crânes d'ancêtres* ? (Raponda-Walker/ Sillans, 1983 : 70). ACACIA DU CONGO, n.m.V. ARBRE* À SEMELLES. ACAJOU, n.m. Spéc.
ACANTHE ÉPINEUSE, n.f.Spéc. (Acanthus montanus T. Anders.). Sous-arbrisseau de la famille des Acanthacées dont les feuilles sont utilisées en pharmacopée traditionnelle. Les jeunes pousses d'acanthe épineuse cuites avec des arachides* et du beurre d'odika* sont employées pour calmer les maux de ventre. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 39). ACCÈS DE PALU, n.m.Usuel.
V.
PALU*. Accès de paludisme. Je crois qu’il est au bord
d'un accès de palu. (Charnay, 1983 : 179). Je crois que je
couve un accès de palu. (Enseignant, Oyem, 1986).
ACCIDENT, (FAIRE L' ---- , FAIRE UN ---- ), loc.verb. Fréq., mésolecte, basilecte. Avoir un accident qu’on en soit responsable ou victime. Mon oncle a fait l'accident à N'Kembo. (Sage-femme, Libreville, 1984). Elle avait fait un accident. (Serveuse de bar, 21 ans, Libreville, 1994). Quand on fait un accident, soit vous avez buté quelqu’un soit vous avez trouvé la mort. On a fait un accident quand on est soit victime ou responsable. (Fonctionnaire, 23 ans, Libreville, 1999). ACCOMPLIR LES COUTUMES, loc.verb.Vx,recherché. Faire les cérémonies traditionnelles de libations et d'échanges de cadeaux marquant une rencontre favorable. Et puis, dis-lui que le moment est venu d'accomplir les coutumes. (Nyonda, 1981 : 105). ACCOUCHER, v.tr. Fréq., mésolecte, basilecte. Accoucher de, mettre au monde, au propre comme au figuré. Le père Jérôme a donc (enfin) décidé de quitter les maquis* de la Sébé et de la Brikolo, où il s’était librement retiré pour accoucher son PGGI. (L’Union, 22/09/1992 ). Le médecin lui a dit qu'elle va accoucher les jumeaux. (Cadre administratif, Libreville, 1994). Sa sœur a accouché une fille hier soir à l’hôpital général. (in Bagouendi-Bagère, 1999). ACCOUTRÉ, adj.Fréq.
Habillé (au sens ancien, sans connotation péj.).
Accoutrés
à l'espagnole, des blancs* se tenaient derrière leur bascule
romaine. (Allogho-Oke, 1985 : 66). A l'examen, il faut être
bien accoutré. (Etudiant, Libreville, 1986). Ici, quand on
dit tu es bien accoutré, on se dira " on est super ! ".
(Intellectuel,
23 ans, Libreville, 1999).
ACCOUTREMENT, n.m. Fréq., sans connot péj. Habillement, Vêtement. Jeudi matin, vers 10 heures, Bilanga débarqua à son premier domicile, d'un taxi pris certainement en course. Sac en bandoulière, son magnum dans son accoutrement. (L’Union, 13/11/1989). Dis donc! Quel accoutrement! Tu vas voir un ministre ou quoi? (Fonctionnaire, Libreville, 1989). Les accoutrements de nos jours sont différents de ceux d'hier. (Etudiant, Libreville, 1994). Les Béninois mais aussi certains Togolais et Nigérians, coupables du délit "d'accoutrement" (ou simplement parce qu'ils portaient les mêmes scarifications ethniques que les premiers) furent molestés. (Jeune Afrique,09-17/02/1995). ACCROCHER, v.tr. Fréq., argot, mésolecte, sans connot. Séduire et entraîner, "soulever" (en parlant d'un partenaire sexuel éventuel). Sitôt arrivés, ils se lancent dans une bamboula* démentielle. Au cours de celle-ci ils accrochent une généreuse Equato-Guinéenne* qui les accueille chez elle. (L’Union, 02/02/1989). La fille que tu viens d'accrocher, je la connais, méfie toi! (Etudiant, Libreville, 1990) ACCROUPIR, (S'-----, loc.verb.pron.Fréq., recherché. Euphémisme pour "assouvir des besoins naturels", plus particul., déféquer. V. CABINER*. Il demanda le lieu où l'on va s'accroupir. (Okoumba-Nkoghe, 1986 : 22). Agnassa-aux-cheveux-épars, vas-tu t'accroupir sur la racine pour un excrément, loin des regards...(Okoumba-Nkoghe, 1989 : 15). ACCULER, v.tr.dir. Spéc.
Au football, bloquer l'adversaire dans la surface de réparation.
A
la reprise, les poulains de De M. deviennent les maîtres du jeu,
acculant, grâce à leur technique la défense oyémoise*
renforcée. (L’Union, 15/11/1988).
ACCULTURATION, n.f. Fréq.,lettrés, souvent péj. Processus par lequel une population locale tend à se couper de ses racines culturelles pour adopter un mode de vie et de pensée occidental. Frottées de longue date aux Européens, elles [: les populations gabonaises de la Côte] en ont pris certaines manières et précocement amorcé le processus d'acculturation, spécialement les Mpongwé. (Pourtier, t.1, 1989 : 62). ACCULTURÉ, n.m. Fréq.,
oral surtout, mésolecte, basilecte, péj. Insulte, sous-entendant
que celui à qui l’on s'adresse est une sorte de valet de l'occidentalisation,
un être faible qui ne sait que copier et qui trahit ses racines.
Espèce
d'acculturé ! c'est où ton pays ? (Ingénieur,
Libreville, 1994).
À CET EFFET, loc.adv.Fréq.,
écrit surtout, lettrés.
À CÔTÉ DE,loc.prép. Fréq, écrit surtout. En sus de, en plus de. A côté des musiciens, le cabaret des artistes se propose d'accueillir des groupes de danses traditionnelles. (L’Union, 26/01/1989). À CONTRE-PIED, loc.adv. Dispon., mésolecte, basilecte. A l’improviste. De façon inopinée. Tu m’as pris à contre-pied. Je ne t’attendais pas. (Pétrolier*, 25 ans, Port-Gentil, 1994). Je suis tombée sur elle à contre-pied dans une boîte. (Etudiant, Libreville, 1999). À-CÔTÉS,n.f.pl.,Fréq.,
oral
surtout, mésolecte, fam. Maîtresses, femmes avec lesquelles
un homme marié a des aventures discrètes et passagères.
Elle
[: ma femme] dit souvent que je reste avec mes à-côtés.
(Allogho-Oke,
1985 : 131). Tu comprends, avec ses à-côtés, il
n'a plus d'argent pour ses enfants. (Mère de famille, Port-Gentil,
1990).
ACQUÉRIR (S'---- DE QQUE CHOSE), v.pron. Fréq., écrit, recherché. S'enquérir de, s'informer de qqch. pour en tirer profit.lI serait souhaitable que [.] l'on traverse la frontière pour s'acquérir de la méthodologie de nos voisins. (L’Union, 30/01/1992). Il faut faire des stages pour s’acquérir des technologies. (Contremaître, Port-Gentil, 1994). ACTE, n.m. Entre dans
quelques locutions :
ACTIVISME, n.m. Fréq., lettré, mélior. Militantisme, zèle révolutionnaire. Le multipartisme en Afrique aujourd'hui, on le doit essentiellement à l'activisme de certains intellectuels. (Cadre administratif, Libreville, 1994). Il faudrait un peu plus d'activisme chez les gens ! (Etudiante, Libreville, 1994). À DIRE QUE, loc.conj. Dispon., écrit, lettrés, recherché. En constatant que. A dire que, malgré la crise financière qui frappe le pays, certaines sociétés continuent de verser des salaires mirobolants à leurs cadres, on ne peut que crier au scandale devant les détournements et les malversations signalées dans ces grosses boites. (L’Union, 09/02/1989). ADJIMER, v.tr. V. BIFFER*. J’ai adjimé chez Marie, tu connais, le restaurant ? (Jeune, Libreville, 1999). ADJOUWI, v.intr. Dispon., (du mpongwé " il est mort "), basilecte. Est mort, agonise. Franchement le Gabon adjouwi. (L’Union, 11/09/1992 ). Quand quelqu’un est mort, ma mère dit en français qu’il est adjouwi. Il y a beaucoup d’Oroungou qui emploient " adjouwi " en français. (Etudiante, Libreville, 1999). ADMINISTRATEUR, VAR. ADMINISTRATEUR
DE BROUSSE, n.m. Vx mais encore disponible à l'écrit.V.COMMANDANT*.Fonctionnaire
français de l'époque coloniale, placé à la
tête d'un cercle* ou d'une subdivision.
L'administrateur, souvent
seul dans son poste éloigné, représente tous les éléments
de l'autorité. Il est pouvoir législatif : il essaie de faire
concorder les lois françaises et le code de l'indigénat*
avec les bonnes coutumes* du pays.[.] Il est pouvoir judiciaire.[.] Il
est chef de l'état civil [.]. Enfin il est pouvoir exécutif
et justicier [.]. (Grébert, 1928 : 11). Déjà
je regardais en arrière le compte de mes réalisations, compte
classique qui devait ressembler à celui de beaucoup d'administrateurs
de brousse. (Charnay, 1983 : 157).
ADMINISTRER LA PREUVE, loc.verb. Dispon., écrit surtout, sans connot. Apporter la preuve, démontrer. Mais le chef d’orchestre a pris sa revanche le soir du 1er septembre en administrant la preuve du talent de ses troupes. (L’Union, 10/09/1992). ADOUCI-CŒUR, n.m. Dispon.,
oral surtout, fam. Appellation plaisante donné au gigolo. [.]
des femmes cadres divorcées, s’affichant avec de jeunes gigolos
qu’elles appellent leurs adoucis-cœur. (L’Union, 28/03/1997
: 6). Toi, tu me dis de prendre un adouci-cœur ? (Coiffeuse, Libreville,
1997).
ADRESSAGE URBAIN, n.m.Spéc. Opération visant à baptiser les rues et à numéroter les habitations afin de définir avec précision les adresses des habitants d'une ville. Dans le cadre de l'adressage urbain qu'elle réalise depuis le mois d'octobre 1991, la mairie de Libreville prie toutes les personnes habitant le long des rues déjà baptisées de bien vouloir déposer leurs fiches d'identification dûment remplies. (L’Union,16/01/1991). ADZA, VAR. ADZAP, n.m., Spéc.
(du fang).
A.E.F., sigle. Usuel.
Anciennement Afrique Equatoriale Française devenue depuis les Indépendances,
Afrique Equatoriale francophone. Les quatre colonies (Gabon,
Congo, Oubangui et Tchad) avaient un seul gouverneur* général
qui dirigeait l’AEF avec l’assistance, à ses côtés,
d’un secrétaire et d’un conseil et, dans chacune des colonies d’un
lieutenant*-gouverneur et d’un conseil. (Rémy, 1987 : 74-75).
AÉFIEN, adj. Vx, spéc.
D’Afrique
Equatoriale française. Ce point une fois éclairci,
venons-en maintenant au curriculum vitae de notre champion aéfien.
(Raponda-Walker, 1998 : 138).
A FAME !, interj. Dispon. (du fang), oral, argot. Eh mec ! Hé a fame ! Ne m’embrouille pas les circuits sinon je te saigne [.] ! (BD Boom, n°2, 12/1997). Ouf ! Avec ça ! c’est du tout cuit… 20 sur 20 a fame ! (BD Boom, n°3, 4/1998). AFANE, VAR. AFAN, n.m. Spéc. (du fang). (Panda oleosa Pierre). Arbre moyen de la fam. des Pandacées. Son écorce contient du tannin, sa graine une huile alimentaire, son bois est utilisable en menuiserie. (White/ Abernathy, 1996 : 150). AFFABULATEUR, n.m. ou f. adj. Dispon., recherché, péj. Personne qui présente comme réels des faits imaginés. Fabulateur. On sait l’homme suffisamment affabulateur pour démoraliser ses adversaires. (L’Union, 23-24/11/1996 ). Quel affabulateur, l’autre là* ! (Instituteur, Lambaréné, 1997). AFFAIRE, n.f.
AFFAIRISTE, n.m. Fréq.
AFFECTATION, n.f. Fréq.
AFFECTER, v. Fréq.
AFIGI, n.m. Spéc. (du fang ?). V. FOUROU*. [.] trois heures, quatre heures, les moustiques augmentent, un nouvel ennemi se met de la partie, les afigi, autrement dit fourous*, petits moucherons gros comme une pointe d’épingle. (Trilles, 1912, in Merlet, 1990 : 281). AFINA, n.m. V. BUIS* D'AFRIQUE. AFO, n.m. V. ÉRABLE* D'AFRIQUE. AFRICANISATION, n.f.Fréq.,
mélior. Action visant à donner un caractère plus
africain à un organisme, un programme, plus particulièrement
dans le domaine de l'emploi : remplacement du personnel étranger
par des Africains et de même formation. Enfin l'administration
coloniale freine ou bloque sur place toute africanisation. (Rémy,
1987 : 76). L'africanisation est un thème qui revient souvent
dans les discours de l'opposition. (Cadre, Libreville, 1994).
AFRICANISER, v.tr. Fréq.,
mélior. Donner un caractère plus africain à une
entreprise, un travail, un enseignement. Plus particulièrement,
remplacer du personnel européen par du personnel africain. Il
faut que la télévision gabonaise s’africanise un peu plus
dans le choix des films programmés. (Le Progressiste,
05/05/1997). Depuis la dévaluation, on cherche à africaniser
nos habitudes alimentaires et vestimentaires. (Ingénieur, Libreville,
1998).
AFRICANITÉ,n.f.Fréq.,
écrit.lettrés,
recherché, mélior. Ensemble des traits caractéristiques
de la culture africaine. Pierre Akendengué, chantre de l'africanité,
sera récompensé ce soir. (L’Union, 30/11/1989).
AFRO, VAR. AFRO-JACKSON,
n.m.,
adj. Fréq., (abrév. de " afro-américain ou afro-cubain
" ?), oral surtout, mésolecte.
AFROPESSIMISME, VAR. AFRO-PESSIMISME, n.m. Dispon., écrit, lettrés, péj. Disposition d’esprit tendant à augurer un avenir néfaste pour l’Afrique.En cette période d’afropessimisme et de crise économique et financière particulièrement perverse [.]. (L’Union, 19-20/09/1996). AFRO-ZOUK, n.m. Spéc. Musique de danse influencée à la fois par le zouk antillais et les traditions rythmiques africaines. Il est donc étonnant lorsqu’un musicien africain fait du zouk, que l’on cherche absolument à le catégoriser dans l’afro-zouk [.]. (L’Union, 27/12/1996). AGENT SECRET, n.m. Fréq.,
oral, péj.
AGENT SPÉCIAL, n.m. Vieilli. Fonctionnaire du Trésor Public, chargé de manier les fonds publics pour le compte de l'Etat dans les petits centres urbains.Ici, les fonctionnaires reçoivent leurs sous par l'agent spécial qui habite Oyem. (Fonctionnaire, Oyem, 1994). AGGRAVER LA MARQUE, loc.verb.Spéc., péj. Accroître la différence de points séparant des adversaires. Bakaria rata* d'un rien d'aggraver la marque.(L’Union,15/11/1988). AGNUHÉ, VAR. ANYUÈ,
ANUÈNG, n.m. Spéc., (du fang). (Pentadesma
butyracea Sabine). Arbre moyen de la fam. des Chrysobalanacées dont
le fruit volumineux contient des graines oléagineuses. Très
beau bois rouge. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 200), (White/ Abernathy,
1996 : 122).
AGODO, n.m. (du tsogho, ivea, apindji). V. SORCIER*. Elle [la nouvelle case*] était immunisée contre les agodo et les miguessi*. (Raponda-Walker, 1998 : 54). AIDE-PINASSIER, n.m., V. PINASSIER*. AIÉLÉ, n.m.,Spéc.,
(de l’abé, langue kwa de Côte d'Ivoire). (Canarium sweinfurtii
Engl. = Chevalieri Guill. = C. Khiala. A. Chev. = C. occidentale. A. Chev.).
Grand arbre de forêt secondaire de la famille des Burséracées
exploité pour son bois tendre, et pour ses fruits comestibles semblables
à de grosses prunes violettes. Bois blanc rosé de cet arbre.
En
effet à côté de l'okoumé*, l'ozigo* tend actuellement
à prendre une place croissante dans l'exploitation forestière
du sipo*, l'aïélé, l'iomba*, l'apo* (pour les contre-plaqués),
le niové*, le bilinga*, le douka* pour l'ébénisterie.
(Rémy,
1987 : 88). (White/ Abernathy, 1996 : 118.)
AIGLE, n.m. Spéc. Nom de plusieurs espèces de rapaces de la famille des Accipitridae. On distingue localement : l’aigle-autour africain = aigle de Cassin (Hieraaetus africanus Cassin), forestier de taille moyenne ; l’aigle couronné = aigle blanchard (Stephanoaetus coronatus Linn.), rapace puissamment charpenté et à tête huppée s’attaquant aux singes, aux chèvres et autre menu bétail ; l’aigle d’Ayres,(Hieraaetus ayresii Gurney = H. dubius Smith), petit aigle des savanes côtières ; l’aigle huppard, (Lophaetus occipitalis Daudin) , petit aigle au plumage très foncé et à très longue huppe ; l’aigle [blanc] pêcheur = pyrargue* vocifer (Haliaeetus vocifer Daudin), grand rapace noir et blanc qui se nourrit de poissons ; l’aigle serpentaire = serpentaire* du Congo (Dyotriorchis spectabilis Schlegel).On se félicitait également de la vue d'un aigle-pêcheur volant dans la même direction que le voyageur. (Raponda-Walker/ Sillans, 1983 : 29). (Serle/ Morel, 1988 : 40-47). La victime était un spécimen du grand aigle blanc pêcheur : on en voit très rarement d’aussi près. (Coffinières de Nordeck, 1872-1873 in Merlet, 1990 : 243). Quelques animaux protégés au Gabon : gorille* ; hippopotame* ; [.] ; aigle couronné ; mandrill* ; lamantin* ; [.] ; et aussi cobe* des roseaux ; [.] la liste est encore très longue ! (Le Cri du Pangolin, Hors Série n°2, 1994). (Christy/ Clarke, 1994 : 19). AIGLE-VACHETTE, n.f. Spéc
. (Pteromyleus bovinus Geoffroy Saint-Hilaire). Grande raie de la fam.
des Myliobatides, à tête nettement séparée des
pectorales falciformes. (150cm . de long). (Seret/ Opic, 1981 : 70).
AIGRETTE, n.f. Spéc. Nom de plusieurs espèces de grands oiseaux " maigres " de la famille des Ardeidiae, caractérisés par de longues pattes et localisés près des points d’eau. V. HERON*. On distingue l’aigrette dimorphe, (Egretta [Demigretta] gularis Bosc.) sorte de héron ressemblant par son allure générale à l’aigrette* garzette mais de couleur gris ardoisé ; l’aigrette garzette (Egretta garzetta Linn.), la plus petite des aigrettes caractérisée par son plumage toujours blanc ; la grande aigrette, (Egretta [Casmerodius] alba Linn.). (Serle/ Morel, 1993 : 21). L’avifaune [.] est abondante : pélicans*, hérons* et aigrettes [.]. (Le Cri du Pangolin, n°11, 1994). (Christy/ Clarke, 1994 : 11). AIGUILLE-CROCODILE, n.f. Spéc. (Tylosaurus crocodilus crocodilus Péron & Lesueur). Poisson pélagique côtier des mers tropicales, qui peut atteindre 1 m de long et est consommé. Remarquable par son corps très allongé et ses longues mâchoires étirées en un bec robuste muni de dents fines et pointues d’où son nom de <crocodile>. Fam. des Belonides . (Seret/ Opic, 1981 : 118). AIGUILLE DE MER n.f. Spéc.
(Enneacampus kaupi Bleeker). Poisson d’eaux douces ou saumâtres de
la fam. des Syngnathides (165 mm de long), de peu d’intérêt
économique mais remarquable par son corps grêle et allongé.
(Gilbert et alii, 1989 : 206).
AIL SAUVAGE, n.m. Spéc.
(Afrostyrax lepidophyllus ?). Arbre moyen de sous-bois de la fam. des Huacées
dont l’écorce coupée a une forte odeur d’ail. ainsi que les
graines, parfois utilisées en cuisine quand elles sont fraîches.
(White/ Abernathy, 1996 : 167).
AI-PRIS, n.m. Dispon., mésolecte. Jeu d’enfant consistant à se poursuivre. Les garçons jouaient à l’ai-pris. Cela consistait à plonger dans l’eau boueuse des rivières. Savoir qui toucherait l’autre donnait lieu à des chamailleries sans fin. (Dedet, 1984 : 39-40). AKA’A !, interj. Fréq., (du fang ?), oral surtout, fam. Marque le mécontentement, mais aussi la surprise, l’étonnement. Aka’a ! On ne peut plus dire à un agent de police qu’on a rien à part une vieille pièce de 100 francs ! (BD Boom, n°5, 11/1998 ). Aka’a ! Qu’est-ce que tu fais ici ? (Etudiante, Libreville, 1999). AKAK, VAR. AKAC, n.m. Spéc. (du fang). (Duboscia macrocarpa Bocq.). Arbre forestier à aspect torturé dont les fruits dégagent une odeur de gâteau, de la fam. des Tiliacées. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 416), (White/ Abernethy, 1996 : 160). AKALAT, n.m. Spéc.
Oiseau des sous-bois forestiers qui ressemble plus à une grosse
fauvette à bec fort qu’à une grive ou à un bulbul.
Fam. des Timilidae. On distingue localement l’akalat brun (Illadopsis
fulvescens Cassin) ; l’akalat à poitrine blanche (I. rufipennis
Sharpe) et l’akalat à tête noire (I. cleaveri Shelley).
(Serle/ Morel, 1994 : 195-196).
AKANDA, n.m. Dispon., (du
mpongwé " nom propre donné autrefois à l’enfant d’une
femme féticheuse* "), argot urbain. Portefeuille. Ne
magne* pas mon akanda c’est-à-dire ne pique pas mon portefeuille.
(Jeune, Libreville, 1994).
AKARANKAM, n.f. Spéc.
(du fang). Sorte de guitare constituée de plusieurs arcs aboutissant
à une boîte qui sert de caisse de résonance. Les
akarankam, sortes de guitares à 1, 2 , ou plusieurs arcs, dont la
boîte est faîte de moelles de palmier raphia* chevillées
ensemble. On l'appuie sur la poitrine pour renforcer la résonance.
Les doigts pincent les cordes. (Grébert, 1928 : 95).
AKASA, n.m. Spéc.,
(du mpongwé). Infusion de la racine du Strychnos icuja Linn.
servant de poison*d’épreuve. Mboundou* ou akasa, Strychnos
Icuja, poison* d’épreuve, plante dont on fait boire une décoction
aux personnes accusés de quelque crime pour connaître si elles
sont coupables ou non. (Raponda-Walker, 1998 : 89, note 70).
AKIBA ! interj. Fréq.,
(du fang " merci ") oral surtout, fam.
AKIÉ !, VAR. AAKIÉÉ
!, AKO ! interj. Usuel, (du fang, du mpongwé), oral,
fam. Marque l'étonnement, la surprise, parfois l’indignation
ou le soulagement : ça alors ! eh bien !. Aakiéé,
Tita Abessolo est revenu ! (L’Union magazine, 06/1987). "
Hello, chéri ! j'ai choisi ce qu'il y a de plus cher ! ... " - "
Akié ! ha! ha ! haao !!! " (L’Union, 18/10/1989). Non
mais c’est grave ! Tout ça à cause d’un sale petit virus
de rien du tout, akié ! (BD Boom, n°1, 10/1997).
Akié
! ! ! Il est bon de faire pipi en plein air ! (BD Boom, n°1,
10/1997). Akié ! Il n’ y a pas seulement que le malamba* dans
nos plantations de canne* à sucre. (UEW, 17-23/10/1999).
Akiééé
!! Ada ! Akiééé !!! Tu ne comprends pas que tu es
une femme maintenant ? (J.Mintsa, 2000, 67).
AKO, n.m., V. ANDOUM*. AKOM, n.m, Fréq. (du
fang). Chanteur-danseur traditionnel itinérant. Nous ferons
entrer dans les danses liées à des pratiques rituelles :
les danses de la circoncision* [.] et la danse de l'akom, bien que celle-ci
ne soit pas vraiment une danse rituelle. (Raponda-Walker/ Sillans,
1983 : 145). L'akom chante ou plutôt entonne un chant dont le
refrain est repris par un choeur de chantres, uniquement masculin [.] au
son du mirliton* buccal et du curieux mirliton* nasal. (Ibid. : 145).
Comme excitant, avant la danse, l'akom mâche de l'écorce d'alan*
(Ibid.
146). Il [: l’akom] danse seul au rythme d’un nkul* [.].
(Rémy,
1987 : 256).
AKOMA, n.f. Fréq. Danse traditionnelle pratiquée par un danseur solitaire, l'akom*. L'akoma, au Gabon, présente un côté indubitablement magique avec la pointe* d'ivoire - talisman de l'akom* et son mirliton nasal* dont nul autre ne peut jouer. (Raponda-Walker/ Sillans, 1983 : 145). L'akoma est une danse d'hommes seuls qui peut avoir lieu à l'occasion de funérailles* mais aussi avant une partie de chasse ou simplement pour se distraire. (Rémy, 1987 : 256). À LA BOURSE DE TOUT LE MONDE, loc. Fréq., lettrés, recherché. A la portée de toutes les bourses. Un accueil chaleureux vous attend ainsi que des prix concurrentiels à la bourse de tout le monde. (L’Union, 27/11/1989). Ces Rayban, c’est pas à la bourse de tout le monde ! (Etudiant, Libreville, 1995). À LA COUTUME, loc.adv. Fréq., tjrs connoté (en bien ou en mal). V. COUTUME*. Selon la tradition africaine, par opposition aux lois et aux règles de comportement du monde moderne occidentalisé. Sa grand-mère ? Une Myèné [.] épousée à la coutume... (Dedet, 1984 : 15). Pour un étudiant marié à la coutume- cette union n’est pas reconnnue officiellement- le fait de partager une chambre de célibataire au campus ne lui permet pas de loger femme et enfants . (Mbah/ Soumaho, 1996 : 143-144). ALADJI, n.m., Dispon., (de l’arabe), oral, argot urbain. Musulman. Tous ces aladjis qui vont prier en grands boubous* à la mosquée n’iront pas tous à la Mecque un jour. (in Bagouendi-Bagère, 1999). ALAN, n.m. Spéc.,
(du fang). (Alchornea floribunda Müll., Arg.). Arbuste de la famille
des Euphorbiacées à rameaux retombants et fruits en forme
de petites coques. Il nous faut, en effet, dire deux mots de l'alan
[.]. Diverses tribus adonnées au Bwiti*, dont les Ehiri notamment,
l'utilisent parfois en mélange avec l'écorce de la racine
d'iboga*. (Raponda-Walker/ Sillans, 1983 : 48). [.] mais on attribue
à l'alan, autre arbuste à fruits en forme de coque, des vertus
analogues. (Rémy, 1987 : 163).
ALCOOL, n.m. Usuel.
ALCOOLISER UNE/ LA CÉRÉMONIE, loc.verb.Fréq., mésolecte, fam. Offrir aux participants d'une cérémonie, de nombreuses boissons alcoolisées, afin de rendre l'atmosphère plus chaleureuse et plus conviviale. Il ne cesse de signifier à la famille du défunt d'alcooliser la cérémonie car, selon lui, il ne peut y avoir de réussite dans une réunion patronnée par l'eau. (Allogho-Oke, 1985 : 28). À L'EFFET DE, loc.prépos.Fréq., écrit, lettrés, recherché. Dans le but de, dans l'intention de, pour. Messieurs les actionnaires sont convoqués en assemblée générale ordinaire, [.] à l'effet de délibérer sur l'ordre du jour suivant. (L’Union, 30/11-01/12/1991). ALEN, n.m. Spéc. (Detarium macrocarpum ?). Grand arbre de la fam. des Légumineuses Césalpiniacées qui peut dépasser 60 m de haut et 2 m de diamètre. Les éléphants sont particulièrement friands de ses fruits. (White/ Abernathy, 1996 : 136). ALEP, n.m.,Spéc. (du
fang). (Desbordesia oblonga A. Chev.). Magnifique arbre forestier très
commun de la famille des Irvingaciées, exploité pour ses
graines et son bois rosé très dense. (Raponda-Walker, 1953
: 56). [.] par contre les bois suivants étaient envoyés
vers la métropole en tonnage variable : Bilinga*, Kavazingo*, Padouk*,
Miama*, Alep*, Iroko*, Eveuss*, Eloun*, Eyen*, Acajou*, Niové*,
Noyer* du Gabon, Azobé*. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 29).Apprenez
à reconnaître : Nom pilote : ALEP[.]. Nom vernaculaire : alep
ou alo*[.]. (Le Cri du Pangolin, n°11, 1994) (White/
Abernathy, 1996 : 132).
À L'ÉPOQUE, loc.adv.Fréq., mésolecte. Autrefois, il y a un certain temps. Au sortir de la Plaine des Mangues, vous vous enfoncez dans une grande forêt équatoriale, exploitée à l'époque par des forestiers mais qui garde tout son mystère. (L’Union, 14/11/1988). A l’époque, les Vieux* se réunissaient sous l’arbre* à palabre pour discuter des problèmes du village. (Instituteur, Lambaréné, 1997). ALÈTHE, n.m. Spéc Petit oiseau de sous-bois forestier de la fam. des Turdidae qui suit les hordes de magnans*. On distingue localement l’ALÈTHE À COURONNE ORANGÉE = ALÈTHE À HUPPE ROUSSE, (Alethe diademata castanea Bonaparte) et l’ALÈTHE À POITRINE BRUNE (Alethe poliocephala Bonaparte). (Christy/ Clarke, 1994 : 129). ALIGNER (S'---- ), v. pron. Usuel. Se mettre en rang, faire la queue, prendre son tour dans une file d'attente. A l'école primaire, les enfants s'alignent pour s'apprêter à rentrer en classe. (Institutrice, Oyem, 1994). Tous les jours, je vais m’aligner devant les entreprises mais il n’y a jamais de travail. (Etudiant, Libreville, 1995). Je n’aime pas m’aligner pour voir un film. (Commerçante, Libreville, 1999). À L'INDIGÉNAT, loc.adv.Usuel. Selon la médecine traditionnelle africaine. Voyons donc, prétendre qu'on venait se faire soigner à l'indigénat en plein mois d'avril alors que les vacances étaient si proches. (Moussirou Mouyama, 1992 : 65). Il y a des maladies qu'on soigne mieux à l'indigénat qu'à l'hôpital. (Chauffeur, Port-Gentil, 1992). À L'INTÉRIEUR, loc.adv. Usuel. Dans toutes les provinces du pays, à l'exception de celle de l'Estuaire où se trouve la capitale. Les candidats au concours de gardiens de la paix résidant à l'intérieur, se présenteraient aux commissaires provinciaux. (L’Union, 13/10/1991). ALLAMANDA, n.m. Spéc. Appellation désignant deux arbustes décoratifs des jardins : Allamanda nereifolia Hook dont les feuilles rappellent celles du laurier rose et qui porte de grandes fleurs d'un jaune orangé et A. nobilis T. Moose., arbuste ornemental aux très larges belles fleurs jaune vif. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 75-76). ALLANT, n.m. Assez fréq., spéc. Pour le sport, notamment le football, attaque, assaut. Les joueurs de l'OCTRA* réussissaient à contrer les allants répétés de S., insaisissable ballon aux pieds. (L’Union, 14/11/1988). ALLER, v,. Fréq.
Entre dans de nombreuses locutions verbales :
ALLO !, interj. Fréq., oral, marchés urbains, fam. Interjection utilisée par les vendeurs des marchés pour attirer l’attention de la clientèle. Allo ! Allo ! A vous mesdames, monsieur, arrivage des vêtements chocs. Venez voir ! Prix spécial pour tout le monde. (Vendeur, Libreville, in Eyindanga, 1990 : 92). Allo ! Allo ! Regardez : je vends de belles montres, de beaux parfums à des prix sacrifiés. (Vendeur, Librevillle, 19999). ALLONGER LA BOUCHE, loc.verb.V. BOUCHE*. ALLUMÉ, n.m. ou f.,
adj. Dispon., péj.
ALLUMER, v.tr. Fréq.,
mésolecte.
ALLUMER, (S'---- ), v.pron.Usuel. Commencer, débuter. A peine eut-il commencé ce piétinement qu'Assamon M’Bo, comme un éclair, vint le saisir à bras-le-corps puis le terrassa et la bagarre s'alluma. (Allogho-Oke, 1985 : 28). Une gifle d'une force sonore s'abattit sur la joue de la femme. Une lutte sans merci s'alluma. (Ibid. : 137). N’allume pas de palabre*, s’il te plaît. (Vendeuse, Libreville, 1998). ALLUMEUR, adj. Fréq., ironique, fam. Attirant, séducteur, "ravageur". La mèche allumeuse. (L’Union magazine, 06/1987). Ne me fais pas cet oeil allumeur ! (Etudiant, Libreville, 1990). ALOUETTE, n.f. Spéc.On
distingue :
ALOUGOU, VAR. ALUGU, Vx, (du mpongwé). V. ALCOOL* DE TRAITE. En échange les Cama reçoivent : l’alougou (eau-de-vie de traite), du tabac, des tissus [.]. (Ambouroué-Avaro, 1981 : 182).Plus la famille faisait exécuter de danses et servir de rasades d’itutu* (vin* de palme) et d’alugu (alcool* de traite), plus elle était considérée dans le pays [.]. (Raponda-Walker, 1998 : 70). ALPHABÈTE, n.m. Dispon., mésolecte. Personne sachant lire et écrire. Tandis que les alphabètes progressent fortement, les analphabètes voient chaque groupe d'âge se réduire [.]. (RGPH, 1993). ALUGU, n.m. V. ALOUGOU*. AMALGACOOL, n.m. Dispon., oral surtout, jeunes, péj. Nom donné par les jeunes de la région de Koulamoutou aux boissons alcoolisées. Depuis notre mariage avec les night-clubs et les " grooves* ", nous sommes victimes de " l’amalgacool " - appellation locale des différentes recettes de boissons alcoolisées. (Planète jeunes, supp. Gab., 12/1996-01/1997). AMANDE, n.f. On distingue
:
AMANDIER [DES TROPIQUES], n.m.V. BADAMIER*. AMANTE, n.f. Dispon., écrit surtout, lettrés. Maîtresse. Femme avec laquelle un homme a des relations sexuelles régulières. Si l’on revient à la concupiscence, elle semble, de l’avis des filles, surtout le fait des garçons qui, par leur verbe, parviennent à avoir un grand nombre d'’amantes parmi les étudiantes. (Mbah/ Soumaho, 1996: 62). Les subsides qu’il donne à son amante, garantissent en quelque sorte la longévité de la relation. (Ibid : 69). AMARANTE (1),n.f. Spéc.
Nom
de plusieurs plantes de la famille des Amarantacées cultivées,
AMARANTE (2), n.f. Spéc. V. MANGE-MIL*, SENEGALI* (Serle/ Morel, 1988 : 252). AMARANTOÏDE, n.f.V. IMMORTELLE* DU GABON. AMARRER, v.tr.
AMBI, n.m. Fréq. (du
nom d'une marque de produit de beauté), oral surtout. Produit
destiné à éclaircir la couleur de la peau d'une femme
noire, quelle que soit sa marque. C'est les Zaïroises qui aiment
se frotter avec l'ambi là*. Moi je suis teint* clair vrai. (Commerçante,
Libreville, 1994). Cette personne met de l’ambi. (Jeune, Port-Gentil,
1994). L’ambi, c’est un médicament* pour un peu brunir*, une
crème pour brunir*, pour avoir une peau blanche. C’est un produit
qui est sorti qu’on appelle ambi mais la particularité de ce produit
là, c’est de brunir* la peau, rendre la peau blanche. Mais maintenant
tous les produits qui rendent la peau blanche on appelle ça ambi.
(Informaticien,
23 ans, Libreville, 1999).
AMBIANCE, n.f.
AMBIANCÉ, adj.Usuel, mélior. Où règne une ambiance chaleureuse et pleine d'entrain. J'ai toujours rêvé d'égayer les nuits ambiancées des mégalomanes* gabonais. (L’Union, 19/04/1989). La soirée a été ambiancée, c'est sûr. (Enseignant, Port-Gentil, 1992). Abidjan, c’est la ville la mieux représentative de l’Afrique. Elle est beaucoup plus ambiancée que d’autres villes. (Lycéen, 20 ans, Libreville, 1994). AMBIANCEUR, n.m. Fréq., mésolecte, basilecte, fam. Joyeux luron, fêtard hantant bars et boîtes de nuit. V. GROOVEUR*.Un prisonnier de matiti*, parce que haut fonctionnaire de la SIGACHROM, est si vite devenu un ambianceur. (Ndong Mbeng, 1992 : 109). Cet enfant* là ne reste pas souvent à la maison, c'est un ambianceur! (Mère de famille, Port Gentil, 1994). AMBREVADE, n.m. Spéc.
(Cajanus
cajan Druce). Petit arbrisseau de la famille des Papilionées, importé
par les Portugais mais actuellement répandu partout.Deux variétés
sont cultivées : Cajanus bicolor à fleurs jaunes et rouges
et Cajanus flavus à fleurs jaunes. Les graines immatures sont consommées
comme petits pois, puis sèches, en purée après une
longue cuisson. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 248).
AMENER LOIN, loc.verb, Fréq., oral, mésolecte, péj. Conduire au désastre. Les amis louches que tu as maintenant vont t’amener loin. (in Bagouendi-Bagère, 1999). Si tu continues à avoir de mauvais résultats, ça va t’amener loin. (Institutrice, Libreville, 1999). AMITIÉ DE SANG, n.f.Vx. Serment d'alliance indéfectible prononcé solennellement selon la coutume traditionnelle et engageant jusqu'à la mort deux communautés, ou des individus. Faisons entrer les étrangers et signifions leur notre accord, sous réserve qu'ils acceptent de conclure une amitié de sang, garantie de tout tort pouvant provenir soit d'eux-mêmes, soit de leurs frères*. (Nyonda, 1981 : 98). AMOME, n.m. Spéc. (Aframomum K. Schum.). Plante rudérale à tige cannelée, dont on se sert dans les incantations et les bénédictions rituelles. On l’utilise aussi pour cicatriser les plaies gangréneuses.Accroupie devant le seau d’eau dans lequel baignaient les tiges et les feuilles d’amome, elle se lavait. (Owondo, 1985 : 42). Ici, chacun des assistants, en commençant par l’oncle maternel, mâche une tige d’amome et en crache le jus sur la fiancée, en lui souhaitant tout ce qu’une femme isogo peut désirer de mieux [.]. (Raponda-Walker, 1998 : 55). AMOME-SCEPTRE, n.m. V. FLEUR*-PORCELAINE. AMPAZA, n.m.pl. Vx,
(du mpongwé). Statuettes figurant des jumeaux. V. JUMEAUX*.
Ce
sont les ampaza, statuettes jouant un rôle rituel et qui font l'objet
d'un culte spécial [.]. Ces figurines - que gardent chez elles ou
chez des parentes plus âgées, les femmes qui ont donné
naissance à des jumeaux, demeurés vivants ou non - sont placées
dans une chambre* où on leur fait des offrandes d'aliments de temps
à autre. (Raponda-walker/ sillans, 1983 : 68).
AMPHIBIE, n.m. Fréq.,
oral, mésolecte, basilecte, péj. Terme d'insulte grave,
faisant allusion au fait que la personne ainsi appelée est originaire
d'une région marécageuse, immergée une partie de l'année.
Péquenaud, plouc. Tu crois que je me laisserai traiter
d'amphibie ! (Chauffeur de taxi, Libreville, 1994). Amphibie toi-même
! (Etudiant, Libreville, 1994).
AMPOUNGINA, VAR. AMPOUNGUI, n.m.Vx, (du mpongwé " le souffle de vie "), mélior. Cérémonie traditionnelle que doit accomplir la jeune fille avant de quitter sa famille lors du mariage* coutumier. Avant d'être donnée à Isaac par le chef Rebella, la grand-mère a reçu l'ampoungina coutumier*, la fille qui doit quitter sa famille doit se mettre à genoux et passer trois fois entre les jambes de la grand-mère - ou du grand-père - dont elle vient de recevoir la bénédiction. (Dedet, 1984 : 424). Chez les Miéné, l’ampounguina est une bénédiction que l’on donne à une jeune fille qui va se marier. (Enseignant, Libreville, 1999). ANACONDA, n.m. Spéc.
Nom
donné aux pythons de grande taille. " Je ne vois guère
qu’un anaconda. " dit le missionnaire. (Dedet, 1984 : 12). Vinet
appelle mon père. Frère Mathias, forte stature et bedaine
en avant, arrive à son tour : - " Je ne vois guère qu’un
anaconda." dit le missionnaire. (Le Cri du Pangolin,
n°13-14, 1994 : 15).
ANANAS [DE BROUSSE], n.m.Spéc.
(Ananas sativus Schult). Plante de la famille des Bromeliacées cultivée
ou existant à l'état subspontané. Elle connaît
de multiples utilisations: le coeur des bourgeons est consommé en
salade, les fibres des feuilles servent à confectionner filets,
hamacs, tissus grossiers. Le fruit permet la fabrication de vin* d'ananas
ou entre dans la pharmacopée traditionnelle. L’ananas, cultivé
au Gabon, y croît aussi à l’état subspontané,
en forêt ou à la lisière des boqueteaux de savanes
où il sert de coupe-feu quand les indigènes mettent le feu
aux herbes. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 108). Sur le
plan agricole, il faut distinguer les cultures vivrières, pratiquées
à une échelle villageoise et de façon traditionnelle
[.] et les cultures industrielles, porteuses d’avenir mais handicapées
par la compétitivité des produits importés et par
les limites du marché local (hévéa, palmier* à
huile, café*, cacao*, canne* à sucre, ananas). (Elsener,
1997 : 162).
ANANERAIE, n.f. Usuel. Plantation d'ananas. Mon père avait une ananeraie de plusieurs hectares. (Ingénieur, Libreville, 1994). ANANGOUMA, n.m. ou f. Dispon. (du mpongwé " étranger "), oral, souvent péj.Terme par lequel les Mpongwé désignent les non-Mpongwé, ceux qui ne parlent pas ou parlent mal le mpongwé. V. BILOB*. Dans pratiquement tous les groupes linguistiques, il y a un terme pour désigner les autres. Quelquefois c’est péjoratif. Ici, on dit " ananguma " pour tout ce qui n’est pas Mpongwé. Tu es une anangouma.(Etudiante, Libreville, 1999). La copine de mon frère est une anangouma. Il aurait pu choisir une Mpongwé ! (Mère de famille, Libreville, 1999). ANCÊTRES, n.m.pl.V.
CULTE* DES ANCETRES.
ANCIENS, n.m.pl. Usuel, mélior. (Par opposition à ANCETRES* : ascendants défunts, et AIEUX* : fondateurs mythiques du groupe) désigne les ascendants vivants les plus âgés, détenteurs du savoir, de l'expérience et de la sagesse. Le recensement achevé, nous allions nous asseoir dans le corps de garde* avec les anciens du village. (Charnay, 1983 : 118). Petit, les anciens disent que nul n'a jamais vu son propre cadavre. (Okoumba-Nkoghe, 1984 : 229). A 500 m de là, le chemin aboutit au village de Mandji et à sa case de Bwiti* [.] où les anciens se tiennent tout le jour, leur pipe* à eau entre les dents. (Rémy, 1987 : 187). Les Anciens pensaient que la confiance trop aveugle du village en les choses des Blancs* avait dû blesser les dieux et les ancêtres* qu’on avait un peu trop ignorés dans cette affaire. (Mintsa, 2000 : 73). ANDOK, VAR. ANDOC, ANDOKH, n.m.
Spéc. (Irvingia gabonensis Baill.). Grand arbre très
commun de la famille des Irvingacées, au bois très dur, blanc-rosé,
exploité. Localement l’amande de ses fruits est recueillie pour
préparer le pain d’odika* ou chocolat*. Les graines sont celles
de l'arachide*, de la courge, de l'andokh, une sorte de noyau de mangue
huileux, que l'on sèche et fume sur des claies et pile dans un mortier
: on le tasse ensuite dans une marmite. (Grébert, 1928 : 67).
(Raponda-Walker/ Sillans , 1961 :207). Une randonnée pédagogique
très passionnante, surtout pour les enfants qui découvraient
en s’émerveillant un okoumé* par-ci, un andok par-là
[.]. (Le Cri du Pangolin, n°13-14, 1994). (White/
Abernathy, 1996 : 130). l’andok dont on tire l’odika* (préparation
culinaire) [.]. (Elsener, 1997 : 33). Les 16 hectares, divisés
en parcelles, sont plantés de la plupart des essences du Gabon :
teck*, okoumé*, [.] ébène*, ozigo*, padouk*, kévazingo*,
movingui*, andoc*. (Caparros, 1997 : 76)
ANDOUM, VAR. ANDUM, n.m.
Spéc. (du fang " andum "). (Antiaris africana Engl.). Arbre
moyen de la famille des Moracées qui fournit un bois tendre, blanc
et un peu filandreux, utilisé en menuiserie. (Raponda-Walker/
Sillans, 1961 : 293).
ANDOUNG, VAR. ANDOUM, n.m.
Spéc. (du fang "edum"). (Cylicodiscus gabonensis Harms). Grand
arbre cylindrique de la famille des Mimosacées. (Raponda-Walker/
Sillans, 1961 : 240, 8). Et c'est de façon presque distraite
que mes jeux enregistraient le défilé incessant des okoumés*,
des andoung, des ekabas*, et de temps en temps d'un kévazingo*.
(Charnay,
1983 : 136). Peuplé d’okoumés, on y [dans la forêt]
retrouve aussi les essences caractéristiques de la forêt littorale
(okala*, evino*, ngom*, ngaba*) ainsi que les très hauts arbres
de la forêt primitive (ozouga*, azobé*, andoung). (Caparros,
1997 : 78).
ANGOUN, VAR. ANGUN, n.m.( du fang). V. PANIER* ANGUN. ANGUEUK, n.m., Spéc.
(du fang "angèk"). (Ongokea gore [Hua] Engl.). Grand arbre de
forêt de la famille des Olacacées à fût droit
et cylindrique, exploité pour son bois jaune clair (meubles) et
l'huile siccative (pouvant remplacer l'huile de lin) que l'on tire de ses
graines. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 317). (White/ Abernathy,
1996 :180).
ANGUN, n.m. V. ANGOUN* ANGWANTIBO, n.m. V . ARCTOCEBE*, POTTO* DE CALABAR. (Haltenorth/ Diller, 1985 : 249). ANHINGA D’AFRIQUE, n.m. Spéc. (Anhinga rufa Daudin). Grand oiseau aquatique de la famille des Phalacrocoracidae, au long cou serpentiforme. Proche parent du cormoran*. (Serle/ Morel, 1993 : 18), (Christy/ Clarke, 1994 : 9). L’avifaune [.] est abondante : [.], ibis*, anhingas d’Afrique. (Le Cri du Pangolin, n°11, 1994). ANIMATION, n.f. V.
GROUPE* D'ANIMATION. Usuel, mélior. Sensibilisation des
masses populaires à l'idéologie et à la politique
du gouvernement par l'organisation d'activités à caractère
public. Plus spécialement militantisme actif sous la conduite d'un
animateur de groupe. Au Gabon, on fait moins d’animation pour la fête
nationale que dans d’autres pays de la sous-région*. (Instituteur,
Libreville, 1999).
ANIMER (1), v.intr. Fréq., mélior. Se produire dans une fête pour créer une atmosphère de gaieté, de joie et d’enthousiasme grâce à des chants, des danses et de la musique. Et ça chante, ça anime, c’est la preuve que les gens sont là. (Employée à l’OPT, 30 ans, Libreville, 1994). Samedi, on a dansé, on a zouké. Oliver Ngoma a animé toute la nuit à Libreville. (Peintre en bâtiment, Libreville, 1997). ANIMER (2), v.tr.dir. Fréq., oral, mésolecte, fam., péj. Importuner qq’un. Je l’ai animé hier soir et puis il n’était pas content. (Pétrolier*, 25 ans, Port-Gentil, 1994). Arrête de m’animer j’en ai marre !! (Informaticien, 23 ans, Libreville, 1999). ANIMISME, n.m. Usuel, mélior.Par
opposition à Christianisme et Islam, croyances et pratiques religieuses
traditionnelles africaines. On croit souvent qu'il y a une incompatibilité
dogmatique fondamentale entre les religions monothéistes [.] et
l'animisme qui a nourri et nourrit encore l'âme et la personnalité
de toutes les populations gabonaises.... (Rémy, 1987 : 31).
L'animisme
est encore très répandu dans la sous-région*.
(Sociologue, Libreville, 1994). Le pasteur a dit qu’aller chez un guérisseur*
c’est croire à l’animisme, c’est ouvrir sa porte à Satan.
(In Bagouendi-Bagère, 1999).
ANIMISTE, n.m.ou f., adj.
ANNÉE BLANC, n.f.Fréq., péj. Année scolaire marquée par des grèves d'étudiants ou la fermeture des établissements d'enseignement, de telle sorte que les examens, faute de cours suffisants, ne peuvent pas avoir lieu. Durant cette année troublée au cours de laquelle le mot année blanche avait envahi nos esprits [.]. (L’Union, 18/11/1991). [.] chaque année scolaire est une année blanche pour nos enfants. (L’Union, 27/11/1996). J’ai 23 ans, j’ai fait ma terminale l’année dernière seulement et hélas j’ai raté le bac. Ce gros retard est dû à des accidents qui ont entraîné des années blanches et au fait que mes parents ne peuvent plus assurer ma scolarité, je dois donc travailler pendant les vacances au lieu de réviser… (Planète jeunes, supp. Gab., 06-07/1998). ANOMALURE, n.m. Spéc.
Petit animal sylvestre ayant l’aspect d’un écureuil, nocturne, arboricole
et planeur grâce à la membrane qui unit la base du cou, la
base des doigts et le premier tiers de la queue. On distingue localement
l’anomalure de Lord Derby = écureuil* volant de Derby, (Anomalurus
derbianus fulgens Gray) à corps entièrement brun roussâtre
; l’anomalure pygmée = écureuil* volant pygmée
(Anomalurus pusiollus Thomas) ; l’anomalure de Beecroft = écureuil*
volant de Beecroft (Anomalurops beecrofti Fraser) de très petite
taille, au pelage laineux, bouclé, de couleur brun foncé
brillant ou gris argenté, ventre et queue jaune doré ; l’anomalure
de Zenker = écureuil* volant de Zenker (Idiurus zencheri Matschie)
au pelage très fin et moustaches très longues ; l’anomalure
nain (Idiurus macrotis Miller), gris clair et l’anomalure aptère
= zenkerelle* (Zenkerella insignis Matschie) qui, dépourvu de
membrane, a l’allure d’un loir gris. (Haltenorth/ Diller, 1985 : 134).
ANSERELLE NAINE, n.f. Spéc.
(Nettapus auritus Boddaert). Très petit canard aux vives couleurs.
(Christy/ Clarke, 1994 : 13).
ANTICHAMBRE, n.f. Spéc. Ensemble des joueurs placés en réserve lors d'un match de football.: [.] annoncés également dans l'antichambre d'Adzingo A., certains joueurs se sont favorablement signalés. (L’Union, 02/02/1991). ANTILOPE, n.f. Usuel,V.
BICHE*.
ANTIQUAIRE, n.m. Usuel., mélor. Marchand de curiosités africaines, anciennes ou non. Ces messieurs antiquaires, presque tous Sénégalais, ont déposé sur la terrasse à gradins qui entoure l'immeuble [.] leur éventaire très éclectique : masques et statuettes [.], l'ancien s'appuie sur le neuf, la pacotille* fait valoir la qualité. (Rémy, 1987 : 184). Chaque fois que se crée un marché d'objets d'art, on peur être sûr d'y retrouver comme antiquaires un grand nombre de Sénégalais. (Rémy, 1987 : 109). Le commerce d’objets africains est presque toujours tenu par les étrangers, des antiquaires d’origine sénégalaise surtout. (Institutrice, Libreville, 1999). AOFIEN, n.m. Dispon., écrit
surtout, lettrés. Personne originaire de l’Afrique de l’Ouest.
La
paralysie de l’activité commerciale à Moanda, consécutive
à la grève des " aofiens " devait interpeller les Gabonais
pour s’investit dans ce secteur très rentable, monopolisé
par les expatriés*. (L’Union, 11/03/1999).
APACHE, n.m. Vieilli, oral,
jeunes urbanisés, péj. Personne vieux jeu aux goûts
démodés. Les apaches, les arabes*, c’est ceux qui sont
pas dans le groove*. (Jeune, Port-Gentil, 1994).
APALIS [À GORGE ROUSSE], n.f. Spéc. (Apalis rufogularis Fraser). Petite fauvette forestière à chant très puissant. (Christy/ Clarke, 1994 : 138). APÉRITIF, n.m.Fréq.,mélior. Sorte de réception célébrant un événement (réunion, décès, fête...) au cours duquel sont offertes des boissons qui ne sont pas forcément alcoolisées. [.] réunion de concertation qui aura lieu à la mosquée de Batavea et sera suivie d'un apéritif. (L’Union, 10/01/1991). [.] une messe anniversaire suivie d'un apéritif initié par N... d'A... en l'honneur de feu A. E. J. décédé. (L’Union, 10/01/1992). À PLUS, loc.adv. Usuel, (abrév. de " à plus tard "), oral, tous milieux. Se dit en guise d’au-revoir. Jacky, je m’en vais. A plus. (Secrétaire, 23 ans, Libreville, 1999). Bon, Patrick, à plus. (Professeur d’université, Libreville, 1999). APO, n.m. V. ANDOUM*, AKO*. En effet, à côté de l'okoumé*, l'ozigo* tend actuellement à prendre une place croissante dans l'exploitation forestière, devant le sipo*, l'aiélé*, l'iomba*, l'apo (pour les contreplaqués). (Rémy, 1987 : 88). APOLLO, n.m. Fréq., (du nom du véhicule spacial américain). Conjonctivite purulente. A l'approche de la saison sèche*, tout le monde contracte l'apollo. (Infirmière, Libreville, 1994). Tu es atteint d’apollo. C’est ça ce que tu as aux yeux. (Cuisinier, 23 ans, Port-Gentil, 1994). J’ai une santé de fer, je n’ai pas eu l’apollo depuis des années. (in Bagouendi-Bagère, 1999). Il y a une maladie qui est sortie là, qui donne des trucs un peu blancs aux yeux, l’apollo. (Secrétaire 23 ans, Libreville, 1999). APPAREIL, n.m. V. BANGALA*. Il se vante qu'il a un gros appareil. (Etudiant, Libreville, 1994). APPAREIL À MUSIQUE, n.m. Fréq., mésolecte. Tourne-disques. Chaîne stéréo. [.] là-bas, il [.] emporte un appareil à musique, des disques et des effets vestimentaires. (L’Union, 31/05/1989). J’apporterai un appareil à musique pour danser. (Lycéen, Libreville, 1987). APPAREILS [ÉLECTROMÉNAGERS],n.m.pl.Usuel,mésolecte. Ensemble des appareils électriques dont peut disposer un ménage, y compris radio, chaîne stéréophonique, télévision. Ayant bénéficié d'une pension [.] M. X. s'équipera en appareils électroménagers (radio et chaîne stéréo combinées). (L’Union, 29/11/1988). La maison de mon voisin regorge de plusieurs types d’appareils électroménagers, c’est pas pour rien que les voleurs l’ont cambriolée. (in Bagouendi-Bagère, 1999). La première chose que je ferai, c’est d’acheter un appareil électroménager comme la télévision. (Etudiante, Libreville, 1999). APPRÉCIER, v.tr.dir.Fréq. lettrés, recherché. Manifester de l'approbation, de la satisfaction devant qqch. Les applaudissements n'ont pas arrêté de crépiter pour apprécier les prouesses artistiques de la crême de la musique gabonaise. (L’Union, 02-03/12/1989). Ici on applaudit pour apprécier et on siffle aussi. (Etudiante, Libreville, 1999). APPRENDRE, v.intr. Fréq., mésolecte., mélior. Employé absolument : faire des études, aller à l'école. V. SCHOOLER*. Ceux qui ont la chance d'avoir appris. (L’Union magazine, 06/1987). Il apprend en France, depuis quatre ans. (Fonctionnaire, Libreville, 1987). Mon frère, lui, n'a pas appris. (Commerçant, Libreville, 1988). APRÈS, prép. Fréq., mésolecte. Après le départ de qqn, en l'absence de qqn. Après vous, elle a dit du mal de votre mari. (Institutrice, Lambaréné, 1990). Après toi, on a beaucoup modernisé la ville. (Fonctionnaire, Oyem, 1991). Après toi, les choses ont changé au quartier*. (Pétrolier*, 25 ans, Port-Gentil, 1994). À PREUVE, loc.adv. Fréq., écrit, lettrés, recherché. Comme le prouve ce qui suit. Les grèves [.] n’ont nullement profité au chantre de la France aux Français et à son parti. A preuve : malgré le climat politique actuel, il a perdu des points dans les sondages. (L’Union, 4-5/02/1989). Jean n’est pas sérieux. A preuve, sa femme est partie, elle l’a quitté. (Lettre de fonctionnaire, Libreville, 1990). APRÈS-PÉTROLE, n.m. Fréq., lettrés. Repère temporel marquant un tournant dans l’économie gabonaise et la fin de la prospérité économique grâce au pétrole. Il contribuera, en outre, à réhabiliter l’agriculture préparant ainsi l’après-pétrole. (L’Union, 13/12/1996). Le Gabon va être confronté à l’après-pétrole. La vie sera dure. (Fonctionnaire, Libreville, 1996). ARABE, n.m.
ARAIGNÉE,n.f.V. FILET-ARAIGNÉE*. ARACHIDE, n.f. Usuel.
ARBRE, n.m. Spéc.
Entre dans la composition des noms de nombreuses essences locales :
ARC À BOUCHE, n.m.V. ARC* SONORE. ARCHIBATTU, adj. Spéc., péj. En parlant d'un gardien de but : incapable durant le jeu, de stopper ou d'intercepter le ballon. Il fut malheureux sur une balle de but [.] qu'il plaça à côté alors que le gardien zairois était archibattu. (L’Union, 05/06/1984). ARC MUSICAL, n.m.
V.
ARC* SONORE.
ARCTOCÈBE, n.m Spéc.
(Arctocebus calabariensis A . Smith). Petit animal de la famille des Lorisinae
de même allure que le potto* mais de plus petite taille. (Haltenorth/
Diller, 1985 : 247). [.] les deux espèces de pottos* : le potto
de Bosman et l’arctocèbe.[.] (Le cri du Pangolin, n°
11, 1994).
ARGENT, (AVOIR L’---- ), loc.verb.
Fréq., oral. Avoir de l’argent. Quand tu vois un homme
avec un gros ventre, tu sais qu'il a l'argent ! (Etudiante, Libreville,
1990). Faut avoir quelqu’un qui a l’argent. (Gérante de bar,
21 ans, Libreville, 1994). Comme dit X. le gars- tu as l’argent, hein
franchement ! il va s’installer une ligne ou même installer l’eau
courante. (Etudiante, 19 ans, Libreville,1997). Ce monsieur a l’argent.
Il est riche. (Informaticien, 23 ans, Libreville, 1999)
ARGENTIER, n.m. Fréq., écrit, recherché. Opérateur financier, par extension personne qui brasse beaucoup d'argent, banquier. Initiée par les responsables de Shell-Gabon, cette randonnée a permis aux argentiers de se rendre compte des travaux et de jauger également le poids de l'investissement. (L’Union, 09/08/1989). Les grands argentiers du groupe des sept principales puissances industrielles (G7) se rencontraient hier après-midi à Washington. (L’Union, 03/02/1989). ARGILE BLANCHE, VAR. ARGILE [RITUELLE]
MPÈMBA, n.f. Spéc. Kaolin* utilisé
pour les peintures corporelles rituelles. Le kaolin peut être mêlé
d’éléments magico-religieux, utilisé pour des séances
de divination. V. KAOLIN*. Il y a aussi des séances de
divination avec l'argile rituelle mpèmba, au cours des réunions
publiques de la société secrète féminine du
Ndjembè*. (Raponda-Walker/ Sillans, 1983 : 30). L'argile
mpèmba est faite avec du kaolin bien blanc, mélangé,
soit à des brisures pulvérisées d'os déterrés
de morts soit avec de la poudre de chair desséchée ou grillée
d'enfants jumeaux* mort-nés ou sacrifiés par le nganga*.
(Ibid.
1983 : 59). Mais les fards vraiment rituels sont des pâtes d'argile
blanche avec lesquelles on se tatoue le front, la face, les membres dans
les grandes occasions telle que naissance ou décès d'enfants
jumeaux*, cérémonie du Bwiti*, danse profane de l'ivanga*,
évocation des esprits. (Ibid. 1983 : 59). Ils se peignaient
le visage à l’aide de l’argile blanche (pèmba*), et de la
teinture du bois* rouge (tsingo, et s’ornaient la tête de plumes
de certains oiseaux [.]. (Koumabila-Abougave, 1993 : 6).
ARRACHER, v.tr.dir. Usuel, mésolecte, péj. Prendre (qqch. à qqn) contre le gré de son propriétaire, voler, même s'il n'y a pas à proprement parler d’idée de violence physique. V. BÂCHER*. Il n'a pas tardé à s'illustrer en arrachant à Mr. K..., responsable au cabinet du ministre E..., sa peugeot 205. (L’Union, 11-12/11/1989). Tu ne m’arracheras pas ma fiancée comme ça . (Etudiant, Libreville, 1982). ARRACHER QQN À LA VIE, loc.verb.Usuel, mésolecte, péj. (l'idée de violence physique est très forte). Oter la vie à quelqu'un, sur le modèle de "arracher quelqu'un à la mort". Ils ont pensé à la construction d'échangeurs pour éviter bon nombre d'accidents qui arrachent les Gabonais à la vie. (L’Union, 08/02/1989). C’est l’alcool qui l’a arraché à la vie. (Secrétaire, Libreville, 1996). ARRANGER, v.tr. Fréq.,
oral surtout, mésolecte, basilecte, fam. Entre dans quelques
locutions particulières :
ARRIÈRE-PAYS, n.m. Fréq., lettrés. Région reculée du pays, d'accès difficile, par opposition à centre urbain.Les militants de l'arrière-pays ne sont pas contents qu'on les oublie. (Syndicaliste, Libreville, 1990). Les forestiers sont repartis hier dans l’arrière-pays. Ils reviennent à Lambaréné mercredi. (Forestier, Lambaréné, 1999). ARRIVER, v.intr.
ARROW ROOT DES ANTILLES, n.m.Spéc. (Maranta arundinacea Linn). Plante herbacée de la famille des Marantacées dont, localement, on utilise la fécule extraite des rhizomes en guise d'amidon. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 276). ARTICLE, n.m. Fréq., oral, jeunes urbanisés. Tout objet à vendre ou à échanger. J’ai un article à dealer. (Jeune, Libreville, 1994). Ton article, tu me le vends ? (Etudiant, Libreville, 1997). ARTISTE, n.m. Dispon., oral, mésolecte, fam. Séducteur. Moundounga se fait passer pour un artiste dans le quartier. (in Bagouendi-Bagère, 1999). Aux yeux des filles, c’est un artiste. (Fonctionnaire, Libreville, 1999). ARUM MACULÉ, n.m.Spéc. (Arum sp.). Plante herbacée de la famille des Aracées, poussant dans les bois humides; ses grandes feuilles vert foncé sont semées de taches claires d'où son nom de nkanga, kanga, "pintade" dans les langues du Gabon. C'est pour la secte féminine du ndjembé* une plante magique. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 93). ASIKI, VAR. ASSIKI, n.m.pl.Spéc . (du tsogho, du miéné), oral, écrit, tous milieux.V. GENIES*. Sorte de lutin, de gnome qui viendrait, la nuit, dans les villages et dont la rencontre par un humain pourrait être mortelle. Les gnômes, lutins, korrigans, farfadets ou esprits follets sont appelés asiki dans les dialectes myènè [.]. D’après les Mitsogo, les asiki se rassemblent aux approches de minuit, dans les cours des villages ; aussitôt qu’ils aperçoivent quelqu’un, ils disparaissent. D’après d’autres tribus, on les rencontre sur les chemins, ce qui serait un présage de mort prochaine. (Raponda-Walker, 1983 : 28). Enfin les gnomes ou lutins, appelés Asiki, se rassemblent la nuit dans les cours* désertes des villages. Certains pensent que le fait d'en rencontrer est un présage de mort prochaine. (Rémy, 1987 : 32). Chez les Miéné, il y a ce qu’on appelle de petits génies. Ce sont des êtres courts* mais qu’on rencontre en forêt. On ne les voit pas souvent, ils sont difficilement visibles. On les appelle les assiki. (Etudiante, Libreville, 1999). ASPERGE, n.m. Spéc.
Désigne deux plantes différentes :
ASSALA, n.m. Spéc.
(Loxondonta cyclotis Matschie). Eléphant de forêt. Parmi
les trois espèces d'éléphants qu'on y voit (à
Iguéla), deux, en effet, se rencontrent rarement, deux espèces
naines, l'assala et le pumilio*, très agressifs l'un et l'autre.(Rémy,
1987 : 131). Le pays abrite également l’une des populations d’éléphants
les plus importantes d’Afrique, avec plus de 80 000 têtes, principalement
divisées en deux espèces, les grands éléphants*
de savanes et les petits Assalas des forêts. (Elsener, 1997 :
170).
ASSAM, n.m. Spéc.
(du fang). (Upaca guineensis Muell. Arg). Grand arbre de marécage
ou de bord de cours d'eau à racines-étais en arcades massives
et peu développées, famille des Euphorbiacées. (Raponda-Walker/
Sillans, 1961 : 179).
ASSAMSÉ, n.m.Fréq., mésolecte, basilecte, fam. Fripier, marchand de vêtements d'occasion. Ce jour là, j'avais mis mon pantalon de sixième, celui que ma tante m'avait acheté à l'assamsé, à la friperie. Comme j'avais grandi, il s'arrêtait au milieu de mes mollets. (Allogho-Oke, 1985 : 77). Les étudiants achètent leurs t-shirts à l’assamsé. C’est moins cher. (Etudiant, Libreville, 1997). ASSEMBLÉE DÉPARTEMENTALE,n.f.Fréq., écrit surtout. Structure administrative au niveau du département. Initiée par l'Assemblée départementale, la réalisation de cette oeuvre [: un marché] coûtera 13.935 440 francs CFA*. (L’Union, 17/01/1992). ASSEOIR UNE PLACE AU SOLEIL, loc.verb. Dispon., écrit surtout, recherché. Obtenir une bonne situation. Se faire une place au soleil. Avec une conviction que pour asseoir une place au soleil comme leur frère* du village voisin, il faut un parti politique. (L’Union, 24/09/1992 ). ASSIA, n.m. (du fang, du galoa). V. OZIGO*. On suce le peu de pulpe vinaigrée de [.] l'assia. (Grébert, 1928 : 34). ASSIÉ, n.m., V. SIPO*. ASSIETTE,, n.f. Fréq., mésolecte, basilecte. Tout récipient servant à la préparation, à la présentation ou la conservation des mets : plat, saladier, boîte en matière plastique. Ses mains rencontrèrent des assiettes et son regard se fixa sur l'une d'elle, petite et rouge, fermée par un couvercle de même couleur. (Okoumba-Nkoghe, 1984 : 10). Mado, remets le couvercle sur l’assiette sinon le riz va refroidir. (Institutrice, Libreville, 1997). ASSIKI, n.m. V. ASIKI*. ASSIS, (BIEN ---- ), loc.adj., Fréq., oral surtout, mésolecte, fam., mélior. Qualifie une personne influente, solidement implantée dans le pouvoir politique et administratif local. Une partie de ma tribu se trouve ici. De plus je suis appelé par quelqu'un de bien assis. (Nguimbi biesselou, 1993 : 36). Ne te fais pas de souci pour lui, son cousin est bien assis. C’est un grand type* ! (Retraité, Franceville, 1987). ASSISTANCE ORGANISATIONNELLE,n.f.Fréq., écrit, mésolecte, notices nécrologique,recherché. Participation matérielle et financière aux cérémonies accompagnant un décès.Les épouses [.] témoignent leur profonde gratitude et sincères remerciements [.] à toutes les personnes qui ont bien voulu leur apporter leur soutien moral et assistance organisationnelle lors des cérémonies funèbres. (L’Union, 19/11/1988). ASSISTER, v.tr. Usuel. Aider
moralement et matériellement, porter assistance. Je vais aller
assister ma grand-mère qui a perdu son petit frère*.
(Lettre, Libreville, 1994). Merci de m'avoir assisté matériellement
et moralement dans mon deuil. (Lettre, Port Gentil, 1990). Quand
Antoine a perdu son père, tout le quartier l’a assisté dans
son malheur. (in Bagouendi-Bagère, 1999). Il se battait,
je l’ai assisté. (Etudiant, Libreville, 1999). Je l’ai assisté
à l’hôpital, l’homme mourant. On était là à
côté, on essaie de lui remonter le moral. (Secrétaire,
23 ans, Libreville, 1999).
ASSO, n.m. Fréq. oral, mésolecte, marchés, fam., mélior. Nom par lequel les vendeurs des marchés interpellent le client. Allez ! Allez ! Allez asso ... dépêchons-nous, la carpe est arrivée, votre poisson préféré en vente ici à 700 francs le kilo (Vendeur, Libreville in Eyindanga, 1990 : 92). ASSOCIÉ, n.m., Fréq.,
oral, mésolecte, fam., mélior.
ASSOLÉ, n.m. Spéc . Danse de sortie de deuil pour enfants ne nécessitant pas d’initiation*. V. OKOUI*. A partir du crépuscule commençaient d'autres divertissements. Le plus apprécié dérivait d'une des danses de dédeuillement* : l'okoui*. Il existait encore, à cette époque, un véritable okoui* dansé par les enfants, l’assolé, qui ne nécessitait pas d’initiation. (Dedet, 1984 : 40). ASSURANCE, n.f. Dispon.,
oral surtout, mésolecte. Frais de scolarité. Ce mois,
j’ai des problèmes d’argent, je dois payer l’assurance de tous mes
enfants sinon ils ne débuteront* pas les cours. (in Bagouendi-Bagère,
1999).
À SUFFISANCE, loc.adv.Fréq.,lettrés,
recherché. Suffisamment, largement.
Ceci démontre
à suffisance que l'Islam reste l'une des religions misogynes, au
monde. (L’Union,26/11/1988). Cela montre à
suffisance toute l'estime dont jouissait le grand imam* auprès de
ses compatriotes.
(L’Union, 07/06/1989). Un indice qui prouve
à suffisance que les voleurs étaient du quartier. (L’Union,
14/09/1992.).Du virus d’Ebola* aussi vieux que le sida, car, découvert
en 1976, il y a donc 21 ans, prouve à suffisance que les hommes
des médias [.] baignent dans une insuffisance maladive de renseignements
vrais [.]. (Misamu, 03/03/1996 :).
ASTRILD, n.m. Spéc.
Petit oiseau de la fam. des Estrildidae. On distingue localement l’astrild
à joues orange (Estrilda melpoda Vieillot) des savanes ; l’astrild
ondulé (Estrilda Astrild Linné) au plumage barré
de rouge dessus et l’astrid à tête noire (Estrilda
atricapilla Verreaux) qui hante les lisières forestières.
(Christy/ Clarke, 1994 : 186-187.
ASTRILD-MÉSANGE, n.f.
Spéc. (Pholidornis rushiae Cassin). Minuscule mésange
de canopée forestière au plumage distinctif : tête,gorge,
poitrine blancs rayés de sombre, dos, ailes et queue bruns, croupion
et ventre jaunes. (Serle/ Morel, 1988 : 223).
ATANGA, n.m. V. ATTANGA*.Ma femme m’amène quelques doigts de banane*, une poignée d’atangas, deux ou trois mangues* qui poussent près de notre bicoque, dans les matitis* [.]. (L’Union, 07/02/1994). ATANGA-SAFOU, n.m. V. ATTANGA* ATANGATIÉ, n.m. V.
ATTANGA*. Atangas* (petits légumes violets de forme oblongue,
appelés " atangatié " s’ils sont cultivés en plantation*
ou " massigou* sauvage " s’ils viennent de la forêt, que l’on cuit
dans l’eau tiède salée ou en paquet sur le fumoir) [.]. (Elsener,
1997 : 173).
ATANGATIER, n.m. V. ATTANGATIER*. L’homme était assis sous un atangatier, à quelques mètres de la cuisine où il fumait en solitaire. (Okoumba-Nkoghe, 1993 : 224). A TARE NZAME !, VAR. ATARE-ZÂME ! A TARA NZAME !, interj. Dispon., (du fang), oral surtout. Mon Dieu ! Les seules paroles que nous pûmes déceler dans la confusion de ses sanglots furent " Atare-Zâme ! Atare-Zâme !, donc monsieur Ondo m’a trompée la nuit… (Allogho-Oke, 1985 : 64). Bon, d’accord, ils visaient à l’origine les André, les Philippe et les autres-là*. Mais, a tare nzame ! Ils n’avaient qu’à régler leurs problèmes villageois entre Aquitains, Armoricains [.]. (L’Union, 12/06/1997). Mon frère* ! Hèp ! Mon frère* ! Viens moi en aide ! A tare nzame ! C’est comment ? ! ? (BD Boom, n°2, 12/1997) [.] C’est la toute première fois qu’une noire africaine [.] gagne le trophée. C’est à dire depuis 1952 (a tara nzame depuis* kalakala* 47 saisons des pluies) [.]. (UEW, 17-23/10/1999). ATHÉRURE, VAR. ATHÉRURE
AFRICAIN, n.m. Spéc. (Atherura africana Spray.). Petit
porc épic à queue écailleuse terminée par un
pinceau de soie. et dont la robe porte dessus des piquants brefs, raides
et aplatis, de plus en pluslongs vers le milieu du corps. Fam. des
Hystricidae. (Haltenorth/ Diller, 1985 : 135). Actuellement,
un rongeur comme l’athérure (3-4 kg) est vendu à Libreville
à 8000 FCFA la pièce. (Le Cri du Pangolin, n°13-14,
1994).
ATOMISER, v.tr. V. BIFFER*. Ce soir, j’ai bien atomisé. Brochettes, riz… (Etudiant, Libreville, 1999). À TRAVERS, loc.prép.,Fréq.,recherché. Par l’intermédiaire de, grâce à. C'est à travers notre travail que nous gagnons de l'argent. (L’Union, 08/11/1988). C’est à travers toi que j’ai trouvé mon travail. (Jeune, Libreville, 1992). ATTANGA, VAR. ATANGA [SAFOU],
n.m.
Spéc. (du mpongwé :otanga). Fruit de l'attangatier*.
Localement on distingue l’attangatier* cultivé en plantation* et
le massigou* sauvage en forêt. Le repas étais copieux.
Il y avait tout : les gâteaux de courge, du poisson fumé dans
des sauces* légères, des atangas, des ananas*, en tranches,
des avocats, de la viande de sanglier*, coiffée de couennes épaisses
et grasses. (Allogho-Oke, 1985 : 131). Atangas (petits légumes
violets de forme oblongue, appelés " atangatié* " s’ils sont
cultivés en plantation* ou " massigou* sauvage " s’ils viennent
de la forêt, que l’on cuit dans l’eau tiède salée ou
en paquet sur le fumoir) [.]. (Elsener, 1997 : 173) L’attanga, c’est
le fruit de l’arbre qu’on appelle ici l’attangatier*. [.]. On le mange
avec du sel. C’est bon ! (Etudiante, Libreville, 1999). Mais maintenant,
c’est la fin des atangas. (J. Mintsa, 2000, 63). [.] la Tortue resta
à manger tranquillement tous les atangas-safous. (Kwenzi-Mikala,
s.d. : 20).
ATTANGATIER, VAR. ATANGATIER,
n.m. Spéc. (du mpongwé :otanga). (Pachylobus edulis G.
Don.).Grand et bel arbre fruitier de la famille des Burseracées
à fruits roses puis violets. : (Raponda-Walker/ Sillans,
1961 : 113). Qu'avait-il à gagner à rester là sous
l'attangatier ! (Okoumba-Nkoghe, 1986 : 101). Le fruit de l'attangatier
ressemble à une grosse olive violette. Il se fait cuire et se mange
en apéritif salé. (). (Rémy, 1987 : 114).
Non
loin de Mimongo, sur des montagnes boisées de Magagana que borde
la rivière Ogoulou, sortent de terre des arbres fruitiers : des
pamplemoussiers*, des mandariniers*, des atangatiers, des avocatiers*,
des palmiers*, des manguiers*, etc... (L’Union, 25/06/1993).L’attanga*,
c’est le fruit de l’arbre qu’on appelle ici l’attangatier. Mais je crois
qu’en France, on dit le safoutier*. On le mange avec du sel. C’est bon
! (Etudiante, Libreville, 1999). Je me suis arrêtée
sous l’atangatier géant aux dattes bleues. [.] (Mintsa, 2000,
42).
ATTE, n.f. n.m.,Vx., Spéc.
ATTENDRE, v.
ATTENTIONNÉ, adj. Dispon., mésolecte, recherché. Attentif, intéressé, plein d'attention. Avant d'aller jeter un regard attentionné sur les installations portuaires [.], les hôtes de l'OPRAG* ont été conduits au centre de formation des agents de l'institution. (L’Union, 27-28/05/1989). Moi qui suis attentionné à mon travail, je lis beaucoup. (Etudiant, Libreville, 1990). ATTIA, n.m. Spéc.
(Coula
edulis Baill.). Arbre moyen de grande forêt de la famille des Olacacées
qui porte des sortes de noix de la taille d'un citron. (Raponda-Walker/
Sillans, 1961 : 315).
ATTIÉKÉ, n.m.
Fréq., (du baoulé de Côte-d’Ivoire), oral surtout,
milieu urbain.
ATTIER, n.m. Spéc.
(Annona squamosa Linn.). Nom usuel du petit arbre de la famille des Anacardiacées,
importé, qui donne un des meilleurs fruits tropicaux (V. ATTE*).
ATTRAPER, v.
AUBERGINE, n.f. Spéc. Nom générique de diverses plantes de la famille des Solanacées consommées usuellement : l’aubergine amère moyenne, (Solanum aethiopicum Linn.), plante annuelle cultivée à fruits globuleux amers, de la taille d'une chevrotine, rouges à maturité ; l’aubergine douce = aubergine* indigène. (Solanum esculentum Dun. var. inerme), plante vivace à fruits ronds violets, jaunes ou blancs qui remplace l'aubergine importée ; l’aubergine amère = grosse aubergine, (Solanum macricarpum Linn.), plante annuelle cultivée à baies rondes ou allongées, de goût âcre et amer, blanches vertes ou violettes, tirant au jaune puis au rouge vif en mûrissant ; la petite aubergine amère, (Solanum nodiflorum Jacq.), plante annuelle à petits fruits globuleux de la taille d'un gros grain de chapelet, à saveur très amère, rouges à maturité ; l’aubergine du diable (Solanum torvum Sw.), arbuste très commun qui porte des petites baies rondes non comestibles. Greffé, l'arbuste peut donner après un certain temps, de grosses aubergines comestibles. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 404). L’initiation au jardinage pourra consister en l’aménagement d’un potager avec des produits locaux ; légumes (aubergines, [.] ou fruits [.]. (Le Cri du Pangolin, n°11, 199). Ma femme est une bonne cuisinière, j’apprécie particulièrement son plat d’aubergines au poisson salé. (in Bagouendi-Bagère,1999). AU CLAIRON, loc.adv. Fréq.,
(de l'argot militaire.), oral surtout, mésolecte, basilecte, fam.
En buvant au goulot. Quand il l' [: le vin rouge] eut terminé
au clairon, il commanda un litre de Ricard et trois cognacs. (Allokho-Oke,
1985 : 100). Ta biboche* tu la bois au clairon. (Peintre en bâtiment,
Libreville, 1997).
AU COMPTE DE, loc.prép.
Dispon., recherché. Pour le compte de. Je travaillais
d'abord au compte du ministère de la culture. (L’Union,08/11/1988).
AU CONTACT AVEC, loc.prép.Fréq., recherché. Au contact de. Au contact avec un peuple hospitalier, il est devenu familier du terrain japonais. (L’Union, 02/02/1989). Au contact avec des Ivoiriens, il a pris l’accent. (Etudiant, Libreville, 1999). AU FAIT, loc.adv., Dispon., oral surtout. En fait. Au fait, la police, on la trouve partout : au marché, à l’aéroport, dans les frontières, un peu partout. (Policière, 23 ans, Port-Gentil, 1994). AU FOND, adv. Fréq., écrit, lettrés. A fond, avec minutie, en allant au fond des choses. L'affaire doit être examinée au fond. (L’Union, 13/10/1989). Le tribunal était décidé à l'examiner au fond. (L’Union, 15/11/1989). AU FRAIS, loc.adv. Fréq., oral surtout, fam. S'agissant d'argent : de côté, en réserve, " à l'ombre ". Je les ai convaincus ! hourrah ! [.] ça me fera une bagatelle de deux briques au frais ! (L’Union, 08/11/1988). Il a mis tout son fric au frais. (Etudiant, Libreville, 1990). AUGMENTER LA MISE, loc.verb.Spéc.
Ajouter un point au score, augmenter le score.Rabomowa augmentera la
mise quelques minutes seulement avant la mi-temps (2-0). (L’Union,
02/06/1989).
AULACODE, VAR. AULOCODE, n.m. Spéc. Petit rongeur de la fam . des Thryonomyidae dont la chair est appréciée. On distingue localement le grand aulacode(Thrynomys swinderianus Temminck) et le petit aulacode (Thryonomys gregorianus Thomas), de plus petite taille. (Haltenorth/ Diller, 1985 : 142). Le projet " élevage du petit gibier " au Gabon a pour but d’établir un référentiel technique et économique sur l’élevage des aulacodes [.] au Gabon et de tenter sa vulgarisation en milieu rural gabonais. (Cri du Pangolin, Hors Série n°2, 1994).On y [dans une ferme] pratique aussi l’élevage de volailles, d’aulocodes et la pisciculture. (Caparros, 1997 : 87). AU MOINS TOI !, VAR. AU MOINS VOUS ! loc.excl. Dispon., oral, argot, mélior. Exprime admiration ou envie : toi au moins !, tu en as de la chance !!. (in Moulanga, 2000). AU PAYS, loc.adv. Fréq.,
oral surtout, mésolecte, fam. Dans le pays d'origine, pour les
non-Gabonais. Penser en leur envoyant quelque chose et en allant les
voir les parents qui sont au village* pour les Gabonais et au pays pour
les frères* des matitis*, venus pour cherche* la vie au Gabon. (Ndong
Mbeng, 1992 : 60). Les femmes sans mari, sans travail et avec des enfants
dans les matitis*, lorsqu'elles n'envoient pas les enfants au village et
au pays pour les étrangères. (Ibid., 1992, 77).
AUSSI, adv. Usuel. Précédé d'un pronom personnel ou d’un nom de personne, forme une locution exprimant surprise, indignation, exaspération. : tout de même!, vraiment! Toi aussi hein! tu n'en manques pas une! (Etudiante, Libreville, 1990). Elle aussi! Comme si elle ne le savait pas qu'il était marié ! (Secrétaire, Libreville, 1990). Toi aussi, tu exagères avec l’alcool, il ne se passe pas une semaine sans que tu ne sois saoul. (in Bagouendi-Bagère, 1999). AUSSI … QUE, loc.adv. Fréq., oral surtout, mésolecte, basilecte. Aussi bien...que, autant... que. Aujourd'hui, la troupe "Alawada" s'est appliquée à donner des sous-titres des films aussi en anglais qu'en français. (L’Union, 06/12/1989). Il aime aussi la bière que le vin. (Fonctionnaire, Libreville, 1990). AUTOBUS-BATEAU, n.m.Vx. Bateau assurant le transport des passagers et des bagages sur le fleuve Ogooué. Il avait existé, avant-guerre, un autobus-bateau sur le fleuve Ogooué. (Dedet, 1984 : 352). AUTOUR, n.m. Spéc. Nom de plusieurs espèces de rapaces diurnes de la famille des Accipitridae. On distingue localement l’autour à flancs roux (Accipiter castanilius Bonaparte) forestier ; l’autour à longue queue, (Urotriorchis macrourus Hartlaub), forestier ; l’autour de Toussenel = autour tachiro (Accipiter tousseneli. Verreaux ), petit épervier forestier gris clair ; l’autour gabar, (Melierax [Micronisus] gabar Daudin), savanicole ; l’autour minulle = épervier* de Hartlaub, (Accipiter erythropus [A. minullus] Hartlaub), très petit et forestier ; l’autour noir = épervier* pie. (Accipiter melanoleucus Smith), grand épervier forestier noir et blanc ; l’autour unibande (Kaupifalco monogrammicus Temminck), petit épervier gris à gorge blanche marquée par une ligne noire en son milieu. (Serle/ Morel, 1993 : 40), (Christy/ Clarke, 1994 : 17). AUTRE, pron.indéfini.
AUTRU, pron. indéfini.
Fréq., oral surtout, mésolecte. Les autres, le prochain.
Qu’est-ce
que tu as fait à autrui ? (Educatrice prescolaire, Libreville,
1999). Comment tu as pu faire ça à autrui ! (Etudiante,
Libreville, 1999).
AUX FINS DE, loc.prép.Fréq., écrit, recherché, non connoté. Afin de, à la seule fin de, pour. Aux fins de se rendre compte, sur le terrain du déroulement de l'année scolaire dans l'ensemble des établissements du pays. (L’Union, 14/11/1989). Il est temps pour les journalistes de faire leur cette disposition, aux fins de faire avancer le métier. (L’Union, 27/11/1989). AUX ENVIRONS, (D'---- ) loc.prép. Fréq., oral surtout. mésolecte, fam. Des environs de..., des alentours de. Voilà que Cessena a trouvé un fiancé. Un garçon d'aux environs de la ville.(L’Union, 26/11/1988). AVALER QQN, v.tr. Fréq.,
mésolecte, fam. Dans le Bwiti*, rendre son adversaire incapable
de résistance, " n'en faire qu'une bouchée ".V. MANGER*
QQN. Massandè fait mine d'effleurer son homologue d'une pichenette.
Il porte ses doigts à sa bouche et floc... d'une énorme tape
sur le ventre il fait comprendre qu'il a avalé l'adversaire. Le
type est avalé. (Dedet, 1984 : 336).
AVALÉ, n.m. Fréq., mésolecte, fam. Personne dont l'énergie vitale a été aborbée par son adversaire au Bwiti. [.] l'avalé de Masandi n'a plus bougé en effet. Pas un trait de son visage, pas un cil ne remue. (Dedet, 1984 : 336). AVANCER, v.tr. Usuel, oral surtout. Déposer ou accompagner un peu plus loin en direction d’un lieu donné. Avance-moi là devant ! (Fonctionnaire à un chauffeur de taxi, Libreville, 1999). Oh ! s’il te plaît, tu m’avances ? jette-moi là devant ! (Etudiant, 23 ans, Libreville, 1999). J’ai avancé ma sœur qui est venu me rendre visite, au carrefour. (In Bagouendi-Bagère, 1999). AVANT-CENTRE, n.m. V.
CUVEUR*. Félix est un sacré avant-centre ! Hier, il
a bu au moins six Regab ! (Employé à l’OPT, Libreville,
1998).
AVEC, prép. Nombreux
écarts.
AVENTURE, (FAIRE L'---- ), loc.verb.Fréq., oral, jeunes, fam. (Pour un jeune) partir en Europe de façon plus ou moins clandestine et licite. Il est parti faire l'aventure en France mais il est rentré au pays sans rien, ni diplöme ni argent. (Etudiant, Libreville, 1994). Il a fait l’aventure. Il est parti en Europe chercher à avoir un emploi. (Secrétaire, 23 ans, Libreville, 1999). AVENTURES, n.m.pl. Fréq,. oral. Bandes dessinées, journal illustré. Elle n'aime lire que des aventures comme Zambla et Hakim. (Etudiante, Libreville, 1994). Maman, donne moi l'argent pour acheter des aventures Mickey et Spirou. (Librairie, Port Gentil, 1994). AVENTURIER, n.m. Fréq., oral, surtout, fam. Homme qui a réussi à se rendre dans un pays étranger (Europe principalement) en utilisant une filière clandestine et souvent sans papiers légaux. Souvent ce sont des Zaïrois qui sont des aventuriers. Ils se débrouillent pour passer par la Belgique et entrer en fraude. (Fonctionnaire, Libreville, 1990). C'est un aventurier qui s'est fait expulser de France. (Etudiant, Libreville, 1994). AVIATION, n.f. Fréq. mais en voie de vieillissement, mésolecte, basilecte, surtout oral, fam. Aéroport. Salués par toute la population valide ou presque qui, aujourd'hui encore vient volontiers à l'aviation voir s'envoler les amis vers l'Europe. (Brouillet, 1972 : 98). Le long de l'aviation, la haie compacte de curieux ne bouge pas ; après le départ du Fokker, un autre est prévu, celui qui évacuera les cas les plus sérieux sur Libreville. (Allogho-Oke, 1985 : 149). Maintenant que les chefs d’Etat étrangers vont rappliquer à Libreville, est-ce qu’on va voir au moins l’élu municipal se ranger à l’aviation, en rang d’oignons avec nos pontes locaux [.]. (L’Union, 05/11/1997). À VIVE VOIX, loc.adv.Fréq,
mésolecte, recherché. Tout haut, à voix haute.Aziz
Inangua [.] doit se demander à vive voix ce qu'elle a bien pu faire
à ce public [.] qui l'adulait il y a un an. (L’Union,
08/11/1988). Ose me dire ça à vive voix. (Fonctionnaire,
Libreville, 1990).
AVOCAT, n.m. Spéc.
Fruit comestible et estimé du Persea gratissima Gaertn. L’avocat
le plus estimé, c’est celui qui est en forme de poire. (Agronome,
Libreville, 1995).
AVOCATIER (1), n.m. Spéc.
(Persea gratissima Gaertn.). Arbre fruitier de la famille des Lauracées,
introduit en Afrique vers 1824. L'avocatier altier qui se dressait à
côté du domicile du professeur Nkili avait disparu.(Allogho-oke,
1985 : 133). C'était pendant la récréation, alors
qu'ils étaient assis à l'ombre d'un avocatier. (Okoumba-Nkoghe,
1986 : 37). Descendre ces petits sentiers, ombragés de
faux châtaigniers*, [.] d'avocatiers, de bananiers*, à travers
les plantations de manioc et de taros* est parfois un peu difficile quand
il vient de pleuvoir. (Rémy, 1987 : 185).
AVOIR, v. Entre dans
la construction idiomatique de nombreuses locutions verbales.
AXER (S’---- ), v.pron. Dispon., oral surtout, mésolecte. Orienter. Je suis sûr qu’on peut mais il faut s’axer c’est vrai qu’on peut pas tout faire en même temps tu vois. (Etudiante, 22 ans, Libreville, 1998). Si tu veux avancer dans la vie, tu dois t’axer, suivre une voie sans t’éparpiller. (Etudiante, Libreville, 1999). AYAPANA, n.m. Spéc. (Eupatorium ayapana Vent.). Plante aromatique de la famille des Composées, introduite. Les feuilles d'ayapana sont employées en infusion théiforme : elles sont digestives, et stimulantes et surtout sudorifiques. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 128). AYARA, n.m , Spéc. Plat local à base de feuilles de manioc. L’ayara se prépare avec des feuilles de manioc* et des piments. (Rémy, 1987 : 244).L’ayara est un plat composé de feuilles de manioc*. (Etudiante, Libreville,1985). AZOBÉ, n.m. Spéc.
(du nzima, l. kwa de Côte-d'Ivoire et du twi-ashanti du Ghana).
(Lophira procera A. Chev.). Arbre géant de la famille des Ochnacées,
à fleurs odorantes et bois rouge très foncé, très
dense, exploité. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 313). Quel
est cet arbre là-bas avec des feuilles rouges - orangées
? questionne Joachim le guide. C’est un azobé crie Dexter qui a
bien appris sa leçon. (Le Cri du Pangolin, n°13-14,
1994). (White/ Abernathy, 1996 : 88). Peuplé d’okoumés,
on y [: dans la forêt] retrouve aussi les essences caractéristiques
de la forêt littorale (okala*, evino*, ngom*, ngaba*) ainsi que les
très hauts arbres de la forêt primitive (ozouga*, azobé,
andoung*). (Caparros, 1997 : 78).
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