K

kado, ad.V . CADEAU*.[.] jusqu’au jour où j’ai rencontré Susy. Avec capote 5.000F. Sans… 1000F + 2 coups kado.(BD Boom, 1999 : 43).

kaï-kaï, var. kai-kai, kai kai, n.m.V. ALCOOL* DE MAIS. Ici, tout se relaie à longueur de journée : achat et vente des produits vivriers et des boissons locales (toutou* et kai-kai ou vin* de maïs) [.].(L'Union, 09/12/1996). Ce sont eux qui ont fait connaître aux Gabonais des produits très prisés, comme le kai kai , une boisson alcoolisée au goût bizarre et qui, selon eux, redonnerait sa vigueur à l’homme.(L’Union, 20/10/1992).

kaki, n.m., adj. Usuel.
- n.m.Grosse toile croisée et serrée, de fil ou de coton, quelle qu’en soit la couleur, dont on fait les uniformes. Comme pour mieux impressionner, certains d’entre eux ont troqué le kaki bleu contre la tenue de combat. (L’Union, 28/09/1992). Il me faut 4 yards* de kaki pour l’uniforme de mon fils.(Mère de famille, marché, Port-Gentil, 1994).
- adj., péj.Lorsque le mot désigne la couleur brun-jaunâtre, c’est une métonymie signifiant. militaire. Au point qu’on se demande s’il existe des forces de sécurité dans la capitale alors que la meute kaki est tous les jours aperçue dans les rues en oeuvre de rackett. (Le Progressiste, 01/04/1997).

kalaba, n.m. Fréq., oral.Motte de terre de type argileux souvent consommée ou utilisée à des fins esthétiques. Cette femme en grossesse mange du kalaba.(in Bagouendi-Bagère, 1999).

kala kala, var. kala-kala, kala, kala, adv. Usuel, (du pounou et de la plupart des langues bantoues).Très longtemps.V. DEPUIS* KALA KALA.Seulement voilà, depuis kala-kala, on nous rabâche dans les oreilles que l’école est gratuite, que l’hôpital est gratuit, que que... (L’Union, 12/07/1991). Vive la culture nationale ! Eh oui ! Le pays a perdu depuis " kala-kala " son âme, la vraie quoi*. (L’Union, 01/12/1991). Le désir de vengeance personnelle qui remonte aux événements de kala kala n’a pas désarmé, on dirait.(L'Union, 07-08/06/1997).

kambala, n.m.,(de l’eshira, pounou et autres l.loc.).V. IROKO*, MANDJI*. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 295).

kanguer, var. canguer, v.tr.dir. Fréq., (du douma " surprendre "), oral surtout, argot urbain, péj. Surprendre. Prendre en flagrant délit. V. CANGUER*. Et si je faisais passer cette K7 aux dossiers de la R.T.G. ? On y verrait comment monsieur, caché derrière l’église guette les vieilles qui vont pisser. Y a aussi le jour où je t’ai kangué avec le chat.(BD Boom, n°4, 06-07/1998 : 6). Qu’est-ce qui se passe chez Kassa ? Il paraît que sa femmel’a kangué avec une copine, c’est pourquoi ils se battent.(In Bagouendi-Bagère, 1999).
SYN. : pianer*.

kao, n.m., Dispon., oral, argot urbain, péj.Ouest-africain. Quand on dit " kao ", c’est pour appeler un Ouest-africain tout en le dénigrant.(Etudiant, Libreville, 1999).

kaolin, n.m. Usuel.Argile blanche utilisée pour la décoration des poeries et pour les peintures corporelles rituelles. Il est également utilisé dans la médecine traditionnelle, notamment pour la consommation des femmes durant la grossesse. On note aussi parfois des cernes au kaolin sur chaque joue du masque* (chez les Bayaka).(Raponda-Walker, 1983 : 58). Ma grand'mère est allongée au milieu de ces femmes, vêtue comme elles, cheveux tressés, peinte au kaolin avec, en plus, une parure de plumes de perroquet. (Dedet, 1984 : 426). Par endroits, l’ocre de sa couleur de sang coagulé s’agrippait au kaolin. A moins que ce ne fût le kaolin, couleur du ciel à l’aurore qui s’agrippait à l’ocre.(Owondo, 1985 : 20). Dans presque toutes les cérémonies traditionnelles, le kaolin est utilisé comme peinture rituelle.(Rémy, 1987 : 39). Pour cela, l’intéressé prépare une mixture à base de foie et de coeur de panthère*, ainsi que le kaolin.(L’Union, 21/06/1993).
DER. : enkaoliné*.

kapok, var. kappok ,n.m. Spéc. Sorte de coton grisâtre contenu dans le fruit du kapokier ou fromager*. Là s’élevait un arbre magnifique de cette essence qu’on appelle des fromagers*, les Anglais disent des coton-trees, à cause des belles touffes de coton qu’ils essaiment à l’époque de la floraison. C’est cette sorte de coton qui constitue le kappok, matière plus légère que le liège, pour fabriquer des tissus et des objets de sauvetage. (Coffinières de Nordeck, 1872-1873 in Merlet, 1990 : 223).Le kapok est récolté dans le monde entier pour faire des coussins, des oreillers, des matelas .(White/ Abernethy, 1996 : 72). (Raponda-Walker, 1998 : 233)
COMP. : huile* de kapok.
DER. : kapokier*.

kapokier, var. kapoquier, n.m.V. FROMAGER*. Leurs pieds battirent l’air, faisant voler de tous côtés les cases*, les kapokiers et tous les grands arbres qui se dressaient près du village.(Ndong Ndoutoume, 1983 : 87).

kappok, n.m.V. KAPOK*. Le kappok a l’avantage d’être imputrescible, de ne pas se charger d’eau, d’être textile, au point qu’on en fait des costumes complets qui permettent de surnager au cas d’immersion.(Coffinières de Nordeck, 1872-1873, in Merlet, 1990 : 223).

karité, n.m. Spéc. (du soninké, selon Delafosse).(Butyrospermum parkii = Vitellaria paradoxa Gaertn.). Arbre de la fam. des Sapotacées dont l’amande séchée fournit un " beurre " utilisé pour la toilette et la cuisine. V. BEURRE* DE KARITE. Comment lui expliquer que j’ai pris l’habitude d’être lavé et enduit de beurre de karité par des femmes d’âge mûr ?(Dedet, 1984 : 179). Le toutest beurré fortement avec le karité.Coffinières de Nordeck, 1872-1873 in Merlet, 1990 : 220).

katangaise, n.f.V. BORDELLE*. Si tu continues à coucher à droite et à gauche, on risque de t’apppeler katangaise.(Employée, 27 ans, Libreville, 1994). Les femmes que vous voyez au bord de mer, on appelle ça les katangaises. Les katangaises, c’est les prostituées.(Enseignant, Libreville, 1999).

katoliki, n.m. ou f.,adj. Dispon., plaisant. Catholique. Avec les " Katolikis " et les protestants qui sont chez nous depuis que le Blanc* est arrivé, on ne priait pas comme ça.(L’Union, 24/06/1993 : 1).

kém-kém, var. kême, n.m. Spéc. (du fang).(Oubanguia denticulata V.Tiegh.). Arbre commun de la fam. des Scytopétalacées à l’écorce roussâtre très dure et au bois dense, gris-rosé. L’écorce est utilisée en décoction et passe pour donner la main sûre aux circonciseurs, chez les Bakélé. (Raponda-Walker, 1961 : 398). Etait-ce la minuscule racine de " kém-kém ", fameuse essence des forêts nigérianes qu’ils mâchaient à longueur de journée qui le rendait si fort et infatigable ? Le " kém-kém " était très populaire parmi les Nigérians à l’époque installés dans notre contrée. A part ses qualités aphrodisiaques, il chassait la fatigue, le sommeil et même les mauvais esprits. (Allogho-Oke, 1985 : 42).

kendo, var. nkendo, kindu, n.m. Spéc., (du tsogho, du mpongwé, de l’eshira).Sorte de grande clochette avec battant, à long manche recourbé, que portent les evovi*, avocats mitsogho. Ils [Les Evovi*] l’[le chasse-mouches] agitent en parlant, soit pour attirer l’attention, imposer silence ou demander l’approbation de leurs discours. Il en est de même du nkendo [.], clochette en fer forgé munie d’un manche recourbé [.]. (Raponda-Walker/ Sillans, 1983 :160). Notable de la région de la basse Ngounié avec le kendo à la main, symbole du pouvoir du chef.(Perrois, 1992 : 66).

kérivoule, n.f. Spéc.(Kerivoula cuprosa Thomas). Chauve-souris aux oreilles en forme d’entonnoir et au pelage long et laineux. Fam. des Vespertilions. (Dekeyser, 1955 : 115).

ketmie, n.f. Vx.
- ketmie comestible, V . GOMBO*.
-ketmie changeante, V. HIBISCUS*. (Hibiscus mutabilis Linn.). Arbuste de la fam. des Malvacées, décoratif grâce à ses grandes fleurs d’abord d’un blanc pur puis devenant progressivement roses. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 274).
-ketmie des jardins, V. HIBISCUS*. (Hibiscus syriacus Linn). Arbuste touffu de la fam. des Malvacées, décoratif, aux fleurs simples ou doubles de différentes couleurs selon les variétés. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 275).

kévazingo, var. kevazingo, kévasingo,n.m. Spéc., (du mpongwé, du galoa, nkomi, oroungou). (Guibourtia tessmanii [Harms] Léonard). Un des plus grands arbres de la forêt primitive, fam. des Caesalpiniacées. Bois rouge-brun, exporté pour l’ébénisterie, portant, à tort, le nom de bois* de rose car ce dernier est un bois de Guyane. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 230). Dans la médecine traditionnelle, on soigne la tuberculose avec une potion obtenue à partir d'un mélange d'écorces d'okoumé*, de combo-gombo* - le parasolier* - et de kévazingo - le bois* rose.(Dedet, 1984: 296). Dans des décors d’une verdure éclatante, le bois est l’acteur principal de ce voyage dans l’immensité des forêts, randonnée à travers la jungle avec les agents des Eaux et forêts à la découverte de ces essences " reines " qui font la fierté du pays et aux noms aussi évocateurs que mystiques : okoumé*, ozigo*, moabi*, kévazingo, ou douka*, et autre mbilinga*... Convoitées depuis la nuit des temps. (Le Cri du Pangolin, n°15, 1995 : 8.). Cette usine transforme l’okoumé* et le kevazingo [.]. (Meyo-Bibang/ Nzamba, 1992 : 54). (White/ Abernethy, 1996 : 173). La porte, d’un beau bois dur finement travaillé, le kévazingo, est ajourée comme une dentelle.(Caparros, 1997 : 61).
SYN. : bubinga (du loumbou), bois* de rose d’Afrique .

kié !, interj. Fréq., oral surtout, mésolecte ou basilecte.Exprime une nuance dépréciative : reproche, indignation. Elle rencontre Ndong : " viens monter ! " ; elle rencontre Jean : " viens monter ! " ; Elle rencontre Ovono : " viens monter ! " Kié ! la femme n’est pas un autocar qui ne refuse personne… (Allogho-Oke, 1985 : 12). Kié ! ma mère ! toi qui m’aimais tant, si le royaume d’outre-tombe est bien celui des omniprésents, aide-moi, aide ton sang en difficulté. (Ibid. 1985 : 84-85).

kiki (1), n.m. Dispon., oral surtout, fam.Espèce de petit singe. Ma sœur aime les animaux, elle possède dans sa maison un kiki et un chien.(in Bagouendi-Bagère, 1999).

kiki (2), n.m. Vx, (nom propre de marque devnu nom commun).Parfum huileux à odeur persistante. Deux ou trois, plus avisées, regardent l’étranger qui, avant de partir, remerciera probablement l’élue — ou les deux élues — avec une fiole de " kiki ". (Dedet, 1984 : 136). Pour ses femmes, deux fioles de " kiki " : un sent-bon aussi apprécié dans la brousse* qu’à Port-Gentil. (Ibid, 1984 : 140).

killi, n.m. Spéc.(Aphyosemion australe Rachow). Petit poisson de la fam. des Cyprinodontides, très prisé des aquariophiles à cause de sa coloration vive rouge et jaune. Il hante les trous d’eau stagnantes. (Gilbert et alii, 1989 : 86).
SYN.: mbonha (fang), obongo (galoa).

kilo, (faire le ---- ), loc.verb. Dispon., oral, argot urbain, péj. Accepter un pot de vin. Certains policiers font le kilo. Ils sont corrompus.(Policière, 23 ans, Port-Gentil, 1994).
SYN. : faire la cola*, mouiller* la barbe, mouiller* la gorge.

kindou, n.m.V. KENDO*.

kinkéliba, var. vrai kinkéliba, n.m.V. QUINQUELIBA*. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 121).

kino, var. résine kino, n.m.V . PADOUK*, BOIS* ROUGE, BOIS* CORAIL.

kitola, var.tchitola, n.m. Spéc(Pterygopodium oxyphyllum Harms). Grand arbre de la fam. des Papilionacées, au bois de cœur rougeâtre à forte odeur résineuse. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 260).

kojak, n.m. Fréq., (par allusion à la série télévisée américaine), argot urbain, plaisant.
- n.m. Rasage de la tête, " boule à zéro ". Après le kojak, on l’a mis dans le corps* de garde.(Jeune, Lambaréné, 1998, in Pambou, 1999).
SYN. : kovo.
- kojak, (mettre ---- ), loc.verb.Raser la tête à qqn, mettre la boule à zéro. J’ai mon oncle qui s’est fait initier* pendant les vacances. On l’a pris à la maison, [.], on l’a mis kojak.(Jeune, Lambaréné, 1998, in Pambou, 1999).

ko ko ko !, interj.V. CO CO CO* !

koko, n.m. Spéc.(Gnetum africanum Well.). Sorte de liane forestière aux feuilles comestibles qui, découpées en fines lanières, sont vendues sur les marchés. On mange le koko avec du poisson fumé et une sorte de ratatouille de légumes.(Mère de famille, Libreville, 1998).

kola pimenté, var.cola pimentée,n.m. ou f. Spéc.(Buchholzia Macrophylla Pax.). Petit arbre de la fam. des Capparidacées, au bois jaunâtre à odeur de piment. Fruits contenant de grosses graines arrondies ressemblant à des noix de cola*, d’où le nom. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 117).
SYN. : oignon* de gorille.

kolo, n.m.V. BALLES. Celui qui n’a pas pas de kolo, il peut rien faire de nos jours.(Etudiant, Libreville, 1998). Je crois que je suis fauché, j’ai plus de kolo, c’est la dèche*. Etudiant, Libreville, 1999).

kombogombo, var.kombo-kombo, n.m.V . PARASOLIER*. Il croit saisir ma queue, et ce n’est qu’une racine de kombogombo !(Raponda-Walker, 1998 : 18).

kombo-kombo, n.m.V. PARASOLIER*. Le meuble traditionnel se limitait à la fonction de repos : lit fait d’un sommier de branches équarries ou de rachis de palmier* sur lequel on dispose un matelas d’herbe sèche, et différents types de sièges. Parmi eux le plus ancien est la " chaise pygmée* ", simplement constituée d’une fourche à trois branches de " kombo-kombo ", le parasolier* (Musanga cecropioides) [.]. (Pourtier, t.1, 1989 : 176).

kong, n.m. Dispon.Envoûtement maléfique qui tend à faire périr qqn en le vouant à des forces obscures qui continueront à l’asservir dans l’autre monde. Au nombre des maladies traitées par ce tradimédecin*, le kong, la diarrhée* sanguinolente et d’autres affections graves.(L'Union, 21/11/1996).

kong-afane, n.m. Spéc., (du fang ?).(Letestua durissima H. Lec.). Arbre gigantesque à bois excessivement dur. Fam. des Sapotacées. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 393). (White/ Abernethy, 1996 : 184).

kongo, n.m. Spéc., (du nkomi).V. POIS*-ARACHIDE. A l'aller, comme il était éprouvé par la fatigue et la chaleur, ceux-ci avaient arrêté la jeep et un soldat était allé lui chercher de l'eau dans une feuille de kongo repliée en cornet.(Dedet, 1984 : 437).

kongongo, n.m. Spéc.Sorte de grande pirogue généralement construite en okoumé et qui sert à transporter des cargaisons lourdes. L’industrie consiste dans la fabrication de pirogues*, notamment l’énorme kongongo, grande embarcation de charge, massive et à la carène arrondie, creusée dans l’okumé*.(Ambouroue-Avaro, 1981 : 132).

kool-mondjer, var.kool-mundjer, kool. n.m.V. COOL*-MONDJER. Les kool-mundjers sèment la panique à Libreville, la capitale gabonaise et n’ont pas tardé à faire de celle-ci une ville où les habitants ne doivent plus circuler en toute quiétude nuit et jour, à pieds ou à bord de voitures.(Ndong Mbeng, 1992 : 46).

kora, var.cora, Spéc., (du mandenkan).Instrument de musique à cordes fixées sur un manche cylindrique et à caisse sonore hémisphérique. Moins connu que son illustre grand frère, Mory Kanté, ce multi-instrumentiste (kora, balafon*, guitare) chanteur et compositeur développe une musique très différente [.].(L’Union, 08-09/05/1993).
DER. : koraïste.

koraiste, n.m. Spéc.Joueur de kora. Connu dans la capitale ivoirienne pour ses talents de koraiste, il en innove la technique en la raccordant comme une guitare.(L’Union, 08-09/05/1993 : 13).

kossipo, n.m. Spéc.(Entandrophragma candollei Harms). Nom pilote d’un arbre impressionnant de la fam. des Méliacées. Il peut atteindre 70 m. de haut et 3 m. de diamètre. Bois exploité. (White/ Abernethy, 1996 : 148).

kotibé, n.m. Spéc., (de l’attié, l.kwa de Côte- d’Ivoire).(Nesogordonia papavifera [A. chev.] Capuron). Nom pilote d’un grand arbre exploité de la fam. des Sterculiacées. Bois brun rouge moiré de cet arbre. (White/ Abernethy, 1996 : 158).

kouagsa, n.m. V. NKOUARSA*.

koudou, var.coudou, n.m. Fréq., (du pounou " nain "), oral, fam., péj.Personne de petite taille. Ce koudou de Jacques drague toutes les filles, mais sa petite taille les rebute.(Peintre en bâtiment, Libreville, 1997). Voilà à peu près les seules préoccupations qui vaillent la peine. Et c’est pour que les électeurs n’aient pas le temps de réfléchir sur ces questions que le koudou de Léwai brouille son discours déjà décousu. (La Cigale, 02/12/1998). Ce koudou de professeur arrive à se faire respecter malgré sa petite taille de 1 mètre 55.(in Bagouendi-Bagère, 1999).
SYN. : kouèk-2*.

kouèk, n.m. ou f. Dispon., oral, argot des jeunes urbanisés, péj.
- n.f. V. DJAG*. Cette kouèk est une boucheuse*. Elle refuse que je la touche depuis plusieurs jours.(Etudiant, Libreville, 1998).
- n.m. ou f.Personne de petite taille. Ce gars* est un kouèk, à peine 1 mètre soixante.(Etudiant, Libreville, 1999).
SYN. : koudou*.
ANTON. : longo*, longuère*.

koumou, n.m. Fréq., (de l’obamba).V. NKOUMOU*.

kounou, n.m. Fréq.Bouillie de maïs. Les Gabonais sont aujourd’hui grands consommateurs de haricots : c’est bourratif, c’est vite fait et c’est pas cher ; grands consommateurs de beignets, de kounou et autres petits plats vendus à la sauvette.(Misamu, 09/06/1997).

kovo, n.m., adv. Fréq., oral surtout, argot urbain.
- n.m.Homme à la tête chauve ou rasée. Quel gros kovo !(BD Boom, n°2, 12/1997). L’avantage quand t’es un kovo, c’est que t’as pas besoin d’aller chez le coiffeur !(Etudiant, Libreville, 1998). Un kovo ? c’est quelqu’un qui a le crâne complétement dégarni.(Informaticien, Libreville, 1999).
- n.m.Rasage de la tête. J’offrirai un beau kovo à ceux qui n’en ont pas, votez*-moi.(La Cigale, 06/11/1998). Le kovo est une coiffure très appréciée chez les sportifs, surtout dans le basket américain, les joueurs ont tous la tête rasée.(in Bagouendi-Bagère, 1999).
SYN. : kojak*.
- adv.A ras, à zéro. [.] on l’avait attrapé, on l’avait rasé, kovo [.].(Jeune, Libreville, 1998, in Pambou, 1999).

koumboulé, var.kumbule, n.m.V. FUSIL* NOCTURNE.

kram-kram, var.cram-cram, n.m. Spéc. (du wolof du Sénégal.(Cenchrus biflorus Roxb.) . Herbe annuelle dont les chaumes piquants s’accrochent aux vêtements. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 :186).

kribia, n.m. Spéc.(Kribia kribensis Boulenger). Petit poisson de la fam. des Eleotrides affectionnant les ruisseaux caillouteux. (Gilbert, 1989 :108).

kumbule, var.koumboulé, n.m. Dispon., (du pounou).V. FUSIL* NOCTURNE. Les Punu du coin ont promis de lui balancer le " kumbule " (fusil* nocturne) si jamais il s’entête à rester au-delà du mois d’août.(L’Union, 23/07/1997).

kumhu, var. koumHou, n.m. Dispon., (du nzébi ? " dieu " ?), oral, souvent péj. Patron. Par extension, proxénète. Généralement, les pourparlers ne durent pas longtemps, juste le temps fixer le tarif à payer. Mais attention, tout cela se déroule toujours sous l’oeil vigilant du kumhu [.].(L’Union, 25/11/1996).

kwasha-kwasha, n.m. Spéc.Danse moderne inspirée par des rythmes africains. C’est la rumba, le " kwasha-kwasha ", le reggae, la pop et tout adaptés à nos langues nationales.(L’Union, 01/12/1991). Chez nos cousins* d’à côté, au pays de " du kwasha-kwasha, [.] ", etc., une enquête menée au sein de la " Foutaise " publique vient d’aboutir à la découverte de plus de 7000 " faux fonctionnaires ".(L’Union, 12/05/1993).

kwashiorkor, n.m. Spéc. Maladie de l’enfant provenant d’une alimentation suffisamment riche en calories mais carencée en protides. En 1933, Cecily Williams décrit en Afrique occidentale, dans les bassins des Voltas, une maladie oedémateuse de l’enfant qu’elle nomme " kwashiokor " (en langue vernaculaire des Ashantis : " maladie survenant chez un jeune éloigné de sa mère à l’occasion d’une nouvelle grossesse ").(Gentilini/ Duflo, 1977 : 421).