L

, particule démonstrative ou emphatique. Usuel, surtout oral, mésolecte ou basilecte.Très fréquent postposé à un nom précédé d’un déterminant, à un pronom, à un verbe, un adverbe et même à une phrase. Dans le basilecte, le nom suivi de là est rarement précédé par un déterminant. La femme là, c’est trop !(Brouillet, 1972 : 300). Pays là gaspillé*, moi dis toi. (Owondo, 1985 : 82). Tout ça là, on me dit que c’est la démocratie.(L'Union, 17/11/1988). Et puis, vous là, qui vous prenez pour des lumières [.].(L’Union, 31/08-01/09/1991). Depuis, le Gabon n’est plus le Gabon-là, les choses ont changé et les temps sont devenus cailloux*.(L’Union, 16-17/11/1991). Le pays-là, notre Gabon-là est devenu quoi même ? (L’Union, 03/09/1991). Toi-là, le coureur de gros jupons, viens voir !(Levigot, 1991 : 6). Fais attention ! . Il y a les kool* à l’heure là.(BD Boom, n°2, 12/1997 : 10). " Hép ! Dis, t’as pas cent francs là ? " - " Hein m’sieur ! (BD Boom, n°2, 12/1997). Tu penses que tu me bouscules* avec ton petit machin là ? (BD Boom, n°4, 06-07/1998). La nuit là*, il s’habille comme un makaya*, comme un pauvre quoi.(Serveuse, 20 ans, Port-Gentil, 1999).

labret, n.m.Vx.Ornement que les femmes de certaines ethnies portaient dans leurs lèvres. [.] bijoux de toutes sortes : labrets, pendants d’oreilles, plumes dans les cheveux, anneaux aux bras et aux jambes. (Gaulme, 1988 : 60).

lâcher définitivement sa cuiller, loc. verb. Dispon., oral surtout, plaisant, fam.Mourir, passer l’arme à gauche. La rumeur publique explique la réticence des guérisseurs* à opérer en faveur de Zang : il semblerait que Bernado Mifiang Mizé, le seul homme qui eût soulagé le vampire* du vieux* avait trépassé dès son arrivée dans son pays natal. Avant de " lâcher définitivement sa cuiller " il avait déclaré que, pendant qu’il déployait ses efforts pour soigner son patient, ce dernier en sorcellerie* avait en un tour de main échangé son vieux vampire* contre le sien encore en parfait état. (Allogho-Oke, 1985 : 22). " On dit qu’il n’en a plus pour très longtemps. " - " Ce vieux là, avant qu’il lâche définitivement sa cuiller, c’est pas demain la veille ! ".(Fonctionnaires, Libreville, 1997).

là est tout une autre question, loc.verb. Dispon., recherché.Là est une tout autre question. Mais s’agit-il réellement d’un viol ? Là est tout une autre question.(L'Union, 14/11/1988). Pouvoir trouver assez d’argent, là est tout une autre question.(Commerçant, Libreville, 1996).

laisser, v.tr.Entre dans la composition de certaines locutions verbales :
- laisser qqn sur la carpette, dispon. fam.Laisser sur le carreau, laisser de côté. [.] voilà qui a toutes les chances de laisser dans trois semaines bien des candidats sur la carpette.(L'Union, 25/11/1996). C’est ça, tu vis trois ans avec un copain et puis il te laisse sur la carpette pour en marier* une autre.(Mère de famille, Port-Genntil, 1997).
- laissez ça !, dispon., oral surtout, fam.Laissez tomber ! Avec ça, vous asseyez là-bas pour parler de non-alignement. Laissez ça !(L’Union, 02/09/1992).

lait de coco, n.m. Usuel.Jus laiteux contenu dans la noix de coco mature. Le lait de coco stimule le rein, il est diurétique et stimule aussi la digestion.(Le Cri du Pangolin, n°15, 1995). Pour les amateurs de rafraîchissements non alcoolisés, signalons que l’on peut boire le lait de coco (puis manger le fruit) auprès de plusieurs vendeurs du bord de mer.(Elsener, 1997 : 174).

laiteron, n.m. Spéc. Sonchus oleraceus Lin.). Mauvaise herbe de la fam. des Composées dont les feuilles sont parfois consommées comme légume. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 130).

lamantin [d’Afrique], var. lamentin, n.m. Spéc.(Trichechus senegalensis Link). Mammifère herbivore aquatique de la fam. des Trichechidae, à l’allure de grand phoque, au corps en fuseau terminé par une nageoire non échancrée, vivant dans les embouchures des fleuves des régions tropicales. Menacé de disparition car très chassé pour sa chair savoureuse, malgré la protection légale. Le Galoa veille à enfoncer la rame sans frapper du plat, il la retire sans laisser égoutter, comme s’il s’agissait d’aller surprendre un lamantin.(Dedet, 1984 : 97). Ceux [: les chants] des courses de pirogues*, des veilles de pêches au lamantin, de la pluies qui ne vient pas, de la récolte abondante.(Owondo, 1985 : 44).(Haltenorth/ Diller, 1985 : 114). [.] l’aménagement du parc avec création de zones d’élevage et de reproduction d’animaux devenus rares, tels les lamantins.(Rémy, 1987 : 24). [.] les lamantins, dont la chasse était chargée d’un prestige culturel.(Gaulme, 1988 : 30). Ils mangent le lamantin dont la chair est très bonne et la graisse exquise aux mois de mars et d’avril. (Braouezec, 1861, in Merlet, 1990 : 198). [.] la rencontre d’un énorme phoque d’eau douce de la grosseur d’un hippopotame, sur qui la décharge des chassepots sembla ne rien faire de mortel. C’était un lamentin.(Coffinières de Nordeck, 1872-1873, in Merlet, 1990 : 243).

lamentin, n.m.V. LAMANTIN*. L’idée fut lumineuse qui consista à bâtir en pleine capitale du Gabon, au début des années 1960, un jardin public hébergeant diverses espèces animales notamment des gorilles*, des chimpanzés*, un lamentin, des gazelles*...(L’Union, 17/12/1996).

lampe[-]tempête, n.f. Usuel. Lampe à pétrole dont la flamme est protégée du vent et des chocs par un verre et un grillage. C’est bon, allons-y, entrons dans le dortoir, à la lueur des lampes-tempête.(Brouillet, 1972 : 46). Sous la lumière blafarde d’une lampe tempête au verre fracassé, trois assiettes posées sur un vieux casier vide de " Pedro Domecq " dégageaient une odeur fort appétissante.(Allogho-Oke, 1985 : 15). Il avait une lampe tempête à la main.(L’Union, 22-23/05/1993). Dans ce village, les habitants utilisent encore des lampes tempêtes. A quand l’électricité ?(in Bagouendi-Bagère, 1999).

lancer le maïs, loc.verb. Fréq., oral, argot des jeunes urbanisés.Faire la cour à une fille en lui offrant de l’argent et des cadeaux. Si tu veux cette fille, t’as intérêt à lui lancer le maïs.(Etudiant, Libreville, 1999). Pour obtenir la nga*, lance le maïs, mon petit*.(Etudiant, Libreville, 1999).

langue, (en ---- ), loc.adv. Fréq., oral, mésolecte et basilecte.Dans une langue locale. Mba l’avait dit en langue. Cet homme en effet, quoique n’étant pas du pays parlait la même langue que lui.(Nguimbi Bissielou, 1993 : 33). [.] chaque ethnie* s’exprime par ailleurs dans son propre dialecte*, " en langue " comme l’on dit au Gabon, les principales langues étant le fang, le myéne et le batéké.(Elsener, 1997 : 158). La messe dominicale est dite " en langue " à partir de 9h et dure jusqu’à ce que les chanteurs n’aient plus de voix… (Caparros, 1997 : 176).

langue de serpent, n.m. Spéc.(Ophioglossum gramineum Willd.). Fougère des savanes. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 440)

laptot, n.m. Vx, (du wolof, Schmidt, 1996 : 187).Matelot travaillant sur des embarcations de transport fluvial ou lagunaire. En continuant le sentier, on trouvait le quartier de mes laptots, logés dans des cases* à la mode du pays.(Coffinières de Nordeck, 1872-1873, in Merlet, 1990 : 218). Tous les jours je descendais à terre ; le matin, j’allais faire manœuvrer mes laptots ; le soir, je faisais des excursions.(Coffinières de Nordeck, 1872-1873, in Merlet, 1990 : 219).

larmes de job, n.f.pl.Spéc.(Coix Lacryma-jobi Linn.). Graminée rigide aux graines noir-bleu. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 186).
SYN. : graine de Job, larmille*.

larmille, n.f.V . LARMES* DE JOB.

latanier, var.latanier de Bourbon, n.m.V. PALMIER-EVENTAIL*. Il [le village de Louis] était construit en bambous* et en feuilles de latanier sur une sorte de promontoire rocailleux.(Coffinières de Nordeck, 1872-1873, in Merlet, 1990 : 223).

latériQUe, n.m. UsuelRoche rouge friable, produite en milieu chaud et humide par l’altération d’un sol ferralithique. Concassée, elle sert au revêtement de certaines pistes. A seize heures dix, les roues touchent la piste*, qu’on a refaite en latérite, depuis peu.(Brouillet, 1972 : 88). Pour l’instant, les terrains d’aviation sont rares. Il y a la piste* de latérite de Libreville, celle de Port-Gentil, qui est encore une savane* inutilisable par temps de pluie, mais qu’on refait en latérite. (Brouillet, 1972 : 112). Dans les clairières dues à la déforestation, les grandes herbes* à éléphant envahissent tous les espaces laissés libres par les plantations* entourant les rares villages traversés par la piste* de latérite ocre. (Rémy, 1987 : 113).
DER. : latérisation*, latéritique.

latérisation, n.f. Dispon., spéc.Formation d’un sol latéritique*. La latérisation se produit quand un sol ferralithique lessivé durant la saison des pluies est ensuite chauffé par le soleil en saison sèche.(Professeur, Oyem, 1994).

latéritique, adj. Dispon. Constitué ou recouvert de latérite*. Après une journée de piste* latérique exténuante dans une camionnette surchargée et rougie de poussière, il s’arrêtait au dernier ruisseau [.]. (Georgy, 1992 : 47).

laver, v.tr.
1- v.tr.Mésolecte, basilecte, mélior.Débarrasser du mauvais sort et des sortilèges éventuels, purifier. [.] les masques* avaient arpenté la cour de chaque case*. Leurs yeux ayant balayé le sol, jusqu’au moindre de ses ravinements, étaient tombés d’accord : le village était bien lavé.(Owondo, 1985 : 48).
2- Entre dans certaines locutions :
- laver le bwiti, V. BWITI*.
- laver le corps, fréq., oral.Procéder à une séance de purification au cours de laquelle le guérisseur* donne au patient un bain de feuilles et d’écorces d’arbre macérées. La nuit les gens vont laver le corps pour se purifier.(Secrétaire de direction, 30 ans, 1994). Il faut que je vois un nganga* pour me laver le corps, ça fait longtemps qu’un mec m’a draguée, ce n’est pas normal.(Le Réveil, 30/10/1998).
- laver le manioc, usuel.Faire rouir dans l’eau les tubercules de manioc* amer pendant quelques jours pour leur faire perdre leur amertume et leur toxicité. Et la voici sur le bord d’une ronde rivière, celle-là même où sa mère lavait le manioc pour le débarrasser de l’amertume et de la vase.(Okoumba-Nkoghe, 1989 : 23). On ne lave que le manioc* amer, pas le manioc doux qui est comestible après cuisson et même sans cuisson.(Agronome, Libreville, 1998).

layonneur, n.m. Spéc.Personne chargée de tracer un layon, un sentier dans la forêt vierge pour faciliter la progression. Abattre un arbre en forêt vierge est une véritable entreprise de travaux publics. Il faut, d’abord, repérer l’essence choisie avec une équipe de layonneurs qui ouvrent leur chemin au sabre d’abattis.(Georgy, 1992 : 87). Il y a un des layonneurs qui a été piqué par un serpent.(Forestier, Mitzic, 1994).

léopard [d’Afrique], n.m. Spéc.
- (Pantherus pardus Linn.). Carnivore felidé au magnifique pelage jaune ou crême constellé de taches noires disposées en rosettes sur le dessus. En zone humide, certains sujets ont un pelage très foncé ou entièrement noirs (Panthère noire). Il avançait dans une ruée fantastique, tantôt bondissant et tantôt à demi couché, portant agrippé à son cou un souple léopard.(Sondaz, 1946 : 21). Il est rare de rencontrer le léopard (njego, en myènè), et le lion* (sans crinière) ne se trouverait que sur les plateaux Batéké.(Gaulme, 1988 : 30). [.] et le plus grand félin représenté par le léopard ou panthère* ; le seul fauve signalé en forêt gabonaise.(Le Cri du Pangolin, n°11, 1994).
- Par métaphore, chef d’état, homme puissant et dangereux. Plongé dans le chaos depuis plusieurs années, le Zaïre n’a plus de pays que le nom [.]. Face à cette situation, seuls les noms d’hommes apparaissent, chacun se déclarant le messie avant de faire les frais du vieux léopard, Mobutu Sese Séko. (L’Ogooué Express, 22/04/1997).
COMP. : homme*-léopard.

lessimbu, var. lessimbou, n.m.V. DANSE*. Thessy et son groupe " Ankosso Music " se veulent les rapporteurs* des danses folkloriques du Haut-Ogooué (Empire*, Lessimbu, Ndjobi*, etc.).(L'Union, 29-31/03/1997).

lever une voile sur qqch., loc.verb. Dispon., écrit surtout, mésolecte. recherché.Lever le voile sur qque chose. Le dernier symposium sanitaire sur la reproduction humaine en Afrique [.] a levé une voile sur une affabulation qui comptait le Gabon parmi les pays hypofertiles*.(L'Union, 23/11/1988). Voilà qui va lever une voile sur sa disparition soudaine.(Fonctionnaire, Libreville, 1997).

liamba, n.m., (du mpongwé et autres l.loc.).V. CHANVRE* INDIEN. Mandja tire doucement sur le tuyau de son narguilé*. Avant que nous n’arrivions, il devait fumer le liamba en toute quiétude dans l’attente du repas du soir. (Dedet, 1984 : 133)

liane,n.f. Spéc. On distingue localement :
- liane à eau, nom donné à deux lianes de la fam. des Dilléniacées dont on retire une eau limpide et abondante que l’on peut boire ou utiliser pour la cuisson des aliments : Tetracera alnifolia Willd et Tetracera podotricha Gig. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 149).
- liane de caoutchouc, var. liane à caoutchouc, (Landolphia manni Dyer). Forte liane de la fam. des Apocynacées dont le latex fournit un caoutchouc de première qualité. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 83). Au dessert, on porta des toasts au champagne et le roi me donna une canne en liane de caoutchouc en souvenir de lui et comme curiosité du pays. (Coffinières de Nordeck, 1872-1873, in Merlet, 1990 : 232).
- liane à crochets, (Uncaria africana Don.). Liane à crochets opposés, de la fam. des Rubiacées. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 376)
SYN. : liane-hameçon.
- liane à sang, (Baissea sp.). Liane forestière de la fam. des Apocynacées dont la tige et les racines sont gorgées d’un latex rougeâtre très amer. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 77).
- liane à saucisses, (Cissus debilis Planch.). Liane ligneuse de la fam. des Ampelidacées dont l’aspect général évoque celui d’un chapelet de saucisses. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 54)
- liane-asperge, V. ASPERGE* GRIMPANTE. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 265).
- liane-corail, (Antigonon leptopus Hook & Arn.). Plante grimpante décorative de la fam. des Polygonacées aux fleurs en grappes et aux bractées roses. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 352).
SYN. : belle* mexicaine.
- liane-hameçon, V. LIANE A CROCHETS. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 376-85).
- liane-réglisse, (Abrus precatorius Linn.). Liane ligneuse de la fam. des Papilionacées, très commune, aux feuilles à saveur de réglisse. Ses gousses contiennent de jolies graines rouges avec une tache noire, souvent utilisées pour faire des chapelets ou des colliers, Malheureusement elles sont toxiques. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 246).
- liane-torchon, (Luffa cylindrica Roem). V. EPONGE* VEGETALE. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 143).
- liane vermifuge, (Cissus pendula planch.). Plante grimpante ou rampante de la fam. des Ampélidacées. Avec son écorce rapée, on prépare une sauce mucilagineuse rappelant le gombo*. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 55).

libanais, n.m. Usuel.Individu originaire du Moyen Orient en général et donc pas forcément de nationalité libanaise, installé au Gabon comme commerçant. Le chauffeur put enfin tourner, [.], se faufilant entre les boutiques de Libanais que la population éventrait à loisir.(Okoumba-Nkoghe, 1993 : 213). Dans ce royaume du négoce, boutiques tenues par des Libanais* et étals africains se côtoient dans les avenues centrales et dans le dédale des ruelles qui forment le marché. (Caparros, 1997 : 61). [.] alors que les riches commerçants libanais ne versent que 100 000 F CFA* dans le même temps. (L'Union, 14/02/1997). Va prendre une régab* chez le Libanais.(Garagiste, Libreville, 1996).

liège des Antilles,n.m. Spéc. (Hibiscus tiliaceus Linn.). Arbrisseau de la fam. des Malvacées aux belles fleurs orangées et au bois tendre et léger utilisé. V. HIBISCUS*. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 276).

lieux plaisirs, n.m.pl. Dispon., oral surtout, mésolecte, basilecte, fam. péj.Lieux de plaisir. En retour, il faut bien travailler à l’école, au lieu de s’adonner aux lieux plaisirs.(L’Union, 04/12/1991). J’envoie mon fils au village parce qu’en brousse*, on peut mieux tenir les enfants. Il y a moins de lieux plaisirs.(Mère de famille, Libreville, 1994).

lieutenant-gouverneur, n.m.V. GOUVERNEUR*.

lilas, n.m. Spéc.
- lilas du Gabon, (Lonchocarpus sericeus H.B. et K.). Arbre des forêts humides de la fam. des Papilionacées, aux nombreuses fleurs parfumées mauves et au très joli bois jaune ambré marbré. Les graines fournissent de la teinture jaune-orangé. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 254).
SYN. : membrurier.*
- lilas du Japon, (Melia azedarach Linn.). Petit arbre importé de la fam. des Méliacées, utilisé pour la décoration des jardins en raison de ses panicules de fleurs odorantes de couleur lilas. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 288).

limba, n.m.V. LIMBO*, FRAKE*.L’aire du limba (Terminalia superba) par exemple est en position périphérique, au nord-est et au sud-ouest. (Pourtier, t.1, 1989 : 35).

limbali, n.m. Spéc. (Gilbertiodendron dewevrei [De Wild] Léonard). Arbre énorme de la fam. des Caesalpiniacées au bois brun- noirâtre. (White/ Abernethy, 1996 : 25)

limbo, n.m.V. FRAKE*. [.] et le Limbo (terminalia superba) associe des propriétés technologiques intéressantes à une exploitation facile.(Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 29).

limotrague, n.m.V. ANTILOPE* SITATUNGA.

lindjanga, n.m. (du vili).V. EVUR*.

lion, n.m.Spéc. (Leo leo Linn). Grand félidé carnivore qui préfère les régions à boisement perméable car il chasse essentiellement à vue (Dekeyser, 1955 : 285). Pour certains, il existerait des lions sans crinière dans les plateaux batéké. Pour d’autres, il s’agirait de jeunes lions car Haltenorth/ Diller (1985 : 208) disent que chez le mâle, la crinière ne commence à pousser qu’à 18 mois et qu’il n’atteint sa taille définitive qu’à 5/6 ans. Quelques animaux protégés au Gabon : gorille*, [.], lion, [.] et aussi cobe* des roseaux, la liste est encore très longue !(Le Cri du Pangolin, Hors Série n°2, 1994).

liqueur, n.f. Fréq.Toute boisson fortement alcoolisée. Les liqueurs me rendent malade. Un verre de gin et je suis saoûle ! (Educatrice prescolaire, Libreville, 1997). Pour les préparatifs de sa dot*, elle a acheté plusieurs bouteilles de liqueurs.(in Bagouendi-Bagère, 1999).

lire dans le cœur, loc.verb. Dispon.Faire une lecture silencieuse. Tu perturbes avec ta lecture, est-ce que tu ne peux pas lire dans le cœur, ça fera moins de bruit.(in Bagouendi-Bagère, 1999).

lis, n.m. Spéc.
- lis blanc, nom donné aux fleurs de deux plantes de la fam. des Amaryllidacées : Crinum purpurescens qui fleurit sur les bancs de boue et Crinum natans, plante aquatique dont les fleurs blanches sont dressées au dessus de l’eau par une épaisse tige charnue. (White/ Abernethy, 1996 : 15).
- lis grimpant, (Gloriosa superba Linn.). Liane herbacée de la fam. des Liliacées, ornementale à cause de ses fleurs orangées puis rouges en forme de lis. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 266).
- lis rouge [du Brésil], (Hippeastrum equestre Herb.). Plante ornementale à fleurs rouges de la fam. des Amaryllidacées.(Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 52).
SYN. : lis saint jacques.
- lis rouge, (Scadoxus cinnabarinus ?). Lis rouge spectaculaire de la fam. des Amaryllidacées qui atteint 60 cm. de hauteur dans la forêt. (White/ Abernethy, 1996 : 15).
- lis d’eau, (Nymphaea maculata ?). Plante vivace dont la fleur blanche teintée de rose avec des anthères dorés, se dresse sur une tige au-dessus de l’eau et mesure près de 4 cm de large quand elle s’ouvre. (White/ Abernethy, 1996 : 41).
- lis saint jacques, V. LIS ROUGE DU BRESIL.

liseron du Portugal, n.m.BELLE* DE JOUR. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 135)

lit de brousse, var.lit picot, n.m. Fréq.Lit de camp pliable à une place consistant en une toile épaisse et résistante reposant sur une armature de métal ou de bois. Le boy* et l’aide pinassier* ont préparé des lits de brousse en toile.(Brouillet, 1972 : 106). En brousse*, on dormait sous la tente, sur des lits picot, avec des moustiquaires.(Forestier, Franceville, 1994).

loase, n.f. Spéc.Filariose à loa loa, parasite spécifiquement humain : les vers (de 2 à 7 cm de long) vivent sous la peau et leur longévité peut dépasser 15 ans. Le vecteur est un taon le chrysops ou mouche* rouge : mouche filaire qui abonde dans les forêts chaudes et humides d’Afrique équatoriale. La maladie peut entraîner des complications neurologiques, cardiaques ou rénales. La loase [.] est donc africaine, équatoriale et occidentale.(Gentilini/ Duflo, 1977 : 122).

local, adj., n.m. ou f. Usuel,sans connot.
- adj.En parlant d’objets, d’aliments, produit sur place, spécifique du pays. Il y a plusieurs sortes d’aubergines locales. (Agriculteur, Lambaréné, 1994). Si tu aimes un peu le piment, tu apprécieras la cuisine locale.(Etudiante, Libreville, 1999). Le collège emploie des professeurs étrangers qui ont un contrat local.(Professeur, Libreville, 1999).
SYN. : indigène* (part.)
- n.m. ou f.Personne du cru, autochtone. [.] les locaux ont démarré la partie tout hésitants [.]. (L'Union, 8/11/1988). Le poste conviendrait certes à un expatrié* mais nous préférons recruter des locaux.(Pétrolier*, Port-Gentil, 1997).
SYN. : national.

loir africain, n.m. Spéc.(Graphiurus hueti argenteus Allen, G. surdus Dollman). Petit animal arboricole et frugivore de la fam. des Muscardinidés. Il est capable de régénerer sa queue, lorsque celle-ci se rompt. (Dekeyser, 1955 : 195).

lokole, var.lokolé, n.m. Spéc., (du lingala). V. OBAKA*. Et, le désormais dénommé Papa Wemba décide d’introduire un instrument traditionnel dans sa musique : le lokole (obaka*).(L’Union, 30/06/1993).

long, adj. Fréq., oral. De grande taille, élancé. Cette fille est si longue qu’elle pourrait être mannequin.(Fonctionnaire, Libreville, 1997). Je suis passé chez toi, j’ai trouvé ton frère qui est long là*.(in Bagouendi-Bagère, 1999).
SYN. : longo*, longuère*.
ANTON. : court*.

long[-]crayon, n.m. Fréq., mésolecte, plaisant.Intellectuel, personne instruite. Des hommes intelligents, de respectables personnalités se transforment en véritables voyous. Comme dirait un long crayon.(L’Union, 03/09/1991). N’allons pas plus loin sinon, demain, ils couperont à nos longs crayons leur principale source d’information.(L’Union, 25/09/1992). Je sais que Sita vous écoute beaucoup, vous les jeunes qui tournez autour de lui, vous les longs crayons…(Okoumba-Nkoghe, 1993 : 166). Qu’est ce que tu en penses de notre situation, toi, le long crayon ?(Bijoutier, Libreville, 1999).

long français, n.m. Dispon., péj.Français recherché. Par extension : galimatias, parler prétentieux et compliqué. Si tu crois que tu vas m’impressionner avec ton long français !(Etudiant, Libreville, 1987). Les histoires de budgétiser ou non budgétiser, c’est du long français pour moi.(L’Union, 27/05/1993 ). Tu m’agaces avec ton long français.(Mère de famille, Libreville, 1999).
SYN. : gros* français.

longo, n.m., adj. Fréq., oral, argot des jeunes urbanisés.
- n.m. Personne de grande taille. Fréq., oral, argot des jeunes urbanisés.Ce gars, c’est un longo, il devrait jouer au basket.(Etudiant, Libreville, 1999).
- adj.De grande taille. C’est une fille longo.(Etudiant, Libreville, 1999).
SYN. : géant*, long*, longuère* (part.).
ANTON. : court*, kouèk*.

long pain, n.m. Usuel.Pain entier par opposition à pain compris comme " morceau de pain " et demi-pain " demi-baguette ". Va acheter du pain ! Prends un long pain. Tantine sera là pour déjeuner avec Lucie.(Mère de famille, Libreville, 1996). Un long pain ou un demi ?(Serveuse, Libreville, 1998).

longs talons, n.m.pl. Fréq., mésolecte, basilecte, mélior.Chaussures féminins à talons hauts. Elle portait des longs talons. (Serveuse, 20 ans, Libreville, 1994). Mais tu ne pourras pas marcher jusque là-bas avec tes longs talons.(Etudiant, Libreville, 1998).

longue bouche, n.f.V. BOUCHE*. Personnalité, personnage important. Par ironie, bavard invétéré et menteur. Et puis voilà, la semaine dernière, notre " présida* " dont on parle beaucoup, beaucoup dans ces meetings a parlé du pays avec des longues bouches venues du pays de Pétain.(L’Union, 13/11/1991). C’est vrai que tu en connais des longues bouches ?(Jeune, Libreville, 1999). Une longue bouche, c’est quelqu’un qui parle exagérément, qui ne parle pas en connaissance de cause ou qui a un discours malhonnête.(Secrétaire, Libreville, 1999).

longuère, n.f. Fréq., oral, argot des jeunes urbanisés, souvent péj.Grande perche. Regarde cette fille, c’est une longuère. Elle ne trouvera jamais de gars* avec une taille pareille.(Etudiant, Libreville, 1999).
SYN. : géant(e)*, longo*.
ANTON. : kouèk*.

longhi blanc, n.m. Spéc., (du fang ?).(Gambeya africana ?). Arbre moyen de la fam. des Sapotacées dont les fruits jaune orangé sont comestibles et appréciés. (White/ Abernethy, 1996 : 184).

loriot, n.m. Spéc.Oiseau arboricole au long bec arqué et fin. Fam. de Oriolidae. On distingue localement le loriot à ailes noires (Oriolus nigripennis Verreaux) grand passereau forestier à tête et gorge noire, collier jaune, dessus vert, dessous jaune ; le loriot à tête noire (Oriolus brachyrhynchus Swainson), très proche du précédent par la taille, la forme et les couleurs ; le loriot doré (Oriolus auratus Vieillot), entièrement jaune serin sauf les rémiges noires, la queue noire frangée de jaune et une large bande noire sur les joues et l’œil, bec rose. (Serle/ Morel, 1988 : 168). (Christy/ Clarke, 1994 : 172).

lonlaviol, n. Spéc., (du fang).V. FARO*. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 223).

loup, var.loup-peint, n.m.V. CYNHYENE*, LYCAON*. Les gens disent souvent loup pour parler du lycaon.(Enseignant, Libreville, 1999).

loutre, n.f. Spéc. Mammifère de la fam. des Lutrinae, qui se nourrit de poissons, crustacés ou mollusques. On distingue localement la loutre à cou tacheté (Lutra [Hydrictis] malucollis Liechtenstein) à fourrure brune avec le menton, la gorge, le haut de la poitrine et le ventre blanc orangé portant des taches brunes irrégulières ; la loutre à joues blanches (Aonyx [Aonyx] capensis Schinz) distinguable par une grande tache brune quadrangulaire devant l’oeil sur la joue blanche ; la loutre à joues blanches du Congo (Aonyx [Paraonyx] congica Lönnberg) aux pattes postérieures semi-palmées. (Haltenorth/ Diller, 1985 : 170). Vous pourrez même avec beaucoup de patience apercevoir une loutre à joues blanches nageant dans le courant.White/ Abernethy, 1996 : 13).

lunettes vue-claire, n.f.pl. Fréq., mésolecte, basilecte.Lunettes à verres optiques, corrigeant la vue. Aussitôt, Minko Mi-Oyone le catéchiste* se leva, mit ses petites lunettes vue-claire et se dirigea vers la cuisine de Mema Mbazo’o. (Allogho-Oke, 1985 : 24). Perdu lunettes vue claire. Rapporter au secrétariat. Récompense assurée.(Affiche, Libreville, 1998).

lutte opa, n.f. Spéc.,(hybride français/mpongwé).Lutte traditionnelle de la région de Libreville. La lutte opa. Deux lutteurs se prenaient corps à corps et cherchaient. Pour tomber l’adversaire et le faire toucher terre, toutes les pratiques étaient bonnes, pourvu qu’on ne lui fasse pas mal.(Raponda-Walker, 1998 : 40).

lyamba, n.m.(du mpongwé).V. CHANVRE* INDIEN.

lycaon,n.m.V. CYNHYENE*, LOUP*. Les lycaons courent à 45-55 km/heure [.].(Haltenorth/ Diller, 1985 : 161).

lycopode ornemental,n.m. Spéc.(Lycopodium cernuum Linn.). Plante de la fam. des Ptéridophytes, servant à l’ornementation des églises.(Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 438).

lynx africain, n.m.V. CARACAL*.