N

NACO, VAR. NACOT, n.m. Usuel. Chassis de fenêtre à lames de verre ou de métal mobiles permettant de regler la circulation de l’air. Ils ont forcé les grilles de protection de la fenêtre du bureau du directeur de l’Enseignement du second degré, en démontant les lames de naco.(L’Union, 06/05/1993). Les chambres blanchies à la chaux, aux " naco " bleus, gardent l’atmosphère des anciennes cellule des pères qui les occupaient.(Caparros, 1997 : 150).

NAGOR, n.m.V. COBE* DES ROSEAUX.

NAITRE DE LA TETE, loc.verb.Dispon., lettrés, mélior. Naître de l’imagination de qqun. Avec ses 25 danseuses, ses décors chaque fois repensés, tout comme les chorégraphies qui naissent sans-cesse de la tête de Geneviève.,[.]. (L’Union, 08/11/1988). Avec toutes les idées qui naissent de sa tête, c’est un futur écrivain.(Professeur, Libreville, 1996).

NAJA, VAR. NAJA AQUATIQUE, n.m. Spéc.(Boulengerina annulata). Grand serpent élapidé aux écailles d’un noir brillant et qui peut atteindre 3 m de long. Il passe sa vie dissimulé dans les anfractuosités des berges des rivières et se nourrit seulement de poissons. Peu agressif mais très venimeux. Un naja, entré par le caillebotis du tub, était venu s’enrouler autour de la lampe à pétrole[.]. (Dedet, 1984 : 38). Moyombé utilisait encore une poudre à base de tête de naja séchée ? de ce naja qu’on appelle depuis des générations " le renommé* ".(Dedet, 1984 : 273). Il était beau et arborait une cravate de naja[.]. (Allogho-Oke, 1985 : 125). (Girardin, 1988 : 23).
SYN. : renommé*.

NANDINIE [A DEUX TACHES], n.f. Spéc. (Nandinia binotata Gray). Petit mammifère de la fam. des Paradoxurinae, nocturne, sylvestre et arboricole. Allure de genette mais avec un museau plus court et une queue plus longue, pelage laineux gris brun avec une ligne de taches du front à la racine de la queue qui est assez touffue. (Haltenorth/ Diller, 1985 : 180).

NANE, n.f.V. DJAG*. Les nanes aiment la sape*, faire la beauté*.(Collégien, Libreville, 1999).

NARRER QNN, v.tr. Fréq.argot des jeunes urbanisés, fam."Baratiner (une jeune fille)", tenter de la circonvenir en lui faisant une cour assidue. Figure-toi que je tombe sur une superbe djag*. Je la narre. Et tu sais ce qu’elle me dit ? : Que j’aille prier avec elle à l’église et qu’il me faut accepter le Christ si je veux sortir avec elle, tu te rends compte ?(BD Boom, n°1, 10/1997 : 10). J’ai narré cette fille et ça a marché.(Jeune, Port-Gentil, 1994). Souvent dans les boîtes de nuit, il m’arrive de narrer plus de trois filles par soirée.(in Bagouendi-Bagère, 1999).

NASIQUE, n.f. Spéc.V. FAUVETTE*. Oiseau insectivore de la fam. des Sylviidae à long bec droit et à chant remarquable. On distingue localement la nasique grise = fauvette nasique grise (Macrosphenus concolor Harlaub), forestière d’un gris olive, et la nasique jaune = fauvette nasique jaune (Macrosphenus flavicans Cassin)qui a la tête grise, le dessus olive et le dessous jaune. (Christy/ Clarke, 1994 : 133).

NATIONAL, n.m. ou f., adj.
- n.m.Usuel. Personne qui possède la nationalité du pays dans lequel elle vit. Maintenant la plupart des professeurs sont des nationaux.(Professeur, Libreville, 1995). Il n’y a pas de problèmes ici entre les nationaux et les expatriés.(Enseignant, Port-Gentil, 1996).
ANTON. : expatrié*.
- adj. Usuel.De nationalité gabonaise. Jusqu’à une époque très récente, la formation théologique de plusieurs pasteurs nationaux se déroulait au Cameroun voisin[.]. (L’Union, 24/11/1988).

NATTE (1), n.f. Usuel.Tapis de fibres végétales tissées, servant de matelas, de tapis de sol ou de linceul. A un pas de moi, un Haoussa* assis sur une natte déchirée [.] déployait de grands gestes de prières dans son boubou* gonflé par la brise du soir. (Allogho-Oke, 1985 : 83). [.] je fus péniblement surpris de voir des cadavres ficelés dans des nattes, suspendus à deux pieux [.]. (Raponda-Walker, 1998 : 79).

NATTE (2), n.f. V. TRESSE*. Les nattes ont laissé la place aux tresses* au fil noir[.]. (L’Union, 08-09/05/1993).

NAZE, (ETRE ---- DE QQN), loc.verb. Fréq., oral, argot urbain.Amoureux au point d’en perdre le sens commun, perdre la tête pour qqn. Il est tellement naze de cette fille qu’il ne voit même plus ce qui se passe autour de lui.(Peintre en bâtiment, Libreville, 1999).
SYN. : être dans la bouteille*, cassé* (être ---- de qqn).

N’CONDE, n.f. Vx, (du mpongwé, de l’eshira et d’autres l.loc.).Epouse respectée d’un polygame dont elle a la confiance et dirige la maison. Si tu veux faire plaisir au chef*, prends toujours la n’condé.[.]. On appelle ainsi, chez les Eshira ? et le terme, comme la fonction, est à peu près identique chez les Myéné -, l’épouse la plus expérimentée, celle qui a obtenu au fil des ans la confiance pleine et entière du maître de maison. Elle dirige les travailleuses. Souvent cheftaine du n’djembé* - l’union secrète des femmes -, elle conseille son mari [.]. (Dedet, 1984 : 137).

NDAMA, VAR. N’DAMA, n.f. Spéc.Bovin de petite taille de l’Afrique de l’Ouest, résistant à la trypanosomiase*. Quant à l’élevage bovin, il n’est possible qu’avec des souches trypanorésistantes*, comme la ndama, originaire de Guinée et qui n’était pas connue autrefois.(Gaulme, 1988 : 31-32).

N’DEA, VAR. BWITI N’DEA, n.m. Spéc.,(du fang).
- Appellation méliorative donnée au Bwiti*. [.] Botudu, Ndéa sont diverses appellations du Bwiti qu’on lui donne, par déférence, un peu comme on dit " Le Très haut, le Tout-Puissant ". (Raponda-Walker/ Sillans, 1983 : 218).
COMP. : bwiti ndéa, ndéa kangè.
- NDEA, (BWITI ---- ), variante du Bwiti* dont les rituels se rapprochent de ceux de la secte des hommes*-léopards. V. HOMME*-LEOPARD. Le bwiti* n’déa ? Une forme déviée, perverse, de ce qui aurait dû rester du domaine de la divination et de la réflexion. Il suffira d’indiquer que le n’déa était apparenté au mouvement des hommes* tigres, cette secte qui avait failli faire périr ma mère lors de sa captivité chez les Pygmées… (Dedet, 1987 : 267-268). J’ai profité de la confusion pour faire venir les n’déa que j’avais reconnus. (Dedet, 1987 : 270).
- NDEA-KANGE, spéc.,(du fang et du nom du premier ancêtre des Mitsogho). Une des forme du Bwiti*: celui des Fang des environs de Libreville. Le Bwiti* des Fang des environs de Libreville, s’appelle ndéa-kangè. Etymologiquement, ndéa-kangè veut dire ndéa ou Bwiti des Mitsogo (Ndéa est un des noms du Bwiti ; kangè est le nom du premier ancêtre des Mitsogo). (Raponda-Walker/ Sillans, 1983 : 222).

NDJAKA, n.m. Spéc.,(du nzébi, du douma). Graines oléagineuses d’une variété de courgette locale (Cucumeropsis edulis Cogn.) avec lesquelles on confectionne une sorte de pâté ou une sauce réputés. [.] il faut que tu manges, séance tenante, le pâté de ndjaka que voilà.[.] (Raponda-Walker, 1998 : 14).
COMP. : pâté* de ndjaka.
SYN. : évonda (mpongwé), nkône ngon (fang).

NDJEMBE, VAR. NDJEMBE, NDJEMBE, N’DJEMBE, NJEMBE*, NYEMBE*, NYEMBA*, n.m.
- Usuel.Société secrète féminine hiérarchisée et placée sous l’autorité d’une présidente, la Ngwè-Evilo (en miéné), et comportant des initiées et des postulantes. L’objectif de cette société est obscur. On y voit généralement soit une sorte de réponse féminine au Mwiri, soit la symétrique féminine du Bwiti. Le Ndjèmbè est une société secrète féminine jouissant d’une très grande vogue chez la majorité des races gabonaises.(Raponda-Walker, Sillans, 1983 : 239). Aux hommes le bwiti*. Aux femmes le n’djembé.(Dedet, 1984 : 433). Enfin, comme les femmes savent tout, dans les familles, le n’djembé pouvait aider la justice de façon anonyme, rétablir la vérité ou contribuer, indirectement, à faire démasquer le coupable.(Dedet, 1984 : 433). [.] celle-ci [la formation de la sexualité] était procurée dans le cadre traditionnel* de la société féminine du ndjemb [.]. (Gaulme, 1988 : 50). [L’examen de laboratoire] un petit geste qui peut vous éviter les coups de bistouri, séances de " bilombo " et autres " ndjembé "[.]. (L’Union, 14/11/1988). Deux des cultes traditionnels les plus pratiqués au Gabon sont le bwiti* pour les hommes et le ndjembé pour les femmes.(Elsener, 1997 : 159). Avec un peu de chance on pourra observer une cérémonie du Bwiti ou du Ndjembé (société secrète féminine) avec tout un cortège de chants, de danses et de peintures corporelles.(Caparros, 1997 : 106).
COMP. : ndjembé eshira, ndjembe mpongwé, cherftaine du ndjembé, danse du ndjembé.
LOC. : danser le ndjembé.
- N’DJEMBE, (CHEFTAINE DU ---- ), n.f. Fréq., mélior.Nom donné, dans la société féminine du N'djembé*, à une femme d'âge mûr, investie de certains pouvoirs et chargée de conduire et de diriger les cérémonies cultuelles, en un lieu donné. Souvent cheftaine du n'djembé -l'union secrète des femmes- elle conseille son mari. (Dedet, 1984, 138). Grand’mère Esonguérigo redevenue malgré ses bribes de français, malgré ses connaissances de femme semi-occidentalisée, ce qu’elle n’avait jamais cessé d’être tout à fait : une femme noire soumise à la tribu*, une cheftaine du n’djembé ! (Dedet, 1984 : 29).
SYN. : femme-chef (rare), ngwè evilo (miéné).
- NDJEMBE, (DANSE DU ---- ), n.f. Fréq., mélior.Danse rituelle propre à la société féminine du N’djembé et qui ne peut être vue par un homme. V. BOLO*. Nous placerons ici [dans les danses liées à des sociétés initiatiques], la danse du Bwiti*, celles du Ndjèmbè (bolo* et danse rituelle, proprement dite) auxquelles nous pouvons vraisemblablement, ajouter les danses liées aux rites du Mwiri*, celles relevant de l’admission à l’ordre des Evovi*, et les danses de masques*. (Raponda-Walker, 1983 : 141).
SYN. : bolo*, boo*.
- NDJEMBE, (DANSER LE ---- ), loc.verb. Dispon.Executer les danses relevant du rituel de la société féminine du ndjembé. Ils dansent le wiki*, le ndjembé, le missoukou* et la plupart des filles qui dansent là-bas, elles ont les seins* dehors.(Serveuse, 20 ans, Libreville, 1994).
SYN. : danser le bolo*.

NDJIMBA, n.m., Spéc.,(du tsogho, mpongwé, etc.). Lieu de réunion du Bwiti* éloigné du village. La cérémonie des rites de passage* a lieu en pleine forêt, dans un endroit éloigné du village et, du moins chez les Mitsogo, sous le grand arbre sacré olumi* : c’est le ndjimba, c’est-à-dire l’endroit des délibérations, des séances secrètes où l’on conduit les récipiendiaires*. (Raponda-Walker/ Sillans, 1983 : 201).
ENCYCL. : ne pas confondre avec le mbandja* ou corps* de garde.

NDJINDJA, adj. Dispon.,(du mpongwé <ndjindiiji> " marquant l’impuissance, l’impossibilité "), mésolecte, fam. Difficile. Les temps étant " ndjindja " on ne peut se permettre les articles de luxe hors de portée de nos bourses.(L’Union, 29/08/1991). Vous savez, là-bas, ce sera " ndjindja ". Il y aura les Eléphants, les Lions, les Stars, etc.(L’Union, 27/07/1993). A cause de cette crise économique mêlée à la dévaluation, la vie devient de plus en plus ndindja.(in Bagouendi-Bagère, 1999).
SYN. : caillou (1)*.

NDJOBI, VAR. NDZOBI, n.m. Spéc., (de l’obamba). Entité symbolique ayant sa place dans la cosmogonie locale et qui est le centre d’une association religieuse secrète du même nom, dans l’est du pays. Elle prône à ses adhérents l’amour d’autrui et doit son succès à la protection contre les sorciers que procure l’adhésion au groupe. [.] Les statues, masques*, poteaux et portes sculptés, les emblèmes de pouvoir, les armes, etc. sont les expressions matérielles des activités du Bwiti*. Il en a été de même pour d’autres associations du même genre : Ngil* des Fang, Mwiri* des Punu, Mungala* des Kota, Ndjobi* des Obamba, etc., certaines ayant disparu, quelques-unes encore importantes quoique acculturées. (Perrois, 1992 : 19-20). Moi, Makaya*, je me pose la question de savoir si le " Ndjobi " n’a pas attrapé Mb’Abes [.]. (L’Union, 14-15/12/1996). Une deuxième génération d’artistes se caractérise souvent par une musique contemporaine qui puise dans la musique traditionnelle [.] Patience Dabany, inspirée par le ndjobi (issu de l’est du pays) et par les Etats-Unis [.]. (Elsener, 1997 : 165).
DER. : ndjobiste*.

NDJOBISTE, adj. Dispon. lettrés. En relation avec le ndjobi*. Il y a donc nécessité de [.] prendre en compte les franges païenne, [.], ndjobiste etc..., lors de l’élaboration des programmes T.V. de ces deux jours saints [.].(Le Progressiste, 01/04/1997).

NDOC, n.m.V. NDOK*.

NDOK, VAR. NDOC, n.m. Spéc.,(du fang). Plat traditionnel d’origine fang, agrémenté de chocolat* indigène. Si l’on assiste à l’une de ces festivités, peut-être aura-t-on l’occasion de goûter à un plat original : le " ndok ", qui est à base de viande et de poisson agrémentés d’une sauce faite avec du chocolat* de fabrication locale. (Rémy, 1987 : 201). Sanglier ou bœuf au ndok ou odika* : [.]. (Rémy, 1987 : 225). Les plus recherchés [: les produits de la forêt] sont destinés à la boisson, et à la confection des sauces. Parmi eux citons le fruit de l’oba* (Irvingia gabonensis) dont les amandes servent à préparer le plus populaire " chocolat* indigène ", mal nommé car il n’a d’autre point commun avec le chocolat que sa couleur, mais très prisé pour accommoder viande ou poisson (ndôc des Fang, odika* des Myéné ou mudika* des Eshira et Banjabi). (Pourtier, t.1, 1989 : 193).

NDOMBA, n.m., Spéc.(du mpongwé). V. MASQUE*. Homme masqué à large figure. En dépit des habillages du genre Odamba* à Franceville ou Ndomba à Koulamoutou[.]. (L’Union, 07/07/1993).

NDOMBOLO, n.m., Fréq., (du lingala).
- Postérieur. Fesses d’une femme. Une fille qui avait un ndombolo de feu auparavant, elle est en train de le massacrer depuis qu’elle s’est mise avec son mec là*. Ecoute Bika, je refuse d’être appréciée seulement pour le volume de mon postérieur, j’ai d’autres qualités à faire valoir quand même.(Le Réveil, 15/01/1999). Nous ce que l’on aime, c’est le MATOOOS* ! !Le ndombolo bien fâché*, le bodge*, quoi !(UEW,17-23/10/1999). Cette go* a un ndombolo à faire craquer tous les hommes. (Fonctionnaire, Libreville, 1999).
SYN. : bodge*, bodje*, cellulaire* (avoir ----), châssis*, eboko*, matos*, paquets*.
- Danse venue du Congo. Marie aime danser le ndombolo.(Institutrice, Libreville, 1998).

NDONG ELI, n.m. Spéc.,(du fang). (Xylopia [hypolampra] acutiflora (Dunal) A. Rich.). Arbre moyen de la fam. des Annonacées dont le bois sert à faire des pagaïes et l’écorce, des parois de case. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 72), (White/ Abernethy, 1996 : 74).

NDZAMBA MINKOUKOUÈ, n.m. V. DANSE*. C’est ainsi que sont prévus une soirée théâtrale et un concours de danses traditionnelles (Okoukouè*, Ndzamba Minkoukouè, Elomba*, Ngontang*...) à la résidence du sous-préfet[.]. (L’Union, 03/04/1997).

NDZANGO, n.m. (de l’apindji). V. EVUR*.

NDZIAMI TARA ! interj. Dispon.,(du téké), oral surtout. Dieu tout puissant !, Mon Dieu ! Leur crise de nerfs contre moi risque de se transformer en crise d’autorité militaire et là, ndziami tara ! ils perdront définitivement des plumes[.] dans l’histoire.(L’Union, 12/05/1997).

NEGRO-NEGRITUDE, n.f. Dispon., lettrés, iron. Vision nouvelle de l’ensemble des valeurs culturelles d’un monde authentiquement noir. Il ne s’agit pas d’une nouvelle négro-négritude. Nous voulons qu’à travers la communauté de la culture se réalise un brassage des valeurs scientifiques qui favoriserait l’éclosion d’une Afrique développée qui a la place qui lui revient dans le concert international.(L’Union, 28/05/1993).

NENUPHAR BLANC DES ETANGS, n.m. Spéc.(Nymphea lotus Linn.). Plante aquatique aux très grandes fleurs odorantes blanches avec des étamines jaunes. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 313).
SYN. : nymphéa*.

NEOCOSSYPHE, n.m. Spéc.V. GRIVE*. Sorte de grive brune et rousse de la fam.des Turdidae, essentiellement terrestre, forestière. On distingue localement : le néocossyphe à queue blanche, (Neocossyphus poensis Strickland) et le néocossyphe à queue rousse (Neocossyphus rufus Fischer & Reichenow). (Christy/ Clarke, 1994 : 108).
SYN. : grive* fourmilière.

NEON, n.m. Spéc.(Neolebias ansorgii Boulenger = néon et Neolebias unifasciatus Steindachner = néon rayé). Nom commercial donné à deux espèces de petits poissons d’eau douce de la fam. des Distichodontides, aux belles couleurs mais sans intérêt économique. (Gilbert et alii, 1989 : 98-100).

NEPTUNE, n.m. Vx, spéc.Récipient très large et à fond plat, ordinairement en cuivre qui servait à recueillir le sel après évaporation de l’eau de mer. Et qui fut objet de traite. Ce ne sont pas des preuves valables, car si les Gabonais ont utilisé les "neptunes" pour figurer les yeux de leurs statuettes, ou en recouvrir certaines parties d’entre elles [.], c’est tout simplement parce que cela leur a paru plus facile que d’extraire le cuivre, eux-mêmes, qu’ils connurent et qu’ils ont vraisemblablement, travaillé bien avant l’arrivée des Blancs*. (Raponda-Walker/ Sillans, 1983 : 290). On leur faisait voir les beaux neptunes brillants comme de l’or qui étaient des plats de cuivre très grands semblables à des moules de pâtisserie pour faire des tartes gigantesques. Ces neptunes étaient destinés à faire bouillir de l’eau de mer pour en extraire le sel. (Coffinières de Nordeck, 1872-1873, in Merlet, 1990 : 221).

NERVEUX COMME QUEUE DE VACHE, loc.adj. Dispon.,oral surtout, mésolecte, fam. Agité comme un boisseau de puces. Hagards, fatigués, nerveux comme queues de vaches, ceux-ci étaient vautrés au milieu de bagages et de baluchons invraisemblables.(L’Union, 20/10/1992).

NEUROPALU, VAR. NEURO-PALU, n.m. Spéc.Forme de paludisme pernicieux. Le neuropalu, la fin du cauchemar ? Avec la santé pour tous en l’an 2000 peut-être.(L’Union Magazine, 06/1987). C’est à croire que dans le Gabon* d’abord de la démocratie, la typhoïde, la malaria, le neuro-palu... et même le SIDA qui fait des ravages monstres dans les pays les plus développés, ne tuent pas sous notre ciel.(L’Union, 03-04/07/1993).

NEZ, n.m.
- NEZ BLANC, V. CERCOPITHEQUE*. Le cercopithèque* hocheur (plus communément appelé nez blanc). (Le Cri du Pangolin, n°11, 1994)
- NEZ BLEU, V. CERCOPITHEQUE*.

NGA, n.f.V. DJAG*. La nga* que tu vois là-bas, elle a bouché* Jean.(Jeune, Libreville, 1998). Les ngas sont de plus en plus difficiles. Si t’as pas les do* dans les poches, elles ne veulent pas de toi.(Etudiant, Libreville, 1998).

NGABA, n.m., Spéc.,(du kélé). V. FOUGERE* GEANTE. Peuplé d’okoumés, on y [dans la forêt] retrouve aussi les essences caractéristiques de la forêt littorale (okala*, evino*, ngom*, ngaba) ainsi que les très hauts arbres de la forêt primitive (ozouga*, azobé*, andoung*). (Caparros, 1997 : 78).

NGADJA, n.f. Dispon.V. CHANVRE* INDIEN. Tous ces jeunes délinquants passent leur temps à fumer la ngadja et à agresser les pauvres innocents.(in Bagouendi-Bagère, 1999).

NGAMBER, v.tr. V. BIFFER*. J’ai faim, on ngambe bientôt ?(Jeune, Libreville, 1998).

NGAMBO, n.m. Fréq.,(du miéné " ballon "), oral, basilecte surtout.Football. Quand j’étais plus jeune, j’aimais jouer au ngambo.(Cuisinier, 23 ans, Port-Gentil, 1994).
SYN. : sport*-roi.

NGANDO, n.m. Dispon.,(du fang), oral surtout, fam., péj.Espion, personne louche au service d’hommes politiques. Puisque je te dis qu’il est ministre de l’Intérieur et toi tu dis que être ministre de l’Intérieur c’est rien, alors le ngando c’est toi.(La Voix du Peuple, 20/11/1996).

NGANG, n.m. Spéc., (du fang). (Hymenostegia Klainei Pierre ex Pellgr.). Arbre moyen de la fam des Caesalpiniées dont le houppier, vu de loin, paraît rose. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 232). (White/ Abernethy, 1996 : 198).

NGANGA, VAR. N’GANGA, OGANGA, NGANG, UGANGA, NGA, NGANGHA, n.m. ou f. Usuel, (de toutes les l.loc.), mélior.
- Sorte de devin-guérisseur dont les fonctions bénéfiques s’opposent à celle du balosi "sorcier" puisque les nganga sont les dénonciateurs des "jeteurs de sorts". Ces devins sont désignés sous les noms de nganga etc. [.] Ces appellations ont deux sens distincts. Le premier correspond à "médecin, guérisseur, rebouteux" en un mot celui qui fait profession de soigner les gens. C’est dans ce sens que les Gabonais désignent tout médecin européen, sous le nom d’oganga. L’autre sens se rapporte aux pratiques occultes-telles que divination, magie et peut se rendre par les termes français suivants "devin, enchanteur, nécromancien, magicien, mage, diseur de bonne aventure, faiseur de charmes, de filtres, de talismans bénéfiques, spirite, voyant, exorciseur, médium". (Raponda-Walker, 1983 : 32). A sa très grande connaissance des vertus des plantes, le nganga joint la faculté d’être l’intermédiaire entre le monde visible et le monde invisible. (Raponda-Walker, 1983 : 33). ). [.] le terme de "sorcier*" doit-il être, à notre avis, strictement limité aux "jeteurs de sorts, envoûteurs", qui peuvent, notamment, extérioriser leur évur*, occasionnellement, la nuit, pour procéder à des sortilèges : ce ne sont pas des nganga. (Raponda-Walker, 1983 : 33). Certes, je distinguais depuis belle lurette les aspects les plus grossiers de la fausse science, dans les faubourgs comme à la campagne, mais des n’ganga comme Moyombé ont une prestance indiscutable quand ils passent la tiare blanche. (Dedet, 1984 : 252).  Le "nganga" rentra dans ses méditations et débuta ses incantations.(L’Union, 14/11/1988). A une semaine de la fin de l’année, il fut embarqué dans un véhicule par le nganga et son fils.(L’Union, 02/12/1996). Le nganga : au Gabon, il est un personnage traditionnel qui, à la ville comme à la campagne, a toujours une très grande importance. Il possède la connaissance universelle qui lui a été transmise par des pratiques ésotériques. [.] Il est le guérisseur* ou tradipraticien* [.]. (Caparros, 1997 : 38). Du jamais vu. A Libreville [.], un bébé de 6 mois vient de trouver la mort le 29 mars dernier à 12h30. Dans cette affaire, [.] Amélie, mère du bébé, [.] grande soeur de la mère du bébé et la nganga, leur tante seraient à l’origine du drame [.].(Le Bûcheron, 9-15/04/1997). Depuis qu’elle a consulté le nganga, les céphalées* sont parties.(Fonctionnaire, Libreville, 1999).
ENCYCL. : nganga (eshira, masango, vili, douma, nzébi, varama, loumbou, pounou, loango, ivea, apindji, bènga, tsogho) ; oganga (galoa, nkomi, oroungou, adyoumba, enenga, mpongwé) ; uganga, ngang (fang) ; ngang (fang, sekyani) ; nga (ambamba, doumou) ; ngangha (doumou).
COMP. : nganga-bwiti, nganga-misoko.
SYN. : féticheur.
ANTON. : balosi*, sorcier*.
- NGANGA BWITI, Spéc.,(du tsogho). Officiant de la société initiatique du bwiti*.
- NGANGA-MISOKO, Spéc.,(du tsogho). Exorciste, féticheur spécialisé dans la destruction des actes de sorcellerie: envoûtement, possession, mauvais oeil. Dans ces cérémonies qui constituent la spécialité du nganga-misoko, il s’agit, aussi bien, d’évoquer des esprits, que de faire des incantations, des exorcismes dans le but de délivrer un malade des abambo*, ilogo* ou imbwiri* qui le possèdent. (Raponda-Walker, 1983 : 138).

NGATA (EN ---- ), loc.adv. Fréq., oral, argot des jeunes urbanisés.En prison. Par extension, mot exprimant l’idée de souffrance et de douleur. Il est en ngata depuis deux ans.(Etudiant, Libreville, 1999). Il a bâché* et puis son père l’a mis en ngata.(Etudiant, Libreville, 1999).

NGEMBE, adj. Dispon., oral, argot des jeunes urbanisés.Bizarre, louche. Cette histoire, c’est ngémbé. Rien ne laissait penser qu’il la quitterait.(Etudiante, Libreville, 1998). C’était ngémbé : coincé là, je ne pouvais plus bouger.(Etudiant, Libreville, 1999).

NGEMBOT, VAR. NGUEMBOTE, NGEMBO, GEMBO, n.m. Fréq.,(du nom en kikongo d’une grosse chauve souris, comestible, la roussette paillée (Eidolon helvum), oral surtout,iron. Resquilleur, combinard, fourbilleur, personne qui profite de tout les spectacles qu’elle peut voir sans payer (par exemple en s’agglutinant sur les murs d’enceinte du stade, comme des chauve-souris perchées en grappes sur les arbres). Quand je dis que les Gabonais ne comprennent rien au mouvement des libertés, que nos pseudo intellos ne pigent rien à la démocratie, il se trouve des "ngembots" pour crier au scandale.(L’Union, 23/04/1993). Quand je vois des petits farfelus jouer aux " ngembots ", je me dis : " Ils ont de la chance ceux-là de ne pas avoir été au lycée à l’époque où l’honorable* et l’Ayatollah de Lalala Dak’ régnaient là-bas.(L’Union, 21/05/1993)

NGHOMBI, n.m.(du mpongwé). V. HARPE* INDIGENE.

NGI, VAR. NGIL, n.m.V. MASQUE*. Ngi. Les Fang, les Ndjem et les Kwélé plus à l’est avaient des masques à l’effigie du gorille dont le symbolisme se rapporte à la puissance des nganga*, les notables* et chefs* d’initiation*. (Perrois, 1992 : 46).

NGIL, VAR. NGI, n.m.V. MASQUE*. Divinité de la vengeance, garante de la stabilité sociale. Secte actuellement disparue, autour de cette divinité ; statues et masques typiques de cette association rituelle fang. Ces trois sectes, pratiquement éteintes de nos jours, ont également de grandes ressemblances, dans la forme et les fonctions, avec le Ngil des Fang, le Mwetsi* des Beseki, et surtout le Mwiri* des Eshira qui est encore en pleine activité [.]. (Raponda-Walker, Sillans, 1983 : 172). H.-M. Bôt Ba Njock, qui vécut longtemps parmi les Fang, considère à la fois, le Ngil* comme la " divinité chargée de la vengeance " et comme le " garant de la sécurité et de la stabilité sociale ". (Raponda-Walker/ Sillans, 1983 : 233). Ce masque recueilli au Woleu-Ntem dans les années 60 est une variante tardive des anciens masques du Ngil voire du Sô du sud du Cameroun. On peut noter dans ce type diverses influences stylistiques, la plupart venues par l’Ogooué (polychronie par quartiers, yeux tubulaires, front en surplomb, etc.). (Perrois, 1992 : 44).

NGO, VAR. NGOYE, n.m. Spéc., (du téké). Divinité du Haut-Ogooué, culte et statuettes que ce culte a engendrés. Ajoutons encore certaines statuettes liées au culte du Ngo. (Raponda-Walker/ Sillans, 1983 : 70). Le Mongala*, ou Ongala*, se pratiquait autrefois dans toute la région du Haut-Ogowè, selon des informations consignées par le Père A. Biton. D’après A. Walker, il serait probablement identique au Ngo, ou Ngoye*, de la région de Franceville, dénommé aussi " confrérie de la panthère* ". (Raponda-Walker/ Sillans, 1983 : 172).
SYN. : confrérie de la panthère, ngoye*.

NGOL, n.m.V. MASQUE*. [.] certains masques*, danses et musiques qui les [: les rites] accompagnent, survivent, plutôt sous la forme de démonstrations sociales. On peut citer le Ngol chez les Kota et le Bwiti* des Mitsogho. (Caparros, 1997 : 39).

NGOM, n.m. Spéc., (du fang). V. TAM-TAM*. Les instruments de la musique fang se sont aussi mieux conservés, les harpes mvet* et engomi*, les tambours nkul*, mbé* et ngom, le xylophone médzang*, etc. Dans la mesure où ces objets n’étaient pas directement les expressions symboliques des cultes. (Perrois, 1992 : 22).

NGOMA, n.m.V. HARPE*-CITHARE. Les instruments de musique sont, pour la plupart, spécifiques d’une région à l’intérieur même du pays. Citons par exemple : [.] le ngoma, mot fang pour désigner une sorte de harpe-cithare participant aux rites d’initiation bwiti* [.]. (Elsener, 1997 : 164).

NGOMBI, VAR. N’GOMBI, NGHOMBI, n.m. Spéc., (du mpongwé). Instrument de musique traditionnel à sept cordes de grandeur inégale et caisse de résonance en bois sur laquelle vient se placer la crosse portant les cordes. Plus perfectionnée est la " harpe* indigène " ou nghombi des Mpongwè, munie de sept cordes inégales en racines aériennes de vanille* sauvage, que l’on pince des deux pouces et des deux index et complétée par une caisse de résonance taillée en plein bois et adaptée à une crosse. (Raponda-Walker, 1983 : 74). La cithare* n’est-elle pas une femme ? Femme aux hanches d’autant plus douces que les sons du n’gombi se font plus délicats. (Dedet, 1987 : 257). Les instruments de musique sont, pour la plupart, spécifiques d’une région à l’intérieur même du pays. Citons par exemple : [.] les tambours à une ou deux peaux et le ngombi, cithare à sept cordes utilisée au cours des rites bwiti*. (Elsener, 1997 : 164). On peut y [au musée national des Arts et Traditions] découvrir un certain nombre d’instruments de musique et objets régaliens : mvet*, cithare ngombi, sanza* [.]. (Caparros, 1997 : 60).
SYN. : cithare*, engoma*, harpe*, harpe*-cithare, harpe* indigène, ngoma*.

NGONTANG, VAR. NGON-NTANGHA, n.m.V. DANSE*, MASQUE*. Masque en bois léger d’ "enzésang*" (Ricinodendron africanum Müll. Arg.). Serait le bikèghe* des Fang ?. On s’en couvre comme d’une coiffure de même qu’avec le masque ngon-tangha à plusieurs faces. (Raponda-Walker, 1983 : 57). Le masque*-heaume Ngontang est une variante d’un type de masque à une seule face connu dès le début du XXè siècle par les enquêtes de G. Tessmann. La multiplication des visages correspond au don de clairvoyance de l’esprit représenté. (Perrois, 1992 : 48).
SYN. : masque*-heaume ngontang.

NGOUE-EVILO, n.f.V. EBEGA*.

NGOUNDA-NGOUNDA, n.m.
- n.m. Dispon., oral surtout, fam., péj.Esbrouffe, chiqué. Je sais qui se cache derrière Makaya* pour nous dénigrer. C’est affaire nana, affaire quartier*. Pouah ! " ngounda-ngounda " pour* à rien (L’Union, 23/11/1992). Adieu le " ngouda-ngounda " du nationalisme pour à rien.(L’Union, 23/06/1993).
LOC. : jouer le ngounda-ngounda.
- NGOUNDA-NGOUNDA (JOUER AU ---- ), VAR. FAIRE LE NGOUNDA-NGOUNDA POUR A RIEN, loc.verb. Fréq., oral surtout, fam., péj.Rouler les mécaniques, faire le m’as-tu-vu. Pour couper court, moi je crois que si nos pilotes sont là pour faire de la frime et le " ngounda-ngounda " pour à rien à côté des jets [.].(L’Union, 06/05/1993 ). Ils jouent au " ngounda-ngounda " au quartier*, roulent les mécaniques, oublient le sport, bref, n’en font qu’à leur tête.(L’Union, 27/07/1993).

NGOYE, n.m. V. NGO*.

NGOZE, n.m. Fréq.,(du miéné). Veillée de danse dans les sociétés initiatiques. Quand c’est le " ngozé ", vous ne dites rien. Quand on se réunit pour prier, vous faites du bruit, c’est pas normal ça [.].(La Cigale, 20/05/1999). Les bwitistes* ont un ngozé cette nuit, on aura encore des bruits de tam-tam.(in Bagouendi-Bagère, 1999).

NGUEMBOTE, n.m.V. NGEMBOT*. Jean-Pierre peut dormir sur ses deux oreilles. Il n’est pas comme ces petits agités qui n’arrêtent pas de pérorer parce qu’ils ne pèsent pas lourd avec leurs partis familiaux. De véritables nguembotes qui ne valent rien, les précédents scrutins l’ont montré[.]. (L’Union, 16-17/11/1996).

NGWESSE, n.m. Spéc.Manioc* cuit coupé en petits morceaux et lavé à l’eau courante. [.] on jette à l’esprit du mort quelques tranches de ngwessé. (Raponda-Walker, 1998 : 68).

NGWET, n.m. Dispon. Sorte de soupe à base de maïs. Si l’on assiste à l’une de ces festivités, peut-être aura-t-on l’occasion de goûter à un plat original [.]. Mais le " ngwet ", à base de maïs, est un plat plus humble réservé aux jours de semaine, à ceux qui rentrent des plantations*. (Rémy, 1987 : 201). Le ngwet est un potage à base de maïs. (Rémy, 1987 : 244).

NIAMBOUE, n.m.V. NYEMBWE*. Marie-Louise, fine cuisinière, nous prépare le poulet au niamboué, [.].(Brouillet, 1972 : 53).

NIANGON, n.m Spéc. (Tarrieta utilis Sprague). Arbre de la fam. des Sterculiacées au bois rosé, brunissant à la lumière, poisseux au toucher, exploité. J’ai aussi à Assévé, à côté de l’anthotheca, son cousin plus montagnard, le niangon. C’est un bois qui, lorsqu’on passe le doigt sur la planche, donne l’impression d’être très gras. (Dedet, 1984 : 297). Parmi les divers bois durs, nous retiendrons plus particulièrement comme bois d’ébénisterie ou de menuiserie de luxe : le Movingui*, le Padouk*, le Niangon*, l’Izombé*, l’Olon*, le Moabi*, le Douka. ; Nous ajouterons le Zingana* et le Dibétou*, utilisés pour l’ameublement (Raponda- Walker/ Sillans, 1961 : 29).
SYN. : acajou* résineux.

NIAOULI, n.m.V. ARBRE* A GOMENOL. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 310).

NICATOR, n.m. Spéc.Passereau forestier tantôt classé dans les pies-grièches, tantôt dans les bulbuls. On distingue le nicator vert au plumage typique vert jaune et gris (Nicator chloris Valenciennes) et le nicator à gorge jaune (Nicator vireo Cabanis) plus petit et au chant aux sonorités de clairon. (Christy/ Clarke, 1994 : 176).
SYN. : bulbul nicator, pie-grièche nicator.

NIEMBWE, n.m.V. NYEMBWE*.

NIEN, (AVOIR LE ---- ), loc.verb. Fréq., oral, argot des jeunes urbanisés.Avoir des ennuis. J’ai le nien avec mon père ! (Etudiant, Libreville, 1999). Oh j’ai le nien, ma go* est en grossesse !(Jeune, Libreville, 1999).

NIEUK, n.m. Spéc., (du fang). (Filaeopsis discophora Harms.). Grand arbre de la fam. des Mimosacées qui dégage une odeur d’ail. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 242). (White/ Abernethy, 1996 : 176).

NIGRETTE, n.f.V. ASTRILD*, SENEGALI*. Petit oiseau forestier insectivore de la fam. des Estrildidae. On distingue localement : la nigrette à calotte grise = sénégali* nègre (Nigrita canicapilla Strickland), la nigrette à front jaune : sénégali* nègre à front jaune (Nigrita luteifrontis Verreaux), la nigrette à ventre roux = senégali brun à ventre roux (Nigrita bicolor Hartlaub) et la nigrette à ventre blanc = sénégali brun à ventre blanc (Nigrita fusconota Fraser). (Christry/ Clarke, 1994 : 185).

N’IMPORTE QUOI, (DU ---- ), pron.indéf. Fréq., mésolecte.Presque toujours précédé du déterminatif " du ". Si elle continue à faire du n’importe quoi, elle quittera* ici.(Commerçante, Lambaréné, 1989). Qu’est ce que tu racontes, c’est du n’importe quoi.(Policière, 23 ans, Port-Gentil, 1994). Il a fait du n’importe quoi avec mon vélo et maintenant il est foutu.(Boy, Libreville, 1996).

NIOVE, n.m. Spéc., (du mpongwé). (Staudtia gabonensis Warb.). Arbre de la fam. des Myristicacées fournissant un très beau bois d’ébénisterie. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 309). En effet à côté de l’okoumé*, l’ozigo* tend actuellement à prendre une place croissante dans l’exploitation forestière du sipo*, l’aïélé*, l’iomba*, l’apo* (pour les contre-plaqués), le niové, le bilinga*, le douka* pour l’ébénisterie. (Rémy, 1987 : 88). Au Gabon, on utilie parfois le niové pour construire des ponts [.] .(White/ Abernethy,1996 : 180).
SYN. : arbre* à pagaies.

NIVAQUINE, n.f. Fréq., mésolecte, basilecte.Tout produit pharmaceutique anti-paludéen, le nom de marque étant devenu nom générique. [.] la Nivaquine étant l’antipaludéen le plus répandu chez nous.(L’Union Magazine, 06/1987). Le neuropaludisme* n’est donc pas une forme de paludisme résistante à la nivaquine. [.].(L’Union Magazine, 06/1987). Tu n’oublies pas de prendre ta nivaquine.(Jeune, Libreville, 1994).

NJEMBE, VAR. NJEMBE, n.m.V. NDJEMBE*. Le Njembe. C’est la société secrète féminine par excellence. On en attribue l’origine aux Sira.(Ambouroue-Avaro, 1981 : 80).

N’JOU, VAR. NJU, n.m.V. POIS*-ARACHIDE. On y [dans les marchés] trouve du manioc* que l’on fait macérer pendant trois jours pour en extraire de la farine séchée ensuite sous forme de bloc, du mil*, des ignames*, [.], du n’jou ? sorte de fève à goût de haricot. (Rémy, 1987 : 115).

NKAL, n.m.Vx,(du fang). Ordalie, cérémonie magico-religieuse ayant pour objet de mettre en évidence la culpabilité ou l’innocence d’un accusé par une sorte de jugement de Dieu. Chez les Fang, la variété [de balisier*] à feuilles pourprée sert comme fétiche* d’épreuve (ordalie) pour prouver la culpabilité ou l’innocence des personnes accusées d’adultère. C’est la cérémonie du Nkal ou édang nkal (litt. : passer par dessus le balisier). (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 116).

NKASSA, n.m.V. ARBRE* A POISON D’EPREUVE. Ayant confié les prisonniers à la foule, il [: le sorcier*] se retire pour préparer le mboundou*, breuvage à base d’un arbre vénéneux appelé nkassa.(Sondaz, 1946 : 142).

NKÉNDO, VAR. N’KENDO, NKENDO, n.m. Spéc. Clochette en fer à manche recourbé avec battant. On fait aussi usage de cloches et de clochettes en fer forgé. L’une le nkéndo, est à manche recourbé avec battant, parfois couverte de peaux de genettes*. (Raponda-Walker, 1983 : 76). Visiblement ému, Moundouli frappe trois ou quatre coups de n’kendo. (Dedet, 1984 : 202).

NKOGOU, VAR. NKOGU, n.m. Spéc. Sceptre ou bâton* du chef. En présence du nkogu, les querelles doivent se calmer comme devant le chef lui-même. (Raponda-Walker/ Sillans, 1983 : 62). Si c’était un chef, on déposait à côté de lui les insignes de son autorité : le nkogou et le nkendo*. (Raponda-Walker, 1998 : 63).

NKOMBO-GOMBO, n.m.V. BOIS*-BOUCHON, PARASOLIER*. [.] les habitants ont jeté sur la rivière un pont de nkombo-gombo reliés entre eux par de fortes lianes[.]. (Raponda-Walker, 1910 a : 11).

NKONDJO, n.m.V. DANSE*. Ils aidèrent à la diffusion des danses du Delta : ipanga* et plus tard nkondjo, danses d’origine nkomi.(Ambouroue-Avaro, 1981 : 136).

NKONENGU, VAR. NKONENGOU, n.m. Spéc.,(du fang " pénis de cochon "). (Beilschmiedia [fulva] letestui Pellegr.). Grand arbre de la fam. des Lauracées dont les fruits rougeâtres ont la forme d’un œuf (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 213). Le nom donné par les forestiers au Gabon nkonengu est dérivé du fang " nkon-ngui qui signifie " pénis de cochon " peut-être à cause de la forme et de la couleur du fruit. (White/ Abernethy, 1996 : 132).

NKOUARSA, VAR. KOUAGSA, n.m. Spéc., (du fang). (Tetrapleura tetraptera Taub.). Gros arbre commun de la fam. des Mimosoidées aux fleurs orangées formant des épis au-dessus de la canopée. Bois jaune rosé de cet arbre utilisé en menuiserie. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 246). (White/ Abertnethy, 1996 : 146).

NKOUMOU, VAR. NKUMU, KOUMOU, n.m. Fréq.,(de l’obamba). Mets à base de légumes hachés. Quelques plats. [.] nkoumou aux crevettes, silures* en paquet*, [.]. (Elsener, 1997 : 174). Brandia vend dans un bar où tous les soirs Sandrine et Agathe viennent la rejoindre avec leurs marchandises: brochettes, beignets, poissons frits et nkumu (le plat local). (Planète jeunes, supp. Gab., 06-07/1997). Les Gabonais sont aujourd’hui grands consommateurs de haricots ; c’est bourratif, c’est vite fait et c’est pas cher ; grands consommateurs de beignets, de koumou et autres petits plats vendus à la sauvette. (Misamu, 09/06/1997).

NKUL, VAR. NKOUL, n.m.V. TAM-TAM*. Le nkul, qui sert à communiquer les nouvelles entre deux villages, est creusé dans du bois de padouk* et frappé avec des baguettes. (Rémy, 1987 : 46). Les Fang ont plusieurs sortes de tambours, des tambours " parlants ", Nkul, pour émettre des messages selon des tonalités codées et des tambours de danse à membrane, Mbé*. (Perrois, 1992 : 50). Les instruments de musique sont, pour la plupart, spécifiques d’une région à l’intérieur même du pays. Citons par exemple : [.] les percussions, comme le tambour à une peau, le nkoul qui sert à annoncer les événements, ou encore les sonnailles, comparables aux maracas [.]. (Elsener, 1997 : 164). Les Fangs possèdent un tambour [.], le nkul, taillé dans un tronc d’arbre évidé destiné à faire caisse de résonance. (Caparros, 1997 : 41).

NKUMU, n.m.V. NKOUMOU*.

NKUNDU, VAR. NKOUNDOU, n.m.,(du mpongwé). V. CASE* D’EXPIATION. Appelée aussi nkundu* (mpongwè) ; c’est une case temporaire, élevée, pour la circonstance, à l’entrée du village. (Raponda-Walker, 1983 : 140, note 1).

NLO-EKWAS, n.m. Spéc. Sorte de mirliton constitué d’une petite calebasse, bouchée aux extrémités par une membrane en aile de chauve-souris. La sanza* est constituée par un alignement de lamelles dont une extrémité est fixée sur une caisse de résonance, et qui sont pincées par le musicien pour en tirer des sons variables selon leur longueur. Des mirlitons, le ntam-akom* et le nlo-ekwas, sont formés, le premier d’une grande tige, le deuxième d’une minuscule calebasse* qui sont bouchés aux extrémités par une membrane en aile de chauve-souris. (Rémy, 1987 : 48).

NLA-TSIT, n.m. Spéc.Corne d’animal servant d’instrument à vent. Les instruments de musique sont, pour la plupart, spécifiques d’une région à l’intérieur même du pays. Citons par exemple : le nla-tsit, représentatif des instruments à vent fabriqués à partir de cornes d’animaux [.]. (Elsener, 1997 : 164).

NLOUP, n.m.V. DANSE*. Les Américains débarqués le week-end à l’aéroport de Libreville ont été émerveillés par les danses Elone* et Nloup qui se produisaient sur le grand parking. (L’Union, 25/05/1993).

NOGO, n.m.V. BEURRE* VEGETAL.

NOISETIER, n.m., Spéc.
- NOISETIER DE CAYENNE, (Pachyra aquatica Aubl.). Petit arbre importé de la fam. des Bombacacées. Les amandes contenues dans le fruit se consomment crues ou cuites sous la cendre. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 107.).
- NOISETIER DE SORCIERE, V. MEDECINIER*. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 169).

NOISETTE DES BOIS, n.f. Spéc. (Heisteria zimmereri Engl.). Arbre moyen de la fam. des Olacacées dont le fruit comestible ressemble à une noisette. Fruit de cet arbre. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 317).

NOIX, n.f. Spéc.
- NOIX D’EAU, V. CHATAIGNE* D’EAU. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 201) .
- NOIX DE BROUSSE, V. NOYER* INDIGENE. Ramassage de certains produits de la forêt à des époques déterminées : noix de brousse et oléagineux divers [.]. (Raponda-Walker, 1998 : 48). C’est depuis ce temps affirme la légende que les Noirs commencèrent à manger les noix de brousse... (note 101) noix de brousse : fruits du Coula edulis (Olacacées) vulgairement appelé noyer* indigène. (Raponda-Walker, 1998 : 243) ;
- NOIX DE COCO, V. COCOTIER*. Se baignant quand il le pouvait dans l’eau salée, il vendait des noix de coco en bordure de mer. (L’Union, 02/12/1996).
- NOIX DE COLA, VAR. NOIX DE COLA, NOIX DE KOLA*, fruit du colatier* dont les Gabonais de certaines régions font une grande consommation. On distingue les noix de cola rouges et les noix de cola blanches. Les néophytes désirent-ils ainsi se donner, symboliquement, une certaine assurance, une certaine force, grâce aux propriétés toniques de la noix de kola, avant d’affronter leur premier auditoire ? (Raponda-Walker, Sillans, 1983 : 159). De la poche intérieure de sa veste crottée, il sortit une noix de cola [.]. (Allogho-Oke, 1985 : 18). Il faut avoir recours à l’amabilité des commerçants, [.], pour savoir le nom et l’utilisation des fruits, liquides nouveaux, aperçus parmi le poisson séché, le maïs, l’arachide*, le manioc*, les goyaves*, les mangues*, les noix de kola, les tiges de canne* à sucre. (Rémy, 1987 : 114). Une amande de noix de côla fut coupée et partagée entre les deux acteurs [.]. (Pigeard, 1846 in Merlet, 1990 : 171).
- NOIX DE COULA, V. NOIX DE BROUSSE, NOYER* INDIGENE. [.] les chimpanzés* utilisent des pierres ou des morceaux de bois pour casser les noix de coula [.].(Le Cri du Pangolin, n°11, 1994).
- NOIX DE KOLA, V. NOIX DE COLA*.
- NOIX DE PALME, fruit du palmier* à huile cultivé pour ses grosses drupes jaunes ou rouges à maturité qui fournissent huile* de palme et huile* de palmiste. [.] on trouve donc soigneusement exposés sur les tables des vendeuses, [.], manioc*, noix de palme [.]. (Ndong Mbeng, 1992 : 18). Oméni avait tendu des pièges pour attraper les oiseaux qui venaient picoter les noix de palme mûres. (Okoumba-Nkoghe, 1993 : 101). La chauve-souris, se promenant au crépuscule, rencontra l’écureuil qui se tenait au faîte d’un palmier*, en train de manger des noix de palme.(Le Cri du Pangolin, n°15, 1995 ).
- NOIX DE PANDA, fruit du panda oleosa Pierre. à noyau très dur contenant des graines oléagineuses en forme de croissant. [.] les chimpanzés* utilisent des pierres ou des morceaux de bois pour casser les noix de coula* mais pour les noix de panda qui sont plus dures, les pierres sont obligatoires. (Le Cri du Pangolin, n°11, 1994).

NON-CIRCONCIS, n.m, adj. V. CIRCONCIS*. Autrefois, les non-circoncis trouvaient difficilement à se marier. (Raponda -Walker / Sillans, 1983 : 165).

NONDO, n.m. Fréq., oral, fam.Pâté de graines de courge. Le nondo est un pâté de graines de courge*, également cuit avec de la viande ou du poisson. (Rémy, 1987 : 244).

NORD, n.m. Fréq., oral, fam.V. GRAND* NORD. Nous désirons un homme du nord pour ce travail.(in Bagouendi-Bagère, 1999).

NOUER LE PAGNE, loc.verb.V. PAGNE*.

NOYER, n.m., Spéc.
- NOYER, NOYER DU GABON, VAR. NOYER D’AFRIQUE, (Lovoa Klaineana Pierre). Très grand arbre de la fam. des Méliacées aux fruits oblongs et au magnifique bois gris rosé exporté. Là, je venais de repérer deux mille cinq cents hectares absolument vierges, non seulement fournis en okoumé* mais en acajou*, noyer, sipo*, sapelli* … toutes essences parfaitement exploitables et flottables. (Dedet, 1984 : 220). [.] je fais également du dibetou* rose, le noyer du Gabon [.]. (Dedet, 1984 : 296).
SYN. : dibétou*, bibolo*.
- NOYER INDIGENE, (Coula edulis Baill.). Arbre de la fam. des Olacacées aux fruits drupacés de la taille d’un citron à coque très dure .L’amande très recherchée est comestible et on en tire une huile alimentaire, Bois brun rouge veiné, imputrescible. Noix* de brousse : fruits du Coula edulis (Olacacées), vulgairement appelé noyer indigène. (Raponda-Walker, 1998 : 243, note 101).
SYN. : coula* (du mpongwé " ogula "), attia.
- NOYER DU MAYOMBE, V. FRAKE*. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 122).

NUIT DU BWITI, n.f.V. BWITI*.

NTANA, n.m. Spéc.,(du fang). (Marquesia excelsa ?). Grand arbre à écorce brune hérissée de la fam. des Diptérocarpacées. (White/ Abernethy, 1996 : 124).

NTAN-AKOM, n.m. Spéc. Sorte de mirliton constitué d’une tige creuse bouchée aux extrémités par une membrane en aile de chauve souris. Des mirlitons, le ntam-akom et le nlo-ekwas*, sont formés, le premier d’une grande tige, le deuxième d’une minuscule calebasse* qui sont bouchés aux extrémités par une membrane en aile de chauve-souris. (Rémy, 1987 : 48).

NTANGANI, n.m. Fréq., oral surtout.V. MUNDELE*.

NTCHERI, n.m.V. ANTILOPE* NTCHERI. C’est un gris-gris* que l’on porte en bandoulière et qui consiste en une petite corne d’antilope*-souris (ntcheri), bourrée de sanie de cadavre humain et de crapaud en putréfaction, le tout séché et calciné. (Raponda-Walker, 1983 : 92).

NTSILO, n.m. Spéc.,(du mpongwé). Talisman protecteur d’un village placé dans une fosse au centre du village. [.] il y a aussi une variante, toujours en usage, à la préparation du ntsilo. Ce talisman est composé d’une fosse située au milieu de la cour du village, renfermant un crâne, un tibia ou quelque autre ossement d’ancêtre, chef ou notable de la famille, [.]. (Raponda-Walker, 1983 : 90). On pense qu’autrefois le ntsilo pouvait être une mixture dans laquelle entraient les entrailles d’un ennemi tué à la guerre. Actuellement, il s’agit d’une fosse, que l’on creuse au milieu de la place du village et dans laquelle on place un crâne ou un ossement quelconque d’un ancêtre*. (Rémy, 1987 : 13).

NTSUA, VAR. NTSOUA n.m. Spéc., (du fang). (Xylopia staudtii Engl.et Diels.). Arbre moyen de la fam. des Annonacées à l’écorce odorante. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 74). (White/ Abernethy, 1996 : 74).

NUIT BLANCHE, n.f. Fréq., oral surtout, mésolecte, mélior.Euphémisme désignant la nuit de veille consacrée aux rites et aux danses du Bwiti auxquels tous, initiés ou profanes, peuvent participer. Un des premiers malheureux que j’ai croisés, en arrivant sur les lieux, a été M’bonga, un ancien danseur de bwiti* bakowa. Je l’avais vu bondir comme un inspiré, lorsque j’étais très jeune, au cours de "nuits blanches" à Essendé. (Dedet, 1984 : 86). "Nuit blanche" : une façon de faire parler de la secte, d’attirer du monde dans un cercle d’influence dont le noyau, lui, demeure caché aux regards du profane. L’initié* a une expression pour désigner ces danses périodiques ouvertes au tout venant. Cela s’appelle "laver le bwiti*". (Dedet, 1984 : 183). Il y a dans tous les quartiers populaires de Libreville, des Gabonais entretenant plus facilement qu’ailleurs les rites traditionnels ou syncrétiques des "nuits blanches" et les étrangers les plus divers, jusqu’à des restaurateurs peuls ou cap-verdiens proposant chacun leur cuisine particulière. (Gaulme, 1992 : 158).

NYAMBI, n.m. Fréq.,(de l’eshira, varama, pounou, voungou, masango...), oral surtout, mésolecte.Dieu. Celui-ci, dans la tradition gabonaise, est une Loi éternelle régissant tous les phénomènes de l’Univers mais n’est pas l’objet d’un culte spécial. Les populations ne s’adressent qu’aux ancêtres, les intermédiaires entre Dieu et les hommes. (cf. Raponda-Walker, 1983 :16). Et c’en aurait été fini de la dot* et du beau-fils. Heureusement " Nyambi " est là-haut.(L’Union, 30/09/1992).
SYN. : nzambé (kota, ...), nzamé (fang), ndzambi (douma), ndzembi (nzébi), ndzami (doumou, ...), nzambyé (kélé), ndjambé (tsogho, beseki, benga), agnambye (mpongwé, ...), ...

NYCTÈRE, n.f. Spéc.(Nycteris major Andersen). Chauve-souris aux grandes oreilles arrondies. (Dekeyser, 1955 : 122).

NYEMBA, n.m.V. NDJEMBE*. Le Nyemba est la branche du Bwiti*, destinée à l’initiation* des femmes. Les mystères en sont exactement les mêmes ; ce ne sont que les rites et les pratiques qui diffèrent. (Raponda-Walker/ Sillans, 1983 : 243).

NYÈMBÉ, VAR. NYEMBÉ, n.m.V. NDJEMBE*. [.] Deuxième raison, les cérémonies de Bwiti* et nyèmbé célébrées dans la nuit du vendredi 29 novembre 1996 par les partisans du ministre venus de tous coins bwitistes* reconnus qui ignorent ces pratiques initiatiques et fétichistes*.(L’Union, 17/12/1996).

NYEMBWE, VAR. NYEMBWE, NIAMBOUE, NIEMBWE, GNEMBOUE, n.m. Usuel.Sauce confectionnée à partir de la pulpe de la noix de palme ou de l’huile de palme et aromatisée par du sel, de l’oignon et de l’aïl. Elle accompagne la viande, le riz… Le riz est souvent mangé avec le " nyembwè " (sauce à l’huile de palme). (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 191). Des gens qui ne savent même pas manger le pangolin* au nyembwé ni de silure* à l’odika*.(L’Union, 18/10/1992). Certains plats étaient cuisinés au niembwè, d’autres au concombre* ou au bouillon pur bien pimenté.(Nguimbi Bissielou, 1993 : 43). Au nyembwé (dit aussi moambé* ou encore sauce* graine) : le nyembwé désigne une sauce préparée à partir de la pulpe de noix de palme* (additionnée de sel, d’oignon et d’ail). (Elsener, 1997 : 173). A la carte, crabe farci*, poulet nyembwé, [.] paquet de concombre… Excellente cuisine africaine. (Caparros, 1997 : 50). Ce restaurant de Ntoum propose une variété de plats au nyémbwé. (in Bagouendi-Bagère, 1999).
SYN. : moambé*, sauce*-graine.

NYCTINOME, n.f.V. MOLOSSE*.

NZAMBÉ KANA, n.m.V. MASQUE*. Nzambé kana. Masque* Oso dansant lors d’une cérémonie du Bwiti*, initiation*, funérailles, levers de deuil*, etc. La couleur blanche rappelle la mort. Souvent les masques se produisent en groupe en gesticulant et en brandissant des torches d’herbes enflammées. (Perrois, 1992 : 84).

NZAME, n.m.V. NYAMBI*. En tout cas, avec ce que j’ai vu vu hier, il y a à parier que ces gens sont là pour autre chose que pour " Nzame ".(L’Union, 24/06/1993). Imaginez-vous ? et notre femme chargée de la Condition féminine l’a courageusement dénoncé ? qu’elles n’hésitent plus à se débarrasser du plus précieux des cadeaux que " Nzame " leur a fait : les enfants. (L’Union, 07/06/1993).

NZIAMI TARA, interj.V. A* TARE NZAME. Déjà, les petits travailleurs tremblent et s’inquiètent pour l’avenir. " Ah ! Nziami tara. " Et pourtant, on disait que les richesses minières, c’était aléatoire.(L’Union, 12/08/1992). La solidarité familiale, du clan*, de l’ethnie*, de la province*, bref nationale a volé en éclats à cause de la déconfiture. C’est maintenant chacun pour soi, " Nziami tara " pour tous.(L’Union, 26-27/06/1993)