O

oba, n.m. Spéc.,(du mpongwé), V. MANGUIER* SAUVAGE, ODIKA*. Les plus recherchés [: les produits de la forêt] sont destinés à la boisson, et à la confection des sauces. Parmi eux citons le fruit de l’oba (Irvingia gabonensis) dont les amandes servent à préparer le plus populaire " chocolat* indigène ", mal nommé car il n’a d’autre point commun avec le chocolat que sa couleur, mais très prisé pour accommoder viande ou poisson (ndôc* des Fang, odika* des Myéné ou mudika* des Eshira et Banjabi).(Pourtier, t.1, 1989 : 193).

obaka, n.m. Spéc., (du tsogho).Instrument à percussion traditionnel, tringle en bois sur laquelle on frappe avec deux baguettes. Avec les tambours signalons l’obaka, simple tringle horizontale en padouk*, coula* ou niové*.Cette tringle est portée par deux petits piquets fixés en terre et munis chacun d’une ouverture horizontale dans laquelle on fait passer la tringle en lui laissant un peu de jeu pour la résonance. (Raponda-Walker/ Sillans, 1983 : 73). Deux joueurs de tambour s’installent alors face à face, devant la mbandja*, accroupis sur leur instrument, ou jouant de l’obaka, et commencent à rythmer le chant des danseurs.(Ibid. : 216).
SYN. : lokolé.

oboto, n.m. Spéc., (du mpongwé, bakélé etc.).V. ABRICOTIER* D’AFRIQUE. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 199).

occasion, n.m. Fréq., oral, mésolecte, fam.Véhicule ou bateau dans lequel on peut trouver une place pour effectuer un trajet, souvent à bas prix ou gratuitement. Les trois immigrés ont quitté leurs pays, il y’ a quelques mois, en empruntant des occasions par voie terrestre et maritime la pirogue pour se retrouver à Libreville.(L’Union, 21/09/1992). J’ai pris une occasion pour aller à Mouila.(Etudiant, Libreville, 1994). " Et comment rentreras-tu chez toi ? " - " Je trouverai bien une occasion. "(Jeunes, Port-Gentil, 1996).

occuper des choses d’autrui, (s’---- ), loc.verb. Fréq., oral, mésolecte, basilecte, fam.Se mêler des affaires des autres. Etre indiscret. Tu aimes trop t’occuper des choses d’autrui.(in Moulanga, 2000).

ocoumé, n.m. V. OKOUME*. [.] on abat ordinairement un arbre immense "ocoumé" que l’on taille aux deux extrêmités [.]. (Raponda-Walker, 1998 : 152).

odika, var.pain* d’odika, beurre* d’odika, n.m. Spéc., (du mpongwé).V. CHOCOLAT* INDIGENE. Condiment très apprécié de la cuisine gabonaise. Il est confectionné à partir des amandes des fruits du manguier* sauvage. L’odika est appelé beurre d’odika ou pain d’odika selon sa consistance et son utilisation. Côté petits feux, les femmes s’activaient et râpaient déjà l’amande d’odika.(Dedet, 1984 : 42). Sanglier ou bœuf au ndok* ou odika : [.]. Faire griller des graines de odika dans une poêle avec de l’huile, puis écraser ces graines. (Rémy, 1987 : 225). L’odika ou ndok* est le fruit de l’acacia, qui ressemble à la fois à la mangue* sauvage et, comme goût, au chocolat.(Rémy, 1987 : 244). Pour préparer soit leur poisson, soit leur viande, ils se servent d’huile* de palme et surtout de l’odika, sorte de chocolat huileux, huileux parce qu’il est composé du contenu d’une noix à forme ellipsoïde, qui vient sur un arbre à fleurs blanches et à feuilles luisantes et pointues.(Touchard, 1861 in Merlet, 1990 : 199). Notre pays recèle des produits alimentaires à base desquels une transformation industrielle commence à s’opérer. C’est le cas de l’odika. Connu pour son composite nutritionnel, ce condiment peut être compétitif sur le marché international, en raison de son originalité. [.]. Ce condiment, consommé dans la quasi-totalité des provinces* du pays, provient d’un fruit donné par un arbre appelé manguier* sauvage [.].(L’Union, 19/11/1991). [.] l’odika, également appelée " chocolat* ", est une sauce préparée à partir d’une graine oléagineuse, elle-même renfermée par les noyaux du manguier* sauvage ; elle sert à accommoder viandes et poissons ; l’odika frais sert à préparer le poisson " en paquet* " ou fumé.(Elsener, 1997 : 173).
COMP. : beurre d’odika, pain d’odika.
SYN. : chocolat* indigène, ndoc (du fang), moudika (de l’eshira et autres l.loc.), oba (du mpongwé).

odimba, n.m. Spéc.Coiffure traditionnelle formant une coque sur le haut de la tête. Hommes et femmes portent les cheveux longs, séparés par une raie médiane et tressés en nattes serrés dont les extrémités s’ornent de perles multicolores. Les boucles du haut de la tête sont parfois réunies en une sorte de coque : l’odimba (Bowdich, 1819 in Merlet, 1990 : 45).

oedicneme, n.m. Spéc.Oiseau de la fam. des Burhinidae, de la taille d’un pigeon, haut sur patte et de couleur terne, qui ne perche pas. On distingue localement l’oedicneme vermiculé (Burhinus vermiculatus Cabanis) et l’oedicneme du Cap (Burhinus capensis Liechtenstein) plus savanicole. (Serle/ Morel, 1988 : 66).

œil de bourrique, n.m. Spéc.(Mucuna urens DC.). Liane de la fam. des Papilionacées, portant des gousses couvertes de poils urticants. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 257).
SYN. : grand* pois pouilleux.

oeil, (faire des clins ---- ), loc.verb. Fréq., oral, argot, fam.Draguer. J’ai fait des clins à une fille mais elle m’a bouché*. (Jeune, Libreville, 1999).

ofata, n.m.V. IBO*.

ofoss, n.m. Spéc., (du fang).(Pseudospondias longifolia Engl.). Petit arbre de la fam. des Anacardiacées. Fruit comestible de cet arbre qui ressemble à une prune rouge cerise et est parfois vendu au bord des routes. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 59). (White/ Abernethy, 1996 : 112).

oganga, n.m. Spéc., (du mpongwé), mélior.V. NGANGA*. Oganga = charlatan*, guérisseur*, " chaman ", médecin. Il n’est pas maléfique. Il est le contraire du sorcier*.(Ambouroue-Avaro, 1981 : 78, note 29). Puissant Oganga [à la fois prêtre et médecin lié à un culte initiatique (note 6)], dont chacun redoute les philtres, les poisons, les sortilèges [.].(Merlet, 1990 : 50).

ogaza, n.m. (du mpongwé).V. BIERE* DE BANANES. Beaucoup de noirs font aussi usage d’une boisson fermentée, à base de grosses bananes blettes, l’ogaza.(Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 303).

ogou, n.m.pl. Spéc. Beaux-parents à qui l'on doit cadeaux et vénération. Ce chevreau que l'on va offrir aux ogou - les beaux parents - dans un village en amont, il s'est détaché [.].(Dedet, 1984 : 360).

ogouri, n.m.V. ANTILOPE* NOIRE. Mais à moyenne distance l’espèce de meuglement court, à gueule fermée, qui ressemble au râle d’un homme malade. — " L’ogouri, murmure le porteur*. Oui, c’est l’antilope* noire, l’antilope* de nuit ".(Dedet, 1984 : 143).

oie, n.f. Spéc.Oiseau aquatique de la fam. des Anatidae. On distingue localement l’oie d’Egypte (Alopochen aegytiacus Linn.), canard brun clair à large tache blanche à l‘aile et loie de Gambie = canard* armé (Plectropterus gambensis Linn.) noir et blanc, le plus grand des canards. V. CANARD*. (Serle/ Morel ,1988 : 28).

oiseau, n.m. Spéc.
- oiseau-gendarme, n.m.V. TISSERIN*. Regarde dans l’arbre, il y a l’oiseau-gendarme.(Collégien, Libreville, 1994).
- oiseau-lunettes [jaune], (Zosterops senegalensis Bonaparte). Oiseau de la fam. des Zosteropidae, remarquable par un anneau blanc qui entoure l’œil alors que le plumage est jaune, vert olive et brun. Il hante les savanes boisées. (Serle/ Morel, 1988 : 230).
SYN. : zosterops*.

oignon, n.m. Spéc.
- oignon de gorille, V. COLA* PIMENTE. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 117).
- oignon du pays, V. ECHALOTTE* D’AFRIQUE TROPICALE. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 264).
- oignon sauvage, (Scorodophloeus zenkeri Harms). Grand arbre de la fam. des Caesalpiniées dont l'écorce, le bois et les fruits ont une forte odeur d'oignon. L'écorce sert d'ailleurs à assaisonner les sauces. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 237). (White/ Abernethy, 1996 : 176).
SYN. : arbre à ail (colons), diania*, divida.

okala, n.m. Spéc., (du fang).(Xylopia aethiopica Rich.). Arbre moyen de la fam. des Annonacées dont la graine est un bon condiment, succédané de poivre, dont le bois et l’écorce sont utilisés pour la construction des cases et qui entre dans la pharmacopée locale comme stimulant. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 72). (White/ Abernethy, 1996 : 74). On y [dans la forêt secondaire] dénombre de nombreuses familles d’arbres à bois tendre et à croissance rapide [.] l’okala dont l’écorce est utilisée pour la construction des cases* [.].(Caparros, 1997 : 34). Peuplé d’okoumés, on y [dans la forêt] retrouve aussi les essences caractéristiques de la forêt littorale (okala, evino*, ngom*, ngaba*) ainsi que les très hauts arbres de la forêt primitive (ozouga*, azobé*, andoung*).(Caparros, 1997 : 78).
SYN. : poivre* d’Ethiopie, poivrier* d’Ethiopie.

okan, n.m.V. ANDOUM*.(White/ Abernethy, 1996 : 178).

okéndé, var. okendé, n.m.V. TAM-TAM*. A la base de la musique, il y a l’instrument rythmique qui lui donne sa respiration, en l’occurrence les tams-tams* dont il existe de nombreuses formes : l’itimba ou engama* (M’pongwé) est épais, court, ventru, avec une peau de chèvre à chaque extrémité. L’okendé est très proche du précédent, mais plus mince. (Rémy, 1987 : 46).
SYN. : ebandjuna, ekamandinga

okola, n.m., (du fang),V. DOUKA*. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 393).

okoto, n.m. Spéc.(Carapa procera DC.). Petit arbre fluet de la fam. des Méliacées au gros fruit à graines toxiques. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 285).

okoui, n.m., Spéc.Danse des levées de deuil. V. ASSOLE*. DANSE*. A partir du crépuscule commençaient d'autres divertissements. Le plus apprécié dérivait d'une des danses de dédeuillement* : l'okoui. Il existait encore, à cette époque, un véritable okoui dansé par les enfants, l’assolé*, qui ne nécessitait pas d’initiation. (Dedet, 1984 : 40).

okoukoué, var. okoukwe, n.m.V. OKUKWE*. Réjouissances populaires marquées notamment par des danses traditionnelles* (nyembé*, bwiti*, okoukwe, etc ) ont entretenu l’ambiance* [.].(L'Union, 10/06/1997).

okoumé, var. okumé, ocoumé, n.m. Spéc., (du mpongwé et autres l.loc).(Aucoumea klaineana Pierre). Arbre résineux de la fam. des Burseracées, l’un des plus exploités dans le pays pour son bois rose servant pour la fabrication du contreplaqué. Symbole d’une des richesses nationales, il figure sur l’emblème du Gabon. On distingue localement 3 variétés de bois l’okoumé blanc, l’okoumé rouge ou l’okoumé frisé. Allez chercher du bois sec et de la mousse épaisse et la résine d’okoumé. (Okoumba-Nkoghe, 1989 : 31). [.] le symbole de la forêt gabonaise est l’okoumé, bois précieux, matière première très recherchée dans l’industrie des contre-plaqués.(Meyo-Bibang/ Nzamba, 1992 : 25). A l’embouchure des deux eaux, le petit port* à bois dormait sous le soleil : pas de remorqueurs, rien que le ressac régulier contre les berges et les billes d’okoumé.(Okoumba-Nkoghe, 1993 : 19). [.] l’okoumé, bois qui sert à la fabrication du contreplaqué et dont la sève parfumée peut servir de torche, d’encens ou de cicatrisant [.].(Elsener, 1997 : 33).
SYN. : arbre* okoumé, arbre* roi.

okukwé, var. okukwè, okoukoué, okoukwe, okoukwé, n.m.V. DANSE*. MASQUE*. L’Okukwè commençait alors à discourir à l’intérieur de la case*, au milieu d’un silence solennel, puis il sortait pour parcourir le village, menaçant les femmes infidèles. Ces dernières s’entendaient reprocher en présence de tous, des faits inattendus, qui les laissaient muettes d’étonnement et d’inquiétude, car l’Okukwè feignait parfois une grande colère et ordonnait de fouetter les coupables. Il s’affublait parfois, de longues échasses dissimulées sous son habit, ce qui lui donnait une taille démesurée. [.]. De nos jours, l’Okukwè n’est plus qu’un divertissement de grandes personnes et même d’enfants. [.]. Même autrefois, en 1890, notamment, à l’occasion de la fête du 14 juillet, l’Okukwè se manifesta à Libreville mais il ne fut qu’un simple divertissement qui contribua à donner, avec d’autres danses, une " animation extrême ".(Raponda-Walker, Sillans, 1983 : 177). Chez les M’Pongwé, la danse de l’Okoukwé était autrefois exécutée par un initié dont les profanes, et spécialement les femmes, pensaient qu’il s’agissait en fait d’un esprit. Il revêtait pendant la nuit un costume de raphia*, un masque et portait un sabre dont il menaçait, quand il sortait dans les rues du village après avoir été annoncé par les anciens*, toutes les femmes infidèles dont il révélait les méfaits. (Rémy, 1987 : 256). Les Galoa de la région des lacs de Lambaréné comme d’autres peuples myéné avaient un type particulier de masque Okuyi appelé Okukwé*. De forme ovale, à peine convexe, il présentait un décor polychrome, le plus souvent noir sur fond blanc (deux triangles opposés par le sommet) avec des paupières et des lèvres rouges sans coiffure de bois, celle-ci étant constituée de grosses tresses de raphia*.(Perrois, 1992 : 23). L’okukwé est une confrérie à caractère judiciaire spécifique des peuples Myéné de l’Estuaire et du Moyen-Ogooué.(Perrois, 1992 : 28).

okumé, n.m.V. OKOUME*. L’industrie consiste dans la fabrication de pirogues*, notamment l’énorme kongongo*, grande embarcation de charge, massive et à la carène arrondie, creusée dans l’okumé. (Ambouroue-Avaro, 1981 : 132).

okuyi, var. okouyi, n.m.V. MASQUE*. Les Eshira, comme tous les autres peuples de la Ngounié et des Monts du Chaillu, ont des masques Okuyi qui dansaient sur des échasses. La sculpture de bois se voyait à peine dans l’amas de pagnes* de raphia* et de tissu qui cachait le danseur-acrobate.(Perrois, 1992 : 62).

olako, var. olâko, n.m. Spéc. (du mpongwé).Sorte d’abri provisoire forestier qui ressemble à une sorte de hangar à murs végétaux reposant sur de fragiles charpentes de bois. C'est là que Chaillie avait construit son olako.(Sondaz, 1946 : 19). Thibaut rejoignit son escorte, qui, tremblante, le suppliait de s'abriter dans l'olako car l'orage approchait.(Sondaz, 1946 : 20). Le vent prenant appui sur les faibles charpentes, ébranlait l'olako frissonnante.(Sondaz, 1946 : 21). [.] on trouvait des abris très rapprochés les uns des autres sous forme de hangars, appelés olako en Mpongwé [.]. (Raponda-Walker, 1970, in Merlet, 1990 : 259). Arrivé à la susdite rivière, je me préparais à passer la nuit dans un olâko [.].(Ibid.).

olène, n.m. Spéc. (du fang).(Irvingia grandifolia Engl.). Grand arbre de la fam. des Irvingiacées, à forts accotements à la base. Bois de cet arbre jaune pâle avec des lignes plus foncées, très dur. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 209). (White/ Abernethy, 1996 : 130).

olon, n.m. Spéc., (du fang).
- olon, var. olon tendre, (Fagara heitzii Aubr et Pellgr.). Grand arbre de forêt secondaire de la fam. des Rutacées. Il fournit un beau bois de charpente. Parmi les divers bois durs, nous retiendrons plus particulièrement comme bois d’ébénisterie ou de menuiserie de luxe : le Movingui*, le Padouk*, le Niangon*, l’Izombé*, l’Olon, le Moabi*, le Douka*. Nous ajouterons le Zingana* et le Dibétou*, utilisés pour l’ameublement.(Raponda- Walker/ Sillans, 1961 : 29).
- olon dur, V. CITRONNIER* D’AFRIQUE. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 381)

olonvongo, n.m. Spéc., (du fang).(Fagara macrophylla Engl.). Arbre moyen de la fam. des Rutacées au bois dur jaune foncé. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 381). (White/ Abernethy, 1996 : 72).
SYN. : olon* dur, citronnier* d’Afrique.

oloumi, var. olumi, n.m. Spéc., (du mpongwé).(Copaifera religiosa J. Leonard). Arbre magnifique de la fam. des Caesalpiniées au bois très dur et à résine odorante, considéré comme magique en raison de la couleur rouge de son tronc. Il n’est jamais abattu. Certains arbres de la forêt gabonaise, comme l’olumi, font impression sur l’imagination de l’indigène. [.].(Raponda-Walker/ Sillans, 1983 : 50). Le plus majestueux est l’oloumi (Copaifera religiosa, J. Léonard), au tronc rouge, qui est devenu dans bien des rites un arbre* sacré.(Gaulme, 1988 : 29).
SYN. : arbre* fétiche, arbre* sacré.

ombouiri, n.m.sing.V. IMBWIRI*, OMBWIRI*.

ombrette africaine, n.f. Spéc (Scopus umbretta Gmelin). Echassier (fam. des Scopidae) brun, de taille moyenne, à bec court et épais et à grande crête tombante sur l’arrière de la tête. Cours d’eaux forestiers et bas-fonds humides de savanes. (Christy/ Clarke, 1994 : 12).

ombudi, var.omboudi, n.m. Spéc., (du tsogho).Conférie féminine tsogho. Si les hommes sont organisés, les femmes ne sont pas en reste. Des confréries féminines comme le Njembé* (chez les Myéné), l’Ombudi (chez les Tsogho) ou le Lisimbu* (chez les Kota) sont très influentes.Perrois, 1992 : 20).

ombwiri, var. ombouiri, n.m.sing.V. IMBWIRI*.

oncle, var. oncle maternel, oncle même-père-même-mère-avec-sa-propre-mère, n.m. Usuel.En milieu matriarcal, terme de parenté désignant presque toujours l’oncle maternel. Il y avait deux semaines qu’il était venu à Nba-Ngôme pour nous conduire chez nos oncles maternels, y passer les trois dernières semaines de vacances.(Allogho-Oke, 1985 : 51-52). Mon oncle, c’est l’oncle même père même mère avec ma propre mère, quoi !(Jeune, Oyem, 1996).

onchocercose, var. oncocercose, n.f. Spéc.Filariose cutanéo-dermique due à Onchocerca volvulus, parasite exclusivement humain dont le vecteur est la simulie*. La maladie est grave par ses complications occulaires cécitantes. (Gentilini/ Duflo, 1977 : 125). Il en allait de même de la myriade de parasites, vers intestinaux, amibes, filaires*, ryckettsies*, typhus, [.], oncocercose, pian*, trypanomiase* et ulcères.(Georgy, 1992 : 23).

ongala, n.m.V. MONGALA*.

ongota, n.m.V. SONNAILLES*. Les sonnailles* utilisées sont presque toujours de fabrication locale ; ce n’est qu’à défaut de ces dernières que les Gabonais utilisent des grelots de fabrication européenne. Il existe deux types de sonnailles* : les sokè* (mpongwè), sorte de hochets, et les ongota (mitsogo), ou sonnailles proprement dites.(Raponda-Walker, 1983 : 75).

onoré à huppe blanche, n.m. Spéc.V. BUTOR*. (Tigriornis leucolophus Jardine). Assez grand héron de la fam. des Ardeidae, brun strié de noir, pattes vertes. Cours d’eaux forestiers. (Christy/ Clarke, 1994 : 10).
SYN. : butor* crête blanche.

onyémba-nyémba, var.onyemba-nyemba, n.m. V. BALOSI*. L’onyémba-nyémba est le personnage le plus important de la sociologie gabonaise : chaque cas de réussite, chaque cas de maladie, chaque cas de mort est attribuable à l’inyémba* et à ses diverses manifestations.(Ambouroue-Avaro, 1981 : 77). Finalement le terme onyemba-nyemba perd toute valeur précise pour désigner l’homme mal intentionné.(Ibid.). C’est de l’onyemba-nyemba qu’il s’agit dans l’expression française " accuser quelqu’un de sorcellerie " (tuw’oma inyémba : crever à quelqu’un…).(Ibid. : 77, note 23).

onzabili, var. ozabili, n.m. Spéc., (du fang).(Antrocaryon klaineanum Pierre). Grand arbre très commun de la fam. des Anacardiacées au fruit à pulpe acidulée comestible et au bois rappelant l’acajou en plus pâle. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 57). (White/ Abernethy, 1996 : 112). Leur curiosité gustative olfactive et visuelle a été assouvie par les fruits jaunes de l’ozabili [.]. (L’Union, 12/09/1992).
SYN. : bouton* d’antilope*.

orangER, n.m. Spéc.On distingue :
- oranger à fruits amers, V. BIGARADIER*. Il y a 50 ans, lorsqu’on entrait dans un village indigène, on y trouvait, - comme arbres fruitiers, - des " atangas* " (Pachylobus edulis), des bigaradiers* ou orangers à fruits amers, [.].(Raponda-Walker, 1998 : 239).
- oranger à fruits doux, var.oranger franc, oranger vrai, (Citrus sinensis Osbeck.). Arbre importé depuis longtemps par les Portugais. On y comptait [sur l’île de Nendé] en date du 31 décembre 1944 : 101 orangers à fruits doux, 136 mandariniers*, 313 pamplemoussiers [.]. (Raponda-Walker, 1998 : 239).

orchidée, n.f. Spéc.Un très grand nombre de plantes herbacées de la fam. des Orchidacées vivent au Gabon. Les plus belles sont : l’orchidée léopard (Ansellia africana Lindl), la cyrtorchis (Cyrtorchis chailluana Scltr.) épiphyte à grandes fleurs blanches. (White/ Abernethy, 1996 : 17)

ordalie, n.f. Vx.Sorte de jugement traditionnel, effectué par le féticheur* devant la population assemblée. Le présumé coupable d’un crime devait absorber un poison et s’il ne mourrait pas était alors considéré comme innocent. Enfin, les coupables étant désignés, car ils sont souvent nombreux, pour le plus grand profit des féticheurs*, le sorcier* prépare l'ordalie, sorte de jugement de Dieu qui ajoute au mystère de la cérémonie. (Sondaz, 1946 : 142).

ordre kaki, n.m. Dispon., lettrés, fam. péj.L’ordre voulu par le Pouvoir et imposé par la force militaire. Alors, ce que la conférence nationale a rejeté par une porte, l’ordre kaki, apparaît par une autre par la volonté de puissance d’un président de la République [.].(Le Bûcheron, 26/03-01/04/1997). Il y a trop de pays en Afrique où l’ordre kaki règne! (Etudiant, Libreville, 1999).

oréga, n.m.Spéc., (du mpongwé).V. TAM-TAM*. Nous ne pouvons en terminer avec les tambours sans mentionner l’oréga, tambour spécial au Ndjèmbè*. C’est une sorte de plateau en bois d’ovéndo* ou d’ilomba*. L’une des extrémités en volute, s’appuie sur le bras gauche, tandis que l’autre est maintenue avec la main ; de la main droite, on frappe avec une baguette, tantôt par coups espacés, tantôt par coups redoublés.(Raponda-Walker/ Sillans, 1983 : 73). L’oréga, particulier aux cérémonies de la société secrète féminine du Ndjembé*, a une forme très curieuse : il est terminé en superficie par un plateau creusé, et sa zone inférieure dessine un arc aboutissant à deux encoches arrondies, dont l’une s’appuie sur le bras gauche, tandis que l’autre permet à la main une meilleure prise. De la main droite on le frappe avec une baguette.(Rémy, 1987 : 46).

oreille d’éléphant, n.m. Spéc.(Placyterium stemaria [Beauv.] Desv.). Epiphyte ressemblant à une large feuille collée sur un arbre d’où sortent à la saison des pluies des feuilles en forme de corne d’élan. Cette plante sert d’ornement dans les cases du Bwiti*. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 441).
SYN. : platycère-corne d’élan*.

oréré, n.m.V. ARBRE A BEURRE*, MOABI*. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 395).

orgueil de Chine, n.m. Spéc.(Caesalpinia pulcherrima Swartz.). Arbuste ornemental de la fam. des Caesalpiniacées, en fleurs pratiquement toute l’année. Ces fleurs magnifiques disposées en panicules sont panachées de jaune et d’orange . Parmi ces plantes ornementales, il y a notamment [.] l’orgueil de Chine ou petit* flamboyant. (Raponda-Walker, 1998 : 241).
SYN. : petit* flamboyant.

oricou, n.m. Spéc.(Trigonoceps occipitalis Burchell). Très grand vautour savanicole de la fam. des Accipitridae, à dessus de tête blanc et bec rouge. (Serle/ Morel, 1988 : 34).
SYN. : vautour huppé.

or que,conj. de sub. Dispon., oral surtout, mésolecte, basilecte.Alors que. Il dit qu’il est venu me manquer* or que j’étais chez moi.(Garagiste, Libreville, 1996).

ortie indigène, n.f. Spéc.(Fleurya aestuans Gaud.). Herbe de la fam. des Urticacées qui ressemble à l’ortie et est utilisée en raison de ses feuilles extrêmement urticantes, dans les épreuves d’initiation du Njembè. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 420).

orvet, n.m.V. SERPENT* DE VERRE. Coloration et dimensions variables, depuis le gigantesque python* [.] en passant par le serpent* noir [.], le serpent* jaune des palmiers [.], le serpent* d’eau [.], et l’orvet ou serpent* de verre [.].(Raponda-Walker, 1998 : 116).

oryctérope, n.m. Spéc.(Orycteropus afer Pallas). Mammifère de la fam. des Tubulidentés, de la taille d’un porc, à la silhouette massive et voûtée, à la peau gris rose épaisse, au pelage clairsemé gris brun, au museau en groin, aux oreilles en cornet, à la langue vermiforme et gluante. Insectivore (surtout termites) et nocturne. (Haltenorth/ Diller, 1985 : 117). Quelques animaux protégés au Gabon : [.] pélican gris*, oryctérope, [.] , et aussi cobe des roseaux*, la liste est encore très longue !(Le Cri du Pangolin, Hors Série n°2, 1994).
SYN. : cochon* de terre, fourmilier*.

oseille, n.f. Spéc.On distingue :
- oseille d’Abyssinie, (Rumex abyssinicus Jacq.). Plante herbacée vivace de la fam. des Polygonacées dont les feuilles sont consommées cuites. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 352)
- oseille de chimpanzé, (Begonia auriculata Hook.f.). Plante herbacée de la fam. des Begoniacées, succédané de l’oseille. Les gorilles et les chimpanzés en sont très friands. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 100)
SYN. : oseille de gorille.
- oseille de gorille, V. OSEILLE DE CHIMPANZE. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 100)
- oseille de Guinée, (Hibiscus sabdariffa Linn.). Plante bisannuelle de la fam. des Malvacées. Il existe deux variétés : l’une à fleurs rouges, l’autre plus petite à feuilles d’un vert tendre, utilisées comme légumes et en potions rafraîchissantes. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 274). )
SYN. : roselle*
- oseille des jardins, (Rumex acetosa Linn.). Oseille introduite d’Europe. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 353)
- oseille des Pygmées, (Cissus producta Afz.). Petite liane herbacée forestière de la fam. des Ampélidacées dont les feuilles remplacent l’oseille et entrent également dans la préparation d’un mets rituel du Bwiti*. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 55)

osila, n.m.V. DANSE*. [.] je propose à chaque spectacle un répertoire varié de danses de chez nous. Cette fois il y avait [.], de l’osila [.].(L'Union, 8/11/1988)

osmonde royale, n.f. Spéc.Fougère cosmopolite des forêts humides. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 441) .

osol, n.m. Spéc., (du fang).(Symphonia globulifera Linn.). Arbre de la fam. des Guttiféracées à magnifique floraison écarlate. Nombreuses utilisations thérapeutiques. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 201).
SYN. : manil*.

osomba, n.m. Spéc., (du mpongwé).V. TAM-TAM*. Il convient d’ajouter encore l’osomba des Mpongwè ou mbè* des Fang : c’est un tambour à pieds muni d’une seule peau, sur laquelle on frappe à mains nues, debout, alors que les deux précédents se tiennent entre les jambes (Raponda-Walker, 1983 : 72).
SYN. : mbè* (fang).

ossang eli, n.m. (du fang).V. PRUNIER* DE GUINEE.

ossimiale, var.osimyale, n.m. Spéc., (du fang).(Newtonia [leucocarpa] duparquetiana [Baill.] Keay). Grand arbre de la fam. des Mimosées. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 243). (White/ Abernethy, 1996 : 142)

ossoko, n.m. Spéc., (du mpongwé).Arbre de la fam. de Myristicacées dont le bois brun-orangé, veiné, est exploité. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 308)

ossongo, n.m. Spéc., (du mpongwé et autres l. loc).(Anthostema aubryanum Ball.). Arbre de marais de la fam. des Euphorbiacées dont toutes les parties sont remplies d’un suc laiteux abondant et toxique qui peut entraîner la perte de la vue s’il touche l’œil. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 161)
SYN. : arbre* aveuglant du Gabon, excécaire*.

otaitai, n.m.V. MOUTETE*.Quand les hommes portent, ce n’est jamais à l’aide d’un panier, objet et symbole féminin, mais d’un " moutete* " — l’ " otaitai " décrit par Du Chaillu — sorte de harnachement en forme de berceau ou de luge, confectionné en rotin, dans lequel les objets à transporter sont arrimés avec des sangles. Deux lanières le fixent aux épaules, une troisième permettant une traction frontale.(Pourtier, t.1, 1989 : 177).

otanie, var. otani, n.m. Spéc.Nom donné aux cinq jours de deuil rituel précédant l'enterrement avec veillées, pleurs, danses rituelles, etc. Il y a eu, peu après, le transfert des veuves d’un village à l’autre. Il fallait que ces femmes couchent par terre, dans une case spéciale, pendant les cinq jours de l’otanie (Dedet, 1984 : 201). Pauvre Tom que les femmes de Moundouli avaient dû pleurer à cris perçants pendant les nuits d'otanie, même si, selon toute vraisemblance, elles ne l'avaient jamais vu.(Dedet, 1984 : 325).

otolithe, n.m.V. BAR.

ouganga, n.m.V. NGANGA*. [.] il avait reconnu en l'un d'eux, grand gaillard, l'ouganga ou sorcier* de la tribu, lequel était fameux par la vertu de ses envoûtements.(Sondaz, 1946 : 17).

oui, adv. Fréq., oral, mésolecte, basilecte.Est l’équivalent d’une proposition négative servant de réponse à une question contenant une négation : non. " Irène n’est pas là ? " - " Oui, elle est sortie ".(Employée à l’armée, 27 ans, Libreville, 1994). " Tu n’as pas soif ? " - " Oui je n’ai pas soif. "(Jeunes, Libreville, 1996).
COM. : l’adverbe donne la confirmation du contenu de la question négative.

ouistiti, n.m. Fréq., oral, argot des jeunes urbanisés, péj.Vantard. "Rigolo". V. BLASE*. Faut pas trop pousser* le talent, on va dire que tu es un ouistiti.(Jeune, Libreville, 1999).

ouvre-bière, n.m. Fréq., oral, mésolecte, basilecte.Décapsulateur. Donne-nous l’ouvre-bière, on a soif !(Jeune, Libreville, 1994). Comment veux-tu que je serve la régab*, tu n’as pas amené l’ouvre-bière ?(Peintre en bâtment, Libreville, 1999).

ouvreur, n.m. Vx.Nom donné à l’homme qui ouvre la marche dans une expédition en forêt. [.] le bâton de l'ouvreur est devenu aussi indispensable qu'une canne d'aveugle. (Dedet, 1984 : 157).
COMP. : bâton* de l’ouvreur.

owala, n. (du mpongwé). V. ARBRE* A SEMELLES. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 244).

owalè, var.owale, n.m. Spéc.Ecorce amère du Garcinia Klaineana, utilisée pour renforcer le vin* de palme. V. VIN* D’EN BAS.A doses massives, l’iboga* fait perdre la raison, provoque des hallucinations, et parfois la mort, [.] si l’on s’enivre avec du vin* de palme dans lequel on a trempé de l’écorce d’owalè (Garcinia Klaineana), ou d’autres substances analogues. (Raponda-Walker, 1983 : 48). Le vin* d’en bas est fait de la sève prise à la base du tronc quand l’arbre est abattu. On lui adjoint des morceaux d’owale, écorce amère qui fermente avec lui. C’est par conséquent une boisson alcoolisée, plus forte que le vin* d’en haut, souvent un peu trouble. (Rémy, 1987 : 246).

oyiop, n.m. Spéc., (du fang).(Donella ogowensis et donella pruniformis). Nom de deux arbustes de la fam. des Sapotacées dont les fruits jaune vif sont savoureux quand ils sont mûrs.(White/ Abernethy, 1996 : 19 et 184)

oyone, var.oyôn, n.m. Dispon. (du fang).Principale saison* sèche de juin à septembre. V. ESSEP*. [.] l’une des saisons est de mise pour les grands travaux des champs à savoir l’essep* et l’oyone (Le Cri du Pangolin, n°13/14, 1994).
SYN. : grande saison* sèche.

ozigo,n.m. Spéc., (du mpongwé et autres l.loc.).(Pachylobus [dacryodes] buttneri [Engl.] Guillaum.). Très grand arbre de la fam. des Burséracées qui produit un fruit en forme de petite saucisse). consommé comme l’attanga*. Bois de cet arbre à grain très fin, grisâtre à reflets. L’exploitation de l’okoumé*, faite, ainsi que celle de l’autre bois important du Gabon, l’ozigo, sur des concessions attribuées par l’Etat dans 225 000 km_ [.] de forêt à propriété domaniale, subit une première crise avec la dépression mondiale des années trente.(Gaulme, 1988 : 118-119). On y [dans la forêt secondaire] dénombre de nombreuses familles d’arbres à bois tendre et à croissance rapide comme l’okoumé* et l’ozigo dont l’exploitation est une des grandes richesses du Gabon [.].(Caparros, 1997 : 34). Il a présenté aux visiteurs les propriétés physiques des différentes essences qu’on rencontre dans la forêt classée de la Mondah, notamment l’okoumé*, l’azobé*, l’ozigo, etc, etc.(L'Union, 12/02/1997).
SYN. : assia (du fang).

ozombi, n.m.V. FAUX* PALETUVIER.(Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 179).

ozouga, n.m. Spéc., (du mpongwé et autres langues loc).(Sacoglottis gabonensis Urban.) Arbre très vigoureux aux racines-palettes et au bois d’un beau rouge foncé. Fam. des Humiriacées. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 203). (White/ Abernethy, 1996 : 82).