S

 

sablier, n.m. Spéc. (Hura crepitans Linn.). Arbre court et épineux de la fam. des Euphorbiacées dont le fruit, grosse capsule contenant de multiples coques, s’ouvre avec fracas. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 168).

sabre, n.m. V. CEINTURE, POISSON-SABRE*.

sac à nœuds, n.m. Fréq., fam. Sac de nœuds. Affaire confuse, embrouillée. Décidément, le PDG* à Mbigou est un véritable sac à noeuds et l’on a vite fait d’y perdre* son inzèbi. (Le Bûcheron, 16-22/10/1996). Cette histoire est un sac à nœuds, je n’y comprends rien. (Fonctionnaire, Libreville, 1996).

 

safoutier, n.m. V. ATTANGATIER*. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 113).

 

safran bâtard, n.m. V. SAFRAN* DES INDES.

 

safran des Indes, n.m. Spéc. (Curcuma longa Linn). Plante rhizomateuse de la fam. des Zingibéracées, introduite et cultivée. Son rhizome sert à préparer le curry. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 431).

SYN. : safran bâtard, souchet des Indes, curcuma.

 

saint-piaule, (fréquenter la ---- ), loc.verb. V. FREQUENTER* LA SAINT-PIAULE. Les élèves qui ne vont pas à l’école, qui rentrent à la maison, eux, ils fréquentent la saint-piaule. (Lycéen, Libreville, 1994).

 

saison, n.f. Usuel. On distingue localement :

- saison des pluies, période de l’année pendant laquelle les pluies sont plus particulièrement abondantes (d’octobre à juin). Les Gabonais établissent une différence entre la petite saison des pluies (septembre à Noël) et la grande saison des pluies (janvier à juin avec un maximum d’intensité de février à avril. Et après seize heures, trois ou quatre fois par semaine, à la saison des pluies, les tornades* se pointent à l’est et risquent de nous barrer la route. (Brouillet, 1972 : 139). La longueur excessive de l’hivernage*, ou saison des pluies, explique ces jugements peu favorables : « Au moment des pluies, la chaleur est à son apogée ; la tension hygrométrique de l’atmosphère ozonée devient extrême et, pendant les embellies qui séparent les orages, un soleil de feu rayonne au milieu du ciel découvert, pur et limpide. [.]. » Tel est le jugement assez impartial d’un autre membre de la mission Brazza, Payeur-Didelot. (Gaulme, 1988 : 22). Deux saisons principales se succèdent dans l’année, la saison des pluies d’octobre à juin et la saison sèche*, plus fraîche, de juillet à septembre avec parfois de courts intermèdes plus ou moins marqués. (Perrois, 1992 : 16). En cette période de saison des pluies, le quartier a déjà renoué avec son image de désolation. (L’Union, 16-17/11/1996).

ENCYCL. : le terme « saison des pluies » peut ,pour le décompte de l’âge d’un être humain, servir à désigner « année ».

SYN. : hivernage*, saison humide, saison pluvieuse

- saison des pluies, (grande ---- ), V. SAISON DES PLUIES. [.] elle avait près de vingt grandes saisons des pluies [.]. (Allogho-Oke, 1985 : 14-15).

- saison des pluies, (petite ---- ), V. SAISON DES PLUIES. La petite saison des pluies de septembre à Noël, compte moins d’orages proprement dits à Libreville que la « grande », qui dure de janvier à juin, mais dont la période la plus arrosée se situe de février à avril. (Gaulme, 1988 : 23).

- saison humide, V. SAISON DES PLUIES. L’année se divise en deux grandes saisons : saison sèche* de juin à octobre (température agréable la journée et relative fraîcheur nocturne, absence de pluies mais ciel nuageux), une saison humide de novembre à mai (chaleur, pluies diluviennes entrecoupées de grandes périodes d’ensoleillement). (Elsener, 1997 : 125).

- saison pluvieuse, V. SAISON DES PLUIES. Depuis le retour de la saison pluvieuse, Port-Gentil, la capitale économique* a renoué avec son visage repoussant. (L'Union, 11/11/1996).

- saison sèche, période de l’année où les pluies sont plus rares et où la température est plus fraîche. (juin à octobre) . Les Gabonais établissent une différence entre grande saison sèche et un intermède moins arrosé qui coupe la saison des pluies (petite saison sèche). Il fallait confectionner les radeaux et, en saison sèche, il ne faisait pas chaud, dans l’eau. (Dedet, 1984 : 72 [.] il se souvient du vol des perroquets annonçant la saison sèche. (Owondo, 1985 : 95). Deux saisons principales se succèdent dans l’année, la saison des pluies* d’octobre à juin et la saison sèche, plus fraîche, de juillet à septembre avec parfois de courts intermèdes plus ou moins marqués. (Perrois, 1992 : 16). L’année se divise en deux grandes saisons : saison sèche de juin à octobre (température agréable la journée et relative fraîcheur nocturne, absence de pluies mais ciel nuageux), une saison humide* de novembre à mai (chaleur, pluies diluviennes entrecoupées de grandes périodes d’ensoleillement). (Elsener, 1997 : 125).

- saison sèche, (grande ---- ), V. SAISON SECHE. Pendant la grande saison sèche, les bêtes s’enfoncent dans la forêt pour chercher leur nourriture(Le Cri du Pangolin, n°11, 1994).

SYN. : oyone*.

- saison sèche, (petite ---- ). V. SAISON SECHE. Cet hivernage* sans fin - trois trimestres - est en réalité coupé par un intermède sec et ensoleillé, la « petite saison sèche ». (Gaulme, 1988 : 23).

 

saka saka, var. saka-saka, saca-saca, sakasaka, n.m. Usuel. Préparation culinaire de feuilles de manioc* pilées accompagnant les plats de poisson et de viande. Je prépare le saka-saka pour manger avec le poison. (Employée à l’armée, 27 ans, Libreville, 1994). Au marché central, vous pourrez goûter à des mets locaux appréciés tels le « saka saka », feuilles de manioc* pilées avec du poisson et des crevettes [.]. (Caparros, 1997 : 140).

 

salade des marais, n.f. V. PISTIE*.

 

salade du Nil, n.f. V. PISTIE*.

 

salefiss, n.m. Fréq., (déformation du mot anglais saltfish) oral, peu lettrés. Poisson salé bon marché. Diras-tu que je n’avais pas acheté vingt kilos de « salefiss » à la sœur de la tante de ton neveu ? (Allogho-Oke, 1985 : 109). C’est la fin du mois. Je paye* surtout du salefiss ! (Employée, Port Gentil, 1992).

 

salon de coiffe, n.m. Fréq., oral, écrit, tous milieux. Salon de coiffure. Sa complète calvitie lui avait, depuis belle lurette, barré le chemin des salons de coiffes. (Allogho-Oke, 1985 : 75). Je vais au salon de coiffe. Je dois être belle pour le mariage de Louise. (Mère de famille, Libreville, 1994).

 

salsepareille indigène, n.f. Spéc. (Smilax kraussiana Meisn.). Liane herbacée de la fam. des Smilacacées, utilisée autour de cases pour en écarter le mauvais sort. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 401).

 

samba, (faire ---- ), loc.verb. Fréq., oral surtout, mésolecte, basilecte, fam. Embrasser qqn en le serrant dans les bras. Donner une accolade. Je me méfie : elle vient me faire samba mais il paraît qu’elle gâte* mon nom. (Secrétaire, Libreville, 1994). Fais samba à Papa. (Homme, 40 ans environ, Libreville, 1999).

 

samba-samba, n.m.pl. Fréq., oral surtout, mésolecte, basilecte, fam. Accolades. Après les « samba-samba » d’usage, on leur prépara une chambre à coucher. (Mbadinga-Moundounga, 1999 : 5).

LOC. : faire samba*

 

sans confiance, loc.nom. Fréq., fam., péj. Sandales en plastique de mauvaise qualité. Mesdames, Messieurs… Arrivage des sans confiance. Venez profiter, venez acheter [.]. (Vendeur au marché, in Eyindanga, 1990 : 93). Il a marché pendant des heures, une paire de sans confiance aux pieds. (Fonctionnaire, Libreville, 1997). Ces arnaqueurs en guenilles et en sans confiance se sont fait arrêter. (L’Union, 07/09/1998).

 

sang-dragon, n.m. Spéc. V. PADOUK*. Résine rouge sombre sécrétée par le padouk* ou bois*-corail. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 259).

SYN. : kino*.

 

sanglier, n.m. Spéc.

- V. PHACOCHERE*. Seuls les battues et les pièges pouvaient amoindrir les gros effectifs de sangliers, civettes*, porc-épics* et hérissons. (Allogho-Oke, 1985 : 32).

- sanglier géant, V. HYLOCHERE*.

 

sans famille, loc.nom. Fréq., fam. Prison centrale. Ce troisième mandat* consécutif à « sans famille » otera-t-il au récidiviste [.] l’envie et le goût de voler ... ? (L’Union, 29/11/1988). Les bagnards malades ne savent plus à quel diable se vouer [.] l’infirmier [.] a bloqué les bons d’hospitalisation délivrés et signés par les deux médecins de sans famille. (La Griffe, 10/07/1998).

 

sans-grade, n.m. Dispon. V. MAKAYA*. [.] je dois rappeler aussi aux citoyens moyens et aux petits sans-grade qu’en matière d’hospitalité, le Gabon ne doit jamais faire de honte à personne. (L’Union, 06/11/1997).

 

sans-nom, n.m. Spéc. (Heterotis niloticus Cuvier). Poisson d’eau douce de la fam. des Osteoglossides (980 mm de long pour un poids de 10,15 kg). Il possède une double respiration aquatique et aérienne. Très appréciée fumée, cette espèce serait intéressante pour la pisciculture. (Gilbert et alii, 1989 : 168). Les sans-nom, c’est bon en filet. (Pétrolier*, 35 ans, 1994).

 

sans souci, n.m. Fréq., oral surtout, fam. Personne qui a de l’argent et qui, donc, peut vivre sans problème trop graves. Parfois, quand je suis seul dans ma chambre, loin des bruits des enfants et des « sans souci » qui sifflent leur bibine* dans le bistrot d’à côté - vous savez, nous qui habitons dans les matitis*, c’est toujours comme ça -, je réfléchis sur notre Gabon, les Gabonais d’aujourd’hui. (L’Union, 05/07/1993). Paul est un sans souci depuis qu’il a trouvé ce travail. (Fonctionnaire, Libreville, 1996).

 

sansevière, n.f. V. CHANVRE* D’AFRIQUE. Au cou deux colliers : un petit constitué par une cordelette en fibres d’ananas*, sansevière, raphia*, [.] et orné parfois au milieu d’une grosse perle ou d’un sachet-talisman*. (Raponda-Walker, 1983 : 30, fig.5).

 

santomè, n.f. Spéc., (du nom de l’ïle voisine de Sao-Tomè). Pirogue de mer pouvant supporter une voile. De taille moyenne, fine et rapide la « santomè » est la pirogue* de mer par excellence ; elle est faite pour supporter une voile. (Ambouroue-Avaro, 1981 : 132, note 18).

 

sanza, n.f. Spéc. Instrument de musique traditionnel La sanza est constituée par un alignement de lamelles dont une extrémité est fixée sur une caisse de résonance, et qui sont pincées par le musicien pour en tirer des sons variables selon leur longueur. (Rémy, 1987 : 48). Les instruments de musique sont, pour la plupart, spécifiques d’une région à l’intérieur même du pays. Citons par exemple : [.] les instruments polyphoniques tels que le balafon*, comparable au xylophone, ou la sanza fang, piano africain servant au conteur-chanteur [.]. (Elsener, 1997 : 164).

 

sao, n.f. V. BORDELLE*. Les saos sont des prostituées. On les appelle comme ça parce que beaucoup d’entre elles viennent de Sao-Tomé. (Fonctionnaire, Libreville, 1999).

 

sapack, var. sapak, n.m. (identification : ?). Poisson de mer de médiocre qualité. Il déversait de l’espoir dans le cœur des villageois qui s’attendaient à goûter aux délices du poisson d’eau douce, ce poisson qui, selon eux, a plus de saveur que ce pauvre « sapack » de mer que l’on vend en ville et dont l’insipidité est attribuée à son long séjour dans les armoires à froid. (Allogho-Oke, 1985 : 13). Des femmes quittaient la grande place du marché paniers jonchés de pains, de touques* de pétrole ou tenaient le classique kilo de « sapak » en main. (Allogho-Oke, 1985 : 61-62).

 

sape, n.f. Usuel, argot urbain.

- Art de s’habiller avec élégance et à la dernière mode. La sape, c’est important pour draguer. (Collégien, Libreville, 1994). Si tu as la sape, tu as la petite*. Les go aiment les gars qui sont bossés*. (Etudiant, Libreville, 1999).

DER. : saper*, sapeur*.

COMP. : sape* par terre.

SYN. : réglage*.

- sape par terre, V. MOUTOUKI*. Le spectacle devenu banal qui dure toute la journée, n’étonne plus personne, depuis que le sape par terre appelé communément « Moutouki * » a le vent en poupe. (L’Union, 06/09/1992).

 

saper, v.intr. Fréq., oral, fam. S’habiller avec élégance et à la dernière mode. Par exemple, si je m’habille bien, j’suis bien réglé*, on peut dire j’suis sapé. J’ai sapé aujourd’hui. (Collégien, Libreville, 1994). Tu as sapé aujourd’hui, tu vas voir ta go* ? (Etudiant, Libreville, 1997). Regarde comme elle a sapé. Elle va à un mariage ! (Jeune, Libreville, 1999).

SYN. : être bossé*, être* dans la fraîcheur, être poncé*, régler*.

 

sapeur, n.m. Usuel, oral, argot urbain. Personne qui s’habille avec élégance et à la dernière mode. Pour être un sapeur, il faut avoir le sou*. (Etudiant, Libreville, 1992). Paul, quel mauvais* sapeur, toujours bien réglé*. (Collégien, Libreville, 1999).

 

sapotille, n.f. Spéc. Fruit de l’Achras sapota ou sapotillier*, baie ovale grise qui renferme une pulpe orangée délicieuse . (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 389).

 

sapotillier, n.m. Spéc. (Achras sapota Linn.). Petit arbre de la fam. des Sapotacées, introduit et cultivé pour ses fruits. [.] il s’y [sur l’île Nendé] trouve en nombre plus ou moins grand : des goyaviers*, des sapotilliers, des corossoliers* [.]. (Raponda-Walker, 1998 : 240).

 

sarcelle à oreillons, n.f. V. ANSERELLE* NAINE.

 

sardine, n.f. Spéc. Poisson marin de la fam. des Clupeides pouvant remonter dans les estuaires. On distingue localement la sardine des estuaires (Ethmalosa fimbriata Bowdich) qui est l’espèce la plus abondante des sardines pêchées de façon artisanale au Gabon, surtout exportée ou consommée fumée, et la sardine des lacs (Pellonela vorax Günther) circulant en bancs et pouvant rapidement coloniser les lacs de barrage. (Gilbert et alii, 1989 : 68-72).

 

sardinelle, n.f. Spéc. Poisson pélagique de la fam. des Clupeidae pouvant pénétrer dans les estuaires et les lagunes. On distingue localement la sardinelle plate (Sardinella maderensis Lowe) et la sardinelle ronde (Sardinellla aurita Valenciennes). (Gilbert et alii, 1989 : 72-75).

 

sauce, n.f. Usuel.

- Sorte de ragout de viande ou de poisson, de légumes et de condiments variés qui accompagne le riz, la boule* de pâte, etc. La sauce porte, en général, le nom du légume ou du condiment principal qui la constitue. On distingue localement :

- sauce au niemboué , V. NYEMBWE*. Avec la pulpe des fruits, pilée* au mortier, les femmes préparent la fameuse sauce au « niemboué », fleuron de la gastronomie gabonaise. (Pourtier, t.1, 1989 : 193).

- sauce d’arachides, var. sauce-arachide. Le village, c’est la douce nostalgie des bananes pilées* arrosées à la sauce d’arachides. (L’Union Magazine, 06/1987).

- sauce de palmes, n.f. V. NYEMBWE*. Nyèmbwè* = sauce de palmes. (Ambouroue-Avaro, 1981 : 104, note 33).

- sauce graine. V. NOIX* DE PALME, NYEMBWE*. Au nyembwé* (dit aussi moambé* ou encore sauce graine) : le nyembwé* désigne une sauce préparée à partir de la pulpe de noix* de palme (additionnée de sel, d’oignon et d’ail). (Elsener, 1997 : 173).

- sauce nyembwé. V. NYEMBWE*. La sauce nyembwé est à base de noix de palme* pilée*, puis cuite. (Rémy, 1987 : 244).

 

saucissonnier, n.m. Spéc. ( Kigelia africana Benth.). Arbre ou arbuste lianescent de la fam. des Bignoniacées, remarquable par ses grappes de fleurs rouge orangé qui peuvent atteindre 1 m de long et les fruits en forme de saucissons verdâtres qui lui donnent son nom, très appréciés par les éléphants. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 101) et (White/ Abernethy, 1996 : 78).

 

savane, n.f. V. PLAINE*. Ceux-ci [les jeunes okoumés*] aiment l’air, la lumière, l’humidité, et apparaissent surtout en bordure des « plaines* » (savanes) ou sur les anciennes plantations* abandonnées par les agriculteurs itinérants. (Gaulme, 1988 : 117).

DER.: savanisé*.

 

savanisé, adj. Spéc. Transformé en savane. Se dit spécialement d’enclaves forestières. Par opposition aux savanes herbeuses à boqueteaux d’arbres appelées plaines*. Les enclaves savanisées. Ces savanes, communes à toute l’Afrique, ne sont que le résultat de la destruction de la végétation due à l’homme. nous citerons les savanes côtières sur sable blanc des environs de Libreville. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 23).

 

savonnier, n.m. Spéc. (Tetrorchidium didymostemon Pax.& K. Hoffm.). Petit arbre de la fam. des Euphorbiacées dont l’écorce est utilisée comme savon pour laver les pagnes*. Bois de cet arbre, rosé et demi-dur. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 178).

SYN. : arbre* à savon.

 

savonnière, n.f. V. POIS* DE COEUR. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 386).

 

scellé, (être ---- ), loc.verb. V. ÊTRE SELLE*.

 

sceller son esprit, loc.verb. Dispon., (calque des l.loc.), écrit surtout, lettrés, mélior. Protéger son esprit conttre les sorciers. Si tu ne veux pas être vampé*, il faut un fétiche* qui scelle ton esprit. (Mère de famille, Libreville, 1990).Quant à son esprit, elle l’avait scellé dans un lieu inviolable ; (Mintsa, 2000 : 110).

 

school, n.m., Fréq., oral, argot des jeunes urbanisés.

- Ecole. B.B. n’a pas du tout besoin d’aller au « school » [.]. (Ndong Mbeng, 1992 : 43). Si t’as pas d’argent, t’as pas de school, t’as pas de situation, [.]. (Jeune, Port-Gentil, 1994).

DER. : schooler*.

LOC. : aller au school.

- school, (aller au ---- ), V. SCHOOLER*. B.B. n’a pas du tout besoin d’aller au school. (Ndong Mbeng, 1992 : 43).

 

schooler, v. intr. Fréq., (de l’anglais), oral, argot des jeunes. Aller à l’école, faire des études. Sans soutien quelconque, Mansez abandonna ses études, pour autant le gars de la troisième rue est resté sur un inébranlable désir de vouloir continuer à « schooler ». (Ndong Mbeng, 1992 : 39). Tu schooles encore? (Lycéen, Libreville, 1994).

SYN. : aller au school*, apprendre*, faire* l’école, faire les bancs*, fréquenter*, fréquenter les bancs*.

 

schtrasse, n.f. Vx, (argot de l’époque coloniale), péj. Surnom donné autrefois à l'Administration coloniale par les Européens. Sur ces dispositions, l’administration coloniale – la « schtrasse » - était passée. (Dedet, 1984 : 41).

 

sciencer, v.tr. Fréq., oral, argot des jeunes urbanisés, péj. Regarder avec insistance. Observer. « Pourquoi tu me sciences comme ça ? » - « Parce que ton rouge à lèvres a débordé. ». (Jeune, Libreville, 1994). Je science la sao là* avec sa mini ! (Etudiant, Libreville, 1996).

 

scorer, v.intr. Spéc. (de l’anglais). Au football, marquer un but, augmenter le score d’une équipe. Les Tanzaniens se sont retrouvés à deux reprises devant Germain M. et sans la classe de ce dernier, ils auraient « scoré ». (Ingénieur, Libreville, 1992).

 

scyris [alexandrinus], n.m. Spéc. (Alectis alexandrinus Geoffroy Saint-Hilaire). Nom commercial d’un poisson marin argenté de la fam. des Carangides, au corps comprimé latéralement en forme de losange (85 mm de longueur). On le trouve dans les eaux côtières ou les estuaires. Utilisé frais, salé, séché et fumé. (Gilbert et alii,1989 : 21).

 

sécheur, n.m.ou f. Usuel, argot des jeunes. Etudiant ou élève qui manque fréquemment et volontairement les cours. Je ne lui donne pas mon cahier parce que c’est une sécheuse qui ne me le rendra pas. (Collégien, Libreville, 1994). Je ne suis pas sécheur comme mon frère. (Lycéen, Port-Gentil, 1996).

 

secouer les calebasses, loc. verb. V. CALEBASSE*.

 

secte du léopard, n.f. V. HOMME*-LEOPARD. [.] la patte droite de ce quadrupède, teint en noir, - vraisemblablement un léopard puisqu’il s’agit, sans doute, de la « secte du léopard » - a été reconstituée dans le dessin. (Raponda-Walker, 1983 : 68, Fig.16).

 

sélectionner, v.tr. V. SHUNTER*. Je vais chez ma go* et elle, elle fait comme si elle ne me connaît pas, elle me sélectionne ! (Etudiant, Libreville, 1999).

 

sel indigène, n.m. Fréq. Sel de fabrication artisanale à base de peaux de bananes. Pour préparer*, je préfére utiliser le sel indigène. (Mère de famille, Lambaréné, 1997). Au village, la grand-mère prépare le koumou* avec le sel indigène. (in Bagouendi-Bagère, 1999).

 

sellé, (être ---- ), var. scellé, (être ---- ), loc.verb. Dispon., oral, péj. Faire preuve d’avarice. Ne sois pas sellé. Paie un pot ! (Etudiant, Libreville, 1994). Cette pauvre femme a un mari trop sellé. Ce type fait la popote lui-même. (in Bagouendi-Bagère, 1999).

 

selles (faire les ----- ), loc.verb. V. CABINER*. J’ai mal au ventre. J’ai pas fait les selles depuis trois jours. (Collégien, Libreville, 1994).

 

séminariste, n.m. Usuel. Personne participant à un colloque ou un séminaire. [.] les séminaristes plancheront* sur le syndicalisme des pays francophones libres et la démocratie dans le monde. L’Union, 08/09/1992). Au Colloque, il y avait des séminaristes venant de 17 pays. (Etudiant, Libreville, 2000).

 

semoule de manioc, n.f. V. FARIGNA*.

 

séneçon du Gabon, n.m. Spéc. (Senecio gabonensis Oliv. & Hiern.). Herbe de la fam. des Composées à feuilles charnues. Toutes les parties herbacées sont consommées cuites, d’ordinaire avec une poule, ce qui constitue un mets sacré pour les populations de la Ngouniè. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961: 130).

 

sénégalais, n.m. Fréq. Appellation désignant tout Africain au teint sombre et vêtu d’un boubou, identifié comme musulman de l’Afrique de l’Ouest. Ici, c’est fréquent quand on voit quelqu’un qui a un gros boubou* et un teint vraiment très noir, mat, on peut appeler ça un sénégalais. (Collégien, Libreville, 1994).

SYN. : diop (part.), haoussa* (part.)

 

sénégali, n.m. Spéc. Très petit oiseau granivore de la fam. des Estrildidae. On distingue localement : le sénegali nègre (Nigrita canicapilla Strickland) ; le senegali à front jaune (Nigrita luteifrons Verreaux) ; le sénégali à ventre roux, (Nigrita bicolor Hartlaub) ; le sénégali brun à ventre blanc (Nigrita fusconota Fraser) ; le sénégali sanguin = gros*bec sanguin (Spermophaga haematina Vieillot) au plumage rouge et noir ; le sénégali à tête noire (Estrilda atracapilla Verreaux) ; le sénégali ondulé (Estrilda astrild Linn) minuscule,. (Serle/ Morel, 1988 : 245-251).

SYN. : amarante*, astrild*, mange-mil*.

 

sentinelle [à gorge jaune], n.f. Spéc. (Macronyx croceus Vieillot). Gros passereau terrestre à dessous jaune vif et gorge ornée d’un grand U noir, savanicole (Fam. des Motacillidae). (Christy/ Clarke, 1994 : 100)

SYN. : alouette*-sentinelle.

 

serin, n.m. Spéc. Petit oiseau savanicole de la fam. des Fringillidae, au bec conique et fort, au chant élaboré On distingue localement le serin à masque noir (Serinus capistratus Finsch & Hartlaub)vert olive et jaune, dont le mâle porte un grand masque facial noir encadré par un sourcil jaune ; le serin du Mozambique (Serinus mozambicus Müller) gris, vert et jaune, de la savane arbustive. (Christy/ Clarke,1994 : 188).

 

serpent, n.m. Spéc. De nombreux serpents, dangereux ou inoffensifs vivent au Gabon. On distingue essentiellement :

- serpent à deux têtes, (Typhlops sp. var. angolensis, boulengeri, caecus, congestus, congicus, graveri, praeocularis, punctatus, schlegeli, steinhausi, vrydaghi). Serpent typhlopidé, fouisseur aveugle dont le corps, semblable à celui d’un ver de terre, est si peu différencié qu’on a peine à distinguer la queue de la tête. Il se nourrit de petits insectes et habite souvent la base d’une termitière. Inoffensif, il peut cependant être confondu avec la vipère* fouisseuse. (Girardin, 1988 : 36).

SYN. : serpent sans queue ni tête, serpent de verre, serpent aveugle.

- serpent à lignes rouges, (Bothrophtalmus lineatus). Colubridé sans crochets, à ventre rouge vif et dos noir avec des bandes longitudinales rouges. il se nourrit de petits mammifères. (Girardin, 1988 : 25).

- serpent à lignes vertes, (Hapsidiphrys lineatus). Colubridé sans crochets, aux écailles carénées noires à carène verte, ce qui produit un ensemble de raies noires et vertes caractéristique. (Girardin, 1988 : 28).

- serpent à lunettes, V. NAJA*.

- serpent à points blancs, (Prosymma meleagris). Colubridé sans crochets, fouisseur, inféodé aux zones sèches. (Girardin, 1988 : 33).

- serpent aveugle, V. SERPENT A DEUX TÊTES.

- serpent brindille, (Thelotornis kirtlandi). Colubridé à crochets en position postérieure, qui vit en bordure de forêt. C’est le serpent le plus fin d’Afrique. Son corps coloré de verts, de gris, de bruns et de roses lui donne l’aspect d’un rameau couvert de lichens. Son museau est pointu d’où son autre nom de serpent-oiseau. Il peut mordre exceptionnellement et sa morsure peut être dangereuse. (Girardin, 1988 : 36).

SYN. : serpent-oiseau

- serpent corail, (Elapsoidea guentheri). Serpent élapidé annelé de noir et de gris qui se nourrit surtout de lézards et qu’on rencontre dans les termitières. (Girardin, 1988 : 27).

- serpent-coupé, n.m. Selon une légende tenace, serpent capable de se regenerer à partir de sa seule tête coupée. Pas de doute, un python* était dans les roseaux. - Peut-être ce fameux "serpent-coupé" dont parlaient les anciens* et qui, au fil des décennies, se régénérait à partir de la tête. (Dedet, 1984: 319).

- serpent d’eau [de Smyth], (Graya smythi) Colubridé sans crochets qu’on peut rencontrer aussi bien dans les lacs, les rivières que dans les petits marigots forestiers. Ses écailles brillantes peuvent le faire confondre avec le cobra noir*. Mais sa gorge est jaune vif et sa queue plus longue et plus fine. Outre ces hôtes de la forêt, il y a les petits serpents d'eau, de couleur verte, qui sévissent sur les plages autour de Port-Gentil, à l'heure du crépuscule. (Dedet, 1984: 311). (Girardin, 1988 : 28).

- serpent d’eau brun, (Natrix ferox). Colubridé sans crochets qui vit dans les mares boueuses et se nourrit de petits poissons, de grenouilles et de tétards. (Girardin, 1988 : 32).

- serpent de sable, (Rhamphiophis oxyrhynchus). Colubridé à crochets en position postérieure, au museau prolongé en avant par une sorte de bec. (Girardin, 1988 : 35).

- serpent de verre, V. SERPENT A DEUX TETES. Coloration et dimensions variables, depuis le gigantesque python* [.] en passant par le serpent* noir [.], le serpent* jaune des palmiers [.], le serpent* d’eau [.], et l’orvet* ou serpent de verre [.]. (Raponda-Walker, 1998 : 116).

- serpent des arbres de Blanding, (Boiga blandingi). Colubridé à crochets, de grande taille, qui se nourrit essentiellement d’oiseaux comme bulbuls* et tisserins. (Girardin, 1988 : 25).

- serpent des arbres poudreux, (Boiga pulverulenta). Colubridé moins commun que le serpent des arbres de Blanding auquel il ressemble. (Girardin, 1988 : 25).

- serpent émeraude, (Gastropyxis smaragdina). Colubridé sans crochets aux écailles carénées entièrement vertes. (Girardin , 1988 : 28).

- serpent fouisseur, (Aparallactus lunulatus et A. modestus mais aussi Calamelaps unicolor qui ressemble à la vipère fouisseuse*). Colubridé dont la nourriture se compose d’invertébrés, de petits reptiles et lézards fouisseurs). (Girardin, 1988 :20).

- serpent jaune [des palmiers], V. SERPENT DES ARBRES POUDREUX. [.] la rencontre de certains animaux : le cadavre d’un rat musqué* [.] au milieu du chemin, un serpent jaune [.] barrant le sentier, [.], étaient de mauvais augures. (Raponda-Walker, 1983 : 29). –

- serpent–lime, (Mehyla poensis). Colubridé sans crochets, forestier, aux écailles carénées et qui a la forme caractéristique d’une lime à métaux « tiers-point ». (Girardin,1988 : 29).

- serpent mangeur d’œufs, n.m. (Dasypeltis fasciata, forestier et savanicole, et D. scabra, exclusivement de savane arborée). Colubridé sans crochets, capable de trouver un nid et d’avaler les œufs, même des œufs de poule car sa gueule se distend et l’œuf est ingurgité sans être brisé. (Girardin, 1988 : 25).

- serpent-minute, (Leptotyplops conjonctus, L. emini, L. gestri, L narirostris). Très petit serpent dont le corps a l’épaisseur d’une mine de crayon, à la bouche minuscule. Il se nourrit exclusivement d’insectes, surtout de fourmis et de leurs nymphes. Une légende tenace veut que ce serpent totalement inoffensif tue en une minute. Il y a le serpent à deux têtes, dit aussi serpent-minute - en fait, une seule des deux têtes est la bonne, l'autre n'étant qu'une apparence pour tromper l'ennemi. Ce dernier serpent tue en une minute, mais il ne peut piquer à la plante des pieds. Il doit trouver la chair tendre, entre deux orteils. (Dedet, 1984 : 312). (Girardin, 1988 : 29).

SYN. : serpent ver.

- serpent naja [d’Afrique], n.m. V. NAJA*. Dans l’extrême nord-est, ces statuettes offrent une représentation du visage humain encore plus stylisée, qui rappelle étrangement une tête de serpent naja. (Rémy, 1987 : 40).

- serpent noir, V. NAJA*. [.] le lendemain, on cherche dans la forêt, dix à quinze espèces d’écorces que l’on pilonne ensemble, avec diverses autres plantes, une tête de moineau, une tête de serpent noir, [.]. (Raponda-Walker, 1983 : 95).

- serpent-oiseau, V. SERPENT BRINDILLE.

- serpent python, V. PYTHON*.

- serpent sans queue ni tête, V. SERPENT A DEUX TETES.

- serpent ratier des maisons, (Boaedon fuliginosus, b. lineatus, b. olivaceus, b. virgatus). Colubridé sans crochet qui vit dans les maisons, les greniers et les réserves où il se nourrit de rats et de souris. Devrait être protégé en tant qu’animal utile. (Gerardin, 1988 : 25)

- serpent ver, V. SERPENT MINUTE.

- serpent vert, (Philothamnus carinatus, Ph. heterodermus, Ph. Heterolepidotus, Ph.irregularis, Ph. nitidus, Ph.semivariegatus). Serpent colubridé sans crochets, à écailles vertes, lisses et luisantes. Un serpent vert jaillit des fourrés et se jeta dans la mare voisine. (Allogho-Oke, 1985 : 55). (Girardin, 1988 : 33).

 

serpentaire, n.m. Spéc. On distingue :

- serpentaire du Congo, V. AIGLE*-SERPENTAIRE. (Christy/ Clarke, 1994 : 16).

- serpentaire (petit ---- ), V. GYMNOGENE* D’AFRIQUE. (Christy/ Clarke,1994 : 16).

 

serrer la ceinture loc.verb. Fréq., oral surtout, mésolecte, basilecte. Restreindre ses dépenses. Se serrer la ceinture. Il a essayé de serrer la ceinture pour manger. (Collégien, Libreville, 1994). Il n’y a qu’à voir l’état dans lequel vivotent les pauvres employés de la SEPBG qui sont obligés de « serrer la ceinture ». (La Cigale, 20/01/1999).

 

serré-serré, adv., Dispon.

- (En parlant d’une danse), de manière très rapprochée. Nous avons dansé serré-serré durant toute la série des zouks. (in Bagouendi-Bagère, 1999).

- Très strictement. Mais moi Makaya* j’avoue être partagé vis-à-vis de la volonté du gouvernement de X d’encadrer serré-serré l’activité des taxis et de réglementer strictement l’exercice de la profession. (L’Union, 06/04/1999).

 

serval, n.m. V. CHAT*-TIGRE. Je tue également un serval. Après avoir dépecé ce petit félin, j’aurai une hésitation. (Dedet, 1984 : 167).

 

servalin, n.m. V. CHAT*-TIGRE.

 

servant, n.m. Fréq., oral, mésolecte. Serveur dans un restaurant ou un café. Le servant est où ? (Cuisinier, 24 ans, 1994). Il se dépêche ce servant ? J’ai soif ! (Enseignant, Libreville, 1996).

 

service, n.m. Usuel. Bureau, lieu de travail d’un salarié. Il arrive toujours en retard au service. (Secrétaire, Libreville, 1994). Papa n’est pas encore revenu du service. (Collégien, Libreville, 1994).

 

service d’urgence, n.m. V. RAPIDO*. [.] vous pouvez aussi opter pour un « rapido* » ou « service d’urgence » dans un véhicule, et très souvent sans protection. (L'Union, 25/11/1996).

 

serviette, n.f. Fréq., (en raison de sa forme qui évoque une serviette de cuir), oral, fam. mésolecte, basilecte. Gras-double, membrane comestible de l’estomac du boeuf ou du mouton. Ma mère est allée au marché acheter la serviette. On mangera ça demain. (Collégien, Libreville, 1994).

 

servir, v.intr. Usuel, (du langage de l’armée). Remplir des fonctions, occuper un emploi. Après l’obtention de son diplôme à l’ENSAS, il va d’abord servir à Omboué, puis à Boué. (L’Union, 03/09/1992). Mon père a beaucoup servi au Conseil économique et social. (Collégien, Libreville, 1994).

 

sésame, n.m. Spéc. (Sésamum indicum Linn.). Plante annuelle spontanée de la fam. des Pédaliacées, utilisée en pharmacopée locale contre les cas de possession. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 347).

 

shoes, n.f. Fréq., (de l’anglais), oral, fam. jeunes urbanisés. Paire de chaussures. Il m’a dit qu’aussitôt arrivés, nos athlètes se sont lancés dans la ville à la recherche de belles « nanas » - vous savez, avec les Gabonais ... - de la fringue, des « shoes » et d’autres frivolités. (L’Union, 08-09/08/1992). Quand il a une belle chaussure sur lui par exemple, là on dit : « Oh, mais il a une bonne shoes ». (Jeune, Libreville, 1994).

 

shoesmaker, n.m. (de l’anglais). V. YES*-CORDONNIER. Tu connais un bon shoesmaker ? C’est pour mes longs* talons à ressembler. (Secrétaire de direction, 30 ans).

 

shooze, n.m. Fréq.,(de l’anglais), oral, argot des jeunes urbanisés. Chaussure. Pendant que lui, pas du tout à la mode, traînait sa vieille paire de shooze [.] (Ndong Mbeng, 1992 : 35). [.] continuant à regarder toutes ces belles paires de shoozes qui passaient devant lui au pied des enfants de riches qu’il n’est pas, lui. (Ibid, 1992 : 37). Oh dis donc tes shoozes. Ça, c’est la qualité ! (Etudiant, Libreville, 1998).

 

shunter, VAR. SHOUNTER, v.tr. Fréq., oral, argot des jeunes urbanisés. Snober qqn. « Zapper qqn ». Je t’ai pas shuntée ! Même je t’ai souri alors ! (Lycéenne, Libreville, 1998). Tu me shuntes. Après tout ce que j’ai fait pour toi !! (Etudiante, Libreville, 2000).

SYN. : sélectionner*.

 

siester, v.intr. Usuel, oral, mésolecte, basilecte. Faire la sieste. [.] les prévaricateurs de notre Gabon-d’abord* continuent de se pavaner en liberté dans des 4x4 VXT aux chromes reluisants, [.], de siester dans leurs villas en marbre de la Sablière. (L’Union, 03/12/1997). Ne faites pas trop de bruit, votre père sieste dans la pièce d’à côté. (in Bagouendi-Bagère, 1999). J’aime siester une heure avant de retourner à l’école. (Institutrice, Libreville, 1999).

 

signer, v.tr., oral, argot des jeunes urbanisés.

- Ignorer qqn. Moi je te signe, c’est-à-dire je t’ignore, tu n’existe pas pour moi. (Jeune, Libreville, 1994). Tu croyais la mettre dans ton lit et elle, elle t’a carrément signé. (Etudiant, Libreville, 1998).

SYN. : boucher*, sélectionner* (part.), shunter* (part.).

- Voler qqch. V. BÂCHER*. Je lui ai signé son gold*. (Jeune, Libreville, 1999).

 

silure, n.m. Spéc.

- (Clarias buthopogon Sauvage = 315mm de long, C. camerunensis Lönnberg = 466 mm, C. gabonensis Günther = 360 mm, C. gariepinus Burchell = C. gazera Cucier et Valenciennes = 1,31m pour un poids de 12,8kg). Poissons des eaux douces ou saumâtres de la fam. des Clariides, tous consommés frais ou fumés. Le clarias gariepinus, lui, est très apprécié, là où sa consommation n’est pas l’objet d’un interdit*. La rivière enfante le silure [.]. (Okoumba-Nkoghe, 1989 : 7). C’était un grand terrain de plusieurs hectares agrémenté d’un petit lac naturel où Layo élevait des carpes* et des silures. (Okoumba-Nkoghe, 1993 : 68). (Gilbert et alii, 1989 : 58-65).

- silure électrique, n.m. Spéc. (Malapterurus electricus Gmelin). Poisson d’eau douce très connu et très redouté par les décharges électriques qu’il émet. De la fam. des Malapterurides. 1,37 m de long pour un poids de 27 kg. Chair de bonne qualité. Peau utilisée parfois en médecine traditionnelle. Mais il met la main dans une quatrième [corbeille] et éprouve comme une décharge électrique les femmes avaient trouvé une silure électrique. (Raponda-Walker, 1983 : 248). (Gilbert, 1989 :134).

SYN. : ininda (galoa), anya (fang).

 

singe, n.m. Spéc. On distingue :

- singe des palétuviers, V. CERCOPITHERQUE*, TALAPOIN*

- singe noir, (Colobus satanas). V. COLOBE. Par l'ouverture de la tente aérienne un singe noir le regarde avec inquiétude. (Sondaz, 1946 : 82). Il secoue un long bâton orné à une extrémité d’une grosse touffe de poils de singe noir. (Raponda-Walker/ Sillans, 1983 : 218).

- singe queue de soleil, var. singe[-]soleil, n.m. V. CERCOPITHEQUE*.. L’association a gardé une correspondance avec une jeune étudiante qui effectue une recherche sur le singe soleil dans la forêt des Abeilles [.]. (Le Cri du Pangolin, n°15, 1995).

- singe vert, (Cercopithecus aethiops Linn.). V. CERCOPITHEQUE*. On devine des combats et des chutes : toute une population de mandrills*, de singes verts, cascade hors de portée. (Dedet, 1984 : 131).

 

singer, v.intr. Dispon., oral, fam. Faire des grimaces. Arrête de singer et de faire l’idiote. Tu es très vilaine !. (Institutrice, Libreville, 1999). 

 

sing-sing, n.m. V. COBE* A CROISSANT.

 

sipo, n.m. Spéc. (Entandrophragma utile Sprague). Arbre géant de la fam. des Méliacées au bois brun-rosé odoriférant, exploité pour l’ébénisterie. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 285). Là, je venais de repérer deux mille cinq cents hectares absolument vierges, non seulement fournis en okoumé* mais en acajou*, noyer*, sipo, sapelli*… toutes essences parfaitement exploitables et flottables. (Dedet, 1984 : 220). L’okoumé* a fait ainsi passer au second plan l’acajou*, l’ozigo*, le sipo, l’élomba*, qui se prêtent également au contre-placage. (Meyo-Bibang, Nzamba, 1992 : 52).

SYN. : assié (du fang ?).

 

sirène Mougoumi, var. mougoumi. Spéc. Puissant génie de la rivière Ngounié. [.] son amabilité se gâte si on lui pose des questions au sujet de la sirène Mourouni, génie en deux personnages, mâle et femelle, qui vit dans la Ngounié à la hauteur de la rue commerçante. (Rémy, 1987 : 156). Les passagers [des pirogues] conservent pour la mouroumi, tapie sous les herbes aquatiques un respect mêlé de crainte. [.] Pourtant la sirène est bel et bien l’emblème de Mouila et on voit sa statue à côté de la mairie. (Ibid.). La sirène Mougoumi, génie femelle, vit dans la Ngounié. (Caparros, 1997 : 114).

 

sirop de maïs, n.m. V. REGAB*. La biboche*, la « Régate », on l’appelle la biboche* ou bien sirop de maïs. (Employée à l’armée, 27 ans, Libreville, 1994).

 

sister, n.f. Dispon., (de l’anglais), argot urbain, péj. Prostituée (considérée comme fréquemment originaire du Nigéria ou du Cameroun). Je les vois venir ces gens-là* qui étaient avec notre « présida* » au début, par le jeu des alliances familiales, qui avaient bien bouffé*, qui avaient tout à l’oeil, leurs entrées et sorties au Bord de mer* à cause de la « sister » (L’Union, 22/04/1993). Qu’est ce que tu faisais hier soir en grande discussion avec une sister, hein ? (Etudiant, Libreville, 1996).

 

sisongo, n.m. V. HERBE* A ELEPHANT.

 

sitatunga, var. situtunga, situtonga , n.f. V. ANTILOPE* SITATUNGA. Dans un fourré ou sous les arbres paissaient des antilopes*, des situtungas à rayures et des céphalophes rouges de forêt*. (Georgy, 1992 : 70). En 2 à 3 heures, dans les parcs 1 et 2, on peut observer de près des animaux locaux (buffles*, situtongas, guibs*, céphalophes*, potamochères*…) [.]. (Caparros, 1997 : 98). Quelques animaux protégés au Gabon : [.], sitatunga, et aussi cobe des roseaux*, la liste est encore très longue ! (Le Cri du Pangolin, Hors Série n°2, 1994 : 16).

SYN. : guib*d’eau, limotrague*

 

situé (être bien ---- ), loc.verb. Fréq. Avoir une bonne position sociale. Voilà Cessana a trouvé un fiancé [.]. Il est bien situé dans une grande société de la ville. (L’Union, 26/11/1988). Si j’avais des parents bien situés, comme le père de mon ami qui est ambassadeur, je ne poireauterai pas ici pour les vacances. (in Bagouendi-Bagère, 1999).

 

sô, n.m. Spéc. V. ANTILOPE*. [.] Et le « sô », antilope dormante* que j’ai achetée hier ? (Allogho-Oke, 1985 : 134).

 

sœur, n.f., adj.

- n.f. Usuel. Soeur utérine mais aussi demi-soeur, cousine, tout membre féminin de la famille étendue et relevant de la même classe d’âge que Ego, toute personne féminine originaire du même village, de la même ethnie ou du même pays, toute femme de race noire. Les règles anciennes de mariage (en général, interdiction d’épouser une « soeur » de la parenté classificatoire, c’est-à-dire une femme de clan* de la mère, ou du père, suivant que l’on est dans un système matrilinéaire ou patrilinéaire) se sont relâchées avec la scolarisation massive de ces dernières décennies [.]. (Gaulme, 1988 : 50). Je me demande si vraiment nos enfants, nos frères* et soeurs en proie à des problèmes sociaux ne peuvent pas trouver d’autres voies plus courageuses... (L’Union, 29/11/1991). Et pour les soeurs équato-guinéennes, camerounaises et congolaises, elles envoient les leurs [enfants] au pays*. (Ndong Mbeng, 1992 : 77).

COMP. : grande* soeur, petite* soeur.

- adj. Usuel. Similaire, identique. Cependant, d’aucuns ont pensé que la ligue de l’Estuaire ayant plus de clubs que les ligues soeurs de l’Ogooué-Maritime et la Ngounié méritent d’avoir un peu plus que ça. (L’Union, 02/09/1992).

 

soigner à l’indigénat, (se ----), var. soigner à l’indigénat, (se faire ---- ), loc.verb. Fréq. Recevoir des soins chez un tradipraticien*, un nganga*. Voyons donc, prétendre qu'on venait se faire soigner "à l'indigénat" en plein mois d'avril alors que les vacances étaient proches ! (Moussirou-Mouyama, 1992 : 65). Ma femme est sur la route de Ntoum, elle se fait soigner à l’indigénat chez un guérisseur*. (in Bagouendi-Bagère, 1999). Les médecins des Blancs* n’ont pas réussi à guérir mon frère alors maintenant il se soigne à l’indigénat chez un nganga*. (Educatrice prescolaire, Libreville, 1999).

 

soigneur [traditionnel], n.m. V. TRADIPRATICIEN*. Comme il se faisait déjà tard, le soigneur a renvoyé la suite du traitement au lendemain. (L’Union, 26/11/1988). [.] l’huile de palme* est non seulement utilisée pour des besoins alimentaires, mais aussi comme onguent dans les soins dispensés par certains soigneurs traditionnels. (L'Union, 09/06/1997).

 

sokè, n.m. Spéc., (du mpongwé). V. SONNAILLES*. Les sonnailles* utilisées sont presque toujours de fabrication locale ; ce n’est qu’à défaut de ces dernières que les Gabonais utilisent des grelots de fabrication européenne. Il existe deux types de sonnailles* : les sokè (mpongwè), sorte de hochets, et les ongota* (mitsogo), ou sonnailles proprement dites. (Raponda-Walker, 1983 : 75).

 

sommeilleux. n.m. ou f. Spéc. Personne atteinte de la maladie du sommeil. La glossine se contamine en piquant un sommeilleux*.(Gentilini/ Duflo et alii, 1977 : 52).

 

somnifère, n.m. V. BEDOUME*. Les bédoumes* ce sont des gros gâteaux. On appelle ça aussi des somnifères. (Serveuse, Libreville, 1994).

 

songho, var. songo, n.m. Spéc. Jeu mathématique traditionnel constitué d’un plateau creusé de deux séries de six cases et de graines faisant fonction de pions. Il avait détruit plus de cent jeux de « Songho » qui, selon lui, empêchaient les hommes valides de travailler dans leur champs et plantations*. (Allogho-Oke, 1985 : 73). Les amoureux du songo, jeu de logique par excellence prisé par nos compatriotes originaires du nord du pays, vont renouer dès demain avec le tournoi du même nom, dans sa deuxième édition sponsorisée, comme la toute première compétition en 1990, par ELF Gabon. (L’Union, 02/07/1993).

 

sonnailles, n.f.pl. Spéc. Instruments de musique traditionnels destinés à souligner le rythme : ce sont d’une part des grelots de fabrication artisanale que les danseurs s’attachent aux poignets, aux chevilles et à la taille , d’autre part également, des sortes de hochets que brandissent les musiciens. Comme instruments rythmiques, il faut citer de nombreuses sonnailles que les danseurs s’attachent aux poignets, aux chevilles et à la ceinture. Certaines sont formées de valves de coquillages ou de noyaux de fruits évidés dans lesquels on enferme des graines ou des cailloux A ces sonnailles, agitées par les mouvements des danseurs, s’ajoutent celles que les musiciens tiennent à la main. Ce sont des calebasses* munies d’un manche ou un filet de lianes, attaché également autour d’un bâton, contenant des graines et cailloux. Les sonnailles servent aussi à chasser les esprits malfaisants. (Rémy, 1987 : 48). 

SYN. : ongota (du tsogho), soké (du mpongwé).

 

sonner du tam-tam, loc.verb. V. TAM-TAM*. Et si chaque fois qu’il sonnait du tam-tam, il ne manquait de rappeler à ses frères* qu’il souffrait du célibat [.]. (Ndong Ndoutoume, 1983 : 99).

 

sorcellerie, n.f. Usuel, péj. Magie noire. Pratiques magiques et connaissances ésotériques visant à nuire à autrui. La sorcellerie proprement dite que les vrais nganga [.] ne pratiquent jamais, n’englobe que les actes de magie noire : envoûter qqn, [.] accomplir des actes de vampirisme[.]. (Raponda-Walker/ Sillans, 1983 :34). Avant de « lâcher* définitivement sa cuiller » il avait déclaré que, pendant qu’il déployait ses efforts pour soigner son patient, ce dernier en sorcellerie avait en un tour de main échangé son vieux vampire* contre le sien encore en parfait état… (Allogho-Oke, 1985 : 22). [.] la sorcellerie mauvaise (anyemba-nyemba* en myènè, evus* en fang) est considéré chez l’individu comme une autre forme de personnalité qui se développe sur les précédentes. Sa manifestation matérielle est un polype au foie, que l’on constate lors des autopsies rituelles que pratique la tradition gabonaise sur les défunts soupçonnés de détenir ce pouvoir. (Gaulme, 1988 : 114). [.] et l’épineux débat sur la haine, la jalousie et surtout : le fétichisme et la sorcellerie. (L’Union, 25/09/1992).

SYN. : anyemba*-nyemba, balosi*, evur*, evus*.

 

sorcier, n.m. ou f. Usuel, péj. Praticien de la magie noire par opposition aux praticiens de la magie blanche comme le devin*, le féticheur*, le soigneur* traditionnel.*. [.] le terme de « sorcier » doit être, à notre avis, strictement limité aux « jeteurs de sorts, envoûteurs », qui peuvent, notamment, extérioriser leur évur*, occasionnellement, la nuit, pour procéder à des sortilèges : ce ne sont pas des nganga*. (Raponda-Walker/ Sillans 1983 : 33). Les balosi* et les nganga*, c’est-à-dire les « sorciers » et les devins, ne constituent donc pas un seul et unique personnage, loin de là. Ils sont même diamétralement opposés car les nganga sont les dénonciateurs des jeteurs de sorts : ce sont les nganga que l’on consulte pour savoir si une personne s’est livrée de son vivant, à des actes de sorcellerie. (Ibid., 1983 : 33). Il n’admettait jamais que sa progéniture errât dans le village car, disait-il, des sorciers avides de boire du sang juvénile étaient toujours prêts à nous jeter des mauvais sorts. (Allogho-Oke, 1985 : 31). Ce n’est pas normal, les jeunes de ce village tombent comme des mouches… Y a un sorcier qui bouffe notre jeunesse. (BD Boom, 1999 : 44).

SYN. : anyemba*-nyemba, balosi*, evus*.

ANTON. : nganga*

 

sorgho, n.m. Spéc. (Sorghum sp.) Graminée alimentaire des pays de savane dont il existe de nombreuses espèces. Ce qui se but de mauvais rhum et de vin* de palmier, ce qui se consomma de sorgho, [.], ne saurait être décrit. (Sondaz, 1946 : 40). [.] je dois sacrifier chaque jour d'énormes quantités de sorgho, d'ignames* et de patate* pour notre nourriture. (Sondaz, 1946 : 68).

 

sorro, n.m. Spéc. (du fang) spéc. (Scyphocephalium ochocoa Warb.). Grand arbre de la fam. des Myristicacées à hauts contreforts ; il fournit un bois demi-dur, brun-orangé avec des veines plus foncées et un éclat lustré. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 308). (White/ Abernethy, 1996 : 178).

SYN. : ossoko (du mpongwé et autres la gues loc.)

 

sortir, v.

- v.tr. Usuel, oral, fam. Sortir avec une jeune fille (en ayan le plus souvent des relations sexuelles avec celle ci). Elle me plaît ; je veux sortir cette fille. (Collégien, Libreville, 1994). Je n’aime pas la go* que sort ton frère. (Coiffeuse, libreville, 1996).

- sortir en vampire, loc.verb. V. VAMPIRE*.

- sortir son souffle, loc.verb. Dispon., (calque des l.loc.), oral surtout, basilecte ou pastiche litt. Parler. Donner son opinion. Le problème a été posé. Les enfants ont sorti leur souffle. Et toi aussi, tu as sorti ton souffle. (Mintsa, 2000 : 34).

- sortir tout ce que l’on a de mieux dans ses muscles et sa tête, loc.verb. Dispon., mélior. Faire tout son possible, faire son maximum. Zidane, c’est un grand footballeur. Il sort tout ce qu’il a de mieux dans ses muscles et sa tête. (Enseignant, Libreville, 2000).

 

sou, (avoir le ---- ), loc.verb. Fréq., (à partir de l’expression « ne pas avoir le sou »), oral surtout, mésolecte, fam. Avoir de l’argent. Etre riche, avoir des sous. Le mariage a été magnifique. On voit que ses beaux ont le sou. (Institutrice, Port-Gentil, 1997).

SYN. : avoir l’argent*.

 

soubassement (faire le ---- ), loc.verb., milieu pétrolier. V. BIFFER*. C’est midi ! Je vais faire le soubassement Tu viens à la cafet ?.(Pétrolier, 25 ans, 1994).

 

souchet, n.m. Spéc.

- souchet à papier, V. PAPYRUS*. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 :146)

- souchet des Indes, V. SAFRAN* DES INDES.

 

souffrant, adj. Dispon., oral, basilecte. Dur, pénible, qui fait souffrir. C’est trop souffrant de marcher avec ce soleil. (Femme, 50 ans environ, Oyem, 1994).

 

souhaits, n.m., Spéc. (Phyllantus atropurpureus Boj.). Arbuste d’ornement importé de la fam. des Euphorbiacées, aux feuilles passant du vert-gris au pourpre. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 :174).

 

souimanga, var. soui-manga, n.m. Spéc. Petit oiseau butineur de la fam. des Nectariniidae, à longue langue mobile propre à lécher le nectar et à bec effilé courbe, aux couleurs souvent brillantes et métallisées chez le mâle. On distingue surtout localement : le souimanga de Fraser (Anthreptes fraseri Jardine) ; le souimanga brun (Anthreptes gabonicus Hartlaub) ; le souimanga à queue violette (Anthreptes aurantium Verreaux) au splendide plumage bleu étincelant ; le souimanga à gorge grise (Anthreptes rectirostris tephrolaema Shaw) ; le souimanga à collier (Anthreptes collaris Vieillot) ; le souimanga de Seimund (Nectarinia seimundi Ogilvie-Grant) ; le souimanga de Bates (Nectarinia batesi Ogilvie-Grant) ; le souimanga olivâtre (Nectarinia olivacea Smith) le plus commun ; le souimanga de Reichenbach (Nectarinia reichebachii Hartlaub) ; le souimanga à tête verte (Nectarinia verticalis Latham) ; le souimanga à gorge bleue (Nectarinia cyanolaema Jardine) ; le souimanga à gorge verte (Nectarinia rubescens Vieillot) ; le souimanga à ventre olive (Nectarinia chloropygia Jardine) ; le souimanga minule (Nectarinia minulla Reichenow) ; le souimanga cuivré (nectarinia cuprea Shaw) savanicole ; le souimanga de Johanna = soui-manga de Jeanne (Nectarinia johannae Verreaux), vert métallique, écarlate, pourpré, et le souimanga superbe (Nectarinia superba Shaw) grand et magnifiquement coloré. Enfin ! un ouvrage sur nos adorables « bourlingueurs », ceux-là même qui vous réveillent le matin ; qui choisissent toujours l’arbre abritant votre étendoir pour dresser leur nid. On y reconnaît les plus connus : [.], souimanga, jaco*, touraco* et autres ! (Le Cri du Pangolin, n°13/14, 1994). (Christy/ Clarke, 1994 : 167-171).

 

soukouss, var. soukousse, n.m. Fréq. Danse moderne d’inspiration congolaise. L’animation dans les parties chaudes est assurée par le maestro du soukouss, Olomide, qui nous évite les cris stridents propres à ce genre de chansons. (L'Union, 12/11/1996).

 

souris [naine] des bananiers, n.f. Spéc. (Dendromus pecilei Milne-Edwards). Petit rongeur (5 à 6 cm de long sans la queue) arboricole de la fam. des Dendromyinés, à la fourrure souvent rayée. Près d’une vingtaine d’espèces – ou – de rats, souris, gerbilles, campagnols, lerots, mulots, vivant dans les maisons, aux abords des villages ou dans les champs, habitants les forêts, les buissons, les savanes* ou les marais.[.] de petite taille comme la souris naine des bananiers (kèsèga des Mitsogo). (Raponda-Walker, 1998 : 116).

 

sous le boubou, loc.adv. Dispon., écrit, lettrés. Adaptation locale de « sous le manteau » dans des locutions comme « vendre sous le manteau ». C’est une montre de pacotille qu’un haoussa m’a vendu sous le boubou au marché. (Enseignant, Libreville, 1990). A l’entrée, au grand portail, tout se passe sous le boubou en CFA*. ( L’Union, 25/05/1993)

 

sous-quartier, n.m. Fréq., mésolecte, péj. Bas quartier, quartier populaire, bidonville. [.] de temps à autre on se risquera à les appeler des « sous-quartiers ». (Ndong Mbeng, 1992 : 9). Mais le drame portgentillais se joue dans les sous-quartiers, chez les pauvres de la ville incapables de se payer une bouteille d’Andza*. (L’Union, 12/09/1992 ).

 

sous-région, n.f. Usuel. Ensemble de pays voisins constituant une entité économique à l’intérieur d’un ensemble géographique plus étendu. Ainsi, tous les pays appartenant à l’UDEAC (Union des Etats de l’Afrique Centrale) forment une sous-région. Il est établi que Libreville, par rapport aux autres métropoles de la sous-région est une ville sûre. (L’Union, 23/09/1992). Ce qui avait été conçu depuis des millénaires au plan traditionnel était menacé d’extinction irrémédiable. Une honte par rapport aux autres nations de la sous-région. (Okoumba-Nkoghe, 1993 : 66). Aussi auront-ils là l’occasion d’apprécier des toiles des autres pays de la sous-région, notamment de L’Angola, du Zaïre, de Centrafrique [.]. (L’Union, 10-11/10/1992). [.] ce séminaire a contribué au renforcement des liens de coopération entre les douaniers et la sous-région [.]. (L'Union, 21/10/1996).

DER. : sous*-régional.

 

sous-régional, adj. Usuel. Qui concerne tous les états de la sous*-région. [.] la prochaine biennale de l’art contemporain bantu* ce véritable salon artistique sous-régional. (L’Union, 17/09/1992). [.] ses plus proches collaborateurs, [.] n’ont pas lésiné sur les moyens pour rendre attrayante et agréable cette fête sportive sous-régionale. (L'Union, 12/02/1997).

 

soutien (1), n.m. Usuel, oral, fam. Soutien-gorge. Ce soutien, il est vieux. Allez mets-le de côté. (Educatrice prescolaire, 1998). Je me suis achetée un nouveau soutien, il me va à ravir. (Etudiante, Libreville, 1999).

 

soutien (2), n.m. Fréq., oral. Personne qui subvient aux besoins d’une autre. Parce que mon mari me sert de soutien dans mes études et m’incite à apprendre. (Etudiante, in Mbah/ Soumaho, 1996 : 150). Depuis que Pierre est mort, ce jeune n’a plus de soutien. (Fonctionnaire, Libreville, 1997).

 

Sovibor, n.m. Usuel. Gros rouge local. Au fond du bar, une mémère [.] somnolait, la langue pendante devant un gros verre de « sovibor » à peine entamé. (Allogho-Oke, 1985 : 83). Ce petit « Sovibor » est, selon les connaisseurs, plus efficace que son aîné le grand vin*. (Allogho-Oke, 1985 : 100

 

sparadrapé, adj. Dispon., (du nom d’un pansement adhésif), oral, écrits de presse. Collé avec un sparadrap, maintenu fermé par un pansement adhésif. Les mains liées et la bouche sparadrapée. (L’Union, 14/09/1992).

 

spatule d’Afrique, n.f. Spéc. (Patalea alba Scopoli). Oiseau de la fam. des Threskiornithidae, tout blanc comme une aigrette mais avec une face rouge et un bec spatulé. La spatule d’Afrique pêche en « fauchant » la surface de droite à gauche. (Serle/ Morel, 1988 : 26).

 

spermète, n.m. V. CAPUCIN* (2).

 

sponsor, n.m. Usuel, (du vocabulaire publicitaire), oral, argot estudiantin surtout. Homme qui entretient une jeune fille. [.] dans l’échange opéré, l’étudiante accepte volontiers de recevoir des subsides de la part de ce partenaire qui travaille déjà (« sponsor » disent les étudiants) : elle se fait entretenir pour compenser le manque à gagner de la bourse. (Mbah/ Soumaho, 1996 : 69). [.] les salariés hommes qui versent des subsides sont des « sponsors » tandis que les étudiants entretenus sont appelés « gigolos ». (Mbah/ Soumaho, 1996 : 76). [.] « sponsor » par exemple est extrait du vocabulaire publicitaire, mais l’usage des notions suscitées semble lié à un sentiment de cohésion face à une situation qui requiert une solution. (Mbah/ Soumaho, 1996 : 76).

DER. : sponsoriser*.

 

sponsoriser, v.tr. Fréq., (du vocabulaire publicitaire), oral, argot estudiantin surtout, péj. Entretenir [une jeune fille]. Cet homme sponsorise une petite* mais sa femme n’est pas au courant bien sûr ! (Etudiante, Libreville, 1999). Celle là, faut pas la suivre ! Elle est sapée* là alors qu’elle ne travaille même pas. On la sponsorise ! (in Moulanga, 2000).

 

sport-roi, n.m. Fréq., jargon sportif. Football, sport le plus populaire au Gabon. [.] le soi-disant entraîneur et tous les autres responsables et encadreurs nationaux de notre sport-roi ont, encore une fois, brillé par une série d’improvisations. (L'Union, 13/01/1997).

SYN. : ngambo*.

 

spréo améthyste, n.m. V. MERLE -2*. (Christy/ Clarke, 1994 : 178).

 

station, n.f. Vx. Etablissement européen, religieux, commercial, scientifique ou militaire. Ordonné prêtre en 1899, l’Abbé André est affecté à la nouvelle station (comprenez mission) de Notre-Dame des Trois-Epis de Sindara, à quelques kilomètres des Chutes Samba sur la Ngounié. (Raponda-Walker, 1910 a : 3). Du côté opposé au jardin du poste, se trouvent les établissements de la Station, consistant en plusieurs barracons* servant de magasins, le parc aux bestiaux et un grand jardin arrosé par deux ruisseaux. (Vignon, 1856 in Merlet, 1990 : 85). Nous avons une station à Donghila, village situé à vingt lieues dans l’intérieur, sur le fleuve Gabon. (Augouard, 1878 in Merlet, 1990 : 269).

 

statuette [du] Bwiti, n.f. V. BWITI*.

 

steak, n.m. Fréq., oral, argot des jeunes urbanisés. V. DJAG*. J’ai un steak en vue. Elle est sensationnelle ! (Jeune homme, Libreville, 1994).

DER. : steaki*.

 

steaki, n.f. Fréq., oral, argot des jeunes urbanisés. V. DJAG*. Dépêche-toi ! J’ai rendez-vous avec une steaki. (Etudiant, Libreville, 1996).

 

stizhorin de Fraser, n.m. Spéc. (Stizorbina fraseri Strickland). Grive arboricole rousse au comportement de gobe-mouche. (Christy/ Clarke, 1994 :108).

SYN. : gobe-mouches* roux.

 

strophantus, n.m. Spéc. On distingue :

- strophantus des colibris, n.m. (calque du fang <eni-sesole>). (Periploca nigrescens Afze.). Liane de la fam. des Asclépiadacées au suc vénéneux utilisé comme poison de flèche et comme aphrodisiaque (la racine). (Raponda-Walker/ Sillans 1961 : 99).

- strophantus glabre du Gabon ,n.m. (Strophanus gratus Franch.). Liane ornementale de la fam. des Apocynacées aux belles fleurs à corolle blanche et rose. Les graines servent à empoisonner les flèches grâce à leur extrait aqueux. (Raponda-Walker/ Sillans, 1961 : 99).

 

stipen, n.m. Usuel, oral surtout. Tout stylo à plume. [.] on ne trouve ni stipen, ni cahier et ni cartouche [.]. (Ndong Mbeng, 1992 : 102). Un stipen, c’est un bic* à plume. (Jeune, Port-Gentil, 1994).

 

subdivision, n.f. Vx. Appellation donnée à l’époque coloniale à une sous partie d’un cercle ayant à sa tête un chef de subdivision, placé sous les ordres de l’administrateur principal ou commandant*. [.] j’étais affecté comme chef de subdivision. (Georgy, 1992 : 62).

 

sucer la canne [à sucre], loc.verb. V. CANNE*. Ces messieurs, bien abreuvés de vin* de palme, achèvent leur ripaille en suçant la canne à sucre. (Dedet, 1984 : 184).

 

suceuse, n.f. Dispon., oral, très péj. Femme qui sort avec un homme et qui lui extorque de l’argent. Profiteuse. Cette fille est vraiment une suceuse. Elle profite de mon frère et ça ne me plaît pas. (Employée à l’armée, Libreville, 1994).

 

sucrerie, n.f. Usuel. Boisson sucrée non alcoolisée, gazeuse ou non (limonade, jus de fruit, sirop, coca-cola, ... ). Moi, j’peux pas donner à mon père du coca il n’aime pas les sucreries. (Lycéenne, Libreville, 1994). Tu prendras du whisky ou une sucrerie ? (Mère de famille, Libreville, 1994).

LOC. : prendre* de la sucrerie.

 

suffisance, loc.adv. V. A* SUFFISANCE.

 

suiii, interj. Usuel, oral. Se dit pour demander le silence. Chut !. [.] on entend toujours les commentaires de ces grandes gueules* promptes à revendiquer de gros salaires. Mais, suiii.(L’Union, 09/09/1992). Quand je te regarde, suii ! (Gérante de bar, 21 ans, 1994).

 

supporter, n.m. Fréq., oral, mésolecte, basilecte. Encourager, supporter. Je suis un supporter, je fais partie de gens qui supportent l’équipe d’Azingo. (Collégien, Libreville, 1994). 

 

supporter (qqn), v.tr. Fréq., oral, mésolecte. Admirer qqn, avoir de l’admiration pour qqn. Moi je supporte Akendengue ! C’est mon chanteur préféré. (Lycéenne, Libreville, 1998). « Je te supporte » disent les Gabonais pour traduire à quelqu’un leur sentiment d’admiration. (J-B Kourouma, in Jeune Afrique/l’Intelligent, 07-14/08/2000 : 67). 

 

sur, prép. Dispon. mésolecte, basilecte. Souvent employé là où on attendrait plutôt une autre préposition : à, autour de, chez,... [.] une grande panthère fait des ravages sur les animaux domestiques. (L’Union, 14/11/1988 ). Nous sommes prêts à nous asseoir sur une même table avec nos frères des Neuf étages pour fumer le calumet de la paix. (L’Union, 10/09/1992).