race, n.f. Fréq., oral, écrit, mésolecte, basilecte.
1- Terme
employé improprement pour désigner l'ethnie.
Le malade va se faire inscrire par Jean qui note sur un morceau de papier ses
nom, prénoms, race et village. Arnaut, 1976 : 76. Dans ta "race", les funérailles* se passent combien de jours
après le décès ? Du Prey, 1979 : 21. Vous
ne savez donc pas qu'il y a ici soixante deux "races", soixante deux
langues, soixante deux "coutumes"* qui ne se fréquentent que depuis
cinquante ans ? Du Prey, 1979 : 172. Je
crois qu'il y a un problème de la part des parents [.] parce que nous sommes de
race différente. Bien que nos deux races [: Agni et Baoulé] aient des origines et des coutumes
semblables, elles sont ennemies [.]. Je veux que mes enfants se marient avec
des gens de notre race, pas d'autres races. Akissi Kouadio, 1983 : 61. Les Malinkés, c'est ma race à moi.
Kourouma, 2000 : 10.
2- Péj. Insulte qualifiant
une seule personne, considérée comme représentant un groupe ethnique peu
apprécié. C'est cette race qui bouffe
tout ton argent maintenant. Akissi Kouadio, 1983 : 89. C'est elle, c'est cette race là qui gâte* mon nom ! (Revendeuse,
Abidjan, 1990).
rackat,
rak'a, raka, rakhat, n.m. Dispon., (de l'arabe "prosternation"), oral,
écrit, tous milieux, surtout musulmans. Prosternation de la prière
musulmane. L'office ponctué de plusieurs
allahou* akbar avant les deux génuflexions d'usage ou rak'a dura une dizaine de
minutes. FM, 29.09.1982. Après
deux rackhats*, l'imam* L.D. a dans son koutouba* béni les milliers de fidèles
musulmans avant de procéder comme au temps d'Abraham à l'immolation du bélier. FM.,
02/03.10.1982. Après les derniers rackat,
les deux hommes chuchotèrent jusqu'à la nuit tombante. Kourouma, 1990 : 39.
COM.: pluriel
tantôt invariable, tantôt en -s.
racketer, v.intr. Dispon., argot zouglou, oral, jeunes
urbanisés, fam. Se mettre en
quatre pour trouver de l'argent, notamment en empruntant à droite et à gauche. /la go* est d'accord pour le week-end / du
matin au soir j'ai racketé-o / j'ai gagné deux crika* pour le week-end. (
Chanson "Dezeko". Groupe Les esprits de Yop, corpus T., 1994).
radio, n.f. Usuel,
tous milieux, péj.
1-
radio-lagune, V. RADIO TREICHVILLE*. On ne savait pas au juste ce qui se passait : aucun communiqué officiel
n'avait été publié. Seule "radio-lagune" comme s'appellent les
bobards abidjanais, alimentait les rumeurs. Du Prey, 1979 : 184.
2- Radio
Treichville, (du nom du plus grand marché d'Abidjan, dans un
quartier populaire). Appellation plaisante de la rumeur publique. Ils
ont les plus fidèles agents de Radio Treichville, confectionnant des rumeurs
qui assurent ou démolissent les réputations les plus assises. Anoma Kanié,
1978 : 140. Comme toujours,
Radio-Treichville excelle dans la propagation d'informations imprécises et
inexactes. FM., 23.10.1979. Même
si l'occasion m'est donnée de délier ma langue, il s'agit avant tout de
ressusciter Radio-Teichville. FM., 08.10.1982. D'ailleurs, Radio-Treichville a annoncé hier que ton frère [.] sera
bientôt nommé Président Directeur Général d'une grande Société. Comment ? Si
Radio Treichville ment, donc j'ai menti. J. Guenaman Colbert, 1985 : 88. L'essentiel
de la crise s'est éloigné et puisque "Radio-Treichville" a décidé
qu'il n'y avait pas de bonne conjoncture, il n'y a plus de conjoncture du tout.
David, 1986 : 6. Comme tout ce qui touche
à la santé du Vieux*, l'intervention chirurgicale avait abondamment alimenté
"Radio Treichville", l'incessant moulin à rumeurs du quartier le plus
animé d'Abidjan. Gombeaut et alii, 1990 : 26. Les langues allaient bon train. Radio Treichville émettait à cent à
l'heure. M.Coulibaly, 1992 : 84. [.]
mais tout le monde bavarde sans vergogne et, par "Radio Treichville"
on a la primeur de tout ce qui se passe et se dit, qu'il s'agisse des affaires
publiques ou privées d'Abidjan. Jeune Afrique, 24/30.07.1996 : 81.
SYN.: radio-lagune, radio-trottoir.
3-
radio-trottoir, V.
RADIO-TREICHVILLE*. Prévenus par voie
de presse écrite ou parlée et aussi (et surtout ?) par radio-trottoir, les
habitants de la zone à déguerpir sont d'abord conviés à une réunion. Tilliette,
1984 : 56.
rafle, n.f. Spéc. Nom donné dans le sud ivoirien à
la boule de 20 cm de diamètre environ qui reste lorsqu'on a enlevé toutes les
noix de palme d'un régime. La
transformation des déchets d'ananas et de bananes, des rafles de régime de
palme, des coques de noix de coco [.]. An 14.
raflé, n.m. Fréq., oral, écrit, tous milieux.
Personne arrêtée par la police (pas forcément au cours d'une rafle). Le raflé avale les faux billets. Ivoir'Soir,
12.03.1998.
rafler, v. tr. Fréq., oral, écrit, tous milieux. Arrêter, en
parlant de police. S'emploie même s'il s'agit d'individus isolés. La police le rafle pour vagabondage. FM.,
07.07.1982. S. S. se fait rafler à
Koumassi. FM., 07.03.1984.
ragoter, v.intr. Dispon., oral, plaisant. Dire
des ragots, faire des commérages. Alors,
les femmes, toujours à ragoter sur les copines? (Ingénieur, Abidjan, 1998).
raie, n.f. Spéc.,(faune).
1-
raie-aigle, grande raie au disque épais nettement plus large que long.
Son envergure peut atteindre 300 cm. L'espèce la plus fréquente localement est
l'aigle-vachette (Pteromylaeus bovinus Geoffroy Saint-Hilaire). Seret /
Opic, 1981 : 70.
SYN.: aigle* des mers, raie casquette.
2- raie
casquette, V. AIGLE*-VACHETTE, RAIE-AIGLE.
3- raie
chauve-souris, V. MOURINE*
ECHANCREE.
4- raie
cornue, V. DIABLE* DE MER.
5- raie
électrique, V. TORPILLE*.
6- raie
fleurie, V. RAIE
ZERO.
7-
raie-guitare, poisson de mer
considéré comme une forme de transition entre les requins et les raies vraies.
La queue épaisse et puissante comme
celle d'un requin n'est pas nettement séparée du disque. Elle représente le
"manche" de la guitare. (Seret / Opic, 1981 : 48). Fam. des
Rhynchobatidae et Rhinobatidae. On distingue Rhinobatos cemiculus Geoffroy
Saint-Hilaire qui peut atteindre 200 cm. de long ; Rhinobatos rhinobatos Linn,
plus petite et plus commune ; Rhinobatos irvinei Norman, verdâtre avec des
taches arrondies brunes ; Rhinobatos albomaculatus, de petite taille et à
taches blanches. Aldrin /Noyer /Brégeat, 1972 : 8. Seret /Opic, 1981 : 48-53.
8- raie
manta, V. DIABLE* DE MER.
9-
raie-miroir, V. RAIE-ZERO.
10-
raie-papillon, raie caractérisée par l'extrême développement latéral de
ses nageoires pectorales au point que le disque est au moins une fois et demi
plus large que long. Fam. des Gymnuridae. Localement deux espèces sont
communes: Gymnura altavela Linn. qui atteint 150 cm d'envergure et Gymnura
micrura Bloch et Schneider qui ne semble pas dépasser 80 cm. Seret /Opic, 1981
: 68.
SYN.: mumulé (=
G. micrura).
11- raie
perlée, V.
PASTENAGUE* A PERLE.
12- raie
plate, V. PASTENAGUE* A PERLE.
13- raie
tigrée, (Zanobatus
schoenleinii Müller et Henle). Raie de la fam. des Platyrhinidae, à disque
presque circulaire avec un museau court et obtus. La peau est marbrée de brun.
Seret /Opic, 1981 : 54.
14-
raie-zéro, (Raja [raja] miraletus Linn.). Raie brunâtre qui porte deux
grands ocelles bleus auréolés de jaune orangé au centre des pectorales et
ressemblant à des zéros. Commune et délicieuse à consommer mais peu exploitée.
Seret /Opic, 1981 : 61-62.
SYN.:
raie-miroir, raie bouclée (impropre), raie fleurie.
rail, n.m. Dispon., oral, mésolecte, basilecte. Voie
ferrée. Il habite derrière le rail. (Etudiant,
Abidjan, 1992).
raison
(avoir ---- avec), loc.verb. V.
AVEC*. Si tu crois que tu auras
raison avec elle !! (Etudiante,
Abidjan, 1990).
raka, n.m. V. RACKAT*. D'ailleurs, comme on le sait, les prières des journées
de guerre sont très allégées, deux raka suffisent quel que soit l'office. Kourouma,
1990 : 188.
rakhat, n.m. V. RACKAT*. Après les deux rakhats traditionnels,
l'iman* prononça un sermon. FM., 29.01.1982.
râle, n.m.. Spéc., (faune). Oiseau adapté aux
déplacements dans la forêt dense, de la fam. des Rallidae. On distingue
localement : le râle à gorge grise = râle d'eau (Canirallus oculeus
Hartlaub), au chant extraordinaire, inféodé aux cours d'eaux forestiers ; le râle
à pattes rouges = râle aux pieds rouges (Himantornis haematopus
Hartlaub), de plus grande taille et au cri caractéristique ; le râle
africain (Crex [crecopsis] egregia Peters), plus savanicole ; le râle
noir V. MAROUETTE* (Limnocorax flavirostra Swainson), au plumage
noir, pattes rose vif, bec jaune ; le râle pygmée (Sarothrura pulchra
Gray), noir, châtain et blanc, strictement terrestre ; le râle nain à
poitrine châtaine = râle à camail (Sarothrura rufa Vieillot) ; le râle
nain élégant (Sarothrura elegans Smith) au sifflement mélancolique
caractéristique de la forêt la nuit. Serle /Morel, 1988 : 58-60. Râle à gorge grise, râle nain élégant, râle.
pygmée signalés (Taï), râle à pattes rouges (Taï, Azagny). Bousquet, 1992 :
79.
ramadan, n.m. Usuel (de l'arabe : neuvième mois de l'année de
l'Hégire) .
1- Période de
jeûne observée par les musulmans, pendant un mois, du lever au coucher du
soleil. Puis les deux vieilles
personnes parlèrent de la traite* du café qui devait commencer dans deux mois,
évoquèrent le Ramadan qui approchait inexorablement. A. Koné, 1980 : 31. Ce matin, les musulmans de Côte-d'Ivoire
entament dans la ferveur le jeûne du mois du Ramadan qui dure 29 ou 30 jours. FM.,
03.07.1981. Nous savons tous que les
internats n'ont pas de coloration confessionnelle alors, comment les élèves des
lycées et collèges arrivent-ils à pratiquer le Ramadan ? FM.
25.04.1983. Lourd soleil et journée de
ramadan qui par tous les interstices nous pénètre et nous fait expier, par la
soif, la faim et la fatigue, les péchés d'une longue année. Kourouma, 1990
: 129. Pendant la nuit* du Destin, vingt
septième jour du ramadan, le très voyant conseiller spécial du Président
Bédié, Diaby < Koweit>.est, par exemple, allé de mosquée en mosquée,
distribuant à chaque imam* des liasses de 5 000 CFA*. Jeune Afrique,
16-22.03.1995.
SYN.: carême*.
LOC.: faire* le
ramadan.
2- fête
célébrée le dernier jour du ramadan, pour marquer la fin du jeûne. Pour le Ramadan, il est d'usage que le mari
offre à ses épouses des boubous* brodés. Alors j'ai beaucoup de travail en ce
moment. (Couturière, Abidjan, 1983).
SYN.: korité,
petite* fête, fête du ramadan.
3- ramadan,
(faire le ----), loc.verb. Observer le
jeûne pendant la période du ramadan. Si
tu es en voyage loin de chez toi, tu peux ne pas faire le ramadan. Tu rends les
jours de jeûne à ton retour à la maison.
(Commerçant, Korhogo, 1982).
ramasser, v.tr. Fréq., oral, fam. mésolecte, basilecte, péj. A propos
d'argent ou de biens, accaparer, s'emparer abusivement de qque chose, voler. Je connais un homme de chez nous qui a
marié* une femme d'une autre race* [.]. Quand le type est mort, la femme a tout
ramassé et elle est partie. Akissi Kouadio, 1983 : 83. Des voleurs sont allés tout ramasser chez moi, il me restait le pagne*
que j'avais emporté à l'hôpital.
Deniel, 1985 : 67.
RAN, R.A.N,
[ran], n.f. Usuel, Sigle pour
Régie Abidjan-Niger, dénomination de la société de transports ferroviaires
unissant la Côte d'Ivoire au Burkina-Faso. Le chemin de fer de la R.A.N. relie Abidjan à Bouaké et Ouagadougou. Oberlé,
1983 : 52. Ouagadougou [.] y trouvait un
débouché sur la mer avec la ligne de la RAN (Régie Abidjan-Niger) se terminant
à Abidjan. Tilliette, 1984 : 28. Et
puis un jour un Monsieur qui habitait la même cour* que moi m'a proposé d'aller
faire un essai dans les plans de bâtiment à la RAN (2). Note (2) : Régie
Abidjan-Niger. C'est la dénomination de la société de transports ferroviaires.
A. Touré, 1985 : 167. Mon père
était manoeuvre à la RAN. Deniel, 1985 : 209.
ranch, pl.
ranches, n.m. Fréq.,
oral, écrit, tous milieux, mélior. Ferme d'élevage qui peut avoir
parfois un caractère expérimental (adaptation d'animaux sauvages : aulacodes*,
crocodiles* etc..) et gère donc diverses sortes d'espèces. Les ranches naisseurs ont pour objectif de produire des géniteurs ou
des génisses sélectionnés. FM., 10.02.1982. Le ranch d'Alokouamétro comporte plusieurs sections compartimentées en
parcs. FM., 10/11/12.04.1982. .
DER.: ranching*.
COMP.: ranch
naisseur, viande* de ranch.
ranching, n.m. Dispon., spéc. En situation
d'élevage en ranch*. Au contraire de
l'élevage intensif où les animaux de valeur se déplacent peu, en ranching, les
bêtes cherchent elles-mêmes leurs aliments. FM., 10/11/12.04.1982.
rang, n.m. Fréq., oral, écrit, mésolecte, péj. Entre dans la construction de
loc. verb.
1- "queue",
file d'attente. Les rangs sont
insupportables à la fin de chaque mois [: devant les banques]. Ivoir'Soir, (légende sous
photo), 02.06.1998.
2- rangs,
(éviter les longs ----), loc.verb. Eviter les
queues, les files d'attente. Or, c'est
pour éviter les longs rangs, les pertes de temps inutiles aux guichets ordinaires
que nombre de clients se rabattent sur les guichets automatiques [.]. Ivoir'Soir,
02.06.1998.
3- rang,
(faire le [long] ---- ), loc.verb. Faire la
queue. [.] et l'on fait le rang devant
les fourneaux de Tantie* Emma, Tanti* Léocadie" ou Tantie* Germaine à
l'enseigne de la "Bonne Marmite", du "Grand Chaudron " ou "La cuillère en bois". David,
1986 : 77. Les camions faisaient le rang,
on n'a pas pu les dépasser. Deniel, 1991 : 67. J'aime la carte magnétique SGBCI parce qu'elle m'évite de faire le long
rang qu'on trouve devant les guichets dans les banques. Téré Express,
12.01.1993.
SYN.: faire la ligne*.
ranger, v.tr. Dispon. oral, basilecte.
1- Arranger,
réparer. (Le basilecte supprime souvent les préfixes, V. TRAPER*, FROIDIR*).
La direction du vent du bon côté me
range, murmura-t-il. FM., 27.01.1973. Faut ranger les freins de ton vélo. (Garagiste, Abidjan, 1992).
2- ranger
les crampons, fréq., (sport).
Abandonner le statut de joueur de football. Zahoul
François, l'ancien meneur de jeu des Eléphants a rangé les crampons et pris
place sur le banc de touche. Ivoir'Soir, 29.04.1997.
raphia, n.m. Spéc. (flore). V.
PALMIER*-RAPHIA. Nom donné à l'arbre et à la fibre textile qui en est
tirée. [.] Karfa se leva, ouvrit la porte
de raphia tressé et sortit. Koné, 1976 : 26. La natte de raphia à même le bois sec [.]. Anoma Kanié, 1978 : 61. Il existe même une forêt de marécages, sur
sol fangeux et empuanti où dominent les lourds raphias, dont les larges palmes
retombent jusqu'au niveau des boues. Conte, 1981 : 28.
DER.: raphiale*.
SYN.: faux*
bambou, palmier*-raphia, palmier*-bambou.
raphiale, n.f. Spéc., (flore). Appellation donnée à des forêts naturelles de
palmiers*-raphia, occupant généralement des bas-fonds vaseux, près des rivières
et des lagunes. Les Raphia* constituent
des peuplements purs connus sous le nom de raphiales. Aubreville, 1959, III
: 318.
rapide, n.m. Fréq., (abrév. de "car rapide"), oral,
écrit, tous milieux. Petit autocar assurant le transport des voyageurs
entre les différents quartiers d'une ville ou entre les agglomérations. J'étais assis à l'arrière d'un gbaka*, l'un
des rapides qui relient Adjamé aux autres quartiers [.]. Otitro, 1984 : 51.
Nous avons pris un rapide de vingt-deux
places, direction M'Bayiakro. Deniel, 1991: 122.
SYN.: badian*, car*
rapide, gbaka*, mille*
kilos, super* goëlette, vingt*-deux places.
rascasse, n.f. Spéc., (faune). Poisson au corps trapu et épineux, dont les épines
possèdent à la base une glande à venin pouvant provoquer une piqûre dangereuse.
Chair excellente. Fam des Scorpaenidae. Localement on connaît surtout Scorpaena
stephanica Cadenat. Aldrin /Noyer /Brégeat, 1972 : 103. Seret /Opic, 1981 :
132.
SYN.: mambolo kro.
raser, v.tr. Dispon., argot urbain, oral surtout,
fam., péj.
1- Couper les
cheveux. Tes cheveux sont trop longs. Il
va falloir les raser. Mais attention ! Pas coco*-taillé ! Fais la coupe cafard
à la Ghanéenne. (Mère de famille, Abidjan, 1985).
2-
"Piquer" le travail d'autrui, copier, exploiter qqun, rafler,
déposséder, priver de sa part. Il ne
comprend pas que M.D. puisse continuer à raser impunément ses collègues de la
radio et de la télévision. Notre temps, 13.01.1993. Le prof a dit que nos dossiers se
ressemblaient. Mais c'est elle qui m'a rasée parce que elle a lu mon dossier
alors que le sien n'était pas fait ! (Etudiante, Abidjan, 1995). Au restau, j'ai été rasé à cause de 5
minutes de retard ! (Etudiant, Abidjan, 1996).
DER.: raseur*.
SYN.: piller*.
3- "Piquer"
le copain ou la petite amie de qqun, jouer un mauvais tour. Elle ne parle plus à Lucie parce qu'elle lui a rasé son chéri*.
(Lycéenne, Bingerville, 1993). Je
l'invitais à la maison, je le considérais comme un copain. Et il m'a rasé ma
titus*! (Peintre, Abidjan, 1994). Les
enfants de maintenant, y a plus confiance. Je suis sûr qu'il veut me raser !! (BD)
Ivoir'Soir, 17/18/19.04.1998.
raseur
/raseuse, n.m ou f. Dispon.,
argot des jeunes urbanisés, péj. Séducteur / allumeuse, appellation
désobligeante désignant l'homme ou la femme qui détourne de ses affections
légitimes, le compagnon ou la compagne d'autrui. C'est un raseur, toujours à vouloir piquer les gos* des copains.
(Lycéen, Abidjan, 1987). Mais l'épouse
délaissée du patron a fait condamner la raseuse à lui verser environ 500
millions de f CFA*[: aux USA]. Ivoir'Soir, 22.09.1997. Espèce de raseuse ! A cause de toi Bôrôde
Pierre, ne s'occupe plus de moi... (BD), Ivoir'Soir, 18.06.1998.
rasoir, n.m. Spéc., (faune). (Ilisha
africana Bloch). Petit poisson commun de la fam. des Clupeidae, très curieux
par son extrême aplatissement latéral et sa forme en lame de couteau. Le rasoir atteint 25 cm de long. Aldrin
/Noyer /Brégeat, 1972 : 17. Seret /Opic, 1981 : 100.
SYN.: plat* plat
rasoir, poisson*-rasoir, lala (de l'ébrié), nafran (du nzéma).
rassembler
le boubou, loc.verb. Dispon., écrit, lettrés. V.
ASSEMBLER* LE BOUBOU*. Retenir de la main les vastes pans du boubou* afin
d'éviter que le vent les gonfle ou les soulève, ce qui nuirait à la dignité de
la tenue. [.] déboucha des environs de la
mosquée [.] le gringalet et recroquevillé interprète perdu dans son habituel
grand boubou immaculé qu'il ne parvenait jamais à rassembler. Kourouma,
1990 : 115.
raseuse, n.m. V. RASEUR*. Les étudiantes, ce sont toutes des raseuses, prêtes à
voler le mari des autres. (Mère de famille, Abidjan, 1990).
rassurer
que, v.tr.dir. Fréq.,
oral, écrit, tous milieux sauf universitaires. Assurer que, rassurer en
disant que. V. QUE*. Nous les
rassurons que toutes les dispositions sont prises par les autorités compétentes
de ce pays pour assurer la sécurité sur tous les plans. FM.,
24/25.12.1980. J'ai beau la rassurer que ce n'était point le cas,
rien n'y fit. FM. 02.03.1981. Dans
une intervention remarquée, S.E., cadre du village, devait rassurer le préfet
que sa visite est une occasion [.] de réaffirmer sa totale disponibilité. FM.,
05.02.1982. S'agissant des frais
d'écolage*, ils ont rassuré les élèves que les instructions ont été données par
le gouvernement afin d'éviter de renvoyer ceux qui doivent. FM.,
14.09.1990. Par la suite, il lui tiendra
des propos très conciliants, rassurant son employé que, à la prochaine vente,
il lui donnerait sa part. Changement, 25.01.1993. Mme A. D., proviseur du Lycée de Cocody et
chef de centre a rassuré qu'il n'y a pas de problèmes majeurs. Ivoir'Soir,
25.06.1997. L'entraîneur C. m'a rassuré
que j'ai du talent. Ivoir'Soir, 20.11.1997. [.] les deux malfaiteurs qui se sont rassurés que le "frère"
de Port Bouët n'est pas un démuni [.]. Ivoir'Soir, 02.12.1997.
rasta, n.m., adj. Vieilli, (abrév. du nom
"rastafarien", d'une secte jamaïcaine très à la mode en CI dans les
années 80), oral, écrit, tous milieux urbains.
1- n.m.
Personne qui s'identifie au mouvement jamaïcain du rastafarisme* des années
80 à travers comportements et goûts (musique reggae, consommation de drogue, treillis
militaires, cheveux coiffés en longues tresses fines, etc.). On distinguait
alors selon le degré d'implication dans ce mouvement les rastas cools,
plus philosophes, les rastas fous, très violents et les rastas poué,
rendus indifférents à tout par les diverses drogues. Les douleurs, les angoisses de sa vie réelle ne s'apaisent qu'en
s'envolant en chansons qui sucent leur authenticité dans les sensations réelles
ou imaginaires, mais fortes, dans lesquelles il a trempé en tant que rasta
poué, rasta fou ou rasta cool. Y. Konaté, 1987 : 18. Alpha Blondy, le rasta national. FM., 08/09.10.1983. Les rastas choisissent comme véhicule de
leur message la musique que l'on appelle le reggae. FM.,
08/09.10.1983. Il y a trois sortes de
rastas : les rastas poué, mecs à la fois paresseux et défaitistes qui sont tout
le temps ivres, les rastas fous, plus dangereux, toujours prêts à tout casser
[.] enfin les rastas cool qui sont les seuls vrais rastas : ils sont
disciplinés, intelligents et réagissent correctement. FM.,
12/13.05.1984. La tête du jeune rasta est
taillée le même jour à la tondeuse, exigence de son père, un musulman très
pieux. Ivoir'Soir, 18.03.1998.
DER.: rastaman*, rastamanie*, rastafarisme*, rastafarien*.
COMP.: rasta cool, rasta fou, rasta poué.
2- rasta, adj .Se dit d'une personne ayant les
goûts et les comportements de ceux qui s'identifient au mouvement jamaïcain du
rastafarisme*. Certes, Blondy écoute également d'autres
chanteurs-compositeurs rasta, mais il est d'abord à l'écoute de lui-même.
Y. Konaté, 1987 : 20.
3- rastas, n.m.pl. Coiffure africaine masculine ou
féminine, consistant en très longues tresses, souvent mêlées d'éléments
postiches, caractéristique des rastas jamaïcains. Il faut des heures pour faire les rastas mais on peut garder la coiffure
une quinzaine de jours. (Etudiant, Abidjan, 1996).
rastafarien, n m. ou f., adj. Argot de jeunes, (de
l'anglais jamaïcain), oral.
1- n.m.ou f. Adepte ou partisan du
rastafarisme*. Alpha est prêt à assumer
le rôle du lien nécessaire à établir entre les rastafariens et sympathisants
ivoiriens et ceux du reste du monde. FM., 08/09.10.1983. Le rastafarien par conséquent est toujours
un messager. Y. Konaté, 1987, 137.
2- adj. Qui relève
du rastafarisme*. J'appartiens à la
religion rastafarienne et les rastas* choisissent comme véhicule de leur
message la musique que l'on appelle le reggae. FM., 08/09.10.1983.
rastafarisme,
n.m. Vieilli, (de l'amarhique "rastafari" qui
désigne le Dieu : le Négus Haïlé Sélassié, "ras" étant un titre
amharique qui signifie "chef" et "Tafari," le nom de
baptême de Haïlé Sélassié. Ras Tafari Makonnen accède au trône de la dynastie
biblique le 2 novembre 1930. Y. Konaté, 1987 : 154). Mouvement noir
jamaïcain contestataire et artistique né vers les années 60 en Jamaïque et qui
s'est traduit dans la musique (reggae) et le comportement. Importé en Afrique,
souvent connoté péj. (consommation de drogue) il a parfois les aspects d'une
véritable religion. Depuis le 1er
tam-tam*, je dirai que le rastafarisme et le reggae sont tous deux issus du
même arbre. FM., 08/09.10.1983. Comment
le rastafarisme qui se réclame d'Haïlé Sélassié et qui a donné naissance au
reggae peut-il toucher à ce point le public ivoirien ? FM.,
12/13.05.1984. Cette simplicité relative
de l'écriture musicale [.] se renforce d'une part dans une idéologie forte et
simple : le rastafarisme. Y. Konaté,
1987 : 32.
DER.: rastafarien*,
rasta*.
rastaman, n.m. Vieilli., argot de jeunes urbanisés, mélior. V. RASTA*. Adepte du
rastafarisme jamaïcain, prônant une vie libre et le retour à l'authenticité
africaine. Jeune s'habillant et se coiffant comme le jamaïcain Bob Marley. A son âge, tous les garçons veulent être un
rastaman. (Professeur, Abidjan, 1984). Jim
Kamson, le rastaman de Bondoukou, est de retour. Ivoir'Soir,
10/11/12.10.1997.
COM.: pl. rastamen.
rastamanie,
n.f. Vieilli. Mode rasta
répandue chez les jeunes urbanisés des années 70 et 80. La jeunesse colorée et bruyante de la
yéyémanie* des années 60, bientôt oubliée la décennie suivante avec la vogue de
la rastamanie. FM., 07.10.1982.
rat, n.m. Spéc., (faune). Appellation recouvrant une grande quantité d'espèces de
rongeurs de la fam. des Cricetidae (250 environ en Afrique) dont la taille va
de celle du hamster à celle du rat musqué.
1- rat à
longs pieds, V. RAT DES MARAIS.
2- rat de
brousse, V. RAT DE GAMBIE.
3- rat de
case, V. RAT DE GAMBIE.
4- rat de
Gambie, localement le rat le plus connu et surtout le plus
remarquable est le Cricetomys gambianus, rat de Gambie = rat géant
qui peut atteindre 50 cm (tête et corps) avec une queue d'environ 50 cm, au
pelage brun gris rude et assez clairsemé. Il vit en terrier et passe pour
commettre de nombreux larcins dans les jardins potagers. Le lendemain, l'auteur des larcins est découvert prisonnier. C'est le
gros rat de Gambie bien connu dans toute l'Afrique intertropicale et encore
appelé kantchouli. Marche-Marchad, 1969 : 45. La femme est comme le rat géant de la savane [.]. Kitia Touré, 1979
: 86. Après s'être repu, le rat géant
regagne toujours son trou. Ibid., 1979
: 90. Haltenorth /Diller, 1985 : 137. Signalé (Marahoué, Taï, Azagny). Bousquet, 1992 : 163.
COMP.: rat de Gambie, rat géant, rat géant de Gambie, rat de
terre, rat fouisseur, rat-toto, rat voleur, kantchouli (rare).
5- rat de
terre, V. RAT DE GAMBIE.
6- rat des
marais, (Malacomys edwardsi Rochebrune). Rongeur aux oreilles
beaucoup plus grandes que les autres muridés et au pied postérieur
remarquablement allongé. Dekeyser, 1955 : 210.
SYN.: rat à longs
pieds, rat sauteur.
7- rat
fouisseur, V. RAT DE GAMBIE.
8- rat géant, V. RAT
DE GAMBIE.
9- rat
géant d'Emin, (Cricetomys emini Wrougton). Gros rat qui ne diffère du rat
de Gambie que par son pelage roux et doux. Haltenorth /Diller, 1985 : 138.
10- rat
hérissé, (Lophuromys sikapusi Temminck). Rongeur remarquable par son
pelage dont le toucher évoque celui d'une fine brosse. Dekeyser, 1955 : 211.
11- rat
hirsute, (Dasymys
incomtus rufulus Miller). Rongeur de formes massives, à long pelage d'aspect
hérissé mais soyeux. Dekeyser, 1955 : 202.
12- rat
palmiste, V. ECUREUIL* FOUISSEUR. L'écureuil fouisseur : il s'agit du "rat palmiste" des
Européens d'Afrique (1) Le terme est doublement impropre, puisqu'il s'agit d'un
écureuil et par surcroît d'un écureuil terrestre. Dekeyser,
1955 : 184. Des avenues bordées de
réverbères [.] avaient remplacé les pistes d'agoutis*, de rats palmistes, de
porcs-épics*, de biches* et de serpents. Oussou-Essui, 1979 : 11. Provoqués le plus souvent par les jeunes à
la recherche de gibier (rats palmistes, agoutis*) ces feux [.] laissent dans
leurs sillages un spectacle désolant. Ivoir'Soir,
13/14/15.03.1998.
13- rat roussard, (Arvicanthis niloticus setisus Thomas). Petit rongeur savanicole
très commun au pelage rude au toucher. Les
rats roussards sont parmi les rongeurs les plus communs surtout dans le Sahel
et les régions de savanes. Dekeyser, 1955 : 203.
14- rat
sauteur, V. RAT DES MARAIS*.
15- rat
toto, (hybride français
/mandenkan), V. RAT DE GAMBIE.
16- rat
voleur, V. RAT DE GAMBIE*. Comme un rat voleur, un toto*, il chapardait son propre argent [.]. Kourouma,
1998 : 193.
ratel, n.m. Spéc., (faune). (Mellivora capensis Schreber). Carnivore
terrestre de la fam. des Mellivorinae qui a l'allure et la taille du blaireau
européen. Petit animal généralement
carnassier mais grand amateur de miel, qui passe pour vivre en symbiose avec
l'indicateur*, le ratel a l'allure d'un blaireau. Roure, 1962 : 25. Très difficile à voir sera le ratel*, ce
gourmand de miel qui vit en symbiose avec un oiseau apparenté au pic,
l'indicator*. FM., 13.10.1983. Le
ratel qui ressemble à un blaireau [.]. Oberlé, 1983 : 24. Le ratel attaque souvent furieusement les
intrus (jusqu'à la taille d'un buffle) avec ses puissantes machoires, c'est
pourquoi on ne l'inquiète guère. Il fait le mort s'il est pris et ne peut fuir.
Haltenorth /Diller, 1985 : 167. Signalé (Comoé, Taï). Bousquet,
1992 : 155.
SYN.: blaireau*.
ration, n.f. Dispon., oral surtout, mésolecte, basilecte. Somme
d'argent destinée à l'achat de la nourriture de base journalière de la famille.
En principe, elle est versée par le mari. Mon
mari paie tout juste la ration. Deniel, 1985 : 15. Quand le père chôme*, pour la ration, la femme et les enfants
débrouillent*. (Revendeuse, Abidjan, 1990).
ravenala, n.m. V. ARBRE*-VOYAGEUR. Les dernières tourterelles quittaient les
ravenalas où elles perchaient. Anoma Kanié, 1978 : 11.
R.D.A, n.m. Vx. Sigle pour Rassemblement
Démocratique Africain. C'est ainsi qu'il
y eut d'abord le Syndicat agricole africain puis le RDA. FM.,
18.10.1983. [.] ce qui débouchera sur la
création du Rassemblement Démocratique africain en 1946. FM.,
19.10.1983.
COMP.: PDCI*-RDA.
re- préfixe
souvent employé comme un itératif pour former en français basilectal des verbes
à la signification modifiée. Recourir = courir encore, recueillir
= cueillir à nouveau, refouler = fouler à nouveau, etc. Les pèlerins sont revenus de La Mecque ces
jours-ci, contents de refouler le sol de leur pays. FM., 12.01.1974.
Mais quel plaisir ensuite de refouler le
sol du pays, par excellence de la gentillesse et de l'hospitalité. ID,
16.02.1975. Alidou a recouru au marché
pour payer* salade. (Boy, Abidjan, 1980). Mangues y a beaucoup, patron a dit tu besoin pas recueillir.
(Jardinier, Adzopé, 1986).
réafricaniser,
v.tr. Dispon. V.
AFRICANISER*, mélior. Revenir
vers la tradition ancestrale africaine. Alors
s'imposèrent à mon esprit quelques-unes des recommandations d'Aladou Hampâthé
Bâ: "Réafricanisez-vous ! réafricanisez- vous !!". Y.
Konaté, 1987 : 13.
récade, n.f. (du portugais), mélior. V.
BATON*-MESSAGER, CANNE* DE CHEF.
récadère, n.m. V. PORTE*-CANNE.
réchaud, n.m. Dispon., oral, écrit, mésolecte,
basilecte. Petit fourneau à charbon de bois, utilisable en plein air pour
faire la cuisine. L'enfant s'est brûlé en
renversant le réchaud dans la cour*. (Infirmière, Abidjan, 1990).
reconnaître
le ventre, loc.verb. V.
VENTRE*. Il a refusé de reconnaître
le ventre soit-disant qu'elle faisait ça* avec d'autres garçons. (Secrétaire,
Abidjan, 1989).
recourir, v.intr. V. RE*-.
recrutement,
n.m. Vx., oral, écrit, tous milieux
scolarisés.
1-
recrutement forcé, vx. V. TRAVAIL*
FORCE A l'époque coloniale, recrutement imposé par les gouverneurs
aux populations pour l'élaboration de travaux d'intérêt général. Il s'agissait
d'une sorte de corvée, à laquelle l'homme pouvait difficilement se soustraire
et pour laquelle il était parfois payé mais à un salaire très bas. Dès que, par l'arrêté n° 18/bis/R du 31 mai
1945, le gouverneur Latrille commença à réglementer le recrutement forcé en
précisant les conditions d'exception, on peut considérer que l'ère du
recrutement libre est ouverte. FM., 19.10.1983. Lorsque débutent les travaux, le système du recrutement forcé est
normalement aboli. Bonnassieux, 1987 : 18.
2-
recrutement obligatoire, V. RECRUTEMENT FORCE. En avril 1946, une loi du Parlement français met fin au système du
recrutement obligatoire. Bonnassieux, 1987 : 22.
3-
recrutement parallèle, recrutement officieux scolaire au niveau des collèges
et des lycées, officiellement aboli en 1981. Il autorisait les responsables
d'établissements et les autorités compétentes du Ministère de l'Education
nationale, à inscrire dans les établissements secondaires un nombre limité
d'élèves qui avaient échoué à l'examen d'entrée et n'avaient pas été orientés
en sixième ou en seconde mais qui cependant avaient obtenu une moyenne proche
du minimum requis. Il [: le ministre
de l'Education Nationale] part en guerre
contre les moulins à vent de notre système éducatif, pourfendant ici les
orientations scolaires fantaisistes, terrassant là les recrutements parallèles
effrénés. FM., 05.02.1982. La
suppression du recrutement parallèle s'imposait car il avait atteint un seuil
intolérable [.], il était devenu un mal nécessaire, presqu'une institution dans
la mesure où le ministre E. N. lui même s'en chargeait. FM.,
05.02.1982. Pour franchir le barrage, il
faut faire couloir* auprès du responsable d'un CEG afin de bénéficier d'un
recrutement parallèle (2). Recrutement parallèle : les responsables
d'établissement et les services compétents du ministère de l'Education
Nationale étaient autorisés à procéder à des recrutements limités d'élèves qui
n'avaient pas été reçus et orientés offciellement en sixième, mais avaient un
total de points proche du minimum requis. La mesure a été abrogée en 1981. Bonnassieux,
1987 : 185. Il me promettait de me faire
réussir le concours par bras* long ou de me faire entrer par le recrutement
parallèle. Krol, 1994 : 70. C'est un
bras* long, il a fait un recrutement parallèle à la Direction Régionale pour
l'orienter* à l'Enfant Jésus, c'était impossible autrement, parce qu'elle est
carrément bête, vrai* de vrai. Krol, 1994 : 133. L'opposition dénonce un marché noir des inscriptions ("recrutement
parallèles") d'une telle ampleur qu'il a fallu muter des fonctionnaires
ayant poussé trop loin le bouchon. Krol, 1994 : 248. Dans le public, l'Etat a mis fin depuis deux ans aux recrutements
parallèles, principale source d'enrichissement des chefs d'établissements. Jeune
Afrique, 24.02-02/03 1998.
SYN.: couloir*, inscription parallèle*.
rectangle, n.m. Dispon., est du pays . V. COUR*.
Unité d'habitation traditionnelle agni servant de résidence à une famille
étendue. On voit dans les cantons
limitrophes du pays baoulé des influences de l'habitat agni où les unités
résidentielles, les "rectangles" s'établissent des deux côtés d'une
rue principale. Etude régionale, 1963 :48.
recueillir, v.tr. V. RE-*.
redunca, n.m. V. COB* DES ROSEAUX.
réfléchir
dans sa tête, loc.verb.
Dispon., oral, mésolecte, basilecte. Penser, mener une reflexion
silencieuse et profonde. Patron*, depuis
que je suis mort presque l'autre jour, je réfléchis beaucoup dans ma tête.
Arnaut, 1976, 171.
SYN.: penser*
dans sa tête.
reforestation,
n.f. Spéc. Effort de
reconstitution de la grande forêt ivoirienne, décimée ces dernières années, par
la plantation d'espèces surexploitées. La
commission a recommandé la reforestation intensive pour remédier au problème
d'approvisionnement de notre patrimoine forestier. FM., 03.01.1980.
refouler, v.tr. V. RE-*.
refroidir
[son coeur], loc.verb. V.
COEUR*, V. FROIDIR*. Refroidissez le
coeur. Kourouma, 1970 : 14.
refuser, v.tr. Dispon., oral, mésolecte, basilecte.
1- refuser
+ V. à l'infinitif passé. Nier. En
dépit de la puissance de l'arme utilisée, B. refuse avoir voulu donner la mort
à sa victime. FM., 06.07.1980. Il
refuse avoir triché. (Institutrice, Bouaké, 1987).
2- refuser
la route, refuser le chemin, loc.verb. V.
ROUTE*, CHEMIN*. Ne pas donner l'autorisation de se retirer à un
invité. Je ne vais pas vous refuser le
chemin mais il faudra revenir nous visiter bientôt. (Planteur, Bouaflé,
1984). Tu ne peux plus me refuser la
route car il est tard et je risque de m'endormir au volant. (Ingénieur,
Yamoussoukro, 1987).
regarder, v.intr. Dispon. (calque l. loc.), oral,
mésolecte, basilecte.
1- V. MAL*
REGARDER. loc.verb. [.] Elle a fini par s'excuser si elle m'avait mal
regardée. Akissi Kouadio, 1983 : 64.
2-
regarder, (ne pas ---- dans la bouche de qqun), loc.verb., V. BOUCHE*. Un cadre du Parti au pouvoir où on ne regarde pas dans la bouche de ceux
qui grillent les arachides* du peuple. L'oeil du peuple,
01.02.1993.
régénération
caféière, n.f. V.
CAFEIER (2)*. Opération consistant dans le remplacement des caféiers*
devenus vieux et moins productifs. Toute
la région devra alors penser à la régénération caféière avec le manque à gagner
que cela implique. (Agronome, Abidjan, 1996).
régime, n.m. Spéc. Réunion en grappes de fruits.
Localement surtout usité pour les fruits du bananier, ou du palmier à huile.
Il faut les voir [.] glisser
quelquefois sous la futaie pour en ressortir, plus loin, les régimes sur le dos
[.]. Anoma Kanié, 1978 : 72. Et des
travailleurs massifs et musclés, d'arriver sans arrêt, [.] jetant par ci, par
là leurs fardeaux : régimes de bananes*, régimes de palmes, gibier. Anoma
Kanié, 1978 : 73. La récente augmentation
de 50% du prix du régime de palme pourrait constituer une incitation
suffisante. FM., 18.01.1982. Palmindustrie
[.] a reçu l'autorisation de procéder à la distribution d'une prime à la
production de régimes de palmes. FM., 26.03.1984. Le plan palmier, lancé en 1964, assurait en
1982 au pays le troisième rang mondial avec 102 000 ha de palmiers à huile, 700
000 tonnes de régimes* et une douzaine d'huileries. David, 1986 : 54. Je te donne quand même ça : un régime de
palmes pour ta sauce ? Et ça : un régime de bananes* pour ton repas, en
attendant. David, 1986 : 187. J'ai
coupé les régimes de palmes [.]. Deniel, 1991 : 25. Un ressortissant libérien, coupable d'avoir volé, le 28 janvier, un
régime de graines* de palme pour préparer de la sauce pour un repas a été
condamné [.] à 60 jours d'emprisonnement[.]. Ivoir'Soir, 16.02.1998.
règle,
(être en ---- ), loc.verb.
Fréq., mésolecte, basilecte. V. KODJO*. Pour une femme, avoir ses
règles. "Laisse moi dormir" [
: nom d'un pagne] c'est comme si la femme
avait porté un "kodjo*" parce qu'elle est en règle par exemple
?’’-"Oui, c'est comme caleçon*". A. Touré, 1985 : 137. Tu peux ne pas faire le carême* quand tu es
en règle. (Infirmière, Korogho, 1996).
regonfleur,
n.m. Dispon., vieilli, mésolecte,
basilecte. Homme qui, moyennant salaire, accepte de gonfler les pneus
d'un voiture. Mais quand la police en
1979 entreprit de dégonfler les quatre pneus des voitures en stationnement
irrégulier, pendant quelques mois, on vit apparaître des regonfleurs auxquels
on était trop content de donner de 100 à 150 francs pour se tirer d'embarras en
quelques minutes. David, 1986 : 85.
reine des
eaux, n.f. V. MAMIE*
WATER. Le protégé de la reine des
eaux n'avait qu'à demander à Douglass son génie* de lui apporter n'importe
quelle somme d'argent qu'il s'exécutait immédiatement. Détective,
16.03.1995.
religion, n.f. Fréq., oral, écrit, tous milieux, mélior. Ensemble de
croyances et de pratiques, impliquant des relations avec un principe supérieur
et propre à un groupe social. Localement on distingue religion chrétienne,
religion musulmane, religions syncrétiques et religion traditionnelle
africaine. V. ANIMISME*, BOSSONISME*. Quand j'ai mieux compris les choses, j'ai vu que la religion deïma est
syncrétique, qu'elle a beaucoup emprunté au christianisme. Deniel, 1985 :
123. Mes parents étaient de religion
traditionnelle. Deniel, 1991 : 98.
reluisant
de santé, adj. Dispon., oral,
mésolecte, basilecte, mélior. Se
dit d'un être humain ou d'un animal présentant des signes éclatants de bonne
santé. Le petit bélier de M. est
reluisant de santé. FM., 26.05.1981. Ca fait plaisir de te voir reluisante de santé ! (Fonctionnaire,
Abidjan, 1993).
remake, v. inv. Dispon. (hybride : préfixe français
re- et verbe anglais ), jeunes
urbanisés, oral surtout. Refaire, réinventer. Mais au fait, si on doit remake l'Abidjanaise*, à quel musicien
devrons-nous nous adresser ? Ivoir'Soir, 15.06.1998.
rémiz [à
ventre jaune], n.m. Spéc., (faune).
(Remiz [anthoscopus] parvulus Heuglin). Minuscule oiseau savanicole jaune vert
dessus avec front et dessous jaune vif. Insectivore. Fam. des Remizidae. Son
nid, suspendu au bout d'un rameau, est une bourse de feutre végétal très fin.
L'ouverture consiste en deux rabats qui s'appliquent l'un contre l'autre et que
l'oiseau ouvre pour entrer et sortir. Serle /Morel, 1988 : 221. Signalé (Comoé). Bousquet, 1992 : 157.
rémora, n.m. Spéc., (faune).(Remora sp.). Curieux poisson au corps fusiforme et à la
tête aplatie portant un disque adhésif, de la fam. des Echeneidae ou des
Remorinae. Il se fixe sur un hôte : requin, raie, voilier, marlin, dauphin,
baleine, etc. Plusieurs espèces. Aldrin /Noyer /Bregeat, 1972 : 102. Les rémoras sont parfois appelés à tort,
poissons-pilotes alors que le vrai poisson pilote est un Carangidae (Naucrates
ductor Linn.) qui accompagne les grands poissons pélagiques mais sans jamais
s'y fixer. Seret /Opic 1981 : 168-170.
SYN.: poisson pilote (impropre), amétachéné (du
nzéma), grebi bagre (de l'ébrié), lavousrin (de l'alladian.
remorquer, v.tr. Fréq., oral, écrit, tous milieux.
Transporter (qqun) sur le porte-bagages d'un véhicule à deux roues. Nous sommes partis sur une moto poussive.
Moi je suis remorqué. FM., 11.05.1983. Un vieil homme qui semblait disposé à me louer sa moto, refuse à la vue
de la femme qui me suit. A l'idée que je vais la remorquer, il se rebiffe. FM.,
16.05.1984. Ensuite, on invitait les
filles à visiter nos campements en les remorquant sur nos vélos. Deniel,
1991 : 142. Je suis arrivé avec un vélo
[.] puis le grand père [.] m'a dit "Je vais te remorquer."
Deniel, 1991 : 142.
remous,
(faire grand ---- ), loc.verb.
Dispon., oral, écrit, lettrés, mésolecte. Faire grand bruit (se dit
d'une affaire publique, d'un scandale).
L'affaire fait grand remous. Ivoir'soir 17.08.1992. Si ça se savait, ça, ça ferait un grand
remous, hein ? (Etudiant, Abidjan, 1997).
renard, n.m. Spéc., (faune).
1- renard, V.
MANGOUSTE*.
2- renard
de mer, (Alopias
vulpinus Bonnaterre). Requin pélagique de grande taille (jusqu'à 600 cm), de la
fam. des Alopiidae, identifiable par l'extrême développement du lobe supérieur
de sa nageoire caudale qui est plus longue que le reste du corps. Seret /Opic,
1981 : 20-22.
rencontrer
en sorcellerie, loc.verb. Dispon.,
oral surtout, (calque l. loc.), mésolecte, basilecte. Pour un sorcier, se
mesurer avec un autre sorcier ou tenter d'exercer une action nocive sur un
individu par des moyens magico-religieux. C'est
quand on est contre quelqu'un qu'on le rencontre en sorcellerie. FM,
04.04.1984. Je suis sûre que quelqu'un
tente de rencontrer mon père en sorcellerie! Je vais partir consulter le
prophète*. (Secrétaire, Abidjan, 1996).
rendez-vous,
n.m. V. FAUX*
RENDEZ-VOUS*.
rendre
démission, loc.verb.
Dispon, oral, écrit, mésolecte. Donner sa démission. Alors j'ai rendu démission et je suis
reparti dans mon pays. Deniel, 1991 : 45. Si c'est comme ça, il n'a qu'à rendre démission. (Employé
commercial, Bouaké, 1992)
reniflette, n.f. V. GAINZ*. Déguenillés, cheveux hirsutes et regard
absent. Et l'inévitable reniflette à la main [.]. Jeune Afrique,
28-31.02.1995.
rénové,n.m., adj. Vx.
1- n.m. Enseignement télévisuel créé
dans les années 70 puis abrogé en 1982. Ce genre d'enseignement qui avait cours
dans le primaire et s'appuyait beaucoup sur l'acquisition de la langue
française parlée, s'opposait alors à l'enseignement dit traditionnel reposant
davantage sur l'acquisition de l'écrit. On a d'ailleurs reproché au rénové de
conduire en sixième, des élèves n'ayant pas de connaissances grammaticales et
orthographiques. Les épreuves du rénové [:
à l'entrée en sixième] penchaient
beaucoup vers le traditionnel*. A vrai dire le traditionnel tend à disparaître
au profit du rénové mais un rénové très traditionnalisé. FM.
28.06.1982.
ANTON.: traditionnel*.
2- adj. Qui repose sur les principes de
l'enseignement télévisuel. Cette nouvelle
formule de l'examen rénové n'est pas trop surprenante pour les candidats FM.
28.061982.
3- n.m.pl. Enfant ou jeune élève-maître
éduqué selon les principes de l'enseignement télévisuel dit enseignement
rénové. Les jeunes qui sortent
présentement* des CAFOP* sont totalement imprégnés de ce nouveau système. C'est
pourquoi on les appelle des rénovés. FM., 15.02.1980.
rentrer-coucher, n.f. V. ENTRER-COUCHER*. J'ai une rentrer-coucher dans une cour* d'Adjamé.
(Tailleur, Abidjan, 1996).
rentrer
définitivement, loc.verb.
Assez fréq. oral, écrit, familier. En parlant d'un étranger
travaillant en Côte d'Ivoire, quitter définitivement la Côte-d'Ivoire pour
retourner dans son pays d'origine (par opposition aux retours habituels pour
vacances). D'ailleurs, si votre patron
rentrait définitivement, il n'avait qu'à liquider ses affaires ? FM.,
15.02.1983. La plupart des coopérants
rentrent définitivement car les postes vont être ivoirisés*.
(Universitaire, Abidjan, 1997).
réparer les
fétiches, loc.verb. V.
FETICHE*.
répare-pneu,
n.m. Dispon., oral, mésolecte,
basilecte. Réparateur de pneus, installé aux abords des marchés
ou des rues très fréquentées par les deux roues. Les bouquinistes* côtoient les colporteurs de miroirs et de cola*, les
répare-pneus, les coiffeurs ambulants [.]. Tierno Monénembo, 1993 : 40.
répondeur, répondeur
cordoua, n.m, Spéc., (tradition),
(calque du mandenkan). Sorte d'apprenti griot de la confrérie des chasseurs
dont le rôle est de faire le bouffon pendant que le griot chante le récit
purificatoire ou donsomana*. Le répondeur peut tout se permettre et on doit
tout lui pardonner. Un sora* se fait
toujours accompagner par un apprenti appelé répondeur [.]. Le répondeur joue de
la flûte, gigote, danse. Kourouma, 1998 : 10.
COMP.: le répondeur est un initié en phase purificatoire
d'où aussi son nom de répondeur cordoua. Il [: le donsomana] est dit
par un sora* accompagné par un répondeur cordoua. Kourouma, 1998 : 10.
répondre
absent, loc. verb. Dispon.,
oral, écrit, mésolecte, lettrés. Par analogie antonymique avec
"répondre présent" : être absent, ne pas se rendre à une convocation.
Il n'y a que Noémie à répondre absente à
la convocation. (Inspecteur primaire, Abidjan, 1993). Dans ces urgences, les "boss" c'est à dire les médecins
répondent absents, seuls un ou deux infirmiers sont présents. FM.,
n°8741, cité Dagnac, 1996 : 166.
reprendre
la craie, loc.verb. V.
CRAIE*.
réprimé à
sang, loc.adj. Dispon.,
oral, écrit, péj. Se dit d'un manifestant objet, de la part des forces de
l'ordre, d'une répression brutale faisant couler le sang. Les forces de l'ordre déchaînées à l'assaut des étudiants battus et
réprimés à sang [.]. La Voie, 23.04.1993.
reprocher, v.tr. Dispon., oral surtout, mésolecte,
basilecte. (Employé avec comp. personnel seul). Blâmer, faire des reproches. Patron*
m'a reproché mais c'est le cuisinier* qui a cassé. (Jardinier, Abidjan,
1990). Papa l'a reprochée puis l'a punie.
(Collégienne, Abidjan, 1996)
requin, n.m. Spéc., (faune).
1-
requin-dormeur, V. REQUIN*-NOURRICE. Au large d'Abidjan, à Grand Lahou, Sassandra, les thons abondent ainsi
que les requins dormeurs (qui n'attaquent pas, paraît-il, l'homme [.].
Rémy, 1996 : 215.
2-
requin-nourrice, (Ginglymostoma cirratum Bonnaterre). Requin de grande
taille et de moeurs débonnaires de la fam. des Ginglymostomidae. Seret /Opic
1981 : 18-19.
3-
requin-marteau, requin de la fam. des Spyrnidae reconnaissable à ses
expansions céphaliques latérales aplaties et portant les yeux à leur extrémité.
Plusieurs espèces : le requin-marteau africain (Sphyrna couardi
Cadenat), le requin-marteau-halicorne (Shyrna lewini Griffith et Smith),
le grand requin-marteau (Shyrna mokarran Rüppell) qui peut atteindre 600
cm de long et le requin-marteau commun (Shyrna zygaena Linn.). Aldrin
/Noyer /Brégeat 1972 : 1. Seret /Opic, 1981 : 38-41.
SYN.: egba, étiamou.
4-
requin-taupe bleu, (Isurus oxyrinctus Rafinesque). Grand requin de
haute mer de la fam. des Lamnidae au corps fusiforme et au museau pointu. Aldrin
/Noyer /Brégeat, 1972 : 2. Seret /Opic, 1981 : 24-25.
SYN.: mako.
5-
requin-taureau, (Eugomphodus taurus Rafinesque = Odontaspis taurus
Rafinesque). Requin d'assez grande taille et commun de la fam. des
Odontaspidae. Seret /Opic, 1981 : 20
6- requin
vrai, terme générique comprenant l'ensemble des espèces de
requins relevant de la fam. des Carcharhinidae. Les plus connus localement sont
: le requin-tigre commun (Galeocerdo cuvier Péron et Lesueur), pouvant
atteindre 740 cm, objet de pêche sportive ; le requin à museau pointu
(Rhizoprionodon acutus Rüppell) ; le requin bordé (Carcharhinus limbatus
Valenciennes) ; le requin-tisserand (Catcharhinus brevipenna Müller et
Henle), dont le nom vient de sa technique
de chasse : il va et vient comme une navette, la gueule ouverte, dans les bancs
de petits poissons pélagiques ; le requin-bouledogue au museau trapu
(Carcharhinus leucas Valenciennes) ; le requin soyeux de couleur gris
foncé à bleu nuit et à la peau veloutée (Carcharhinus falciformis Bibron) ; le requin
à longues nageoires (Carcharhinus maou Lesson = C. longimanus Poey) ; le requin
sombre (Carcharhinus obscurus Lesueur) ; le requin babosse
(Carcharhinus altimus Spinger) ; le requin gris (Carcharhinus plumbeus
Nardo) au museau long et conique. Seret /Opic, 1981 : 26-37.
ENCYCL.: ils sont
consommés fumés en tranches après avoir été laissés "faisander"
notamment à l'occasion des repas de funérailles. (sud)
SYN.: (toutes espèces confondues) étoukou,
édongou.
7- requin, n.m. Nom donné à certains poissons de la
fam. des Squalidae. V. PORC*, HUMANTIN*, CENTROPHORE* GRANULEUX. Aldrin /Noyer /Bregeat, 1972 : 5.
réré, [rere], n.m. Spéc., (flore), (de l'abé). Petit arbre ou arbuste de la fam.
des Caesalpiniées. On distingue l'Anthonotha macrophylla P. de Beauv. ou réré
à longs fruits ; l'A. crassifolia [Baill] J. Léonard ou réré des savanes
; l'A. sassandraensis Aubr. et Pellegr. ou réré de Sassandra ; A.
triplisomeris explicana [Baill.] Aub. et Pellegr. ou réré de Tabou.
Aubreville, 1959, I : 286. Adjanohoun /Aké Assi, 1979 : 58-59.
réserve (en
---- ), loc.adj. V.
WAX*-PRINT. Appellation donnée à un type d'impression des pagnes wax-print.
Résidence, n.f. Dispon., mais vieilli. Logement de
fonction d'une haute autorité administrative (gouverneur, commandant* de cercle,
préfet, etc.). Par métonymie, pouvoir administratif que symbolise cette
habitation. Il vient de recevoir l'ordre
d'arrêter toute descente du bois d'acajou*, d'arrêter toute exploitation. C'est
le bon plaisir de la Résidence. Brétignères, 1881-1890 : 220. Une trentaine de personnes remplissait la
terrasse de la Résidence. Du Prey 1979 : 117.
résident, n.m. Vx. Avant l'époque coloniale,
titre porté par le représentant officiel d'un pays, habitant dans un pays
africain et jouant en quelque sorte les fonctions d'ambassadeur et de consul de
son pays d'origine. Arthur Verdier,
premier commerçant français installé à Grand Bassam, est nommé "Résident
de France" en 1878. [.]. Son associé Treich-Laplène lui succède dans les
fonctions de résident en 1886. Oberlé, 1986 : 36.
respecter, v.tr. Dispon., oral, mésolecte, basilecte.
1-
respecter (ne plus se ----), loc.verb. Se
laisser aller, ne plus avoir de dignité dans son maintien. Tu n'es pas sérieux, Amangoua. Tu ne te respectes plus. Anoma
Kanié, 1978 : 90. Les drogués ne se
respectent plus , même pour sortir dans la rue. (Etudiante, Abidjan, 1987).
2-
respecter la bouche, loc.verb. V.
BOUCHE*.
ressortir, v.tr. Fréq., oral surtout, mésolecte.
Répéter avec exactitude. [.] des
enseignants tiennent à ce que les étudiants ressortent exactement pendant les
devoirs et à l'examen ce qu'ils ont dit. FM., 05.02.1982. Je lui ai ressorti son cours mais il a dit
qu'il voulait pas ça, seulement une réponse précise. (Lycéen, Abidjan,
1992).
ressortissant,
n.m. Usuel. Personne originaire
d'un lieu et vivant dans un autre lieu, parfois très rapproché, parfois très
lointain. Tous les ressortissants et
chefs* de village du canton Bandama sont convoqués. FM, 30.06.1972.
restaurant, n.m. Fréq., oral, mésolecte, pop.
1-
restaurant mobile, restaurant de rue, construit avec des matériaux
aisément démontables. Il est implanté près d'un chantier pendant la durée des
travaux ou près d'une usine, tant que les autorités ne le contraignent pas à
déménager. Les restaurants mobiles
prolifèrent le long des voies goudronnées qui longent les usines.
Bonnassieux, 1987 : 135. Je mange au
restaurant mobile avec les autres contremaîtres du chantier. (Contremaître,
Abidjan, 1992).
2-
restaurant par terre, nom donné à l'étal des marchandes de nourriture africaine,
installées par terre sur le trottoir à proximité des chantiers ou des bâtiments
administratifs. Il dépense 15 000 f pour
son déjeuner au restaurant par terre du Plateau. FM., 29.10.1980. Elle a un restaurant par terre à la Cité
administrative. (Couturière, Abidjan, 1997).
réserve
naturelle intégrale, n.f. Spéc.,
(faune). Réserve naturelle qui ne peut être visitée qu'avec une
autorisation spéciale, généralement délivrée aux seuls scientifiques. Ainsi la Réserve Naturelle Intégrale du Mont-Nimba
est située à cheval sur deux pays : la Guinée et la Côte-d'Ivoire. D'une
superficie de 17 000 ha, la Réserve a été inscrite en 1981 sur la liste du
Patrimoine Mondial de l'UNESCO. Bousquet, 1992 : 190. Environ 90 espèces de mammifères ont été répertoriées dans la Réserve
Naturelle intégrale et ses alentours. Les grands mammifères sont représentés
par une douzaine d'espèces dont : buffle* de forêt, guib* harnaché céphalophe*
noir, céphalophe* à bande dorsale noire, céphalophe* bleu [de Maxwell],
potamochère*, pangolin* à écailles tricuspides, panthère*, colobe* noir et
blanc, colobe* bai, cercopithèque* diane, cercopithèque* à collier blanc,
chimpanzé* chevrotain* aquatique, potto* de Bosnan, daman*de rochers.
Bousquet, 1992 : 192.
respirer la
grande forme, loc.verb. Dispon.
oral, écrit, tous milieux. Fusion de deux locutions: "être en grande
forme" et "respirer la santé". Les joueurs ont le moral et respirent la grande forme. FM.,
n°8742, cité Dagnac, 1996 : 174.
rester, v. intr. Dispon., oral, écrit, mésolecte,basilecte.
1- Habiter,
loger. Les [: les élèves] voilà obligés de rester chez des tuteurs*
qui leur demandent un sac de riz par mois. FM., 15.10.1982. "Où restes-tu ?"-"Au Plateau,
chez des cousins’’. (Lycéens, Abidjan, 1994).
2- rester
margouillat, loc.verb. V.
MARGOUILLAT*.
3- rester
(c'est resté avec moi / toi / soi, etc..), loc.verb. Garder qque chose pour soi, par devers soi. Je voulais apprendre la mécanique mais je
n'ai pas osé en parler à David, c'est resté avec moi. Deniel, 1991 : 107. J'allais l'insulter mais j'ai pensé qu'il
était grand* type et c'est resté avec moi. (Lycéen, Abidjan, 1994).
4- l'argent
reste pas dans ma [ta, sa,...] main, loc.verb. Cet énoncé signifie la reconnaissance par le locuteur
de sa qualité de « panier percé », de dépensier incorrigible. J'ai essayé d'économiser mais j'ai pas la
chance*, l'argent reste pas dans ma main. A. Touré, 1985 : 68.
5- rester
sur les bancs, loc.verb. V.
BANCS*.
retarder, v.tr. Dispon., oral, écrit, mésolecte, péj. Employé
dans un contexte économique ou politique, freiner le développement ou la
modernisation. Depuis sept ans,
existaient des litiges entre les fils du village. Les cadres [.] ont cru bon de
mettre fin à cette discorde qui ne faisait que retarder le village. FM.,
13.01.1983. Moi je dis que les militaires
ont retardé le pays. (Syndicaliste, Abidjan, 1998).
retourner,
(se ---- ), v.pronom.
Dispon., oral, écrit, mésolecte, basilecte. Retourner,
revenir. Précisément depuis que leur
premier fils eut atteint l'âge d'avoir un petit frère et que les citadines aux
toilettes sophistiquées, se furent retournées au village, rien n'allait en
harmonie entre les deux époux. FM., 26.12.1980 (conte de Noël). A ma sortie [: de prison], je voulais me retourner à la maison. FM.,
16.01.1984. On a fait passeport puis on
est allé en vacances. On a visité, bon puis on s'est retourné en Côte d'Ivoire.
Corpus Van Den Avenne, 1995 : 127.
retrait de
deuil, n.m. Spéc. V.
QUARANTIEME* JOUR, SORTIE* DE DEUIL.
retraiter, v.tr. Fréq., oral, écrit, tous milieux. Mettre à la
retraite. Quand on m'a retraité, je suis
parti* rester* à la plantation*. (Cadre administratif, Abidjan, 1992).
réussir, v. intr. Dispon., oral, jeunes, fam.
1- réussir
à l'aise, réussir facilement, « les doigts dans le nez ». Toi au moins, tu vas réussir ton bac à
l'aise, je le sens. Krol, 1994 : 19.
2- réussit,
(ça ---- pas), loc.verb.
Argot zouglou, Il n'y a rien à faire. Pas question ! Ca ne prend pas
! /il va chez le voisin /"oh parent*
/est-ce que je peux avoir un ticket [ : de restaurant universitaire] avec *toi / pitié" / "écrase hein
tu te brises* ca réussit pas" (Chanson Gboglo Koffi. Groupe Les
parents* du Campus, corpus T., 1994).
revendeuse,
n.f. Fréq., oral, écrit, tous
milieux. Le terme peut désigner tout aussi bien la commerçante
grossiste servant d'intermédiaire entre les grandes compagnies internationales
et les vendeuses de détail du marché (essentiellement pour les tissus, les
parfums et les cigarettes), et la petite détaillante elle-même. [.] des commerçants-tabliers*, des marchés,
des revendeuses de cigarettes à l'unité [.]. Tilliette, 1984 : 82. Des revendeuses viennent aussi
s'approvisionner chez lui. Ivoir'Soir, 17.11.1997.
revenir, v. V. ALLER* POUR REVENIR.
rhynchée, n.f. Spéc., (faune). (Rostratula benghalensis Linn.). Oiseau de la fam.
des Charadriidae qui, posé, évoque une bécassine. Crépusculaire et discret. Vit
dans les marais ou les rizières. Serle /Morel, 1988 : 83.
rhino, n.m. V. RHINOCEROS*. On vend 8000 kilos de corne de rhino (soit 2
500 rhinos) à des prix atteignant 2 700 000F le kg. FM., 04.01.1984.
rhinocéros, n.m. Spéc., (faune).
1- Localement
on ne connaît que le rhinocéros blanc (Ceratotherium simum Burchell) = rhinocéros
de Burchell = rhinocéros camus, plus grand que le rhinocéros noir et
possédant une bosse bien nette sur la nuque. La coloration de la peau est d'un
gris plus clair. Réintroduit dans les parcs animaliers car l'espèce est
totalement menacée de disparition par le braconnage. C'est pour répondre à leur attente [: celle des touristes] que le parc d'Abokouamékro, entièrement
clôturé, comprend des enclos gardés pour les éléphants et les rhinocéros
blancs. Rémy, 1996 : 16.
2-
rhinocéros, n.m. V.
SCARABÉE* RHINOCÉROS.
rhum des
Libériens, n.m. V.
CANE*-JUICE*.
ricin,
ricinier, n.m. Spéc., (flore). (Ricinus communis Linn.).
Plante cultivée de la fam. des Euphorbiacées. Il existe d'innombrables formes
oléagineuses à fruits plus ou moins épineux et des formes ornementales dont le
R. gibbsonii Hort à rameaux, fleurs et fruits bleutés. Roberty, 1954 : 66.
rickettsie, n.f. Spéc., (santé), (du nom, Rickett, de
celui qui a isolé le germe en 1910). Bactérie transmise par les
arthropodes, qui provoque chez l'homme une forte fièvre et une atteinte
sélective des endotheliums vasculaires : la rickettsiose*. Gentilini Duflo,
1977 : 263.
DER.: rickettsiose*.
rickettsiose,
n.f. Spéc., (santé). Maladie
humaine provoquée par une bactérie transmise par les arthropodes Le typhus exanthématique est une
rickettsiose cosmopolite. Gentilini /Duflo, 1977 : 263.
rideau, n.m. Fréq., oral, argot urbain, péj.
1- rideau,
(avoir un ---- ), loc.verb. V.
TOUTOU*-RIDEAU. Se livrer à la prostitution. Qu'est ce que tu veux ? Avoir un rideau comme les Toutous* ghanéennes
? (Assistante sociale, Abidjan, 1987).
2- rideau,
(ouvrir un ---- ), loc.verb. Se livrer à
la prostitution. Alors un jour, je l'ai
retrouvée quelque part vers Bracodi-Bar où elle a ouvert un rideau (entendez
par là que la concubine avait commencé à vivre de ses charmes). FM.,
07.02.1975.
rikio,
[rikjo], n.m. Spéc., (flore), (de l'abé). Nom donné aux arbres du genre Uapaca de la fam. des
Euphorbiacées qui rappellent un peu les palétuviers par le chevelu d'abondantes racines aériennes arquées qui supporte l'arbre
et élève parfois la base du fût à plus de deux mètres du sol. Aubreville,
1959, II : 32. On distingue localement le rikio (Uapaca guineensis
Muell. Arg.) ; le rikio des marais (U. paludosa Aubr. et Léan.) ; le rikio
des montagnes (U. Chevalieri Beille) ; le rikio des rivières (U.
Heudolotii Baill.) ; le borikio ou rikio noir (U. esculenta A.
Chev.) ; le somon (U. Somon Aubr. et Léan.). Roberty, 1954 : 59. [.] et ce rustre de rikio ou uapaca, qui
sera si cher aux tonneliers, botté des plus amples racines-échasses. Conte,
1981 : 20.
SYN.: faux* palétuvier, rikio : nan
(attié), kéhi (bété), allebié (ébrié), éléhoha (agni), ouméné (krou). rikio des
rivières : dambrohia, kosomo (mandenkan), somon : bila (baoulé).
rien, pr.indéf.
1- rien (y
a ----), loc.verb. Dispon., argot urbain, oral. Abréviation
de "Il n'y a rien qui s'y oppose" donc : oui, d'accord. Tu viens boire un verre chez moi ?-"Ya
rien!’’ (Fonctionnaires, Abidjan, 1989).
2- rien,
(il n'y a ---- de mal), loc.verb.
Dispon., oral, mésolecte, basilecte. En réponse à une demande de nouvelles,
c'est l'équivalent rituel de "Ca va !". On s'est serré la main et il m'a demandé des nouvelles de la Côte
d'Ivoire. J'ai dit : "Tout va bien, il n'y a rien de mal.(4)" Note
(4) : En Côte d'Ivoire, c'est une formule rituelle. C'est ensuite qu'on dit ce
qui ne va pas. Deniel, 1991 : 54.
rienard,
(être ----), loc.verb. Dispon.,
argot des jeunes urbanisés, (dérivé de "rien"), péj. V. MOISI*.
Etre sans le sou, être fauché. Méfie toi
! Les filles n'aiment pas les rienards*. Tu resteras* margouillat ! (Jeune,
Abidjan, 1990). Elle, elle est rienarde
mais c'est son grotto* qui banque pour la sape*. (Etudiante, Abidjan,
1996).
rire à
mourir (faire ----), loc.verb. Assez
fréq., oral, écrit, mésolecte. Etre à mourir de rire, faire mourir de rire.
Vous auriez dû voir la scène, ça faisait
rire à mourir. A quand le prochain épisode, les gars ? Ivoir'Soir,
25/26/27.12.1997.
rivale, n.f. Fréq., oral, écrit, méso et basilecte, péj. V. CO-EPOUSE*. Nom donné par une femme à une autre
épouse de son mari, dans une famille polygame. J'y ai vécu avec mon père, mon petit frère, ma mère, la rivale de ma
mère, ma grand-mère paternelle et avec elle une esclave* tagwana. Akissi
Kouadio, 1983, 5. La rivale de ma mère
n'avait pas d'enfant. Alors elle était gentille avec moi. (Infirmière,
Abidjan, 1985).
SYN.: co-épouse*.
riz, n.m. Fréq., oral, écrit, tous milieux.
1- riz
blanc, spéc. Variété de
riz dont la culture nécessite une irrigation.
DER.: rizerie*,
riziculture* pluviale.
SYN.: riz
aquatique, riz inondé, riz irrigué.
ANTON.: riz pluvial, riz rouge.
2- riz
couché, reste d'un plat de riz préparé la veille et réchauffé pour
être consommé, considéré comme nourriture pour personne désargentée. C'est vraiment compliqué pour S. qui, de
source sûre serait réduit à manger du "malohoussou" (riz couché).
Celui qui rit aura affaire à moi. Ivoir'Soir, 24/25/26. 04.1998.
3- riz
gras, Fréq. Plat de
viande que l'on consomme avec de la sauce* graine et du riz. Les mets vont du macaroni* à l'omelette en
passant par le riz gras. FM., 26.10.1983. Et si le kabato* et le riz gras figurent fréquemment au menu [.] c'est
que la farine de maïs et le riz coûtent moins cher que le manioc* et la
banane*-plantain. Bonnassieux, 1987 : 133. A ULIMO, on mangeait du riz gras avec sauce *graine. Kourouma, 2000
: 88.
4- riz
irrigué, V. RIZ* BLANC. Seul
le bas fond du petit Bouaké connaîtra la culture intensive du riz irrigué. FM.,
19.12.1983.
5- riz
inondé, V. RIZ* BLANC.
6- riz paddy, usuel. V. PADDY*. Riz non décortiqué. Les vendeuse de riz paddy, de
miel, de maïs ou d'igname* étaient rentrées dans leur foyer [.]. .A.
Koné, 1980 : 26. La récolte de la récente
campagne est de 2 11,936 tonnes de riz-paddy. FM., 09.04.1983. 4.490 000 tonnes de riz paddy qui devraient
permettre en 1985, d'abaisser à 150 000 tonnes seulement les importations de
l'étranger. David, 1986 : 66. Au loin
la cacophonie d'une décortiqueuse* de riz paddy. Tierno Monenembo, 1993 :
160. [.] les jeunes de Kpata ont
[.] récolté 60 sacs de 100 kg de riz chacun, soit au total 6 tonnes de riz
paddy. Ivoir'Soir, 19.01.1998.
7- riz
pluvial, (Oryza glaberrima Staubel). Variété de riz que l'on cultive
pendant la saison des pluies et qui ne nécessite donc pas d'irrigation. Chez nous, le riz pluvial, tout comme le riz
aquatique a fait l'objet de créations de variétés et d'évaluation du matériel
végétal. FM., 23.03.1982. Les
travaux sur le riz pluvial se poursuivent activement en commission. FM.,
06.10.1982. [.] Le riz pluvial qui est un
riz dont la culture ne bénéficie exclusivement que de l'eau de pluie. FM.,
15.11.1982. En milieu traditionnel
apparaît l'introduction de la rotation et de l'assolement : igname*, maïs, riz
pluvial vont se succéder [.]. FM., 19.12.1983.
ANTON.: riz aquatique, riz blanc.
8-
riz-sauce, ragoût de poisson et de légumes à la sauce tomate, servi
avec du riz. Avec cette somme [: 100
f CFA], il est possible d'avoir un riz
sauce avec quelques morceaux de poisson séché. Bonnassieux, 1987 : 133. Depuis quelques jours, ceux-ci [: des commandos musclés] s'attaquent sans pitié aux mamas*qui vendent
des bassines de riz-sauce*sur les trottoirs [.]. Jeune Afrique,
21/30.07.1996 : 71.
9- riz
rouge, V. RIZ PLUVIAL. Variété de riz qui n'a pas besoin
d'être irriguée.
rizerie, n.f. Spéc. Usine de traitement du riz
(décortiquage, blanchiment, glaçage,...). Précisons
que le paddy* acheté dans le département de Gagnoa est drainé vers la rizerie
de Gagnoa pour être décortiqué. FM., 05.02.1980.
riziculture
pluviale, n.f. Spéc. Technique
de culture du riz utilisant l'inondation de certains bas-fonds durant la
saison* des pluies, et non l'irrigation. La
riziculture pluviale de bas-fond convient très bien à cette région. FM.,
28.01.1982. La Côte-d'Ivoire en matière
de riziculture pluviale a fait d'excellents travaux de recherche. FM., 15.11.1982.
ro, n.m., V. GNON*. Argent, "rond". Frère*, aide moi. J'ai pas le ro pour manger. (Jeune,
Abidjan, 1990).
robe, n.f. Usuel, oral, écrit, tous milieux.
1- robe
appolo, V. APPOLO*.
2-
robe-boubou, V. BOUBOU*. Robe-boubou
d'une grande élégance en soie bleue décorée de motifs traditionnels peints à la
main. (légende sous photo de mode) I.D. 23/27.05.1976.
3-
robe-pagne, robe de coupe européenne mais confectionnée dans un tissu de
pagne. Moi j'aime bien les robes-pagnes,
parce que c'est chic, moderne et que ça ne se froisse pas. (Avocate, Abidjan, 1991).
Robusta, n.m. Spéc. Variété de
caféier la plus cultivée localement. [.]
l'augmentation de la demande de café (en particulier de Robusta pour le café
soluble)[.]. Antoine /Debresson /Manou-Savina, 1987 : 20. Cela pose le problème de l'avenir du
Robusta, même si le cas particulier de notre pays n'est pas trop alarmant. FM.,
17/18.11.1979.
rocou, n.m. V. ROCOUYER*.
rocouyer, n.m. Spéc., (flore). (Bixa orellana
Linn). Petit arbuste introduit d'Amérique tropicale, cultivé à la fois pour les
propriétés tinctoriales (rouge brique) de la pulpe qui entoure ses graines et
pour la décoration des jardins en raison de ses belles fleurs mauves. Roberty, 1954 : 261. Aubreville, 1959, III, 29.
SYN.: rocou*.
roder, v.tr. argot scolaire. Au jeu de billes,
gagner [des billes], battre son adversaire. Hier
il m'a rodé jusqu'à.*. Mes billes c'est fini ! (Collégien, Bouaké, 1987).
roi, n.m., V. CHEF*. Terme
mélioratif par lequel on traduit le terme des langues locales désignant le
chef. Le roi* et les patriarches
sont portés dans des hamacs comme l'exige leur rang. Kindo Bouabi, s.d. : 47. Au niveau
des structures étatiques [.] les rois subsistent (avec le statut administratif
de Chef Supérieur*) et jouent un rôle de liaison entre l'administration et les
administrés[.]. Ils ont plus ou moins d'autorité morale et sociale selon les
cas mais demeurent les symboles des unités sociales et spatiales. Schéma
Directeur, 1974, t.I : 68. Avant et
pendant l'époque coloniale, le village avait à sa tête un des chefs les plus
prestigieux de la région. On l'appellait le chef* Koly ou encore le roi*, puis
à l'époque coloniale on l'a appelé chef de canton*. Il gouvernait douze
villages. Deniel, 1985 : 133. La
qualité de la vie villageoise augmente encore d'un degré lorsque se déroule une
fête majeure exceptionnelle [.] par exemple , pour l'intronisation* d'un chef
de village*, d'un chef supérieur* ou d'un roi [.]. David, 1986 : 135. L'apparition des rois et des chefs dans tout
le quart sud-est du pays de tradition akan constitue toujours un spectacle
extraordinaire, surtout lorsqu'elle s'accompagne des grands parasols rouges
qu'on fait tournoyer au-dessus de leurs augustes personnes et du double grand
tambour de cérémonie "attoungblan*" qui sait battre le langage des morts
et qu'on ne confie après formation ad hoc qu'à un batteur déjà bien expérimenté
en tam-tams ordinaires. David, 1986 : 135. Mon cousin, le roi Bonzou II [: de l'Indénié] est décédé en novembre 1994. Il y a eu un intervalle nécessaire aux
consultations et à l'organisation parce qu'il est resté plus de 40 ans sur le
trône et ce n'était pas facile de le remplacer. J'ai été intronisé* roi le 30
mars dernier. Ivoir'Soir, 14.05.1997. Puis une chaise* royale, l'un des symboles qui magnifient la chefferie*
en pays agni, lui [: au Président de l'Assemblée nationale] est offerte par le roi de l'Indénié, Nanan*
Boa Kouassi III. Ivoir'Soir, 15.09.1997.
SYN.: chef*, fama*, roi*, nana*, massa*.
COMP.: roi de canton, roi du canton. Le nouveau roi du canton de Manzon Klou "Zaranou" s'appelle
Nanan* Ekien Ambroise. Il remplace Nanan* Aka Bléou décédé. [.]. Le nouveau roi
de canton a été intronisé* récemment par ses pairs des tribus Ketenou et
Bokassou. FM., 12.03.1982. Il
fait partie du canton Ahinifié placé sous l'autorité du Roi des Abrons Nanan*
Koffi Yeboua. FM., 04.12.1990.
SYN.: chef*, chef
supérieur.
roloway, n.m. V. DIANE*.
rollier, n.m. Spéc., (faune). Oiseau de la fam. des
Coraciidae au bec très légèrement crochu. On distingue localement : le rollier
d'Abyssinie (Coracias abyssinica Hermann), bleu clair aux longues plumes
caudales effilées, savanicole ; le rollier varié (Coracias naevia
Daudin) dont, en vol, le bleu des rémiges et le violet des couvertures sont
visibles, savanes boisées ; le rollier à ventre bleu (Coracias cyanogaster
Cuvier), bleu outremer et bleu cobalt, savanicole. Serle /Morel, 1988 :
131-132. Signalés (Comoé, Marahoué).
Bousquet, 1992 : 164.
rolle africain, n.m. Spéc., (faune) .Oiseau de la fam. des
Coraciidae semblable au rollier mais de plus petite taille. On distingue
localement le rolle africain (Eurystomus glaucurus [afer] Müller), au
dos roux, rémiges bleues, dessous violet, bec citron, très actif au crépuscule,
savanicole et le rolle à gorge bleue (Eurystomus gularis Vieillot), très
semblable au précédent mais forestier. Serle /Morel, 1988 : 132-133. Rolle à gorge bleue signalé (Marahoué, Taï),
rolle africain (Comoé, Azagny). Bousquet, 1992 : 179.
rondier, n.m. Vx. V.
RONIER*.
ronfleur, n.m. V. CARPE*METIS, CROCRO*.
rôneraie, n.f. Spéc. Savane arborée dont la principale
essence est le palmier* rônier. Quand
on quitte la forêt, c'est là qu'on entre dans la rôneraie, la savane à
palmier-rônier. (Agronome, Abidjan, 1990).
rônier, n.m., V. PALMIER* RÔNIER. Spéc., (flore). (Borassus aethiopum Mart.).
Palmier de la fam. des Arécacées, au tronc droit, renflé près de la couronne.
Utilisé pour la construction, la confection des nattes et exploité pour le vin*
de palme. Ca et là s'élevait
l'élégante silhouette du rônier. Koné, 1976 : 13. [.] des rôniers solitaires voisinent avec d'autres arbres géants à
l'ombre desquels ont poussé des baraquements où des femmes bavardent. Anoma
Kanié, 1978 : 243. [.] il se tint droit
comme un rônier [.]. Kourouma, 1990 : 272. Dans la savane même, des rôniers viennent en avant-garde au devant de la zone forestière [.]. Rémy, 1996 :
12. Bondoukou : des ponts en rôniers à
Taoudi. (titre) Ivoir'Soir, 23.10.1997. Pour d'autres, Séguela, c'est "Sevela" c'est-à-dire "la
ville des rôniers". Ivoir'Soir, 24/25.12.1997.
DER.: rôneraie*.
ronron,
(faire le ---- [sur qqun], loc.verb.
Dispon., oral, basilecte péj. Faire l'intéressant, chercher à
faire le malin [aux yeux de qqun]. Dis
donc toi, ne fais pas le ronron sur nous. Ca ne marche pas !! (Lycéennes,
Bouaké, 1987).
SYN.: faire le
boucan*.
rose, n.f. Spéc., (flore).
1- rose de
bois, nom donné au fruit (et non à la fleur) d'une liane
(Merremia tuberosa [Linn.] Rendl.). La fleur jaune de cette liane donne un
fruit en forme de boule sèche et creuse de la grosseur d'une olive, entourée de
cinq pétales secs et résistants. L'ensemble a l'apparence d'une fleur de bois.
Roberty, 1954 : 310.
SYN.: rose de Jéricho (inusité localement).
2- rose de
Chine, V. HIBISCUS*. (Hibiscus rosa-sinensis Linn.). Arbuste ornemental
très commun, aux fleurs simples ou doubles, rouge-vif, roses, blanches ou
orangées, à long pistil.
COM.: le mot "hibiscus"
d'origine savante est plus répandu que le nom vulgaire "rose de
Chine". Duponchel, 1972 : 99.
3- rose de
porcelaine, rose porcelaine, (Phaeomeria magnifica Linn.).
Magnifique plante ornementale de la fam. des Zingibéracées, cultivée pour ses
énormes fleurs roses et charnues. Le
jardin était noyé sous des massifs d'hibiscus*, de becs* de perroquets, de
bougainvillées*, de bégonias, de roses de porcelaine, d'orchidées*.
Oussou-Essui, 1979 : 136. [.]
l'ensorcelante rose de porcelaine, aux teintes encore plus nuancées ou
délicates qu'un bol de Saxe ou de Sèvres, exposée au sommet d'une tige droite
comme un cierge... Conte, 1981 : 12.
Les parcs et jardins de Côte-d'Ivoire sont ornés de plantes décoratives [.]
bougainvillées aux multiples coloris, frangipanier*, orgueil* de Chine,
roucouyer*, allamanda*, hibiscus, rose de porcelaine, orchidées* vanda et
arachnante. Oberlé, 1983 : 20. Orchidées
de toutes sortes, roses porcelaine, becs* de perroquet, anthuriums*,
marguerites semblent s'être donné rendez-vous là. News Quick,
15-05/01.05.1993.
roseau à
miel, n.m. V.
BOURGOU*.
roselle, n.f. V. BISSAP*,
DA*.
roucou,
rocou, n.m. Spéc. Graine
rouge orangé du rocouyer*, très dure et recouverte d'une pulpe colorante,
utilisé localement pour rougir les sauces et industriellement dans l'industrie
cosmétique. En 1992 certains paysans de
l'Est ont arraché leurs plants de cacaoyers* pour cultiver du roucou. Ivoir'Soir,
17.03.1998.
roucouyer,
rocouyer, n.m. Spéc.,
(flore). (Rocouyer Bixa orellana). Petit arbre
originaire de l'Amazonie qui donne des graines rouge orangé appelées roucou* ou
rocou, plus petites qu'un haricot mais plus grosses qu'un grain de sorgho*. Ces
graines entrent dans la fabrication des rouges à lèvres ou à joues. En Côte-d'Ivoire, la zone de production par
excellence est Assueffry, un village proche de la frontière ghanéenne, à 25 km
de Tanda. Près de 700 planteurs* y cultivent 800 hectares de rocouyers. Ivoir'Soir,
17.03.1998.
rouge, v.tr.inv. Spéc., oral. Au
bonneteau, doubler le gain. Des
picks-pockets aux joueurs de carte communément appelés "perdu-perdu,
gagné-gagné, tu prends rouge, tu rouges*, tu prends noir, tu perds". L'Ephémère,
11.01.1993.
rouge, adj. Fréq.,
oral, écrit, tous milieux. V. TEINT*. Désigne un
teint moins foncé que le teint habituel des Négro-africains. Ceux du Sénégal, ils ont le teint noir, mais
ici, nous, les forestiers, nous avons le teint rouge et nos élégantes ont le
teint clair. Voilà ! (Institutrice, Abidjan, 1984).
rouge-gorge
[de forêt], rouge gorge, n.m.
Spéc., (faune). (Stiphornis
erythrotorax Hartlaub). Petit oiseau de la fam. des Turdidae, vert olive
dessus, orange dessous. Solitaire ou par paires, dans la grande forêt primaire,
suit les colonnes de magnans*. Serle /Morel, 1988 : 191. Signalé (Taï). Bousquet, 1992 : 173.
rouge-queue
du Ghana, n.m. Spéc.,
(faune). (Cercotrichas [Erythropygia] leucosticta Sharpe). Petit
oiseau forestier de la fam. des Turdidae, brun, roux et beige, remarquable
chanteur. Serle /Morel, 1988 : 190. Signalé
(Taï). Bousquet, 1992 : 173.
rouget, n.m. Spéc., (faune). (Pseudupeneus
prayensis Cuvier). Poisson de mer de la fam. des Mullidae, d'environ 30 cm de
long. Il doit son nom à deux barbillons sous le menton et à une livrée
rose-rouge rayée de fines bandes longitudinales, constituées de points jaunes
sur les flancs et bleus sur les joues. Chair excellente. Aldrin /Noyer
/Brégeat, 1972 : 72. Seret /Opic, 1981 : 270-271.
SYN.: rouget-barbet africain (manuels).
COM.: le nom
serait impropre, selon les spécialistes, car le rouget véritable serait le
Malus barbatus.
rougir, v.intr. Dispon., oral, écrit, tous milieux.
1- rougir, (en
parlant de la peau, V. ROUGE*) changer de couleur sous l'emprise d'une émotion
violente. Pour un mélanoderme, la peau, en fait, devient plutôt grisâtre. Pourquoi tu rougis ? Tu es en colère ?
(Mère de famille, Abidjan, 1990).
2- rougir, (en
parlant des dents), jaunir à cause du tartre. En parlant des dents : jaunir. [.] ainsi de "rougir" au lieu
de "jaunir" pour les dents qui prennent effectivement une teinte
orangeâtre ("Souffrance" / groupe Espoir choc) : "Je n'ai plus
d'argent-o / pour acheter une brosse-à-dents / et mes dents ont rougi".
Tschiggfrey, 1995, 2 : 73.
3- rougir, (en parlant des yeux). C'est le signe d'une extrême
colère et marque souvent la méchanceté maléfique. Ainsi les yeux du sorcier
sont rouges. Ses yeux rougissent, se
chargent de colère. lI bout littéralement. Anoma Kanié, 1978 : 281. La vérité rougit l'oeil mais ne le casse
pas. Ta femme ne guérira pas. A.Koné, 1980 : 52.
rouler, v.
1- rouler, v.intr. Dispon., oral , mésolecte,
basilecte, péj. Se promener, tourner [dans un quartier] en quête
d'aventures et de rencontres. Il est
impossible de se libérer pour retrouver les copains, exhiber un nouveau
pantalon en "roulant" dans le quartier. Bonnassieux, 1987 : 188.
2- rouler
[trop], loc.verb. Argot
estudiantin, oral, fam., péj. Etre infidèle, passer d'une aventure
amoureuse à une autre. Elle est
consciente que rouler trop ne paie pas à long terme. Campuslexique,
1978, 9. Elle roule trop pour qu'il la
marie. (Coiffeuse, Abidjan, 1997).
3- rouler
les r, loc.verb. Dispon., oral,
mésolecte, péj. Prononcer les r en les grasseyant comme le fait un
Français natif. Chercher à avoir un accent français, ce qui peut paraître signe
de recherche et d'affectation. Elle
aurait tout de suite eu la sympathie de Lassinan si elle n'avait pas eu la
désagréable manie de rouler les r pour parler comme une femme blanche. A.
Koné, 1980 : 28. Que cette secrétaire
soit une Africaine, on le croirait difficilement : elle roule les r plus qu'une
parisienne. J. Guenaman Colbert, 1985 : 27.
SYN.: chocobiter*, faire chocobit*.
rousserole
des cannes, n.f. Spéc., (faune). (Acrocephalus [Calamoecetor]
rufescens Sharpe et Bouvier). Assez grande fauvette brune à la voix rauque qui
hante les roselières. Serle /Morel, 1988 : 199.
roussette,
roussette paillée, n.f. Spéc., (faune). V. AKPANI*. (Eidolon helvum Kerr.). Chauve-souris
frugivore dépourvue de queue, de grande taille, de la fam. des Ptéropidés. Sa
tête ressemble un peu à celle d'un petit renard. Les roussettes désertaient les manguiers feuillus. [.] . Anoma
Kanié, 1978 : 297. Mais dis à ton frère
qu'il sache bien que lorsque la roussette s'asseoit sur la branche et tend son
cul vers le haut c'est qu'elle veut lancer ses excréments contre le ciel qui
l'a créée. Kitia Touré, 1979 : 76. Des
alignées de vieux ficus* noueux d'où coulent à la nuit tombante des jets
ininterrompus de roussettes au nez pointu. David, 1976 : 74.
SYN.: akpani*.
roustonnier, n.m. V. ARBRE* A SOIE.
route, n.f.
1- V.
ACCORDER* LA ROUTE, DEMANDER* LA ROUTE, DONNER* LA ROUTE. Mais quand vous avez vu le soleil monter,
atteindre le sommet des premiers arbres de la forêt, vous avez demandé la
route. Kourouma, 1998 : 201.
2- route
goudronnée, V. GOUDRON*. La grosse
Mercedès glissait sur l'asphalte dur et lisse de la route goudronnée à travers
plantations d'hévéas* et palmiers* à huile [.]. Oussou-Essui,
1979, 40.
ruiner, v.tr. Dispon., argot scol ou univ., oral, péj. Abaisser la
moyenne des notes scolaires. Moi, c'est
le français qui me ruine. Ailleurs les notes sont passables. (Lycéen,
Bingerville, 1992).
rufipenne, n.m. V. ETOURNEAU* ROUPENNE,
ETOURNEAU* A QUEUE ETROITE. Serle /Morel : 1988 : 170.