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Les PAN D, ovnis du CNES, GEPAN, SEPRA, GEIPAN :

suite et fin


Pr. Henri BROCH
Université de Nice-Sophia Antipolis


Suite (et fin) de l'affaire concernant les "relations" entre le service du CNES (GEPAN - SEPRA - GEIPAN) spécialisé dans l'étude des "soucoupes volantes" ("ovnis", "ufos", "PAN" i.e. Phénomènes Aérospatiaux Non identifiés, "rentrées atmosphériques",...) et le laboratoire de Zététique de l'université de Nice-Sophia Antipolis à propos des fameuses archives "scientifiques" de ce service du CNES.

Par une lettre du 10 décembre 2003 de la responsable du CNES à qui mon courrier précédent était adressé, nous sommes informés que
"le sujet que vous proposez est assez restrictif par rapport aux données traitées au SEPRA..."

et que
"dès réception de l'aval de nos partenaires, nous sommes à votre disposition pour organiser une visite/réunion du SEPRA..."


Autant la première partie de cette lettre est surprenante, autant la deuxième nous incite à l'optimisme puisque le CNES/SEPRA semble susceptible de tenir enfin sa parole (invitation lancée publiquement et explicitement aux zététiciens, rappelons-le encore une fois, par le Directeur du service SEPRA afin qu'ils viennent voir les archives).

Afin que la visite soit la plus efficace possible, la responsable du CNES me demande quelques précisions comme par exemple de lui indiquer qui, du laboratoire, m'accompagnera pour cette visite et elle précise que "le CNES serait intéressé à être destinataire du rapport final, qui pourrait ainsi compléter la base de données du SEPRA."

- Par une lettre en date du 17 février 2004 (copie ci-dessous), je réponds à ces diverses demandes et je propose même que tout rapport que nous pourrions faire sur les études menées dans ce cadre leur sera adressé en priorité et, ce, avant toute diffusion quelle qu'elle soit, ouvrant ainsi la voie à une véritable coopération scientifique sur le long terme.

Pr. Henri BROCH
Laboratoire de Zététique
Université de Nice-Sophia Antipolis

Nice, le  17 février  2004

L.o.

 Mme Geneviève CAMPAN

Sous-Directrice
Exploitation des Systèmes Opérationnels
CNES, 18 av. Edouard Belin
31401 TOULOUSE Cedex 4

Madame,

Je vous remercie de votre courrier du 10 décembre dernier en réponse à ma lettre ouverte du 12 novembre et je suis heureux de la démarche que vous avez entreprise auprès de vos partenaires principaux pour que nous puissions enfin recevoir une réponse positive à l'invitation pour une visite que nous avait lancée le directeur du SEPRA.

J'espère que vous avez entre-temps reçu l'aval de ces partenaires et vous fais donc parvenir le présent courrier apportant quelques éléments de réponse à vos demandes.

Vous me dites qu'il semble que le sujet proposé est "assez restrictif par rapport aux données traitées par le SEPRA qui travaille par rapport à des Phénomènes Aérospatiaux Non-identifiés (PANs) et non uniquement par rapport à des Objets Volants (OV)."


Dois-je vous rappeler que lors de notre tout premier courrier à M. J.-J. Velasco, lanceur de l'invitation, nous avions uniquement et explicitement parlé de "P.A.N." (et plus précisément encore des "cas P.A.N. classés D" ; cf. courrier du 20 novembre 2002 et courrier recommandé du 29 janvier 2003).

Ce n'est qu'ensuite - et à votre propre demande d'un projet d'études comme condition un peu sine qua non à une visite - que nous vous avons parlé d'"OVI/OVNI" tout en vous précisant bien qu'il était difficile de proposer une étude sans connaître le contenu et la qualité des archives du SEPRA (cf. courrier du 26 mars 2003). Et pour juger de ce contenu une visite me paraît nécessaire avant
de pouvoir définir de manière vraiment précise un sujet d'étude complet.

Concernant une possible date pour cette visite/réunion, je vous remercie de la laisser à notre convenance car elle peut effectivement varier en fonction des disponibilités des collaborateurs du laboratoire (MM. D. Biette, E. Maillot, C. Maugé) qui prendront part à cette visite. Pour l'instant, nous nous orientons vers la mi-avril ou une date ultérieure.

En résumé :

- Nous répondons positivement à une invitation qui nous a été lancée publiquement et sans condition par le directeur du SEPRA, Jean-Jacques VELASCO.

- Nous sommes prêts à nous rendre compte par nous-même de l'intérêt des archives du SEPRA et à proposer en conséquence un sujet d'étude "pointu", à votre convenance et à celles de l'ensemble de vos partenaires.

- Nous restons donc, avant ladite visite, sur la thématique générale exposée dès notre premier courrier (cas P.A.N. classés D) et permettant déjà une première approche de ces archives.

Il va de soi que tout rapport que nous pourrions faire sur les études menées dans ce cadre vous sera adressé en priorité et, ce, avant toute diffusion quelle qu'elle soit. Je puis même vous proposer que cette éventuelle publication se fasse sous la double égide du Laboratoire de Zététique et du CNES ouvrant ainsi une possible collaboration sur le long terme.

Avec mes meilleurs sentiments

Professeur Henri BROCH

CC : Pdt du CNES


- Aucune réponse à ce courrier.
- Le 19 mai 2004, je fais parvenir un nouveau courrier à cette même responsable du CNES ; courrier soulevant le problème de ce qui est présenté (l'ouvrage "Ovni. L'évidence" de MM. Velasco et Montigiani) dans beaucoup de médias comme la position du CNES, soulevant également le problème de l'amalgame "ovni-parapsychologie" et rappelant que depuis...1 an et demi, nous attendons toujours leur feu vert pour notre visite des fameuses archives. Ce courrier rappelait notre attitude plus que correcte face à un comportement qui, lui, ne l'était pas.
- Devant l'absence totale de réponse aux courriers, je fais parvenir à Mme Campan le 7 juillet 2004 en recommandé une copie du courrier du 19 mai dont voici de larges extraits :

7 juillet 2004
Pr. Henri BROCH
Laboratoire de Zététique
(...)

Madame,

N’ayant pas reçu de réponse à mon courrier du 19 mai 2004, courrier venant déjà après 3 mois d’attente sans nouvelle de votre part, j’ai pensé que mes courriers ne vous étaient peut-être pas parvenus et je vous en transmets donc la copie ci-dessous en recommandé.

(...)
J'ai été particulièrement étonné de découvrir que, dans le dernier ouvrage de M. Velasco ("Ovni. L'évidence"
, avec N. Montigiani, éd. Carnot 2004), les dires de ce dernier pourraient laisser à penser que le CNES est d'accord avec ses conclusions : "Il existe dans nos cieux des engins d’origine extraterrestre". Malgré les précautionnneuses déclarations faites dans la préface et sur divers médias comme RMC ou France-Inter par cet auteur.

En effet on peut lire en toutes lettres
dans les conclusions de l’ouvrage (je cite textuellement M. Velasco, le souligné est de moi) :
« en tant que directeur du Sepra je m'en tiens aux dossiers les plus solides possibles pour affirmer aujourd'hui l'existence dans le ciel terrestre de phénomènes qui ne sont pas d'origine humaine. »
(p. 211)

(...)
Je suis donc plus qu'étonné d’apprendre que le CNES dont la politique spatiale fait légitimement fierté soit ainsi impliqué - contre sa volonté ? - dans des conclusions aussi définitives.
J'espère que le CNES s'exprimera sans ambiguité sur ce délicat problème.

Je me permets de vous rappeler que :

- le directeur de ce service du CNES a lancé publiquement une invitation - sans aucune réserve - aux zététiciens de venir se rendre compte sur place de la qualité des archives de son service,

- nous avons volontiers accepté cette invitation qui nous a été transmise par des collègues ayant assisté à (et enregistré) une conférence de M. Velasco, invitation que nous n'avons jamais reçue directement de M. Velasco… qui semble préférer s'exprimer au travers de médias,

- nous avons reçu votre réponse (M. Velasco n'ayant pas eu l'élémentaire politesse de répondre au courrier qui lui était nominativement adressé) qui mettait des conditions à notre visite desdites archives : définition d'un projet, soumission à un comité de pilotage,…

- nous vous avons informé que nous sommes prêts à proposer un sujet d'étude "pointu" à votre convenance et à celles de l'ensemble de vos partenaires,

- nous vous avons assuré que tout rapport que nous pourrions faire sur les études menées vous serait adressé,

- et nous vous avons même proposé une éventuelle publication de ces études sous la double égide du laboratoire de Zététique et du CNES.

Il me paraît évident que pour notre part nous avons eu une attitude plus que correcte face à un comportement qui, lui, ne l'était peut-être pas tellement.

(...) M. Velasco déplore (...) l'amalgame  "ovni-parapsychologie". Un exemple ("Lettre ouverte aux sceptiques" de Jean-Jacques Velasco, N° 29 de "Sciences Frontières") : "… je ne peux que déplorer l'amalgame et la confusion qui associe généralement à la catégorie des phénomènes paranormaux et parapsychologiques le phénomène OVNI, faisant par ailleurs le régal des marchands d'illusions et de rêves auprès des esprits trop crédules."
.

Alors qu'il est… le premier à créer cet amalgame et à s'en servir.
Un exemple ?
Aussi surprenant que cela soit, l'étiquette CNES est associée à un curieux colloque intitulé "Quatre problèmes aux confins de la science : Homéopathie, Ufologie, Astrologie, Parapsychologie"
(23 et 24 mars 1996 à Toulouse) (...)

Et par qui l'étiquette CNES est-elle associée à ce colloque de parapsychologie ? Par l'orateur M. Velasco lui-même dont l'exposé sur l'ovniologie est présenté explicitement (je cite) : "Ufologie. J.J. VELASCO (CNES
, Toulouse)"
L'orateur Jean-Jacques VELASCO était ainsi en bonne compagnie puisque les 3 seuls autres intervenants étaient :
- l'inventeur de la fumeuse mémoire de l'eau et de la transmission d'une activité biologique … par ligne téléphonique !
- une astrologue scientifique (Directrice de Recherche au CNRS !) qui fait le thème astral des chiots !!
- un médecin qui s'est rendu célèbre par ses études sur… les pouvoirs de psychokinèse des poussins !!!

Amalgame ? Vous avez dit amalgame ?
Ne trouvez-vous pas ce comportement particulièrement choquant pour l'image du CNES ?

Cela étant dit, n’ayant plus reçu depuis 3 mois la moindre nouvelle suite à notre dernier courrier du 17 février 2004 qui proposait même une date possible (mi-avril 2004) pour la visite des collaborateurs du laboratoire de Zététique au service du SEPRA à Toulouse, nous apprécierions tout de même de recevoir rapidement une réponse, dans un sens ou dans un autre.

En effet, cela fait maintenant 18 mois (… 1 an et demi !) que nous avons adressé au directeur du SEPRA/CNES le premier courrier
qui explicitait notre acceptation de l’invitation médiatique que M. Velasco nous avait lancée explicitement.
(...) nous sommes (...) intéressés de pouvoir nous rendre compte de visu
de la qualité desdites archives et par voie de conséquence de ces enquêtes dont M. Velasco s’est complu pendant de fort longues années à déclarer dans les médias qu’elles étaient "scientifiques".

Dans l'attente d'une réponse, je vous adresse une demande concernant un cas particulier.
Plusieurs collaborateurs du laboratoire ont en effet décidé de s'intéresser spécifiquement au cas dit de "l'Amarante".
Les photos de ce cas publiées dans la note GEPAN sont d'un contraste assez pauvre et ne contiennent aucune information couleur (elles sont en noir & blanc) qui pourrait s'avérer utile. C'est pourquoi je vous demande par la présente si vous pouviez nous faire parvenir (à nos frais) toutes les copies couleurs disponibles des photos du jardinet du témoin (ou au moins celles équivalentes aux photos en N&B diffusées par le GEPAN).
De même nous recevrions avec plaisir, si elles sont disponibles, les copies des études et expériences de Monsieur S. Chauzy sur les effets électrostatiques sur l'herbe (liées au cas de l'Amarante).

Avec mes meilleurs sentiments,

    Professeur Henri BROCH

CC: Pdt du CNES


- Une "réponse" nous parvient enfin datée du 29 juillet 2004 ; ce courrier nous explique que (je cite) "le SEPRA n'existe plus en tant que tel" mais surtout... élude complètement la demande de réponse claire pour la visite des archives.

- Après divers échanges de courriers électroniques, nous n'obtenons que des "réponses" qui, en fait, traînent en longueur et éludent toujours les questions posées ou répondent en réalité complètement "à côté". A
titre d'exemple humoristique, après nous avoir écrit textuellement que le dossier dit de l'Amarante - cf. notre courrier ci-dessus - était "à notre disposition"  et nous avoir proposé (je cite) "de venir le consulter à votre convenance", le service du CNES refuse notre venue pour consulter ce seul dossier sous le prétexte que (je cite encore) "les premières analyses menées par nos juristes semblent indiquer que nous ne sommes pas autorisés à diffuser des informations dont nous ne sommes pas propriétaires" !!!
Etonnant, non ?
Et pour couronner le tout, nous recevons en octobre 2004 du CNES Toulouse - pour "répondre" certainement à notre questionnement précis sur ce cas de l'Amarante -  un "document" (rapport note-technique N°17 GEPAN) qui n'est en fait qu'une documentation vraiment basique que... l'on possède évidemment déjà depuis fort longtemps comme cela avait d'ailleurs été précisé auparavant ! Et qui, de plus, est... intégralement disponible sur plusieurs sites en ligne sur le réseau !!

D
ésireux d'obtenir une réponse claire et nette de la part du CNES, j'adresse alors un courrier électronique à l'ensemble des responsables du CNES-Toulouse qui ont répondu, à divers moments, aux courriers que notre laboratoire a adressés à cet organisme, toujours suite à "l'invitation-défi" qui nous avait été lancée par Monsieur Velasco de visiter les archives du SEPRA.
Nice, le 26 janvier 2005

Madame, Messieurs,
Dans son e-mail du 25 octobre 2004 M. Fernand Alby nous faisait savoir qu'un Comité de Direction devait se réunir "la semaine prochaine"
 (je cite) pour examiner la question de la diffusion des données des archives de l'ex-SEPRA.
M. David Assemat dans son e-mail du 27 octobre 2004 nous disait explicitement "Je vous tiendrai informé des décisions prises par notre Direction"
.

Force nous est de constater que, après une attente suffisamment longue pour que la question ait été tranchée  par le CNES -  attente de près de 3 mois auxquels nous arrivons maintenant - nous sommes toujours sans réponse de la part du CNES.

Nous nous permettons de vous rappeler que notre premier courrier - en réponse à une invitation (que nous n'avions pas
sollicitée) lancée publiquement par le "Directeur" du SEPRA, - date du 20 novembre 2002 (oui, deux mille deux, soit plus de 2 ans maintenant).

L'objet du présent courrier est donc très court et très clair pour éviter toute ambiguité :

Oui ou non
le CNES autorise-t-il les collaborateurs du laboratoire de Zététique de l'université de Nice-Sophia Antipolis à venir se rendre compte sur pièces de l'intérêt des archives du SEPRA/GEPAN
(et, le cas échéant, à proposer un sujet d'études "pointu" à votre convenance)?

Faute d'une réponse OUI ou NON dans un délai correct que l'on estimera à une dizaine de jours, il sera légitime d'estimer que le CNES, contrairement à ce qui a été déclaré plusieurs fois, refuse cette venue.


Cordialement,

Henri Broch


- Aucune réponse explicite à cette demande, pourtant formulée assez clairement me semble-t-il.

- Après encore divers échanges de courriers et, en particulier, l'annonce que les activités du GEIPAN (Groupe d'Etudes et d'Information sur les Phénomènes Aérospatiaux Non identifiés) sont placées sous le contrôle d'un "Comité de pilotage", nous sommes conviés, par un courrier du 15 novembre 2005 signé par le Président dudit Comité, à une (je cite)..."réunion d'audition" le 24 janvier 2006 à Paris !

Bien que la manière de "botter ainsi en touche" pour la visite des fameuses archives eût mérité une réponse d'un type particulier, je réponds en date du 29 novembre 2005 que :

"C'est avec plaisir que nous acceptons cette invitation et que le laboratoire délègue M. Eric Maillot pour cette réunion. Ce collaborateur correspond particulièrement bien au profil que vous souhaitez, à savoir une "personnalité reconnue dans un domaine touchant à l'étude des PAN", et fera donc comme vous le souhaitez un exposé d'une heure environ suivi d'un échange avec les membres du Comité d'une trentaine de minutes. Ce qui permettra au Comité de prendre connaissance d'une approche zététique de la question des PAN."


- A la suite de quoi nous recevons un courrier (daté du 19 décembre 2005) du
Responsable du GEIPAN signant pour le Président du Comité de Pilotage qui... refuse d'écouter notre spécialiste !

- Et un autre courrier, daté lui aussi du 19 décembre 2005, signé du
Responsable du GEIPAN, qui prétend répondre à notre (!!) souhait de prendre connaissance des archives en nous annonçant que celles-ci vont être mises bientôt à disposition du public via un site Internet  et qu'il n'est donc pas prévu d'autoriser (je cite) "d'autres "visites" ou "évaluations" des dites [sic] archives" !

Devant un tel comportement, qui se résume en fait par le constat que les responsables du CNES -SEPRA -GEIPAN nous ont "menés en bateau" pendant plus de 3 ans et se sont toujours comportés de manière à éviter la visite de leurs fameuses archives par des personnes travaillant sérieusement sur le sujet des "soucoupes volantes"(ovnis, ufos, Phénomènes Aérospatiaux Non identifiés, ou autres termes...), nous avons décidé de clore cette affaire et un dernier courrier (cf. copie ci-dessous) est parti du laboratoire le 18 janvier 2006 à destination de M. Patenet, Responsable du GEIPAN au CNES :

Laboratoire de Zététique

Nice, le 18 janvier  2006
Lettre ouverte

  à
M. J. PATENET

Responsable du GEIPAN
CNES, 18 av. E. Belin, 31401 Toulouse cedex 9

Cher Monsieur,
J'ai reçu un peu tardivement vos deux courriers du 19 décembre et je dois dire que je suis assez surpris par leur contenu qui n'est ni plus ni moins qu'une réponse négative à nos deux réponses positives à... VOS sollicitations
(les vôtres ou celles de vos prédécesseurs) !

Pour les auditions du Comité de Pilotage GEIPAN, si vous désirez que cette réunion soit un moyen de
(je vous cite) "contribuer à éclairer le Comité sur le thème de la Zététique", nous avons alors quitté le domaine exclusif des PAN et il y a évidemment dans ce cas une solution fort simple : il suffit que les membres du Comité intéressés viennent suivre quelques-uns ou la totalité des cours de Zététique à l'Université de Nice, à leur entière convenance. Ils seront acceptés avec plaisir et je m'engage par la présente à obtenir toutes les autorisations nécessaires de la Présidence de l'Université de Nice-Sophia Antipolis.

Il se trouve que votre courrier du 15 novembre explicitait que le COPEIPAN voulait (je cite) "élargir le débat sur l'étude des PAN"
et auditionner des (je cite) "personnalités reconnues dans un domaine touchant à l'étude des PAN".

C'est pourquoi nous prenons acte de votre courrier mais comprenons difficilement
* pourquoi - alors que c'est vous qui avez fait cette proposition - vous refusez maintenant d'entendre M. Eric Maillot, collaborateur du laboratoire de Zététique et personnalité reconnue et incontestable de l'étude des PAN.

Il n'est de pire sourd que celui qui ne veut point entendre.

En ce qui concerne la visite des archives du GEPAN/SEPRA, c'est la
raison pour laquelle nous vous avions contactés par courrier du 20 novembre 2002 suite - nous le rappelons encore une fois car il semble que cela ait été oublié - à l'invitation sans condition à venir visiter ces archives lancée explicitement, et ès qualité, par le Directeur de l'époque de ce service du CNES. Notre courrier explicitait que nous étions enchantés par cette invitation et que plusieurs collaborateurs du laboratoire et moi-même l'acceptions bien volontiers.

De tergiversations en tergiversations de la part des divers décideurs successifs du CNES, avec des raisons plus futiles ou spécieuses les unes que les autres, nous en arrivons à votre courrier du 19 décembre 2005 dans lequel vous refusez
 cette visite.

Plus de 3 ans pour en arriver simplement à contredire le Directeur du SEPRA/CNES et à refuser une visite des archives alors que nous vous proposions explicitement d'entreprendre, suite à cette visite et en accord avec vous - et si la qualité scientifique desdites archives était suffisante, ce que nul pour l'instant ne peut présupposer -, des études pointues et spécifiques sur les PAN dont les résultats vous seraient adressés en priorité, voilà qui obscurcit le niveau de transparence avec lequel le GEIPAN prétend désirer voir traitée et mise à disposition l'information sur les PAN.
Voilà qui n'augure pas bien du traitement de l'information
par le GEIPAN.

Mais peut-être le "I" est-il de trop dans votre nouveau sigle ?

Au vu de vos deux refus à nos deux réponses positives à vos
sollicitations, vous comprendrez que cette lettre mette donc un terme définitif aux échanges que nous avons pu avoir sur le sujet de la qualité des archives du GEPAN/SEPRA et tout un chacun pourra juger sur pièces de la curieuse démarche et de la curieuse déontologie que ce service du CNES a montrées dans cette affaire.

Avec tous mes regrets qu'un établissement qui se voudrait public puisse se comporter de telle manière.

Sincèrement,

Pr. Henri Broch

CC.: M. le Président Yannick d'ESCATHA
M. Yves SILLARD, Président du COPEIPAN


* A moins que le Comité de Pilotage ne fasse une fixation sur les diplômes universitaires et estime que la compétence d'une personne relève exclusivement de ces derniers. Au quel cas, ne pensant pas une seule seconde que vous puissiez faire un glissement du domaine de compétence reconnu par un diplôme à un autre domaine, je serais curieux de connaître les personnalités officiellement "diplômées ès PAN" que le Comité daignera auditionner.


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Depuis cette date, les archives ont commencé à être mises en ligne par le GEIPAN/CNES et tout un chacun peut ainsi maintenant aller vérifier de visu la qualité desdites archives.

Notre avis (mais c'est simplement notre avis, bien sûr) : elles sont d'une faiblesse scientifique assez surprenante et bien symbolisée, à titre d'exemple, par le document de travail N°2 présenté dans leur base de données "Documentation" et intitulé "Eléments d'études sociologiques" : un simple... brouillon bâclé, de plus... sans auteur stipulé et... non daté !

Chapeau pour la rigueur scientifique du GEIPAN   :-))

Pour nous, "l'affaire" des fameuses archives "scientifiques" du CNES/GEIPAN est désormais close.

Pr. Henri BROCH

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N.B.: Et pour les lecteurs qui veulent enfin découvrir ce que donne une enquête réellement bien menée et complète sur les plus célèbres cas d'ovni du CNES,
nous vous invitons à découvrir l'excellent ouvrage
"Les OVNI du CNES, trente ans d’études officielles (1977-2007)"
 par D. Rossoni, É. Maillot, É. Déguillaume
ouvrage disponible dans la collection Zététique aux éditions Book-e-book (cliquez ici)
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