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Analyse clinique de cas de méprises ovnis avec la Lune
Eric MAILLOT
I/ AVERTISSEMENT
Toute étude globale du phénomène ovni
visant
à lui trouver une explication unique est vouée
à
l'échec. C'est un phénomène pluraliste
qui
amalgame des objets très divers - qui n'ont souvent rien
d'inexpliqué - avec d'autres, rarissimes et noyés
dans la masse, plus intéressants, mal ou non
expliqués
(ex. foudre globulaire, sprites...). C'est essentiellement la
description testimoniale qui mérite une étude
afin
de comprendre comment un objet connu peut devenir un objet
mystérieux
appelé ovni. L'approche
clinique des cas de méprises avec la Lune permet de mieux
comprendre les mécanismes qui sont à l'origine du
"mystère" ovni.
Une approche statistique complémentaire sur 200 cas,
majoritairement
identifiés par l'auteur au fil des ans, a
été
menée en 1993. Elle confirme et complète les
scénarii
et détails typiques qui seront
développés
ci-dessous. Ce travail complété de quelques
réflexions,
commentaires et d'un catalogue de cas a été
publié
en 1994, dans le dossier collectif de la SERPAN "Les
influences
de la Lune sur la casuistique et l'ufologie". Il a fait
ensuite l'objet d'une étude collective approfondie sur
les cas de l'année 1976, cités par l'auteur, au
sein du Comité Nord Est des Groupes Ufologiques (CNEGU),
notamment grâce aux compétences de Gilles Munsch.
Les résultats édifiants de cette étude
ont
été publiés dans "Opération
SAROS : des ovnis reproductibles ? Une hypothèse
vérifiée"
(cf.
http://perso.club-internet.fr/francine.juncosa/pages/pagepublicationscnegu.htm),
document dont l'intérêt à
été
reconnu par l'Association Française d'Astronomie (AFA).
Enfin,
les cas présentés
ici ne sont pas forcément les plus étranges ou
les
mieux renseignés de la base de donnée. Ce choix
est volontaire afin de montrer la variété et
l'hétérogénéité
des données de base disponibles en « ufologie
».
II/ INCULTURE ASTRONOMIQUE
L'observation et la
connaissance des
astres est vieille comme l'humanité.
Pourtant il semble que les temps modernes nous aient fait quelque
peu oublier cette culture ancestrale. La voûte
céleste
n'est, hélas, plus connue que de quelques
passionnés.
Et il y a encore, malheureusement, parmi les astronomes amateurs
ou débutants, trop vite convaincus de maîtriser
leur
sujet, des témoignages qui relèvent de
méprises
avec des objets célestes.
Dès la tombée de la nuit, les hommes ont
désormais
le regard accaparé par d'autres luminaires tels phares
et feux des véhicules, lampadaires et enseignes quand ils
n'ont pas les yeux rivés sur le petit écran.
Notre
mode de vie moderne fait qu'il existe même des citadins
(heureusement exceptionnels) qui n'ont jamais vu la Lune dans
le ciel.
Impensable mais vrai. Alors que dire de Capella, Arcturus,
Vénus,
Jupiter et autres astres.
Il n'est donc pas surprenant que cette méconnaissance du
ciel nocturne implique un nombre important de méprises
d'origine astronomique. La
Lune est l'ovni multiforme le plus fréquent. Elle hante bien des ouvrages ufologiques depuis
la
naissance de ces derniers jusqu'à nos jours.
Et elle risque de les alimenter longtemps si l'ensemble des ufologues
n'y prend garde.
III/ INCULTURE DU MILIEU
UFOLOGIQUE
En 1995, une
majorité d'ufologues,
présumés experts des étranges
phénomènes
nocturnes et lumineux que sont les ovnis, n'étaient pas
encore capables de reconnaître dans un témoignage
les caractéristiques de manifestations astronomiques
courantes.
A croire que seuls les ovnis sont présents dans nos cieux
et que tous les témoins sont des astronomes ! Paradoxe,
cette même communauté ufologique ne manque
pourtant
pas de membres capables de trouver dans un témoignage
l'indice
d'une manifestation exotique inconnue ou extraterrestre.
O coïncidence, ce sont souvent ceux qui ne savent
même
pas y reconnaître les méprises lunaires...
Certains de ceux-ci, refusant l'évidence, tentent de faire
croire au public que, si ressemblance avec la Lune (ou tout autre
objet connu) il y a, c'est à cause du "mimétisme
machiavélique" utilisé par les extraterrestres.
"ON nous manipule", "ILS nous font du cinéma".
A ces mots le lecteur frisonne et en redemande. Les manipulateurs
et scénaristes sont malheureusement bien terrestres : ce
sont les auteurs même de ces idées qui sont
machiavéliques.
Voilà vraiment de quoi frémir...
Une confusion existerait-elle dans l'esprit des ufologues sur
leur rôle ? Sont-ils là pour faire croire
à
un phénomène ou pour le comprendre ? Inutile donc
d'ajouter du sensationnel à ce qui l'est assez. Contentons
nous d'être des observateurs
avertis capable d'identifier le maximum de
phénomènes
connus (physiques, psychiques, physiologiques, astronomiques,
sociologiques,...). Méthode qui, jusqu'à
présent,
a toujours permis de mieux cerner l'inconnu.
Bien évidemment la démarche est longue, peu
lucrative
mais combien enrichissante.
Heureusement, il subsiste encore de rares personnes ayant
opté
pour cette voie. Qu'ils trouvent donc ici une aide dans leur travail
ou leurs réflexions.
IV/ FICHIER "DES-ASTRES"
Les cas
présentés ci-dessous
font partie du fichier informatisé "Des-astres"
qui contient d'autres méprises astronomiques. Ce fichier
est un sous-ensemble d'un fichier d'ovnis identifiés (OVIs)
français qui est constitué
parallèlement
à un fichier "OVNI avec effets physiques et physiologiques
allégués" en vue d'en comparer les contenus.
Il est actuellement géré sous forme d'une base de
données par l'auteur.
Cette base de donnée augmente désormais lentement.
Souvent à cause du manque d'information dont souffrent
beaucoup trop de comptes-rendus d'observations d'ovnis mais aussi
à cause du peu de personnes qui s'investissent dans
l'identification
des "ovnis". Toutefois, grâce à ce travail
encore parcellaire, il est déjà possible de tirer
quelques leçons des divers types de cas existant dans la
catégorie "ovni = Lune".
Les détails caractéristiques ou les points
communs
de ces observations seront soulignés ci-dessous.
Il est
possible que vous
pensiez qu'il est impossible de se méprendre à ce
point avec la Lune, que les témoins devaient être
fous ou c... Détrompez-vous, ce sont très souvent
des gens comme vous et moi qui, dans certaines circonstances,
ont été victimes d'une erreur
d'interprétation.
L'imprégnation culturelle de l'ovni (pub, film, livres,
revues,...) les fait alors basculer momentanément (parfois
durablement aussi !) dans une autre réalité
perceptive
ou interprétative.
Tous les effets associés à ces
méprises "Lune"
se retrouvent avec d'autres types de méprises
(météores,
avions, hélicoptères, planètes,...).
Ils
correspondent parfaitement aux effets que l'on prête aux
ovnis pour prétendre qu'ils sont des engins
matériels
inconnus, voire d'origine extraterrestre, qu'ils ont un comportement
intelligent et des effets sur notre environnement ou les
témoins.
Ceci n'est, vous le constaterez, souvent qu'une erreur
grossière
de raisonnement propagée par des adeptes crédules
ou des auteurs en mal de croyance. L'ufologie ne mérite
pas son suffixe (logie de logos = étude) qui lui donne
l'allure d'une science. Elle devrait s'appeler ufophilie
ou ufomanie.
V/ LES RENCONTRES PLUS OU
MOINS RAPPROCHEES
AVEC LA LUNE
A/
Mouvements insolites
17.08.1975 00.30HL (38) GRENOBLE
Source : Ces ovnis qui nous observent, Ouranos, p. 31-33
Un
témoin insomniaque
voit une lueur éblouissante, située au sud-ouest
au dessus de l'arête du Gerbier (2109 m). C'est un ovale
vertical rouge entouré de pointes jaune d'or scintillantes
vu au travers des branches d'un arbre proche. La boule (sic!)
descend verticalement, éclairant violemment la montagne
comme la lueur d'un incendie. Finalement la boule disparaît
derrière la montagne. La taille estimée est de
trois
à quatre fois la pleine Lune. L'enquêteur
consciencieux
indique que la Lune est couchée depuis longtemps.
* Sur un calendrier PTT, pour Paris la Lune est couchée.
Mais pas pour le lieu de l'observation ! La Lune, entre PQ et
PL 9jours, est au coucher. Sur le site, pour 00.00HL, la Lune
occupe la position h° (hauteur angulaire, en degrés)
= 6.3 et Az°(Azimut, en degrés) = 230 ; pour
00.30HL,
h°= 2 .3 et Az°= 235.
Après vérification sur carte, la
méprise
est évidente. Mais que de temps perdu en recherches
fastidieuses
simplement pour trouver l'azimut et la hauteur qui ne sont pas
indiqués dans l'enquête. Les repères ne
manquent
heureusement pas dans ce témoignage. L'acuité de
ce témoin ne devait pas être de 10/10 à
chaque
il et bien entendu nous ne savons rien à ce sujet.
La Lune épuisée par sa longue course
céleste,
se laisse choir verticalement, sûrement pressée de
se coucher. Ce mouvement insolite sera décrit par bien
d'autres témoins victimes de telles méprises.
Dans
un autre cas, le témoin appelle la gendarmerie parce qu'un
ovni (la Lune) s'est crashée derrière la
montagne.
Un hélicoptère décolle et ne trouve
aucune
trace. Pas étonnant. Une affaire mystérieuse au
yeux des "ufologues"...
La large surestimation de la taille de la Lune (ou du Soleil),
lorsque celle-ci se situe près de l'horizon (proche de
repères visuels éloignés), est une
chose
bien connue de tous les observateurs du ciel, pourtant son
diamètre
angulaire est (quasi) invariable. C'est une illusion perceptive
connue mais encore mal expliquée ou discutée qui
n'a rien à voir avec la réfraction
atmosphérique.
On a constaté que les femmes surestimaient statistiquement
plus, en moyenne, le diamètre angulaire de la Lune que
les hommes, qui eux surestiment plus celui du Soleil.
26.05.1975 22.45HL (38) BOURGOIN-->VOREPPE Nationale 85.
Source : Ces ovnis qui nous observent, Ouranos, p. 71-74.
Par un
temps de crachin
et de ciel couvert, deux témoins
véhiculés
voient, en arrivant au col du Blanchet, un énorme disque
orange avec quatre taches noires en carré et trois plus
petites au centre. L'ovni surgit sur leur gauche et va vers la
droite. Madame pense à la Lune mais Monsieur l'en dissuade
vu la taille angulaire estimée à deux fois la
pleine
Lune.
Au sommet du col, le phénomène est perdu de vue.
Il réapparaît en sortie de La Frette, à
gauche
de la route, et, à une altitude supérieure,
repasse
à droite. L'ovni les précède au
sud-est vers
Grenoble, toujours à droite, diminuant de taille et prenant
un peu d'altitude pour éviter des lignes THT . Monsieur
s'arrête, l'ovni l'imite. Le conducteur repart, l'ovni suit
alors sur 14 km ! En fin d'observation le disque
s'élève,
bascule pour changer de forme en prenant l'aspect d'un casque
anglais et accélère pour disparaître
dans
les nuages. Il est 23.56 HL.
* La Lune est pleine, au lever. A 22.45HL : h°= 0.36 et
Az°=
122 .
Les boules noires sur la Lune pourraient être les boules
anti-collision des lignes THT éloignées se
superposant
sur le disque lunaire. Image fugitive mais
mémorisée
comme définitive par le témoin. Voire simplement
les mers lunaires, réarrangées par la
mémoire
humaine qui aime bien l'ordre, la symétrie, les liens
«
logiques »,...
Le basculement et changement de forme sont des illusions visuelles
causées par les nuages. La comparaison avec un projecteur
qui pivote sur son axe est parfois utilisée dans les
récits.
Illusion due à la diminution de taille angulaire en largeur
ou en hauteur.
On notera une interprétation du mouvement en fin
d'observation
; l'accélération finale vient du fait que la Lune
est rapidement cachée par les nuages et que la forme
diminue.
Ce qui, par reconstruction dans l'esprit des témoins, donne
les illusions perceptives suivantes :
- Diminution angulaire => éloignement.
Rapidité
de variation du diamètre angulaire =>
accélération
fulgurante.
- L'illusion d'être poursuivi par l'ovni est
fréquente,
nous la rencontrerons ailleurs. Quel enfant ne s'est pas
étonné,
comme nos témoins, d'être suivi par la Lune lors
d'un trajet en voiture.
Enfin, quel bel exemple d'influence « dominant
dominé
» et de suggestion quand la femme pense à la Lune.
Ceci est courant dans les observations ayant plusieurs
témoins.
Beaucoup de ces derniers identifient dans un premier temps le
phénomène observé, mais finissent par
récuser
cette identification au fil de l'observation ou de la discussion
avec les autres personnes présentes.
B/
Les diverses influences
de la Lune
1/ Des effets physiologiques et psychologiques :
27.08.1974 02.00HL (32) GARBIC-i>GIMONT
Départementale
253
Source : LDLN n° 177 p. 19
Une
dame au volant de son
automobile voit une immense clarté dans le ciel qui provient
d'un rond ou "coquille d'escargot" jaune orangé,
au dessus blanc. L'ovni descend au niveau de la cime des arbres
et la suit sur 4km. Arrivée dans un virage, elle se retrouve
dans "le sillage de la lueur", ressent un choc électrique
dans les bras et les mains, son moteur a des ratés. La
lueur disparaît soudainement en montant.
* La Lune entre PQ et PL est au coucher à 01.56HL .
Sur une carte on voit aisément que, lorsque cette dame
entame son virage, la Lune "se place" juste en face
d'elle. C'est ce qui va déclencher chez elle une violente
panique et des effets physiologiques (psychosomatiques)
associés
bien connus des médecins (ex : paresthésie,
acouphène,
phosphène). Les ratés du moteur sont souvent une
simple conséquence d'un sous régime
provoqué
par un ralentissement instinctif, sans rétrograder. Cela
va parfois jusqu'à l'arrêt moteur. Cet effet, qui
n'a jamais été considéré
comme indépendant
du conducteur par les moniteurs d'auto-école, est
considéré
par trop d'ufologues (ayant le permis !) comme provoqué
par un champ électromagnétique lié au
mode
de propulsion des ovnis...
La cataracte dont ce témoin est atteint
(déjà
avant l'observation !) explique que la luminosité du
phénomène
soit perçue aussi forte et que la Lune ne soit pas
rapidement
reconnue. Avoir des informations sur l'acuité visuelle
des témoins est indispensable surtout quand l'âge
dépasse la quarantaine.
Cette dame est, semble-t-il, imprégnée par une
ufologie
de bas étage, celle qui se fait le plus connaître
malheureusement. Elle parle d' "instant crucial", de
"téléguidage,... Elle exclut
l'éventualité
d'une confusion avec la Lune. Admettre que l'on s'est trompé
est très, très difficile (pour un
témoin
comme pour un ufologue qui tous deux sont, a priori, des exemples
de perfection). Le mouvement montant final est ici
incohérent
et relève peut-être du mouvement du
véhicule
sur un relief ou de la simple fabulation. Eh oui, cela existe
aussi volontairement ou pas.
12.04.1981 03.30HL (22) CORSEUL
Source : LDLN n° 213 p. 32
Un
témoin de retour
d'un bal de mariage voit une masse ayant l'aspect du Soleil levant,
immobile et éblouissante, qui semble grossir
jusqu'à
doubler de taille. L'ovni est sur le bord de la route, au dessus
d'un talus. Le conducteur fait marche arrière et, pris
de panique, au bord de la crise de nerf, va chercher à
pied du secours dans une maison proche. Quand le
propriétaire
se décide à venir voir, il n'y a dans le ciel que
la pleine Lune et rien sur le site d'après ses dires.
* La Lune au PQ se couche. A 03.30HL : h° = 7 et Az° =
90 ; à 04.00HL : h° = 3 et Az° = 295.
Le conducteur dit être resté sobre. Admettons
qu'il
était simplement très fatigué, ce qui
suffit
à provoquer bien des confusions. Petit détail :
le propriétaire réveillé voit la Lune
pleine,
ce qui est faux. La mémoire testimoniale n'est donc pas
à prendre au pied de la lettre.
Dans nombre de cas, des témoins confondant la Lune avec
un ovni manifestent des comportements de panique complète.
En première lecture ceci invite à penser qu'ils
ont vu quelque chose de franchement insolite qui ne peut être
aussi commun que la Lune. Attention à ce piège
des
sentiments induits par la subjectivité d'un récit
ayant des accents de sincérité !
2/
Effets sur véhicule,
thermiques et physio-psychologiques :
09.04.1977 02.00HL (30) MARGUERITTES
Source : Midi Libre du 02/05/77
Deux
témoins, forant
un puits cette nuit là, voient une grosse étoile
qui grossit et vient sur eux à une distance de 400 m puis
s'immobilise au dessus d'une haie de cyprès. Elle a
maintenant
la forme d'un rond orange d'une luminosité intense. Il
n'y a aucun bruit, si ce n'est celui du vent.
Les deux personnes s'enfuient en courant vers leur véhicule.
En se retournant, ils ont juste le temps de voir l'ovni tourner
sur lui même et prendre la forme d'une raie manta avant
de partir à une vitesse fulgurante. Lorsque les jeunes
gens reviennent vingt minutes après sur les lieux, seule
la Lune "énorme confetti orange" est présente.
Un seul des témoins aura des picotements aux yeux durant
quelques jours et sera sujet à des somnolences.
Au même moment dans le village un autre témoin
indépendant
n'arrive pas à démarrer son cyclomoteur quand il
perçoit dans son dos une vive lueur. A 600 m de lui, presque
posée au sol, il voit une forme oblongue et
bombée,
blanc vif. Malgré la distance et la température
ambiante de 5° C, il ressent une légère
chaleur.
Il démarre son cyclomoteur et file à son travail.
*Ce cas, étudié par le GEPAN, sera, une fois
n'est
pas coutume, identifié par cet organisme comme
étant
une méprise avec la Lune. Les effets ici décrits
méritent d'être commentés. Picotements
des
yeux, photophobie, somnolence sont souvent associés aux
ovnis. Ici , il est évident qu'il s'agit des
conséquences
d'un choc nerveux. Un seul témoin en est atteint ce qui
montre bien l'origine psychosomatique et non physique de l'effet.
Notons que, comme bien souvent, la victime n'a pas cru bon de
consulter un médecin. Seul l'ufologue en quête de
sensationnel trouve ces symptômes peu bénins...
Pour ce qui est de la deuxième observation, elle montre
comment un incident banal de démarrage peut devenir, par
un lien hâtif, l'effet d'un ovni sur un véhicule
à moteur. Quant à l'effet thermique, s'il avait
une réalité physique, la zone située
sous
l'ovni eut dû être totalement grillée
ainsi
que les arbres proches pour que la chaleur puisse être sentie
à 600 m. Encore un des nombreux effets de la peur : la
bouffée de chaleur.
Avant de parler d'effets physiques, et il en existe probablement
des biens réels dans les phénomènes
ovnis,
il faut tout d'abord exclure ceux pouvant être issus d'une
peur et vérifier si les autres ne peuvent être
indépendants
du phénomène. L'ufologie n'a malheureusement que
peu de discernement ou de méthode à ce sujet.
3/
Effets parasites
sur la radio
06.03.1979 01.30HL
(13) AIX EN PROVENCE
-> ARLES
Source : presse de la Manche du 08/03/79 ; enquête MAGONIA
"Trait d'union"
Une
conductrice observe
à basse altitude, au dessus des arbres, un croissant ou
boule orange qui se transforme en cône.
Simultanément,
elle entend des parasites sur son autoradio. Le
phénomène
s'éloigne à grande vitesse.
* Ce cas identifié à la Lune restera
considéré
comme un ovni notamment par l'association Magonia après
une "contre-enquête approfondie"... qui prouve
quand on la lit attentivement que la Lune était bien
là
où était l'ovni. Plus têtu, tu meurs
C'est
d'ailleurs ce qui arriva à cette association tant elle
se ridiculisa (en insistant grossièrement) avec son refus
d'admettre une autre méprise Lune certaine,
filmée
en vidéo à St Firmin.
Passer dans une zone de mauvaise réception ou avoir des
émissions parasitées en passant sous une ligne
électrique
arrive parfois. Pour peu que le témoin observe à
ce moment précis la Lune au PQ se couchant (Az° =
288,
h° = 5), nous avons un ovni produisant des
interférences
radio... Méfions-nous des coïncidences trompeuses,
des faux liens de cause à effet et constatons que trop
d'associations ufologiques, prétendument
sérieuses,
abritent des farfelus très bornés.
28.10.1979 23.30HL SURVILLE Départementale 133
Source : LDLN n° 263 p. 39
Un
couple circule sur la
D133. Ils aperçoivent une clarté, vers le sud,
derrière
le bois. Puis une boule couleur feu (ou ovale rouge orange), d'une
taille angulaire de 1°30, monte verticalement et lentement
pour venir s'approcher à 100 m du véhicule et le
suivre en produisant des effets induits : le transistor
grésille,
les phares baissent d'intensité, le moteur ralentit et
l'auto passe de 120 km/h à 50 km/h. La boule cesse sa
poursuite
et disparaît en montant. Le véhicule fonctionne
à
nouveau correctement.
* Lune au PQ, Az° = 240 et h° = 3 au coucher.
Voilà
l'origine du récit. Le relief local de la route aidant,
la Lune monte au lieu de descendre par simple illusion visuelle.
Ce n'est pas le moteur qui ralentit mais le pied du chauffeur
qui se lève de l'accélérateur par
réflexe.
L'éclairage des phares ne baisse peut-être pas
mais
paraît moins puissant à cause du clair de Lune en
sortie du bois ; ou peut-être baisse-t-il vraiment mais
à cause de la forte baisse du régime moteur (et
d'une batterie faible ne prenant que peu le relai de l'alternateur).
Il n'est bien évidemment pas précisé
dans
le récit si la Lune fut observée par le couple
"suivi".
4/
Des effets sur les
animaux
On dit souvent que
les chiens aboient
à la Lune mais il semble que ce ne soit pas au lever ou
au coucher de l'astre, périodes les plus favorables aux
ovnis-Lune. Rares sont les cas de coïncidence entre des
réactions
animales et une méprise avec la Lune.
Toutefois, qu'un chien aboie lorsqu'un véhicule
s'arrête
à proximité de son domaine n'a rien de
surprenant.
Ensuite la contagion fait que tous les chiens et animaux du quartier
capables de crier s'y mettent de concert.
Si l'animal accompagne les témoins, il suffit que ces
derniers
soient inquiets pour que leur compagnon quadrupède le soit
aussi et se manifeste. Les informations sur ces cas étant
très succinctes, il m'est difficile de les
considérer
comme des méprises Lunes certaines. Bien des ovnis survivent
grâce à ces lacunes d'enquête et restent
à
jamais non-identifiables pour le plus grand bonheur des ufomanes.
15.05.1963 00.30HL (33) YVRAC ,BORDEAUX->CARIGNAN
Départementale
936
Source : Catalogue J. Vallée, n° 570; LDLN
n° 71;
Premier Dossier des Rencontres Rapprochées en France, M.
Figuet, p. 250.
De
retour du cinéma,
le couple véhiculé aperçoit dans un
champ
une soucoupe volante. Le conducteur s'arrête, entend les
cris de volailles et les aboiements de chiens. L'ovni est silencieux.
Madame prend peur et le couple repart. L'ovni
s'élève
et suit sur plusieurs kilomètres avant de
s'éloigner
définitivement.
* Lune au PQ le 16, se lève à 01.30 Heure
Légale.
Une heure imprécise ou une date erronée, cela
arrive
parfois (erreur du témoin parti la nuit du..., erreur de
l'enquêteur dans son compte rendu, erreur dans la presse,...)
et ce pourrait bien ici être le cas . Il serait instructif
de savoir quel film ont vu les témoins. Etait-ce sur un
thème de science-fiction? Qui saura?
14.06.1976 23.30HL (88) REHAINCOURT, PORTIEUX-> CHARMES
Source : Liberté de l'Est du 20/06/76
Un
ovni clignotant suit
à basse altitude deux demoiselles
véhiculées.
L'ovni s'arrête en même temps qu'elles. Elles vont
réveiller d'autres témoins qui voient l'ovni
disparaître.
Il réapparaît trente minutes après au
dessus
du village et y reste fixe. Les chiens du village ont aboyé
durant la présence de l'ovni.
* Lune au PL, lever 23.30 HL : 1 < h° < 7 et 116
<Az°<
125. La Lune ne clignote pas, c'est vrai. Les nuages peuvent pourtant
faire varier sa taille et sa luminosité ce qui peut
être
traduit par le témoin comme un clignotement ou une
pulsation.
Dans quelques récits, il est fait mention de flashs ou
d'éclairs rapides et irréguliers qui eux sont
provoqués
par un effet stroboscopique dû au mouvement du
véhicule
impliquant un défilement des arbres devant la Lune...
5/
Effets sonores
21.02.1978 20.50HL
(17) STE SOULLE
"LE GROLLEAU" Nationale 11
Source : LDLN n° 205 p. 16
Le
témoin est dans
son auto à l'arrêt. Il observe un cigare
horizontal
qui monte lentement. D'un coté, il a l'aspect d'une boule
de fumée lumineuse. L'ovni pivote et éclaire le
paysage en blanc comme en plein jour.
Un coup de canon retentit détournant l'attention du
témoin
qui lorsqu'il regarde de nouveau vers le
phénomène
constate que l'ovni a disparu. Seul un trait rouge file dans le
ciel.
* La Lune, au PL,
située exactement
à l'azimut et hauteur du phénomène
h°
= 33 et Az° = 112, est cachée par
l'extrémité
oblongue d'un nuage. L'astre est ici vu sous son aspect le plus
commun : un magnifique clair de Lune.
La détonation peut provenir d'un pot
d'échappement
de véhicule (route proche), d'un pétard d'alerte
sur une voie ferrée (proche),... La fin d'observation peut
être une météorite qui passait par
là
ou un avion qui passait le mur du son, la Lune se trouvant, elle,
totalement masquée par les nuages dans un secteur restreint.
L'ensemble des événements, certes de faible
probabilité,
étant amalgamé en seul et même
phénomène
devenu ainsi étrange : l'ovni.
09.10.1989 23.30HL (22)
DAHOUET ,PLENEUF VAL ANDRE
Source : Télégramme de Brest du 14/10/89.
Bulletin
du CUB.
Un
couple entend une petite
explosion. Il se précipitent à la
fenêtre
et observent une boule orange au centre sombre durant une demi-heure.
Une enquête de gendarmerie est ouverte et le SEPRA
prévenu,
des traces de petits foyers ayant été
découverts
dans la direction d'observation.
* Lune entre PQ et PL au coucher à 23.58HL, plus quelques
nuages là encore.
Ici la presse explique les traces par des foyers allumés
par des braconniers traquant le lapin. Ceci explique aussi la
détonation.
Dans les deux cas suscités, le bruit peut venir d'un pot
d'échappement, d'un météore
détonant,
de gosses jouant avec des pétards dans le village,... Les
sources de bruits indépendants possibles ne manquent pas
; la diversité des bruits non plus.
La majorité des cas ovnis = Lune se déroulent
logiquement
dans le silence. Silence pesant, étrange, associé
à une obscurité "plus profonde que d'habitude".
Tout ce qu'il faut pour créer l'angoisse ! A moins que
ce ne soit l'inverse... Il est normal qu'un témoin sortant
d'un véhicule qui roulait en phares trouve l'environnement
plus calme et plus obscur lorsque le véhicule est
arrêté,
tous feux éteints (réflexe fréquent
des témoins
qui pensent ainsi ne pas être vu de l'ovni !). La vision
d'un globe rouge sur le fond sombre d'une nuit noire vu par des
yeux n'ayant pas eu le temps de s'accommoder de la faible
luminosité
ambiante, interprétée par un cerveau qui "perd
les pédales" laisse forcément dans la
mémoire
une impression très désagréable.
Surtout
pour celui qui a une peur viscérale du noir.
Joël Mesnard de "Lumières Dans la Nuit"
voit dans ce détail fréquemment relaté
une
manifestation typique du vrai-ovni, un effet d'une quelconque
force toute aussi obscure et se sert de ce "noir" subterfuge
pour transformer le cas de méprise Lune certaine
à
Blandas/Le Vigan en ovni. Tous les moyens sont bons pour remplir
les colonnes d'une revue ufologique.
VI/ QUAND LA LUNE LAISSE DES
TRACES DURABLES
A/
Lumières Nocturnes
ou Rencontres Rapprochées du 2ème type avec
photographies
18.07.1978 04.00HL (21) BIERRE LES SEMUR "LUCENAY"
Source : LDLN n° 178 p. 34 C.P. Le Progrès de
Saône
et Loire du 20/07/78.
Un
campeur sort de sa tente
et voit une assiette rouge feu renversée stationnant
à
3 ou 4 km de lui, à une altitude de 100 à 200 m.
Il prend trois photos avant que l'objet ne disparaisse vers le
sud-ouest.
* Pas d'enquête, juste l'article de presse. Sur les photos
(dont nous ne savons rien !) devrait apparaître la belle
Sélène, prête à se coucher
à
cette heure, pour peu que ce campeur soit bon photographe. Les
revues et catalogues ufologiques fourmillent de tels cas anecdotiques.
22.10.1977 23.00HL-->00.30HL (56) LARMOR PLAGE
Source : LDLN n° 229 p. 40
Une
dame de 50 ans, voit
une sphère rouge ardent, fixe, de huit fois la taille de
la P.L et basse sur l'horizon. Elle appelle ses voisins qui voient
le phénomène se dissoudre progressivement . Deux
photos sont prises qui resteront vierges. Dix minutes après,
le phénomène réapparaît plus
à
droite et incliné différemment en s'allumant par
le bas. Une zone d'ombre suit cette lumière. L'ovni
s'éteint
ensuite définitivement. La Lune, très brillante,
était visible à gauche de l'ovni, au dessus du
phare
de Groix. Les voisins ne sont pas interrogés.
* Ce récit publié pose divers
problèmes :
- La sphère n'est en réalité qu'un
demi-disque
horizontal sur le dessin que le témoin fait de la
première
phase d'observation.
- En dernière phase, l'ovni a le même aspect et
est
dans la même secteur que la Lune au PQ située
entre
35 > h° > 33 et 199 <Az° <
207. A cette hauteur,
elle est habituellement blanche.
- La Lune, en réalité, n'est pas du tout dans
l'azimut
du phare et pas non plus à gauche du témoin !
- Sur la photo publiée, la dame indique une direction et
une hauteur qui est celle de la Lune mais est différente
de celle indiquée sur le plan et dans l'enquête.
Effet de parallaxe ? Imprécision ? On nage dans le flou
le plus complet. Erreur d'heure, erreur de localisation, erreur
de plan, fabulation ? Et les autres témoins, pourquoi ne
les a-t-on pas interrogés ? Il est pratique et de tradition
chez le chasseur d'ovni de se contenter d'un témoignage
"phare" et d'oublier les autres qui peuvent être
gênants, divergents ou contradictoires.
Les photographies d'ovni-Lune et d'ovni sont en
général
vierges. Ce n'est sûrement pas à cause d'un
quelconque
effet X ou rayonnement Z émis par l'ovni mais plus
prosaïquement
suite à une sous exposition et une méconnaissance
de la photographie de nuit. Lorsque par chance, l'ovni est visible
sur la photo développée, il est de taille
nettement
plus petite que ce que le témoin décrivait ou
attendait
puisqu'il surestime très souvent la taille angulaire de
la Lune. Effet et déception connue de tout photographe
amateur de Soleil couchant. Paraissant énorme à
l'oeil, il s'avère minuscule sur la photo.
Sa taille réelle apparente est de 30 minutes d'arc, soit
un demi degré. Notre ongle de petit doigt vu à
bout
de bras, tendu vers la Lune dans le ciel, suffit à la cacher.
B/
Lumière Nocturne
ou R.R.2 avec trace au sol
13.06.1970 23.40HL (16) FORET DU BOIS BLANC, ANGOULEME
Source : LDLN Contact Lecteurs n° 1 série 5 ;
"Dossier
des rencontres rapprochées en France" M. Figuet p.
344
Un
jeune couple d'amoureux
observe un pentagone irrégulier rouge orangé de
deux fois la P.L. L'ovni se tient fixe en avant (sic !) des arbres,
à moins de cent mètres du véhicule
arrêté,
entre le sol et la cime des arbres. La surface de l'objet est
parcourue d'un réseau de lignes noires ou bleu
foncé
donnant un aspect de vitrail.
Le jeune homme panique, ressent des picotements dans la tête
et reste aphone. Sa fiancée tremble de peur. Le silence
ajoute à leur angoisse. Le conducteur démarre et
fuit, roulant tous feux éteints pour ne pas attirer l'ovni.
Une trace carrée de deux mètres de
côté
d'herbe aplatie et jaunie est retrouvée le lendemain. Aucune
trace d'accès n'est relevée par les
témoins
dans l'herbe haute. Il s'avérera lors de l'enquête
que la fiancée aurait vu deux
phénomènes
similaires successivement cette nuit là.
*La Lune est au PQ le 12 et se couche à 01.24HL A 23.40HL
: h° = 18 et Az° = 236.
L'effet de vitrail, dû aux branches se superposant sur la
surface de l'astre situé en arrière plan,
révèle
la méprise de manière flagrante. La Lune
à
100m, n'est pas la plus proche distance
répertoriée
dans les cas examinés : cela va jusqu'à la
rencontre
rapprochée avec la Lune... à 10 m ! Ceci indique
à quel point les estimations de distance peuvent
être
grossières ou fausses dans les témoignages. La
classification
ufologique actuelle des cas (celle de Hynek) basée sur
la distance est d'évidence caduque. Pourtant elle est
toujours
utilisée !
Autre remarque à ce sujet : l'immense majorité
des
"enquêtes" sur les ovnis, vrais ou faux, ne fait
pas mention ni par écrit ni par dessin (puisqu'il n'y en
a souvent qu'un, et "à plat", quand il existe
!) de l'existence d'une profondeur pour cet objet, même
lorsqu'il y a survol ou mouvement important du témoin.
Ce critère est pourtant important lorsqu'il s'agit
d'identifier
un objet inconnu. A quand des enquêtes en trois dimensions
et des enquêteurs tenant compte des perspectives ?
L'ovni, vu la deuxième fois subrepticement dans une
direction
différente, s'explique probablement par un reflet vu sur
une vitre du véhicule.
La trace est très probablement la conséquence de
l'installation d'une tente carrée ou d'un pique-nique
prolongé,
longtemps avant l'observation. L'on voit ici comment avec une
Lune au départ l'on finit après enquête
trop
rapide avec deux ovnis jumeaux plus une trace ! Et
l'enquêteur
ufologue rentre heureux de sa journée avec l'impression
d'avoir fait une bonne affaire, comme dans la pub pour la lessive...
L'attitude du conducteur qui roule sans feux montre à quel
point les témoins prêtent une intelligence
à
un phénomène pourtant fixe. La peur rend animiste.
Ceux qui penseraient que ce genre de cas avec trace est exceptionnel
se trompent. Entre autres exemples, je leur conseille la lecture
du N° 300 de LDLN sur le cas de Mansigné. Le
rédacteur
de la revue y fait en page dix-huit et dix-neuf, un commentaire
de ce témoignage qui devrait rester dans une anthologie
du gag ufologique... Si vous faites ce détour allez en
page vingt et un et savourez le récit, sur l'ovni vu entre
Nay et Bourdettes. En fait, c'est la pleine Lune au lever à
l'est/sud-est qui déclenche une crise peur de panique chez
un couple !
Ensuite revenez à ces lignes...
VII/ LES SELENITES
EXISTENT, ILS LES
ONT RENCONTRES...
A/ Des
sélénites
dans l'ovni
26.08.1974 21.00HL (59) FEIGNIES
Source : LDLN n° 151 p. 10
Les
témoins observent
à 200 mètres d'eux un ovni immobile qui, ensuite,
descend très lentement. Il est rond et noir
entouré
d'un fin liseré blanc. Il finit par se stabiliser
à
20 mètres du sol, s'ouvre en deux demi-Lunes verticales
qui s'écartent lentement. L'une reste fixe, l'autre
s'éloigne
vers le S.SE en rapetissant puis s'estompant. Sur l'ovni
resté
fixe, un voile sombre se tire de la partie arrondie à gauche
vers la partie verticale à droite. Et apparaissent alors,
sur ce fond sombre, deux êtres vêtus de
combinaisons
gris métal blanc qui se dandinent sur la surface de l'ovni
durant quarante minutes.
Lassés par la monotonie de la scène, les
témoins
s'occupent d'autres choses sans chercher à savoir si le
phénomène persiste ou pas...
* La Lune au PQ se couche à 23.25HL. A 21.00HL : h°
= 13 et Az° = 203 . Pile dans la direction de l'ovni. La Lune
n'est pas vue mais pourtant quelques étoiles sont
aperçues
dans la nuit sombre. Tout ceci laisse à penser que
l'imagination
des témoins, peut-être aidée par une
acuité
visuelle affaiblie, a construit l'image des êtres
à
partir des nuages qui passaient devant la Lune et donnaient vie
à ces créatures imaginaires. Spectacle d'ombres
chinoises inversées qui finit par lasser les
témoins.
Cette attitude situe la faible étrangeté du
phénomène.
Dans un autre cas, à Tellecey (21), une silhouette avec
un chapeau sera vue dans l'ovni qui était en l'occurrence
et sans le moindre doute la pleine Lune (même site au
degré
près). Comme quoi il n'y a pas que les enfants qui voient
des formes connues dans les nuages...
B/
Des sélénites
hors de l'ovni
18.10.1954 22.45HL
(25) MALBUISSON
"LE VEZENAY" N437 X D204
Source : Cat. Vallée n° 284. LDLN n° 97 p.
10.
M. Figuet p. 188.
Le
témoin, une femme,
voit une vive lueur rouge éclairant le paysage puis la
lueur s'éteint lorsqu'elle approche le hameau. En sortie
de cette localité elle voit sur le bord de la route un
être de taille moyenne, chapeauté, et deux autres
de petite taille qui traversent devant elle. Prise de peur, elle
accélère l'allure puis 3 km plus loin se retourne
et voit un objet ovale rouge s'élever verticalement au
dessus du hameau.
*Lune au lever et scouts en ballade, voilà un des
ingrédients
d'une recette probable pour cette RR3 de la
célèbre
vague (médiatique) d'observations d'ovnis en 1954. Des
soldats en manoeuvre, des vaches aux yeux glauques et
réfléchissant
la lumière, la silhouette d'un panneau stop ou d'un bosquet,
peuvent servir d'ingrédients pour faire un extraterrestre
au clair de Lune, même de nos jours...
VIII/ ENLEVES PAR LA LUNE ?
De par mon métier d'enseignant, je peux témoigner
de fréquents cas d'enfants "partis dans la Lune"
et présentant des symptômes d'amnésie
totale
du cours.
Il en est tout autrement dans la casuistique ufologique
française.
Exceptionnels sont les cas d'abduction (enlèvement par
des E.T) ou RR4 présents dans ce fichier de cas
français.
Ceci restreint donc forcément la possibilité d'y
trouver un cas ovni = Lune. Penser que la Lune ne peut donner
des RR4 serait une erreur. Même dans ces cas
extrêmes,
le stimulus de départ a souvent une
réalité
physique, banale ou pas, trop souvent ignorée de ceux ayant
une approche socio-psychologique ou folkloriste tout autant que
par leurs adversaires pro-extraterrestres.
Elle joue probablement un rôle dans l'affaire
d'enlèvement
d'Hélène Guiliana (interrogée sous
hypnose)
mais ceci serait trop long à exposer ici et barberait les
néophytes.
IX/ COMMENT NE PLUS PRENDRE
LA LUNE POUR
UN OVNI
- 1/ Tout d'abord,
il faut en avoir
envie...
- 2/ Ceci étant, il suffit de posséder un maximum
d'informations précises sur la localisation du
témoin
et du phénomène dans l'espace et dans le temps.
C'est à dire d'enquêter avec rigueur.
- 3/ Avec ces données, c'est ensuite facile, grâce
à l'ordinateur et aux calculs
éphémérides,
de vérifier si méprise possible il y a.
S'il y a tant d'ovnis = Lune c'est qu'encore trop d'ufologues
n'ont pas franchi le cap du 1/ ou du 2/ et ne doit rien au fait
qu'ils n'ont pas d'éphémérides. J'en
veux
pour simple preuve une annonce d'offre de calculs
éphémérides
gratuits passée dans le N° 299 de LDLN qui n'a
donné,
qu'une seule personne intéressée. Cette
même
proposition a été faite à la
rédaction
de LDLN mais n'a eu aucune réponse. Pourtant s'il y a une
revue qui mériterait une "Lune d'or" et sans
laquelle je n'aurais pu trouver matière suffisante pour
cette étude, c'est bien la revue LDLN.
Avec
la date, l'heure,
le lieu et la ville la plus proche (l'idéal étant
la latitude et longitude du lieu en degrés), l'azimut par
rapport au nord et la hauteur angulaire estimés, un
résumé
clair de l'observation, vous pouvez vous aussi me demander de
vérifier votre observation (même s'il vous
paraît
évident qu'elle est insolite !).
----> Email : erick.maillot@wanadoo.fr
Vous nous aiderez ainsi à la constitution de notre fichier
comparatif "OVNI / OVI / Effets physiques".
X/ LA LUNE COMME INDICATEUR
UFOLOGIQUE
Il serait dommage
de ne pas profiter
de l'occasion pour faire un panorama éducatif et formateur
des informations que la Lune apporte à celui qui sait ne
pas l'oublier.
A/
La datation
Bien des
témoignages sont mal
datés et l'on pourrait croire que l'on ne peut rien y faire
ou que toute recherche ou test des méprises astronomiques
est exclu. C'est faux dans certaines conditions.
Si le cas est daté ainsi : "Entre fin août et
début septembre 1978 à 23.30HL" ou "Un
samedi de février 1968 ou 1969 dans la nuit.", tout
n'est pas perdu.
Si le témoin a vu la Lune et peut la situer en site (entre
est et sud, en dessous de 40°) et/ou en phase (PQ, DQ, PL)
alors il est possible de dater précisément le cas
! Si, bien sûr, les informations ne sont pas
erronées...
J'ai pratiqué la datation de confusions manifestes ovni
= Lune ainsi avec succès grâce à un
logiciel
créé pour ce travail. Il faudrait aussi avoir
systématiquement
le nom du jour (ou des jours) possible(s) de l'observation. Et
faire préciser lorsque l'observation se fait de nuit (vers
minuit) : dans la nuit DU ...AU .... Trop de cas restent inclassables
et/ou invérifiables à cause de cette
omission !
B/
Les estimations angulaires
1/ La taille angulaire
Toute enquête devrait obligatoirement contenir une estimation
de la taille angulaire de la Lune. Ce test devant se pratiquer
en deux étapes :
- Demander " Quel objet courant tenu à bout de
bras suffit à cacher la Lune ? Ex: Un panneau Stop,
une assiette, une pièce de monnaie"
- Affiner l'estimation avec un double décimètre
ou un mètre à bout de bras en posant la question:
"Quel doit être la dimension de cet objet ?".
L'utilisation d'un comparateur (très utilisé par
les ufologues !) est à éviter. Elle restreint le
choix des témoins et leur suggère une faible
taille
angulaire. Quand on sait que certaines estimations de la Lune
vont jusqu'à la taille d'un panneau Stop, c'est donc risquer
de déformer le témoignage. Beaucoup ne s'en
privent
pas.
Cette information obtenue est alors à comparer à
la taille angulaire estimée (pas la taille
estimée
réelle en mètres, cela n'a aucun
intérêt
!) de l'ovni grâce aux mêmes questions. Une
correction
de la taille de l'ovni peut s'avérer nécessaire
si le témoin grossit la Lune de dix ou cinquante fois sa
taille réelle (5 mm à bout de bras ou
0,5°).
Ex : Lune estimée à 5 cm à bout de
bras =>
soit 5 mm (taille réelle apparente) multiplié par
10 donc surestimée de 10 fois => Réduire
de 10
fois la taille estimée de l'ovni donnée par le
témoin.
2/ L'Azimut et la hauteur angulaire
Si le témoin a vu la Lune (ou reconnu une planète
ou une étoile...), il est aussi indispensable de la lui
faire situer le plus précisément possible en
azimut
et en hauteur angulaire. Sans omettre de situer l'ovni par rapport
à la Lune (ou un autre astre).
- Si le cas est correctement daté, il est possible de
vérifier
ainsi la qualité des estimations d'azimut et de hauteur
grâce aux éphémérides
astronomiques.
L'ovni n'en sera que mieux positionné pour une phase
donnée
de l'observation. Il ne faudrait pas non plus oublier de noter
le lieu où se trouve le témoin, les sites de
l'ovni
en début et en fin d'observation sur un
plan lisible
et orienté par rapport au Nord.
On peut aussi orienter les photos des lieux en précisant
l'azimut de visée au centre de la photo. Ceci vaut plus
que de longs discours et reste encore trop rare dans les
"enquêtes"
publiées.
- Si le cas est mal daté, nous l'avons vu, la Lune est
une chance à ne pas rater.
C/
La mémoire
visuelle
Si le
témoin est capable de
dessiner la Lune vue dans sa phase, son inclinaison et sa position
réelle, vous avez l'assurance d'une mémoire
visuelle
excellente. Ce qui est un élément de poids.
Le dessin de la Lune à côté du dessin
de l'ovni
fait par le témoin (jamais par quelqu'un d'autre !) est
aussi instructif et donne une échelle au dessin.
L'utilisation
de la photographie des lieux pour que le témoin y situe
et dessine l'ovni et son déplacement "à
l'échelle"
est aussi une méthode à pratiquer.
D/
La bonne foi du témoin
Il est de bon ton, chez l'ufologue comme chez bien des personnes,
d'éviter de remettre en cause la bonne foi d'un
témoignage
que l'on recueille. Le témoin a toujours toutes les
qualités
de la création et ses défauts, s'ils sont connus
ou cités, sont souvent minimisés voire
inexistants.
Les alcooliques, les myopes, les daltoniens, les paranoïaques,
les malades chroniques divers, les consommateurs de tranquillisants
ou de cannabis, les farceurs, n'existent pas en France. En tout
cas, pas parmi les observateurs d'ovnis... C'est à peine
caricatural. Et quand on sait que le témoin n'est pas
crédible,
on ne le dit pas car cela ne se fait pas de dire certaines
vérités.
Mais on publie son récit, sans commentaire.
Voici un exemple, il y en a d'autres, où la Lune indique
la crédibilité (ici nulle !) du récit
:
23.09.1977/ 23.15HL->23.30HL (72)CHAMPAGNE
Source: LDLN n°
176 p.13
Trois
témoins voient
une lueur orange vif, ovale au contour net, basse sur l'horizon
vers le nord-est. Elle reste fixe durant 15 mn. Cinq rectangles
gris argent apparaissent alignés durant deux secondes puis
disparaissent. L'ovni diminue et disparaît aussi. Des photos
sont prises et restent vierges. Le témoin dit avoir vu
la Lune presque à sa verticale, blanche et sans halo. Le
récit des autres témoins est absent (comme
d'habitude...)
* La Lune en DQ se levait au nord/Est. Le témoin ment donc
ici, très probablement
délibérément,
pour cacher sa méprise (avec la Lune) à
l'enquêteur
qui devait commencer à se douter de quelque chose en
demandant
au témoin où était la Lune. Que ne
ferait-on
pas par peur du ridicule... Quelques hublots sur une Lune feront
l'affaire. Ce type de "maquillage d'urgence" est courant
lorsque l'on recueille un témoignage et que l'on propose
d'emblée au témoin des explications plausibles.
Mieux vaut donc, au début, ne rien dire au témoin
si l'on pense à une explication.
Il est aussi possible dans le cas ci-dessus que l'heure ou la
date soit fausse mais n'ayant pas la position précise ni
la phase de la Lune ceci reste invérifiable. Et il y aura
toujours au moins un ufologue pour dire que l'ovni était
la Lune et vice versa. Elémentaire !
Pour ceux qui désireraient un autre exemple similaire voir
Ovni Présence n°26 page 4-6. Edifiant.
Je pourrais aussi citer des récits d'ovni où le
témoin déclare avoir vu la Lune alors qu'elle est
physiquement invisible. L'un d'entre eux est bien connu «
Joe le Taxi » à Nort-sur-Erdre (enquête
GEPAN)
: la Lune était de l'autre côté de la
maison
à l'heure où l'enfant observait et enregistrait
le bruit d'un ovni. Le cas s'avérera être un
canular
avec enregistrement d'un message morse provenant d'une station
onde courte (radar transhorizon).
Des cas de ce type se retrouvent
dans des études
statistiques sur les ovnis ou des ouvrages ufologiques sans que
personne, à de très rares exceptions
près,
ne songe à en vérifier le contenu, faisant une
confiance
totale au témoin, au nombre de sources ou à
l'auteur
précédent. C'est moins fatigant.
Voilà pourquoi chaque type de vérification doit
être explicitée avec le témoignage. A
quand
un indice de vérification ou de niveau d'enquête
? Tant que cela n'existera pas, la majorité des cas ovnis
accumulés depuis quarante ans ne vaudra pas tripette...
L'ufologie a le grand tort d'être quantitative et non
qualitative,
à l'image de ses indices d'information. Espérer
attirer des scientifiques (sérieux et non
crédules
!) avec cela est vain.
XI/ CONCLUSIONS
A/ Un
petit pas pour l'ufologue,
un grand pas pour l'ufologie
Un peu de méthode dans l'ufologie et
particulièrement
dans les enquêtes suffirait à faire avancer
grandement
notre connaissance des ovnis, des O.V.Is et des témoignages.
Faire l'effort de se former pour informer
précisément
ceux qui ne savent rien d'un cas, c'est aussi cela faire des
enquêtes.
Il est difficile de ne pas oublier d'éléments
lors
de l'investigation d'un cas ovni mais il y a un minimum exigible
surtout lorsqu'un rapport doit être publié.
A quand ce rapport minimum garanti exploitable auquel tant d'ufologues
se refusent (on comprend vite pourquoi) ?
B/
La qualité
des témoignages
Si des
méprises existent dans
les témoignages c'est bien la preuve que la grande
majorité
des témoins :
- est de bonne foi. Ce qui n'enlève pas les menteurs...
- relate une réalité physique incontestable. Ce
qui n'élimine pas les cas pathologiques ou psychologiques...
- déforme les faits avec plus ou moins d'ampleur suivant
l'état psychologique et physiologique lors de l'observation.
Ce qui n'enlève pas les faits...
- méconnaît bon nombre de
phénomènes
banals constamment présents dans l'environnement. Ce qui
n'élimine pas la présence possibles de
phénomènes
rares noyés dans la masse.
La lecture "biblique", mot à mot, d'un témoignage
est un non sens. Elle est pourtant couramment pratiquée.
J'ai, par expérience, trouvé un moyen assez
performant
pour filtrer les informations venant du témoin ou d'une
enquête. Il consiste à résumer
l'observation
en un minimum de mots utiles et objectifs pour en conserver les
caractéristiques essentielles et utilisables. Ceci fait,
il faut reconstituer au mieux l'environnement, possible ou certain,
du témoin. Bien des cas deviennent ainsi probablement ou
certainement explicables. "Pratique de réductionniste
!" diront péjorativement certains bons croyants.
Voyons cela sur un petit résumé d'une observation
réelle :
Datée du 15 ou 18.12.1965 23.30HL EPISY
Départementale
148, Seine et Marne
Source : LDLN n° 301 p. 37
Résumé : 1 témoin
véhiculé,
1 boule = lueur couleur chalumeau avec halo violet, proche du
sol ou au sol, semble fixe ?, peur & fuite du
témoin,
parasites TV localisés (fait vérifié).
Durée
inférieure à une minute.
Sur la carte du lieu une voie de chemin de fer est proche du
témoin.
C'est l'hiver. Un arc sur des caténaires givrées
peut être à l'origine d'une méprise.
Ceci
semble se confirmer par la présence de parasites
localisés
sur les émissions TV. Les conditions
météorologiques
précises, les horaires de passage des trains et le plan
des lieux avec azimut de l'ovni n'étant pas dans l'
"enquête",
il est difficile de le prouver ou d'infirmer cette thèse.
Ce réductionnisme là (cas réduits
à
une anecdote donc sous-informés), fréquemment
cultivé
est, lui, rarement dénoncé puisqu'il permet
d'avoir
beaucoup d'ovnis à publier ...
C/
La base de données
Les constantes mises à jour peuvent être
subjectives
ou objectives. Par conséquent seule une approche comparative
OVI/OVNI peut permettre de savoir si ce scénario de
poursuite
est une illusion animiste ou une manifestation d'un
phénomène
intelligent. Nous savons désormais qu'il n'est qu'illusion.
La méthode d'analyse clinique couplée
à une
analyse statistique permet bien de faire avancer la connaissance
d'un phénomène et ce n'est pas pour rien qu'on
utilise
ces méthodes en sciences humaines ou de la vie.
Les spécialistes de tous les secteurs utilisent
désormais
des systèmes experts pour les guider dans leur diagnostic
ou leurs projets. Le temps est arrivé de mettre au point
et d'utiliser cet outil. Le tri des cas probablement identifiables
et des non identifiables étant fait, nous pourrons enfin
étudier et interpréter ces témoignages
d'ovnis
plausibles, s'il en reste et quels qu'ils soient.
D/
La Lune, révélateur
des travers humains
Chaque nouveau
témoignage ou
nouvelle enquête ovni apporte, lorsque le stimulus
observé
est identifié, son lot de révélations
sur
l'homme. En vous plongeant dans les observations de Mansigné
05/09/1981, St Firmin 16/08/1991,..., vous pourrez voir comment
de prétendus spécialistes (rédacteurs
de
revues ou enquêteur en chef formant ou conseillant des
enquêteurs)
au sein d'associations ou sociétés (telles que
Lumières
Dans La Nuit, Magonia, Centre d'Etude Ovni France,...) s'acharnent
à faire croire l'incroyable à leurs lecteurs,
niant
l'évidence au profit de l'improbable et transformant ainsi
leurs publications en catalogues de méprises
hétéroclites.
Les cas de Vaux 11/07/1967, Meyrieux 03/10/1954, Durtal 06/1/1969,
Neuville St Vaast 17/01/1976, etc... démontrent que l'origine sociale, le
niveau d'étude
ou la profession d'un témoin ne sont en aucun cas une
garantie
d'objectivité et de non méprise. Des agriculteurs
se font parfois prendre au piège par la Lune tout comme
des pilotes à celui de Vénus, d'un ballon sonde
ou d'une rentrée atmosphérique. Nul homme n'est
infaillible et les arguments d'autorité, visant à
faire croire le contraire, cachent toujours la faiblesse de
l'argumentation.
L'observation de Luçon (cas du 09/02/1976) fut la
première
enquête scientifique officielle d'un ovni,
diffusée
par le CNES/GEPAN à titre de modèle
méthodologique
(le comble du gag) lors d'une conférence publique
destinée
aux amateurs ufologues de l'époque. Ce fut aussi la preuve
éclatante que des chercheurs de diverses
spécialités,
le conseil scientifique du GEPAN, payés par
l'état,
se laissèrent abuser dans leur étude et leur
conclusion
(comme de simples témoins) sur un
phénomène
incontestablement identifié par quelques uns de ces
ufologues
amateurs (auxquels le GEPAN voulait donner une leçon de
science) comme étant ... la Lune !
Le GEPAN, un peu confus, admit son erreur mais ne remit pas totalement
en cause sa méthodologie inadaptée de traitement
des témoignages ovnis. Les méprises
continuèrent
de polluer ses fichiers ovnis (actuellement encore utilisés
par le SEPRA).
L'étrange cas de vision dédoublée de
la Lune
par le 'Docteur X', qui ne manquera pas d'intéresser les
amateurs de stigmates (ici abdominal et triangulaire), nous apprend
que les faits les plus fantastiques ou "paranormaux"
trouvent souvent leur départ dans la
réalité
triviale et un prolongement dans les profondeurs de l'esprit humain
à travers la psychologie, la neurologie ou la psychiatrie
(cf. le dossier en ligne sur le site du Cercle Zetetique :
http://www.zetetique.ldh.org/drx.html).
Les
astres ont guidé
les navigateurs à la découverte de nouveaux
horizons.
Ils peuvent aussi nous aider à avancer dans la
compréhension
des témoignages ovnis et de la psychologie des perceptions
humaines.
Ne les négligeons surtout pas, ce serait risquer de se
perdre dans le labyrinthe des délires ufologiques.
Eric Maillot
(S'adresser
à l'auteur pour
les références)
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