AVIS DES SPECIALISTES S'OCCUPANT DES DESINTOXICATIONS

 

Les drogues dont l'abus est courant, outre des substances comme l'alcool et le tabac, peuvent Ítre groupÈes en six classes : les opiacÈs, les hypnotiques-sÈdatifs, les stimulants, les hallucinogËnes, le cannabis et les produits inhalÈs.

 

La classe des opiacÈs comprend des drogues dÈrivÈes de l'opium (morphine, hÈroÔne) et de ses substituts synthÈtiques (comme la mÈthadone). Du point de vue mÈdical, la morphine est un puissant analgÈsique, un antitussif (elle calme la toux), un inhibiteur du pÈristaltisme intestinal (elle soulage les diarrhÈes). Elle induit Ègalement un Ètat d'indiffÈrence psychologique. L'hÈroÔne, un dÈrivÈ synthÈtique de la morphine, a d'abord ÈtÈ utilisÈe en 1898 comme antitussif et comme substitut de la morphine. Cependant, son potentiel addictif a ÈtÈ reconnu, et son utilisation interdite dans de nombreux pays, mÍme dans la pratique mÈdicale.

Selon les circonstances, les opiacÈs produisent des effets diffÈrents. Les expÈriences et les attentes des consommateurs jouent un rÙle important, tout comme la voie d'administration de la drogue (injection, ingestion ou inhalation). Les symptÙmes du manque comportent des mouvements involontaires des membres, une anxiÈtÈ, des insomnies, des nausÈes, des sueurs, des crampes, des vomissements, de la diarrhÈe et de la fiËvre.

Au cours des annÈes 1970, les scientifiques ont isolÈ les enkÈphalines, des substances naturellement prÈsentes dans le cerveau ayant des effets comparables ý ceux des opiacÈs.

 

Les barbituriques sont utilisÈs depuis le dÈbut du siËcle pour soulager l'anxiÈtÈ et induire le sommeil. Ils sont Ègalement prescrits dans le traitement de l'Èpilepsie. Certains en consomment en grandes quantitÈs et d'autres les utilisent pour renforcer les effets de l'hÈroÔne.

Les barbituriques sont responsables d'une dÈpendance physique grave, trËs proche de celle de l'alcool. Un sevrage brutal se traduit par des symptÙmes tels que tremblements, insomnie, anxiÈtÈ et parfois, au bout de vingt-quatre heures, convulsions et dÈlire. La mort peut survenir en cas de sevrage brutal. Les doses toxiques sont trËs lÈgËrement supÈrieures aux doses provoquant l'effet recherchÈ par les toxicomanes. De ce fait, les accidents sont trËs nombreux. Les barbituriques sont particuliËrement dangereux quand ils sont associÈs avec l'alcool.

Parmi les hypnotiques-sÈdatifs on trouve aussi les benzodiazÈpines, ou tranquillisants mineurs, utilisÈes pour le traitement de l'anxiÈtÈ, de l'insomnie et de l'Èpilepsie. Elles sont en gÈnÈral moins dangereuses que les barbituriques, mais la dÈpendance aux tranquillisants est ý son tour devenue un problËme de santÈ publique.

 

Une drogue de synthËse, la 3,4-mÈthylËne dioxymÈthamphÈtamine, appelÈe Ègalement "!ecstasy!", procure ý ses utilisateurs une forte sensation de bien-Ítre, une affection spontanÈe pour autrui, une Ènergie renforcÈe et, parfois, des hallucinations. Elle entraÓne une perte de contrÙle progressive, une dÈshydratation et ý long terme des pertes de mÈmoire et de poids. On a constatÈ de nombreux dÈcËs associÈs ý la consommation d'ecstasy et d'autres drogues similaires.

Les stimulants, dont l'abus est le plus courant, sont la cocaÔne et les drogues de la famille des amphÈtamines. La cocaÔne est une poudre blanche, cristalline, de gošt amer, extraite des feuilles de coca. On l'utilise comme

anesthÈsique au cours des interventions chirurgicales sur le nez et la gorge, et comme vasoconstricteur afin de rÈduire les saignements en chirurgie gÈnÈrale. La consommation abusive de cocaÔne, qui a fortement augmentÈ ý la fin des annÈes 1970, peut entraÓner des problËmes physiologiques et psychologiques particuliËrement graves. Le "!crack!", une forme de cocaÔne consommÈe ý l'aide d'une pipe, provoque une dÈpendance trËs forte. Il est apparu au cours des annÈes 1980.

Les amphÈtamines ont ÈtÈ introduites dans les annÈes 1930 pour le traitement des rhumes et du rhume des foins. On a dÈcouvert plus tard qu'elles affectaient le systËme nerveux. Elles ont Ègalement ÈtÈ utilisÈes comme anorexiants (coupe-faim) par les personnes qui dÈsiraient perdre du poids. Actuellement, leur utilisation se limite principalement au traitement de la narcolepsie, trouble du sommeil caractÈrisÈ par des crises de somnolence pendant la journÈe, et ý celui de l'hyperactivitÈ infantile. Ces drogues augmentent la vigilance, amÈliorent l'humeur, diminuent la sensation de fatigue et le besoin de sommeil. AprËs un usage quotidien prolongÈ, la cocaÔne et les amphÈtamines peuvent produire une psychose semblable ý la schizophrÈnie aiguÎ.

La tolÈrance aux effets des amphÈtamines et de la cocaÔne se dÈveloppe rapidement. Le manque, surtout en ce qui concerne les amphÈtamines injectÈes par voie intraveineuse, provoque une dÈpression si pÈnible que l'utilisateur est puissamment incitÈ ý continuer ý prendre de la drogue, jusqu'ý ce qu'il en meure.

 

Les hallucinogËnes ne sont pratiquement pas utilisÈs en mÈdecine. Parmi les hallucinogËnes utilisÈs dans les annÈes 1960, on trouve le diÈthylamide de l'acide lysergique, ou LSD, et la mescaline, dÈrivÈe d'un cactus, le peyotl. Bien que la tolÈrance ý ces drogues se dÈveloppe rapidement, aucun syndrome de manque n'apparaÓt ý l'arrÍt de leur consommation.

La phÈnylcyclidine, ou PCP, est parfois utilisÈe par les chirurgiens vÈtÈrinaires comme anesthÈsique et sÈdatif chez l'animal. Elle est devenue une drogue couramment consommÈe ý la fin des annÈes 1970, parce que sa synthËse est relativement facile. Ses effets sont bien diffÈrents de ceux des autres hallucinogËnes. Le LSD, par exemple, produit un dÈtachement, une euphorie, intensifie la vision, et conduit souvent ý une inversion des sensations (les couleurs sont "!entendues!", les sons sont "!visualisÈs!"). Le PCP, au contraire, produit une sensation de dÈtachement et une rÈduction de la sensibilitÈ ý la douleur. Il peut Ègalement provoquer les symptÙmes de la schizophrÈnie aiguÎ. Ces hallucinations et l'indiffÈrence ý la douleur peuvent parfois Ítre ý l'origine de comportements destructeurs trËs violents.

 

La plante Cannabis sativa est la source de la marijuana et du haschisch. Les feuilles, les fleurs et les petites branches sont broyÈes pour produire la marijuana et sa rÈsine concentrÈe constitue le haschisch. Ces deux drogues sont gÈnÈralement fumÈes. Leurs effets sont similaires : relaxation, augmentation de la frÈquence cardiaque, perception ralentie du temps, sens exacerbÈs. Ces effets peuvent Ítre diffÈrents selon les circonstances et la quantitÈ de drogue consommÈe. On ne pense pas que la marijuana et le haschisch puissent produire de dÈpendance psychologique, sauf s'ils sont absorbÈs quotidiennement ý fortes doses. Ces drogues peuvent cependant Ítre dangereuses, en particulier quand elles ont ÈtÈ fumÈes avant de prendre le volant. Leur utilisation rÈguliËre par les enfants et les adolescents pose un problËme particulier car elles diminuent les capacitÈs d'apprentissage et entravent la maturation psychologique et physique.

 

Le cannabis a ÈtÈ traditionnellement utilisÈ depuis des siËcles mais, de nos jours, il n'a pas d'utilisation mÈdicale reconnue. Des travaux expÈrimentaux rÈalisÈs avec son principe actif, le delta-9-tÈtrahydrocannabinol (THC), pour traiter l'alcoolisme, les attaques, la douleur, les nausÈes induites par les anticancÈreux ne sont guËre convaincants.

 

Dans cette classe, on trouve des substances comme la colle, les solvants, les aÈrosols et les dÈtachants. Elles sont inhalÈes pour leurs effets psychologiques, gÈnÈralement dÈpresseurs du systËme nerveux central. De faibles doses sont capables de provoquer une lÈgËre stimulation, mais des doses plus fortes entraÓnent une perte de contrÙle et une perte de conscience. Les effets, qui sont immÈdiats, peuvent persister jusqu'ý 45 minutes, suivis par des maux de tÍte, des nausÈes et une somnolence. Inhaler ces produits perturbe la vision, le jugement et le contrÙle des muscles et des rÈflexes. Un usage prolongÈ peut se traduire par des lÈsions nerveuses irrÈversibles et conduire au coma. Bien qu'il ne semble pas qu'une dÈpendance physique survienne, une tolÈrance ý certains de ces produits se dÈveloppe.

 

CONCLUSION :

Il est donc claire que certaines drogues entraÓnent un Ètat second et des hallucinations qui peuvent parfois sembler plus rÈels que notre rÈalitÈ aux yeux du droguÈ. L'expÈrience de NDE n'est donc pas promise uniquement aux gens qui sont sur le point ou en train de mourir, bien que l'on puisse se demander si les gens qui se droguent ne sont pas en train de mourir au moment o˜ ils ont leurs hallucinations. Il n'en est rien puisque certains ayant racontÈ leur vision n'Ètait pas en overdose ou en Ètat de "trans" assez poussÈe pour produire arrÍt cardiaque ou arrÍt respiratoire.

Des personnes ayant pris de la drogue voient bien Èvidemment des choses Ètranges dont nous ne traiterons mÍme pas, mais nous nous intÈresserons seulement ý ceux qui ont vu des personnes proches dÈcÈdÈes, ou un tunnel (phÈnomËne observÈ lors de la prise de LSD essentiellement). Les drogues ont des effets sur le cerveau qui ont ÈtÈ relevÈ plus haut : inhibition/desinhibition du cerveau par le LSD entraÓnant une activitÈ du cerveau telle que le surplus d'informations est sujet ý provoquer hallucination et perceptions "extraordinnaires". On note aussi le sentiment de bien Ítre et la non douleur, une euphorie, une intensification des perceptions visuelles...

Aux mÈdecins que nous avons interrogÈ, aucun n'a rÈellement pu nous donner exemple prÈcis et chiffre sur les patients vus ou soignÈs, en effet les dossiers Ètant confidentiels et le nombre des cas traitÈs par eux Ètant important, il est difficile de donner des statistiques prÈcises. En tous cas, il est clair que l'on observe des phÈnomËnes identiques ý ceux survenant aux cours des expÈriences de NDE, ceci nous permet donc de dire que l'on ne peut peut-Ítre pas rattacher ces visions uniquement ý la mort mais qu'il y a bien un processus biochimique important au niveau du cerveau et que la complexitÈ de la structure et du fonctionnement de ce dernier entre en vigueur dans les visions et phÈnomËnes observÈs.

 

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